Aux origines du monde… De Taupo à Rotorua

Dernière étape de notre long périple… Nous voici le 10 juin. L’automne est bien là – notre deuxième automne en 8 mois – et nous retrouvons les premières gelées matinales. Nous quittons le lac Taupo.

Non sans avoir jeté un oeil aux palmipèdes qui se reposent au petit port de plaisance de Motorua.

Groupe de Fuligules de Nouvelle-Zélande
Mâle
Cormoran varié
Goéland dominicain
Grèbe de Nouvelle-Zélande

Puis nous marquons une pause obligée à Huka Falls, où la rivière Waikato s’engouffre dans une faille resserrant son débit pour le plaisir des yeux… et des bateaux à sensation en haute saison.

La rivière Waikato s’infléchit ensuite vers l’Ouest alors que la zone volcanique se poursuit vers le Nord Est, jusqu’à la baie de l’abondance (Bay of Plenty). De nombreux sites géothermiques se succèdent.

Après le site d’Orakei Korako visité en mars (http://obsreveurs.fr/index.php/2020/08/02/la-vallee-secrete-dorakei-korako/), voici celui de Craters of the Moon que nous visitons brièvement sur notre chemin vers le Nord. Il avait le mérité d’être bon marché !

Dans une vaste plaine aux allures finlandaises, la terre expulse de partout son trop plein de chaleur.

Un ancien volcan domine la plaine en arrière plan.

Les fumerolles sortent des fissures de la croute terrestre. Le magma en fusion n’est pas si loin sous nos pieds. Des zones s’effondrent régulièrement, remodelant ainsi le paysage.

C’est impressionnant quand même !

Après une heure de route, nous arrivons pour quatre jours à Rotorua, capitale de la région de Bay of Plenty . C’est surtout le principal centre touristique de l’île du Nord, pourtant vidé de ses visiteurs en ces temps de pandémie.

Office du tourisme de Rotorua

En plein centre ville, dans le Parc Kuirau, les barrières protègent de mares de boues brulantes…

Les Kiwis ont deux passions : le Rugby…

…et les oiseaux !

Wai o Tapu en visite « privée »…

Nous consacrons le lendemain à la visite d’un des joyaux naturels de l’île du Nord : le site géothermique de Wai-o-Tapu. D’habitude bondé (la taille des parkings ne trompe pas), il est bien sûr presque désert en cette étrange période. Une sensation d’être des invités tant nous sommes seuls… Mais nous rencontrons néanmoins deux familles françaises égarées comme nous aux antipodes…

Nous avons tout loisir de déambuler dans les chemins parcourant la dizaine d’attractions naturelles qu’offre le parc géothermique.

La journée a commencé par le spectacle offert par un bien curieux Geyser, appelé Lady Knox. C’est un geyser « semi-naturel » car il nécessite l’intervention de l’homme pour se donner en spectacle… Un « assistant » introduit quelques paillettes de savon pour rompre l’équilibre hydrostatique et le geyser rentre en « éruption » devant les yeux des visiteurs… Un peu kitsch mais impressionnant quand même…

Si la vidéo ne marche pas : voici le suspense dévoilé !

Nous rejoignons la partie principale du parc géothermique. D’épaisses fumées de vapeur d’eau soufrées s’échappent des bassins.

Ce point de vue prend le nom de la « palette du peintre ». On croirait voir des pinceaux noirs posés après de beaux aplats.

Mais le camaïeu de couleurs le plus célèbre est celui de la « piscine de Champagne » (Champagne pool). Ce bassin d’eau chaude naturelle dégage des bulles de gaz carbonique et est chargée en minéraux (Arsenic, Antimoine…) qui donnent la couleur rouille à ses berges.

D’autres secteurs sont plus riches en soufre et des cristaux de sa couleur jaune pâle caractéristique affleurent ici et là.

Ailleurs, l’eau bouillante chargée de gaz brûlants se mélange à la boue et forme de curieuses mares.

Les eaux chaudes descendent doucement par la gravité et forment parfois des paliers siliceux.

Des algues vertes colorent les eaux de ruissellement et forment un tableau abstrait.

Plusieurs bassins arborent une délicate couleur turquoise soufré. La couleur n’est néanmoins pas celle des lagons qui donnent envie de plonger. Ce dernier est d’ailleurs nommé « le bain du diable »…

Il semble pourtant éclairé d’une lumière divine !

La rivière qui traverse le site géothermique poursuit son chemin ensuite et se pare de belles couleurs.

Les sources chaudes de Waikite et le lac Tarawera

Pour avoir envie de se baigner, direction les sources de Waikato. Ici, pas de couleur jaune ou verte acide, mais une belle eau chaude sortant de la montagne. Ambiance détente, presque seuls encore…

Dernier jour à Rotorua. Difficile de quitter notre petit logement « tout confort » (c’est la toute fin, on se fait plaisir – même sil es néo-zélandais cassent les prix). En fin de journée, nous partons à la découverte des lacs volcaniques qui s’égrènent à l’est du lac principal.

Le lac Rotorua près du centre-ville

Le lac Okareka est déjà presque dans l’ombre, du fait de son encaissement.

Plus vaste, le lac Tarawera bénéficie encore des lueurs du soir. Début juin, l’hiver austral est presque là. Nous discutons avec une famille de canadiens avec qui les enfants passent un moment sur des balançoires.

Au fond du lac, le terrible volcan Tarawera sommeille… En 1886, son éruption spectaculaire a couté la vie à 153 personnes. Culminant à 1 111 m, Il est constitué de 11 cônes de lave entaillés par 1 large fissure éruptive. Magie du chiffre 1?

Sa traversée à pied nécessite un guide, ce qui s’entend aisément… mais est surtout du à son caractère sacré. On comprend qu’il faille le respecter… Le réveiller serait malheureux !

Dans la vie il ne faut surtout pas reculer…

Mais nous ne regrettons pas d’avoir reculé face l’incertitude que faisait planer la pandémie de Covid-19, le 16 mars dernier, alors que nous devions embarquer pour le Chili… Cette parenthèse de vie au pays des maoris aura été riche en rencontres et en temps partagé en famille, quelque part là haut dans le Northland.

2020 s’achève. Merci à tous de nous avoir suivi… et merci pour vos commentaires… même si nous n’y avons pas toujours pas répondu, le système n’envoyant pas de mail quand nous écrivions une réponse…

En 2021, peut-être encore quelques articles encore pour se remémorer des moments forts et faire le bilan de notre périple… Et vous présenter notre vidéo du Népal !

Passez un bon Noël en vous protégeant ainsi que vos proches, Stay safe, Be kind !

Les Obsrêveurs

Tongariro, acte II

5 -9 Juin 2020.

Début mars, nous n’étions restés que 3 jours dans la région des volcans, dont une longue journée de trek sur les pistes du Tongariro Alpine Crossing. C’était trop peu pour profiter des paysages grandioses et des infinies possibilités de balades et de découverte dans le plus ancien parc national néo-zélandais.

Nous prenons domicile à Turangi, au bord du lac Taupo, mais aussi à une petite demi-heure du cœur du parc national du Tongariro.

Pourquoi Turangi? La localité est centrale, mais aussi nous avons une revanche à prendre sur un échec ! Le rare Canard bleu (Blue Duck) nous a résisté lors de notre premier passage début mars. Trop de touristes et de pêcheurs, de rafting et de canoés… Mais aussi trop peu de temps !

Au bord de l’extinction il y a quelques années, il fait désormais l’objet de programmes actifs de protection par le Departement of Conservation.

Enfin notre quête est couronné de victoire ! Un beau groupe se rassemble au petit matin sur les bords de la rivière Tongariro, au niveau du pont du Major Jones.

Le Canard bleu est la seule espèce de palmipède au monde, avec la Merganette des Torrents d’Amérique su Sud, à vivre exclusivement dans des rivières d’eau vive.

Les enfants prennent quelques clichés…

Un moment dont ils se souviendront !

Les néo-zélandais débordent d’inventivité pour protéger ce canard qui figure sur les billets de 10 dollars. Sur la rivière Tongariro, les populations se sont mobilisées dans les dernières années pour faire revenir ce canard en voie de disparition du fait des prédateurs et des activités nautiques.

Pique-nique entre deux volcans

Nous logeons pour 4 nuits dans un ancien hebergement por backpackers retapé en chambres pour accueillir des skieurs l’hiver… Les parties communes sont gelées et la salle de bain affiche 8°C.

Heureusement les palissades peintes poussent à garder le moral. Qui serions nous pour nous plaindre, même à une semaine du retour en France?

Les premières neiges de l’automne ont saupoudré les pentes du volcan Ruhapehu. Une station de sports d’hivers est lové dans ses pentes mais la saison hivernale ne commence qu’au 1er juillet.

Station de Whakapapa

Nous montons quelques centaines de mètres derrière la station jusqu’aux premières neiges. Le volcan voisin, le Ngauruhoe, se drappe d’un voile pudique.

Les enfants profitent du peu de neige pour bâtir le premier -et dernier- Snowman du voyage ! De taille modeste mais qu’importe…

Au téléobjectif, le sommet du Ngauruhoe semble à portée de main. Mais son ascension est interdite car c’est un lieu sacré dans la mythologie maorie.

Dernière escapade dans les grands espaces : le lac Tama

Le lendemain, la météo reste correcte sur les hauts plateaux, mais le vent est de la partie. Une bonne nouvelle pour les nuages qui restent bloqués à l’avant du massif. Mais on est loin de la douceur de la fin d’été… L’air est glacé et des averses de grésil ponctuent le sentier de 7km qui serpente au pied du Mont Ruhapehu.

De belles éclaircies néanmoins mettent en valeur les premières neiges.

Le sommet joue à cache cache avec les reliefs.

Les toilettes publiques aussi. Tout est pensé ici pour fondre les cabines dans le paysage, jusqu’à les habiller d’une photo de l’arrière plan…

Nous arrivons enfin au premier lac Tama. C’est une ancienne caldeira volcanique aujourd’hui remplie d’eau.

Quelques gouttes et c’est l’arc-en-ciel qui illumine le panorama.

Nous faisons quelques poses avant la « pause » pique-nique.

La vue était splendide mais le froid, le vent et le grésil n’ont pas rendu ce casse-crouté des plus agréables…

Nous ne nous éternisons donc pas et le retour se fait à vive allure.

Un autre itinéraire au retour nous donne la chance d’admirer la cascade de Taranaki.

Cerise sur le gâteau, deux Canards bleus se reposent au pied de la cascade! La chance a tourné pour nous avec ce bel oiseau. C’est surtout la leçon qu’il faut prendre son temps pour rencontrer les habitants…

Avec l’humidité du vallon, la végétation devient tout de suite plus luxuriante.

Nous choisissons de faire le tour du massif volcanique en voiture pour rentrer à Turangi. Hélas la plupart du trajet se fera sous les nuages, voire le brouillard, les volcans restant cachés.

(c) Google Maps. Notre circuit retour emprunte les routes 4, 49 et 1 via Erua et Ohakune.

Heureusement en fin de journée, dans l’immense plaine du désert de Rangipo, les cieux sont limpides. La chape de nuées est retenue au nord par le massif du Tongariro et cette région est très sèche, contrastant brutalement avec le versant septentrional. Ironie du soir… La plaine a des allures de pampa argentine. Nous croyons avoir été transportés en Patagonie ! Un clin d’oeil de la nature au sort qui bousculé la dernière partie du voyage.

Mont Ruhapehu depuis les abords de Desert road.

Au pied du volcan Taranaki

28 Mai 2020.

Le confinement est terminé. Toutes les règles restrictives de circulation sont levées. Nous quittons non sans larmes nos « bienfaiteurs » Margaret et Lou et notre petit appartement de Paihia où nous étions si bien depuis le 24 mars.

Rangitoto, une île volcan

Localisation de l’île volcanique de Rangitoto

Avant de nous attaquer aux pentes de l’impressionnant volcan Taranaki, nous faisons nos jambes sur le volcan Rangitoto, au large d’Auckland. Après Tiritiri Matangi avant le confinement, c’est la deuxième île au large d’Auckland que nous visitons. Toujours une ambiance un peu spéciale de gravir un volcan après une traversée en bateau…

Rangitoto Island

Le volcan est sorti de mer il y a 600 ans seulement et est éteient depuis 550 ans.

Cette fois la forêt était étonnamment silencieuse. Mais la géologie nous invite à faire plusieurs pauses…

Le sommet est atteint après une heure de montée tranquille. Rien à voir avec les précédents défis ! Mais beaucoup à voir au lointain car la Baie d’Auckland se déroule dans toute sa splendeur… et aussi sa (relative) démesure…

Auckland

Après un passage dans un tunnel de lave refroidie, nous redescendons vers l’isthme de Motutapu.

Dans le tunnel de lave
Pique-nique entre deux îles

Cette excursion sera une nouvelle fois l’occasion de découvrir l’un des oiseaux limicoles les plus rares du monde, le Pluvier de Nouvelle-Zélande. « A very rare, small, stocky plover endemic to New Zealand » selon le portail Ebird.org . La principale population réside dans les îles Chatham et quelques individus se reproduisent sur l’île du Nord.

Répartition mondiale des observations du « Shore Plover » (c) ebird

C’est le cousin du Pluvier à camail dont nous avions évoqué les actions de protection sur les plages d’Australie occidentale.

Le voici se dégourdissant les ailes rien que pour nous!

Thinornis novaeseelandiae

Taranaki, le volcan plus que parfait

Nous quittons Auckland par le sud et atteignons la ville d’Hamilton pour la nuit par l’unique autoroute digne de ce nom du pays, une deux fois deux voies aux normes et flambant neuve. Les autoroutes françaises devraient s’en inspirer pour l’excellent éclairage nocturne.

Le lendemain, en route pour le Taranaki! La météo est variable et une dégradation est prévue pour le jour suivant. Nous ne tardons pas pour espérer profiter de beaux points de vue sur ce volcan aux formes parfaites, avant l’arrivée des nuages.

En fin de journée, il apparait tel un mirage dès que la route arrive sur les rives de la Mer de Tasman. De ce point de vue, on croirait une île mais ce n’est pas du tout le cas.

Le volcan, parfaitement symétrique – à l’exception d’un cratère secondaire, est entouré de forêts primaires… jusqu’à un certain diamètre (limite du parc national) car après les pâturages extensifs et les cultures prennent le relai.

Situation du volcan Taranaki (ou Mont Egmont) , à l’ouest de l’île du Nord

Nous trouvons un coin pique-nique secret au bout d’une prairie, avec un vue sur ce volcan qui nous attire comme un aimant.

Sweet All Blacks… forcément !

Les falaises se délitent dans l’océan, offrant un premier plan de choix.

Au pied du Volcan

Nous arrivons à New Plymouth et remontons Mangorei road jusqu’à notre ‘Bach’. C’est le nom générique neo zélandais d’une maison de vacances ou gite chez l’habitant.

Les enfants profitent du jardin aux derniers (frais) rayons du Soleil. Vaches et poules ne regardent même pas le volcan !

Comme prévu, le lendemain sera pluvieux et consacré au repos et à la visite de nos amis de Montreuil – 93 (!) croisés et recroisés dans le Northland.

Puis en soirée nous serons invités chez nos amis les Chips : Jeanne et Laurent, en vacances non loin de là avec leurs amis de Wellington qui les ont hébergé durant le confinement!

Une journée agréablement passée malgré le déluge de pluie !

A l’assaut du Taranaki

Une éclaircie…

Depuis plusieurs semaines, nous n’avons pas fait de ‘vraie’ randonnée. Les jambes ont perdu l’habitude mais les enfants ont hâte de retrouver leurs amis qui ont prévu la même randonnée jusqu’au lac Pouakai. Les fenêtres météo sont rare en automne.

Deux heures de montée nous attendent, d’abord dans une luxuriante forêt indigène. Les sentiers sont glissants et détrempés mais de nombreuses marches de bois rendent l’ascension techniquement très facile.

Les fougères arborescentes nous dressent des haies d’honneur.

Nous ne visons pas le sommet. La course complète nous prendrait plus de 11h et surtout nécessite un équipement de haute montagne avec potentiellement des crampons, car les couloirs de neige tassée peuvent être glissants.

Après la forêt et ses ambiances féériques, nous arrivons sont un vent violent dans le secteur buissonnant, juste avant Pouakai Hut, où nous prenons le pique-nique en nous réchauffant. L’automne est bien là, malgré les apparences…

Juste après la cabane-refuge, la vue sur le volcan se dégage enfin. Il était jusqu’alors caché et la révélation du sommet n’en est que plus savoureuse.

Un grand plateau venté s’étend sur plusieurs kilomètres, comme perché au dessus-de la plaine..

Cliquez sur le panorama pour l’agrandir !

Après une courte descente, nous arrivons au célèbre lac Pouakai. En haute saison les photographes et randonneurs y sont nombreux pour venir immortaliser le reflet du Taranaki dans les eaux bleu azur.

Le clapotis de l’eau nous prive de ce miroir mais en revanche nous sommes seuls sur le ponton qui entoure le lac. Il faut choisir! et la solitude nous va bien !

Le enfants ne sont pas vraiment seuls…

Rose, Fantine, Noémie, Lubin et Romain

Cette randonnée rencontre un vif succès et on s’y bouscule en février. Nous ne regrettons pas d’être resté en Nouvelle-Zélande pour vivre ces moments hors saison – entre deux jours de grisaille…

Le lac Mangamahoe

Sur les brochures, voici ce qu’on nous vend !

copyright Tripadvisor

Le point de vue lors de notre balade sera tout autre, mais les paysages restent reposants et nous y avons surtout beaucoup parlé avec nos amis Jeanne et Laurent !

Nous avons quand même vu les nombreux Cygnes noirs, qui remplacent nos cygnes blancs…

…et un beau reflet des Fern tree (fougères arborescentes) omniprésentes.

En fin de journée, nous profitons des aménagements de promenade qui longent toute la côte autour de New Plymouth et passons sur le récent et non moins célèbre pont Te Rewa rewa.

Pourquoi font ils des triangles avec les bras? Devinez !

(c) Tourism media

Dernière balade pour chercher des géocaches sur la plage en compagnie de nos amis qui y sont accro

Noémie, relookée dans les magasins Warehouse, véritables institutions en Nouvelle-Zélande. Ca change des vêtements de rando!

Suite et fin de nos adieux aux volcans de Nouvelle-Zélande dans le prochain article… Tongariro, le retour !

Mieux vaut tard que jamais !

« A Paihia, dans notre village, il y a… »

Par nos reporters Noémie et Cécile

… Un centre-ville avec une pharmacie, deux épiceries, une librairie…

Une école qui fait rêver: du rugby, des vélos et même un tobbogan! Qu’à cela ne tienne: il y a aussi une tyrolienne!

Une bibliothèque ancienne … c’est historique et très chic!

Un pont japonais à la manière de Monet! …

Pour se souvenir, un bâtiment… avec un beau banc…

Une église historique célébrant la paix entre les Maoris et les colons britanniques…

Une caserne de pompiers pour nous sauver…

Face à la mer, un banc de mosaïques, pas du tout archaïque…

Un ponton pour pêcher des espadons!

Une vue incroyable sur la mer… quand le temps est clair…

Des peintures et de l’émotion… Merci Erica Pearce pour votre imagination!!

(c) Erika Pierce

Des trous d’eaux, c’est rigolo!…

La richesse de l’océan… Ses êtres vivants!…

Des tableaux créés par les eaux…

Une plage de coquillages…

Mille fragments de couleurs…

Pour notre grand bonheur…

Des playmobils déconfinés… pour continuer de rêver…

Des chemins qui invitent…

Un phasme grimpeur aux premières lueurs…

Des florilèges d’hibiscus pour oublier un temps le coronavirus…

Des feuilles d’automne aux langueurs monotones…

Du brouillard au loin… ça on aimait moins.

Des gouttelettes de magie et un bateau béni…

La promesse d’un jour nouveau…

Un rayon de lune…

La générosité incarnée…

Margaret, elle est très chouette!

Des moments partagés…

Des enfants gâtés!…

Des recettes de chaleur et de bonne humeur…

Et des gâteaux avec du beurre! …

Avec le chocolat, on peut lécher nos doigts!

Des oiseaux si beaux

Des kiwis, qui sortent la nuit

Et d’autres kiwis, cette fois en fruits! …

A l’écran, un sourire d’espoir…

Et notre cœur qui bat, tout bas… à Paihia… depuis bientôt deux mois.

Librement inspiré de Jacques Charpentreau

Oiseaux de Nouvelle-Zélande observés en confinement Covid-19…

Liste commentée et illustrée des oiseaux observés depuis le balcon

A Paihia (Northland, Far north district).

Un peu partout dans le monde, les ornithologues confinés se sont amusés au jeu d’établir la liste des oiseaux observés depuis leur fenêtre, balcon ou jardin.

Je me suis prêté à l’exercice avec passion… Bilan : 33 espèces. Un score honorable au vu du nombre assez peu élevé d’espèces dans ce pays… Et notamment du fait de la quasi absence de migrateurs de passage dans ces terres du bout du monde.

Cette liste peu également se lire en commençant par la fin, pour avoir la chronologie des découvertes !

Dernier (47 ème jour) : A partit de demain, il est possible de circuler librement dans tout le pays. Bon, pour être précis, depuis le 27 avril, il était possible de faire 1h de route environ autour de son domicile. Mais la date symbolique de fin de confinement est bien le 14 mai.

# 33 Grive musicienne

ce 12 mai au matin, une Grive musicienne me réveille !

Depuis la chambre

Jour 30

# 32 Chardonneret élégant

Chardonneret, zostérops et moineau au bain à la casacade de Kerikeri

Deux oiseaux découverts quelques jours plus tôt à la plage voisine de Waitangi… Avec l’automne, les fringilles semblent se rapprocher des habitations.

# 31 Pinson des arbres

L’automne arrive, ou pour d’autres raisons, mais j’observerai presque quotidiennement le Pinson des arbres à mangeoire de la voisine ou en vol…

#30 Canard colvert

Oublié celui-là! Je ne l’attendais pas alors qu’il y en a ça et là dans les petites résurgences des rivières des plages voisins. Deux en vol devant la maison.

#29 Cormoran noir

En vol au ras des bateaux… Petit taille, pas de trace de blanc sur la tête ou le cou, queue bien visible : Je l’attendais depuis longtemps car quelques individus pêchent non loin dans l’estuaire voisin.

#28 Tadorne de Paradis (endémique)

Juste avant de passer derrière la colline, un beau vol attrapé in extremis aux jumelles.

Jour 7

#27 Verdier d’Europe

Encore une introduction d’espèce européenne faite par les colons pour égayer le silence des prairies et des jardins, trop silencieux à leurs oreilles après qu’ils aient détruit les végétations endémiques…

#26 Aigrette à face blanche

Je scrute le ciel depuis 18h, ayant repéré qu’une dizaine se nourrissent à marée basse dans l’estuaire de Waitangi voisin, mais caché par la forêt. Il y a bien une qui allait passer devant le balcon. Bingo à 19h20… en plein film avec les enfants!

L’ Aigrette à face blanche est bien répandue en Nouvelle-Zélande, Australie, Nouvelle-Calédonie et Indonésie.

Jour 3

#25 Pigeon de Nouvelle-Zélande

1 en vol en plein BBQ du dimanche, juste avant que la bouteille de gaz ne soit vidée ;-(

Ce pigeon frugivore assez commun est très gros,

#24 Gérygone de Nouvelle-Zélande

Deux « pouillots gris » (Grey warbler) dans le jardin du voisin au petit matin.

#23 Ninoxe boubouk (Morepork)
La seule chouette native de N-Z. Un « kiew » bien net par deux fois alors que m’endormais… Yes! Inéspéré. Seulement ma deuxième entendue depuis février.

#22 Labbe parasite 
Bingo ! 3 labbes harcèlent les dizaines de Sternes tara dans la pêcherie.

#21 Sterne tara
La sterne marine quasi endémique de Nouvelle-Zélande (White fronted tern). Commune. Un gros groupe en pêche sur un banc de poissons, assez loin.

#20 Martin pêcheur sacré
Merci la petite famille! Je faisais la sieste! Je me suis rarement levé aussi vite. Sur le fil électrique à 30m … Revu régulièrement par la suite.

#19 Sterne caspienne
Attendue. Vole au-dessus de la plage.

Malgré son nom relatif à la mer intérieure de l’ex empire soviétique, cette grosse sterne est présente sur tous les continents – à l’exception de l’Amérique du Sud dont elle ne fréquente qu’occasionnellement le littoral caraïbe.

#18 Perruche omnicolore
Des cris et deux oiseaux en vol dans les grands arbres ce matin.

#17 Tui
(Endémique). Chant discret à l’aube. Le Méliphage tui est un des oiseaux les plus symboliques de N-Z.

Tui

#16 Aigrette sacrée
Ma 102 espèce en Nouvelle-Zélande ! En vol au ras de l’eau à plus de 400m.

#15 Tourterelle domestique / de Barbarie
Surprise en voyant passer comme un flèche une tourterelle type « turque »… Il s’agit en fait de la Tourterelle domestique (Barbary dove, forme domestique de la tourterelle rieuse – African collared dove), qui traine ça et là dans le nord du pays.

#14 Huîtrier de Finsch (endémique)
Un beau groupe en vol en soirée. C’est la deuxième espèce d’huîtrier endémique de N-Z. Il ressemble au notre.

#13 Fou austral
Pêchent au fond de la baie devant Russel, cité historique visitée il y a quelques jours.

#12 Grand Cormoran
Moins commun que son cousin le Cormoran varié. Gros cormoran noir en vol, pas de traces de blanc. Revu de plus près sur la plage :

#11 Zostérops à dos gris
Un petit groupe dans le bouleau.

#10 Rhipidure à collier (Fantail – endémique)
Démonstration de mode dans le jardin du voisin pour ces Fantail endémiques qui étalent leur queue en éventail.

#9 Cormoran varié
Un grand cormoran au ventre blanc, là bas au-loin sur la baie.

#8 Etourneau sansonnet.
En vol vers un dortoir.

#7 Huîtrier variable
Yes! Un bel endémique de N-Z là-bas aux jumelles sur les récifs à marée descendante. Tout noir sauf les pattes rosées et le bec bien orangé.

Un de mes oiseaux préférés ici !

#6 Hirondelle messagère
Messagère de l’automne qui arrive à grands pas

#5 Merle noir
Ce bon vieux merle !

#4 Martin triste.
Importé d’Asie. N’est présente sur le nord-est de l’Ile du Nord.

#3 Goéland dominicain
Gros goéland mastoc qui vient sur le toit.

#2 Mouette scopuline (Mouette argentée, ssp de N-Z)
La Mouette commune. Arrive aussi pour les miettes…

(c) Noémie

#1 Moineau domestique.
Beaucoup plus commun qu’en France… ou son statut est inquiétant dans certaines grandes villes notamment, Paris en premier. Margaret leur jette des miettes…

L’ ANZAC Day en Nouvelle-Zélande

25 avril 2020.

🇫🇷🇳🇿🇦🇺

Aujourd’hui c’est « l’ANZAC day » en Nouvelle-Zélande, un jour férié.  ANZAC signifie « Australian New Zealand Army Corps ». La première ministre, Jacinda Ardern, a appelé ses compatriotes à se lever à l’aube pour commémorer toutes les actions des soldats engagés et tués lors de la première guerre mondiale.

Ces hommes, Néo-zélandais et Australiens, ont parcouru des milliers de kilomètres…

Pour donner quelques exemples, ils se sont engagés le 25 avril 1915 en Turquie lors de la bataille de Gallipoli (Détroit des Dardannelles). Ils ont combattu en France, également du 24 au 26 avril 1918, sur le territoire de la commune de Villers-Bretonneux (Somme). Ils stoppèrent à l’époque l’avancée allemande vers l’ouest, préservant ainsi la ville d’Amiens. Dans la région d’Ypres, en Belgique, de nombreux soldats sont tombés pour notre liberté dans un véritable enfer de plomb et d’acier.

La fête se célèbre à l’aube en mémoire des principaux assauts de l’ANZAC qui ont eu lieu à 6 heures du matin..

Ce matin, Margaret, notre « mamie de coeur » néo-zéalandaise nous a invités à nous lever à l’aube (6h45) et à marcher avec elle et son mari sur le port pour rendre hommage aux soldats. Elle a épinglé un petit coquelicot (a poppy) sur le manteau des enfants.  « A red poppy, a symbol of remembrance and hope for a peaceful future ».

Deux voisins ont déposé une gerbe. Bien sûr, dans le strict respect des règles de distanciation ! 😷… Puis, le son d’une trompette s’est élevé sur le front de mer quasi désert. « D’habitude, tout le village est présent et on prépare un petit déjeuner convivial à la maison du « war mémorial « , raconte Margaret.

Les enfants ont préparé un collage en mémoire des soldats ; ils l’ont offert à Margaret et Lou pour les remercier de leur chaleureux accueil en Nouvelle Zélande, en ces temps le confinement.

Les anglais utilisent l’expression: « Lest we forget » : Nous ne devons pas oublier…

« A nous le souvenir, à eux l’immortalité »

Un moment fort, partagé avec quelques habitants de Paihia, après la fête nationale australienne en janvier !