Road trip naturaliste le long de la Great Ocean Road

Après avoir passé près de deux semaines à Adélaïde et sur la péninsule de Fleurieu début janvier, nous descendons via Mont Gambier pour parcourir « la Great Ocean Road », itinéraire touristique incontournable de l’Etat de Victoria.

Nous l’attaquons par le Cap Bridgewater, à l’ouest de Portland.

10 km de sentier côtier autour du Cap Bridgewater

Le temps est brumeux du fait des nuages de poussières consécutives aux incendies monstres de l’été en cours.

Le Cap Bridgewater est célèbre pour son importante colonie continentale d’otaries.

Plus exactement, il y a deux colonies d’otaries, car les Otaries à fourrure d’Australie et de Nouvelle-Zélande se côtoient à quelques mètres. Les colonies sont bien distinctes !

Piscine des Otaries

Romain repère un groupe de Kangourous gris, mais ils sont très loins.

Puis nous repérons un groupe de plusieurs dauphins qui jouent dans les vagues !

Des Fous australs passent au loin.

Mais hélas les animaux les plus communs sont les mouches !

Le vaste paysage fait oublier ces fauteuses de troubles. A la fin du sentier côtier, nous arrivons aux curieuses formations sableuses façonnées par l’érosion, appelées également « forêt pétrifiée ».

Dernier coup d’oeil vers l’océan indien…

Nous faisons du « stop » pour les 4 km de route surchauffée jusqu’au camping car.

Réserve de Koroit – Tower Hill

Nous poursuivons vers l’est et restons deux nuits aux abords de l’ancien cratère volcanique de Koroit. La première description de cet ancien volcan remonte à 1802 par des explorateurs français menés par le capitaine Nicolas Baudin à bord  du navire Le Géographe. Dans les années 1840, les Irlandais colonisent cette cité. Leur présence est encore très marquée.

A l’intérieur de ce cratère vieux de 30 000 ans, une réserve naturelle a été créée en 1892. Ce fut le premier parc national de l’état du Victoria. Cependant, les programmes de revégétalisation ne commencèrent qu’en 1961. Auparavant, le site était occupé par les aborigènes  Koroit gundidj , puis par les colons irlandais qui l’exploitèrent pour l’agriculture, notamment pour la culture de pommes de terres.

Vue du cratère. Un aspect d’arche de Noë au milieu des cultures.

Nous entamons notre visite par une courte ascension. Dans les fourrés, un Wallaby bicolore nous salue et Noémie lui tire le portrait.

Quelques kangourous gris également se reposent dans les sous-bois.

Au parking, des émeus peu sauvages nous accueillent.

Celui-ci est très intrusif et nous préférons piquer-niquer dans le camping car!

Après un circuit autour d’un ancien lac volcanique, nos pas nous mènent autour d’un petit marais entouré de grands eucalyptus. Nous repérons vite nos premiers Koalas, dont un bien actif qui se laisse observer plusieurs minutes.

Au moins cinq autres sont à la sieste. Les koalas passent 20h par jour à dormir.

Celui-ci était bien costaud.

Près de 40 espèces d’oiseaux dans nos jumelles dont cette Colombine élégante.

Le Martin-pêcheur sacré, l’Echasse à tête blanche ou le très commun mais néanmoins féerique Mérion superbe.

En sortant du cratère, un Kangourou gris semble bien curieux et décidé à rester sur la route.

Aurions-nous oublié un droit d’entrée?

Le crépuscule des puffins à Lord Ard Gorge

La Great Ocean road commence enfin !

L’érosion marine a façonné la côte de manière spectaculaire et a crié de nombreuses grottes, arches et ilots en emportant des bouts de falaise au fil du temps.

Après Port Campbell, le site de Lord Ard Gorge est celui qui nous a le plus marqué.

Nous le découvrons en soirée alors que la plupart des tours opérateurs ont quitté le secteur.

Ce site est célèbre pour le naufrage du Loch Ard qui vit périr 54 immigrants échoués à moins de 200 m de la côte. Deux seuls jeunes personnes survécurent: Eva et Tom réussirent à atteindre la plage qui porte désormais leur nom.

Comme un mirage, un Echidné traverse la route juste devant nous au coucher du soleil.

L’échidné ressemble au hérisson mais ce mammifère pond des oeufs, le classant dans la même famille que l’Ornithorynque…

Ce qui nous allons vivre ce soir est l’un des spectacle les plus époustouflants que peut nous offrir la nature.

Zoomez. On voit le camping car un peu esseulé !

A la tombée de la nuit, tous les soirs, des dizaines de milliers d’oiseaux marins, les Puffins à bec grêle, arrivent en parfaite synchronisation pour dormir dans les terriers qu’ils ont creusés. L’île de Mutton bird, exempte de prédateurs, est un de leurs sanctuaires sur la côte australienne.

Pendant près d’une heure, nous patientons, ne connaissant pas le moment précis de leur coucher. Rien. Nous nous questionnons.

Les enfants passent le temps et chantent, en anglais s’il vous plait, « We are wai -ting for you »

Soudain, Romain repère une silhouette noire au dessus de l’île qui nous fait face.

Puis 2 puis 3…puis une véritable marée noire remplit les lueurs du couchant.

Huit secondes pour l’ambiance… et près de 50 000 as du vol selon les estimations scientifiques….

Ce spectacle (gratuit et solitaire!) restera un des moments forts de nos « obsrêves »…

Nous y retournerons le lendemain pour marcher jusqu’à la rivière Sherbrooke.

Zénitude!

On comprend mieux au vu de la force des vagues les raisons du naufrage…

Les 12 apôtres, ou l’érosion en marche

C’est de loin le site le plus touristique d’Australie du Sud. Beaucoup moins de quiétude que sur le site précédent. La côte est néanmoins superbe à cet endroit, et le travail de l’érosion bien vivant. Des îlots de falaise s’effondrent régulièrement.

4 des 12 anciens « apôtres »

Par ici! Il n’y a personne…

Cap Otway

Nous continuons vers le Cap Otway. Hélas, le temps se gâte et la pluie nous incite à nous reposer. Séance crêpes !

Crêpe en forme d’Australie!
Forêts primaires d’eucalyptus
Garrigues côtières près du phare du Cap Otway

Quelques visiteurs du camping nous donnent un aperçu de la richesse de ces forêts.

Wallaby bicolore
Méliphage à face blanche
Cacatoes nasique

Sans oublier le plus craquant des pensionnaires…

Au-delà des paysages de cartes postales, nous avons découvert une côte sauvage très généreuse. Avec un coup de coeur bien sur pour le Koala, mais aussi pour ces surprenants oiseaux de mers dont le spectacle nous a beaucoup ému.

Départ de Nouvelle-Zélande demain pour le Chili… Merci de nous lire, même en léger décalé !! Pas toujours possible d’écrire en mode nomade !

5 réponses sur “Road trip naturaliste le long de la Great Ocean Road”

  1. Soulagée d’avoir de vos nouvelles. Je pense que vous allez bien.
    Comme toujours ces images d’Australie sont superbes. Bonne continuation vers le Chili.

  2. Que de belles rencontres encore sur votre parcours : les koalas (waouh les + dormeurs sur la terre); les wallabys; les kangourous et l étrange ptit mammifère l échidné « Magnifique ! »
    Merci encore pour ce partage.
    Questions restées sans réponse : il restait 4 km à parcourir de route surchauffée le stop a t il fonctionné ?😉 Les mouches piquaient t elles ?
    Et notre remarque sur votre sens artistique : chanter pour apprendre la patience pour arriver à la récompense d efforts 👏et arriver à la confection d une crêpe à la forme de l Australie 👍
    Bonne suite en Nlle Zélande avec l automne aux teintes qui vont sans doute changer le paysage profitez profitez !!! Gros gros bisous à vs 4👤👥😺

Répondre à Guadalupe Caillet Annuler la réponse.