Bilan de 10 semaines en Afrique australe

Nous avons adoré l’Afrique!

Voici la carte faite avec les enfants avant de partir pour notre road trip en Afrique du Sud et Lesotho, complétée avec notre parcours réel.

En bleu, notre parcours sud africain

Pour rappel voici notre parcours en Namibie : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/09/24/carte-de-notre-traversee-de-la-namibie/

Voici les endroits visités ou simple halte…

Notre périple en Afrique australe s’est terminé le 8 octobre. En voici un petit bilan chiffré.

  • 5 pays effleurés (Zimbabwé, Zambie) ou traversés (Namibie, Afrique du Sud, Lesotho) ;
  • 9000 km parcourus en voiture, sans accident ni crevaison (ouf !);
  • 128 km parcourus à pied pour un dénivelé de 5000 m en montée comme en descente… dont 500 dans le sable 😉
  • 36 hébergement différents (17 camping officiels, 2 camping sauvages, 4 hôtels, 2 appartements, 5 maisons, 7 guesthouse/self-catering/chalet)…
  • 17 parcs nationaux ou réserves naturelles traversés ou parcourus
  • 397 espèces d’oiseaux observées dans les jumelles dont 90% avec photo souvenir 😉
  • 45 espèces de mammifères, de la souris à l’éléphant;
Daman des rochers
  • 1 espèce de crocodile, 2 espèces de tortue et une dizaine d’autres reptiles… et désolé pour les autres animaux à écailles ou à mille pattes que nous ne savons nommer précisément.
  • 6000 photos d’animaux après tri, 4000 photos d’autres sujets…

et enfin… 1 dent perdue !

La petite souris à dos rayé est passée et a apporté un billet de 50 rands roulé sous l’oreiller

Les moins :

  • 1 bague perdue
  • 1 roue de secours brisée
  • 2 sandwiches volés par des singes, 1 attaque de rapaces (si !)

Quelques loupés mais assez peu finalement:

10$ de caution oubliés pour des clés, 200 rand payés pour rien dans une réserve (compris dans la Wild card), 50 rand de péage inutile… Mais un budget prévisionnel tenu.

Cet article clôt notre aventure africaine. A bientôt sur les routes incroyables de l’Inde !

Des arches de Noé en terre zouloue (part. 2)

IsiMangaliso Wetlands Park – Sainte Lucie

La dernière partie de la côte sud-africaine bordée par l’océan indien, depuis le village touristique de Sainte Lucie jusqu’à la frontière du Mozambique, est constituée de grands estuaires et de forêts littorales. C’est le refuge d’une faune abondante heureusement sanctuarisée dans le Greater Santa Lucia Park, récemment renommé « IsiMangaliso wetlands Park ». Ce qui signifie signifie : « Parc marin merveille de la nature ».

Nous commençons notre exploration par les rives ouest du lac de Sainte Lucie (le secteur des Eastern shores). Nous pensons avoir une chance d’observer à nouveau des hippopotames, après ceux de Namibie.

Au ponton, nous partageons un moment avec une famille de pêcheurs.

Le vent est fort. Les poissons se font rares.

Nous repérons au loin dans une anse nos premiers hippopotames sud africains, malgré les vagues.

Sur les conseils des pêcheurs, nous empruntons une mauvaise piste pour leur rendre visite, tout au bout d’un ponton vermoulu. Pas un pas de travers.

Obsrêveur un jour…

Jusqu’au face à face.

La plaine aux girafes

Nous pensions rejoindre d’une traite notre ville du soir afin d’y trouver un hébergement. Mais la traversée des plaines au sud du lac est pleine de surprises.

Un léopard ! Non, zut, c’est le doudou Renarde qui faisait la sieste au coin pique-nique! Le léopard restera introuvable durant ces 11 semaines en Afrique… Nous rêvons de le voir!

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Des arches de Noé en terre zouloue (part. 1)

Réserves naturelles d’Hluhluwe-Imfolozi et Isimangaliso Wetlands parks

La dernière étape de notre aventure africaine nous mène dans l’est de la province du Kwazulu Natal, à nouveau près des rives de l’Océan indien.

Deux journées de transition pour s’y rendre (6h30 de route en deux étapes), avec une pause au confort et au panorama inattendu dans une guest house à l’embouchure de la rivière Tugela.

Tuguela mouth. La piscine est trop froide, c’est l’hiver !
Partie de pêche virtuelle

Le fleuve Tugela prend sa source 502 km plus au nord dans le Drakensberg, à la frontière du Lesotho, aux chutes Tugela, 2ème plus hautes chutes de la planète.

Les enfants ont vraiment apprécié les safaris faits les semaines précédentes. La liberté de parcourir soi-même des grands espaces vierges, avec la possibilité de s’arrêter où on veut, le temps qu’on veut, est comme une drogue. Chaque girafe est une rencontre unique. Chaque éléphant impose le silence. Chaque oiseau est différent.

Notre choix s’est porté sur des réserves du sud-est du pays, non loin du Mozambique. On les compare parfois au parc Kruger en miniature. C’est ce qui nous a séduit, leur visite demandant aussi moins d’organisation. Les paysages sont aussi réputés plus variés et surtout, la proximité de la mer offre d’autres paysages et attraits.

Les réserves de Hluhluwe, Imfolozi et isiMangaliso bénéficient d’un climat semi-tropical, d’où leur grande richesse faunistique. On est loin des hauts plateaux desséchés; pourtant l’hiver a été peu humide et les rivières sont à sec. Nous subirons les premières pluies du printemps en arrivant.

Ces réserves accueillent, outre le fameux « trophée de safari » des « big 5 » (Elephant, Rhinocéros, Buffle, Lion, Léopard), d’autres grands animaux : Girafes, Baleines, Requins, Hippopotames… Mais également une avifaune d’une richesse exceptionnelle.

Cependant, derrière les belles images qui vont suivre, il faut avoir conscience que ce ne sont encore une fois que des îlots de vie dans des zones de cultures extensives ou très dégradées. Des plantations d’eucalyptus s’étendent parfois sur des centaines d’hectares. Ailleurs, ce sont des grandes étendues de canne à sucre, et plus épars, des parcelles d’ananas et de bananiers. Une ressemblance certaine avec les Antilles.

Des eucalyptus à l’infini

Nous nous installons à Isinkwe Backpackers Bush Camp et resterons 4 jours dans une oasis forestière, une cabane sur pilotis au milieu de la forêt sèche. Le soir, de grands Galagos, primates proches des lémuriens (Madagascar n’est pas si loin), viennent se nourrir autour du camp.

Notre compagnon du soir, le galago

Safaris dans les réserves de Hluhluwe-Umfolozi.

La partie nord de la réserve s’appelle Hluhluwe (Prononcez « Chlu chlu wé). Elle est parcourue par la rivière du même nom et une dizaine de collines donnant ce paysage si particulier.

Prêts pour le safari ?

Voilà le comité d’accueil. Une Bufflonne et son petit. La route, la savane, même chose pour les animaux qui sont ici chez eux.

On ne passe pas!

Pas de problèmes de tiques sur ces buffles, la famille Pique-boeufs à bec rouge est à demeure.

Famille pique boeuf au festin
Portrait

Les autres ruminants les plus communs du parcs sont les Nyalas. Cette rare et élégante antilope à l’échelle africaine est commune dans la partie nord du parc.

Femelles et jeunes Nyala

Deux autres espèces d’antilopes sont communes : le Guib harnaché (le BushBuck) et l’Impala.

Bushbuck
Un Impala par là !
Mais qui gagne au concours du plus beau pyjama rayé? Moi, bien sûr!
Tout près!

Quel est ce gros caillou gris là-derrière? Non ce n’est pas le Phacochère plein d’espièglerie du Roi Lion de Walt Disney…

Hakuna Matata!

C’est bien notre premier Rhinocéros blanc. En sursis, tant la traque des mafias vietnamiennes et chinoises pour sa corne aux vertus médicales aphrodisiaques est rude. Un carnage au quotidien, qui épuise les sud africains.

L’administration des réserves de la province du Kwazulu Natal publie tous les mois le nombre de rhino tués. 180 par an sur la province. Chiffres morbides d’un trafic difficilement contrôlable, à 5000$ la corne.

Le Rhinocéros blanc, une espèce en sursis

Le Parc de Hulhulwe est actif dans la protection de l’espèce. Nous avons croisé des milices en formation dans le parc. La population est importante (nous avons vu plus de 15 individus) mais non communiquée. Les chiffres sont caché des braconniers. Certains animaux sont munis d’une puce sur la corne afin de pouvoir remonter les filières en cas de braconnage.

Rhinocéros à corne électronique

Conserver l’espèce pour les années à venir… un rêve?

Jeune rhinocéros entraînement à la course

Soutenons l’association SaveThe Rhino qui agit pour la survie des derniers spécimens dans ce parc et ailleurs en Asie et en Afrique.

D’autres rois de la savane nous ont fait l’honneur de leur présence. Un groupe de lionnes avec un mâle digèrent à 200m de la piste après avoir tué un buffle.

Les deuxième et troisième jours, le plus gros et le plus grand animal d’Afrique, quasi absents le premier jour, font un festival au bord de la route.

Le pique boeuf lui nettoie le dos!

Les éléphants sont plus discrets dans le secteur.

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Nelson Mandela et ma visite à Robben Island

Par notre reporter Noémie

Nelson Mandela est célèbre dans le monde entier et surtout ici en Afrique du Sud car il est considéré comme un héros national. Il a lutté contre l’Apartheid* durant de longues années et a réussi à construire une société nouvelle en faveur des droits de l’homme et du citoyen pour tout un peuple.

Dès notre arrivée au Cap, nous constatons que son nom est partout.

Route vers le Nelson Mandela Boulevard

Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 en Afrique du Sud. Son prénom est « Rolihlahla Dalibunga » prononcé en xhosa, son langage natal, (ce qui veut dire  » fauteur de troubles « !).  C’est plus tard, à son arrivée à l’école que son professeur lui donne le nom de Nelson, un nom chrétien et anglais selon les traditions de l’époque.

Il se nomme aussi « Madiba ». C’est le nom de ses ancêtres et c’est une marque de respect de le nommer ainsi.

Regardez bien notre bateau pour aller à Robben Island se nomme Madiba 1!

Nelson Mandela est issu d’une famille royale de l’ethnie Xhosa et a treize frères et sœurs. Dans sa famille, il est le premier à aller à l’école. Son père meurt alors qu’il a 9 ans. C’est alors que sa mère décide qu’il quittera la maison pour aller en pension chez le chef du village voisin beaucoup plus aisé où il pourra continuer d’étudier.

En 1939, il va à l’université de Fort Hare où il sera renvoyé pour avoir contesté le règlement. Intéressé par les débats politiques et la justice, il décide de devenir avocat. Il entreprend alors des études de droit.

En 1942, il obtient sa licence de droit et se fait engager dans un cabinet d’avocat où il lutte contre les discriminations raciales. Il devient membre du parti politique, le Congrès National Africain (l’ANC). A cette période, il épouse Evelyn Mase avec qui il aura deux fils et une fille.

Il divorce en 1957 et il rencontre sa seconde femme (Winnie) avec qui il aura deux filles: Zeni et Zindzi.

En décembre 1961, en réaction à des injustices et violences trop fortes envers les Noirs, il participe à des campagnes de sabotage contre des installations publiques et militaires. Il est arrêté en 1962.

Lors de son procès, il affirme : « Durant toute ma vie […] j’ai combattu la domination blanche, et j’ai combattu la domination noire. J’ai défendu l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle tous les individus vivraient en harmonie et bénéficieraient de chances égales. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que j’espère voir se réaliser. Mais c’est un idéal aussi pour lequel, s’il le faut, je suis prêt à mourir. »

En juin 1964, il est condamné à perpétuité. Il a été emprisonné durant 27 ans dont 18 ans sur l’île de Robben.

Robben Island est une ancienne île prison au large du Cap.

Regardez, elle est au loin ! Elle est toute petite et mesure 5 km2.

Depuis 1999, cette île a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est un musée que l’on peut visiter.

Là-bas, un bus nous emmène tout d’abord voir la carrière où Nelson Mandela a effectué des travaux forcés avec d’autres prisonniers politiques. Il cassait des cailloux avec une cadence éprouvante et a eu très mal aux yeux.

La carrière

Ensuite, un guide (ancien prisonnier politique) nous emmène sur les lieux de la prison.

Le bâtiment principal

Nous avons vu certains dortoirs, la salle de bain commune.

Mandela dort dans une cellule minuscule. Il continue à lire, à écrire et à étudier. Il n’a droit qu’à un visiteur et une lettre tous les six mois et ce courrier est souvent retardé et rendu illisible par la censure* de la  prison. Il a une photo de famille qui l’aide à garder espoir.

Nelson Mandela avait droit à une demi-heure de temps libre le matin et une demi-heure l’après-midi dans la cour de la prison.

La cour dans laquelle il se détend…

Il est relâché en février 1990, à la suite de fortes pressions internationales sur le gouvernement blanc.

Frederik de Klerk est le président de l’époque. Nelson Mandela s’entend bien avec lui. Il dialogue beaucoup et négocie.

Le 30 juin 1991 l’Apartheid est définitivement abolie. La même année, il est élu président de l’ANC. Il œuvre pour la paix et le droit de vote pour tous. Il travaille beaucoup pour élaborer une nouvelle Constitution pour son pays.

Deux ans plus tard, les efforts de Nelson Mandela et du président de Klerk sont reconnus mondialement. Ils reçoivent tous les deux le prix Nobel de la paix en 1993 en hommage à leur travail pour: « l’élimination pacifiste du régime de l’apartheid et pour l’établissement des fondations d’une Afrique du Sud nouvelle et démocratique ».

Statue au Cap à la mémoire du Prix Nobel de la paix de Nelson Mandela (et mon petit frère).

En 1994, le 27 avril ( jour férié pour fêter la liberté), il devient le premier président noir d’Afrique du Sud jusqu’en 1999.

Il mène une politique nationale pour réconcilier la population blanche et noire. Il instaure une démocratie en Afrique du Sud.

Pendant son mandat, il lutte aussi contre les inégalités économiques. Il a distribué de nombreuses terres à cultiver, fait construire des maisons à bas coût pour les mal logés, organisé l’accès à l’eau potable et à l’électricité, il fait construire des cliniques et des centres de vaccinations. Il a donné du travail en abondance en faisant réaliser des réseaux de routes et d’égoûts.

En 1996, il divorce avec « Winnie » et deux ans plus tard il épouse Graça Machel.

En 1999, il se retire de la vie politique mais continue la lutte contre la pauvreté et se bat encore et toujours pour la défense des droits de l’homme.

Il meurt le 5 décembre 2013, à l’âge de 95 ans.

Il reste un modèle de combat pour la liberté. Dans une des lettres à Winnie, il garde espoir et affirme : « le nouveau monde ne sera pas construit par ceux qui restent à l’écart les bras croisés, mais par ceux qui sont dans l’arène, les vêtements réduits en haillons par la tempête et le corps mutilé par les événements. L’honneur appartient à ceux qui jamais ne s’éloignent de la vérité, même dans l’obscurité et la difficulté, ceux qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l’humiliation ou même la défaite. » Lettres de prison, Nelson Mandela, 2018.

En 2018, Nelson Mandela aurait eu cent ans. Il est très important pour la mémoire des Sud-Africains. La devise du pays est aujourd’hui: « L’unité dans la diversité ».

Au prix de grands sacrifices personnels, Nelson Mandela a su se battre avec persévérance, pour ses idéaux, toujours en respectant les personnes, en travaillant beaucoup et en gardant espoir. 

Nous avons découvert cette fleur crée en mémoire de son engagement pour l’Afrique du Sud :

Nelson Mandela’s Gold Strelitzia: une variété jaune en sa mémoire au jardin botanique du Cap.
Pour en savoir plus

La récente Constitution de 1996 affirme les valeurs fondatrices de la nouvelle Afrique du Sud dans les premiers articles :

  • la dignité humaine;
  • le respect de l’égalité des droits de chacun, conformément à la philosophie des droits de l’homme;
  • le refus de la discrimination raciale et sexiste ;
  • la suprématie de la Constitution et le respect du droit ;
  • le principe du suffrage universel, fondé sur des élections régulières.

Glossaire

*Apartheid : En Afrique du Sud, régime de ségrégation raciale instauré par la minorité blanche à l’encontre de la majorité noire, entre 1948 et 1991. Par exemple les Noirs n’avaient pas le droit de vote et ne partageaient pas les Bus avec les blancs.

*Censure d’un texte : Les lettres de Nelson Mandela était relues et certains passages étaient gommés.

Petite histoire à lire en anglais

On 18 July 1918 Rolihlahla Mandela was born in Mvezo near Mthatha. The boy loved stories. When he arrived at school, his teacher called him Nelson.

Nelson Mandela loved reading and he loved sport. He studied at Fort Hare University and became a very good boxer. Nelson lost his place at the University when he asked for justice in electing student leaders.

Nelson Mandela went to Johannesbourg to become a lawyer. All around him, people began discriminating against black people. He worked hard to defend black people against the Apartheid governement.

He was sent to jail for the rest of his life.

On 11 February 1990, President Frederik de Klerk released Nelson Mandela from jail and invited him to help create a democratic South Africa.

On 27 April 1994, all South Africans could vote in an election. Nelson Mandela beacame President and he served his country for five years.

He died on 5 December 2013.    

Lexique pour comprendre :

  • To be born : être né
  • To call : appeler
  • To read : lire
  • To become : devenir
  • To lost : perdre
  • To ask : demander
  • A lawyer : un avocat
  • All around him : tout autour de lui
  • Against : contre
  • to work hard : travailler dur
  • the jail : la prison
  • to serve : servir
  • to die : mourir

Source : résumé d’un petit livret en 4 langues intitulé « Nelson Mandela » offert dans une maison d’hôte à Johannesburg.

Autres sources : Wikipedia et Wikidia, site du Conseil constitutionnel, Lettres de Prison de Nelson Mandela, Musée de Robben Island.

La montagne dorée des Golden Gate Highlands

A la frontière du Lesotho, nous retrouvons les paysages sud africains bien différents. Plus personne au bord de la route. De grands champs et quelques fermes isolées.

L’arrivée au parc des Golden Gates Highlands

Puis c’est une petite enclave où la nature est à nouveau reine. Le Parc national des Golden Gate Higlhands ne couvre que quelques centaines d’hectares, mais les paysages sont sauvages et sublimés par les couleurs vespérales. Il incite à la poésie. L’herbe est sèche, très sèche. Pas de pluie depuis six mois. Dans ce terrain calcaire, la géologie se lit à ciel ouvert. Les montagnes sont taillées par les pluies depuis plusieurs milliers de printemps.

Nous logeons dans les chalets gérés par le parc national. Au matin, l’envie de marcher est plus forte que celle de se reposer, simplement, à contempler les montagnes de la terrasse.

Nous arrivons au sommet de la falaise. Les enfants reprennent leurs jeux.

Au camping, les oiseaux profitent des seules sources et des rares coins d’ombre. L’appareil photo est sorti du sac.

Couple de pics laboureurs
Barbu à crête
Pie-grièches fiscale
Sentinelle espion

La pause est la bienvenue.

la récréation avant l’école

Après l’école, nous parcourons en voiture les deux boucles de 7 et 4 km aménagées dans le parc. Couleurs chatoyantes. Hurlement des chacals. Quelques gnous et quelques zèbres mais tout est calme.

La vie paisible dans les steppes

Tout à coup, la plaine s’anime. Nous surprenons un grand troupeau d’ongulés, aussi étonnés que nous de ce face à face. Plusieurs familles d’Elands du Cap. Des Damalisques à front blanc, ceux-là même qui ont été sauvés par la création du parc national de Bontebok, visité dix jours avant.

Surprise !
Elands et damalisques
Damalisque à front blanc

Encore une surprise avec ce rapace Serpentaire qui chasse au bord de la route.

Les chacals aussi sortent de leurs cachettes.

Celui-ci porte un collier émetteur, pour nous rappeler que les parcs nationaux suivent de près les déplacements, la santé des animaux qu’ils contribuent à protéger.

Leur rôle est essentiel. Partout les zones sauvages régressent. Nous sommes sur une île dans chacune de ces réserves. Partout ailleurs c’est souvent la désolation. Nous le verrons dans le prochain article…

Escale au Lesotho, le royaume des montagnes

Fin septembre, nous avons découvert le Lesotho, pays du peuple basotho. C’est un petit royaume enclavé au sein de l’Afrique du Sud.

Passée la frontière, nous entrons sans aucun doute dans un nouveau pays avec ses traditions et ses codes différents de ceux de l’Afrique du Sud.

Le paysage est plus rude. La terre a soif mais est aussi largement surpaturée. L’agriculture, en particulier l’élevage, est la principale activité du peuple basotho.

Nous montons en altitude. Ici, les bergers au bord de la route portent une grande couverture en laine et un chapeau conique (représenté sur le drapeau).

Certains ont même une cagoule tricotée grise ne laissant apparaître que les yeux afin de se protéger du vent glacial.

Drapeau du Lesotho et son chapeau traditionnel

Nous observons beaucoup d’enfants allant à l’école. Selon les endroits et les niveaux (primary school/high school), ils ont leurs propres couleurs d’uniforme : bordeau, vert et jaune, gris et bleu… Certains portent des petits chapeau ou des cravates. Les filles portent des jupes et globalement ces jeunes sont très élégants pour aller étudier.

Le pays est très pauvre mais nous ne constatons aucun ghetto en marge des villes tels que nous les connaissons en Afrique du Sud. L’histoire le justifie car le Lesotho a été protégé de l’apartheid, étant sous protectorat britannique de 1868 jusqu’à son indépendance en 1966 (nommé le Basotholand).

La monnaie est le « maloti » mais on peut aussi utiliser le « rand » sud africain. Les langues officielles sont l’anglaiset le sotho du sud. Les quelques mots que nous avons appris sont vite appréciés par les basothos : 

  • « Dumela mé » : Bonjour madame;
  • « Dumela dadi » : Bonjour monsieur;
  • « Ka leboha » : Merci.

Après une route cahoteuse, nous franchissons un petit col à 2000m nommé localement « les Portes du Paradis », donnant accès aux hautes vallées. Nous arrivons sans réservation au village de Malealea dans l’idée d’y séjourner plusieurs jours. Hélas, une course VTT s’installe le surlendemain et les hébergements sont complets à l’exception d’une rondavelle à 2 lits pour deux nuits. Cela fait l’affaire, Romain se réjouit de dormir sur un matelas par terre comme un aventurier !

Notre rondavelle

Les activités proposées par l’établissement « Malealea Lodge » sont gérées par la communauté du village et profite à une cinquantaine d’habitants. Une école maternelle a pu être construite par les bénéfices d’une boutique d’artisanat local.

L’école maternelle.

Nous partons marcher le lendemain durant 3 heures avec un jeune guide du village sur les traces des Bushman (peuple San) et admirons leurs peintures datant de plus de 25000 ans dans une gorge voisine.

L’âne est le principal moyen de transport pour beaucoup de villageois

C’est aussi l’occasion d’échanger sur les traditions et les rites du peuple basotho. Par exemple, nous apprenons que les morts sont enterrés assis pour pouvoir venir en aide le plus rapidement possible aux vivants en cas de besoin…

Baptême d’équitation

Le lendemain, c’est baptême d’équitation pour les garçons au cours d’une sortie de 10 km en famille autour du plateau de Malealea. Un moment fort, et de fierté pour Romain qui tient les rennes seul en fin de promenade !

La musique est omniprésente dans la culture des populations basotho. Le soir, nous avons partagé un moment de fête avec des chanteurs de chorale et des musiciens. L’occasion de tester les percussions sur un bidon de fortune !

Dédicace à Mme Legrand 😉

Prochaine étape : le festival de musique et de danse de Morija, encensé dans notre guide… Nous imaginons un village en effervesence et arrivons dans un village très paisible. Les habitants interrogés ne connaissent pas ce festival… Mauvaise info ! Au musée local, nous apprenons que le festival n’existe plus depuis 5 ans. Déception. Il fait chaud et nous avons faim. La dame de l’accueil nous invite à faire une pause déjeuner dans un petit café au bout du couloir. C’est une heureuse surprise qui nous attend. La porte s’ouvre sur un jardin fleuri et arboré. Le café est en fait une petite pizzeria tenue par une femme de caractère.

Le Café Mojo, arrière cour du musée de Morija

Issue d’une famille très pauvre, Lerato Dube a fait des petits boulots et s’est battue pour réaliser son rêve : être sa propre cheffe. Elle dit vouloir être un exemple pour toutes les femmes de son pays et montrer qu’avec de la volonté et du travail, on peut s’en sortir dans la vie. Elle prend Romain en apprentissage !

Le voyage mène à tout
L’attente est insupportable !

Nous trouvons refuge pour la nuit chez Brigitte, une Française très chaleureuse, expatriée depuis plus de 30 ans qui tient une maison d’hôtes atypique, la « Morija guest house ». Elle nous fait une place dans un dortoir sous les combles… Avec couverture chauffante!

Les enfants sont ravis de pouvoir parler français et lire les livres de ses petits enfants. Elle nous raconte un peu l’histoire du pays et comment le christianisme s’est implanté avec l’arrivée des premiers missionnaires Français en 1833 dans son village.

Fin du 4ème jour au Lesotho

Le lendemain, après une ascension express vers des traces de dinosaures dont Romain vous racontera les détails, nous reprenons la route. Après avoir dépassé la capitale Maseru, notre itinéraire s’élève jusqu’au col de Mafita Lisiu à plus de 3050 mètres d’altitude.

Depuis le col

La route mène au plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique australe, le Katse Dam. L’hydroélectricité est la principale richesse du pays. Château d’eau de l’Afrique australe, le Lesotho a construit avec l’aide des occidentaux et des sud africains des barrages gigantesques pour pallier à la pénurie de son voisin, touché comme cette année par des sécheresses toujours plus fréquentes.

Des panneaux plutôt rares en Afrique !

Nous dormons dans les anciens baraquements ayant servi aux équipes des ingénieurs et constructeurs du barrage de l’époque. Il fait froid (nous sommes à 2100 m) mais le soleil réchauffe au petit déjeuner, face au mur blanc.

Petit air des Alpes en avril…

De retour, toujours obsrêveurs d’oiseaux rares, nous photographions quelques espèces endémiques des hauts plateaux du Drakensberg.

Chétopse dorée – Drakensberg Rockjumper, à 3080m
Montiole ou Sentinelle espion – Sentinel Rock thrush
Ibis chauve – Southern Bald Ibis

Ce petit pays nous aura enchanté par sa lumière, son caractère et ses traditions bien vivantes. La vie de ce peuple reste très difficile avec une des plus faibles espérances de vie au monde. La majeure partie de la population est très pauvre, malgré une mutation vers la modernité bien entamée. Les bergers ont aussi des téléphones portables et bien des jeunes sont habillés avec jean troué, casquette addidas et baskets fashion !

Demain, départ pour l’Inde… Nous espérons rattraper le retard à l’aéroport pour revenir dans le quotidien à travers ce blog !

La côte en images : du Cap à la Garden Route

Après la rentrée, les randonnées et l’exploration du Cap de Bonne Espérance, nous avons passé dix jours sur la côte de l’Océan indien à l’extrême sud du continent africain. Cette région est réputée pour être la plus belle du pays. Heureusement, hors saison, elle n’était que faiblement fréquentée.

Réserve de Boulders – Table National Park
Les Manchots du Cap

L’Overberg, extrême sud du continent

En route depuis le Cap, nous faisons une pause « ornithologie » pour chercher le rare « Cape Rockjumper’, un oiseau proche du merle appartenant à une famille endémique d’Afrique australe et au comportement amusant : il saute de rocher en rocher pour trouver sa nourriture. Il est magnifique avec son ventre roux et son masque noir souligné de blanc.

Nous nous arrêtons ensuite le premier jour près de la baie d’Hermanus, à De Kelders.

Un endroit pour obsrêver en toute tranquillité! …

La baie d’Hermanus est un endroit réputé pour observer les baleines durant la saison de mise à bas (de juin à décembre). Les sentiers qui longent les falaises sont propices à la détente.

La côte sauvage de De Kelders

La récompense est là!

Baleine franche australe
Baleine et son baleineau près de la côte

Nous continuons notre road-trip en laissant un moment la côte, en direction du Parc national de Bontebok.

En route, un rêve se réalise : observer la splendide Grue de Paradis.

Grue de paradis

Le Parc national de Bontebok, où nous arrivons en soirée, a été créé pour sauver les 30 derniers Damalisques à front blanc (bonteboks) qui survivaient à l’époque. Mission accomplie, l’espèce a même été réintroduite dans d’autres parcs !

Cet endroit est un havre de paix et, outre les bonteboks, on admire aussi d’autres antilopes, comme des bubales roux. L’avifaune est également généreuse. Nous découvrons nos premiers élanions, des outardes en parade et un majestueux serpentaire.

La star du parc : le bontebok!
Bubales – le face à face
Elanion blanc – t’as de beaux yeux, tu sais…

Les paysages sont splendides sous le ciel tourmenté.

Forêt d’aloes
On ne passe pas!

D’une zone assez sèche et désertique, nous poursuivons notre périple en passant par la capitale des Autruches, Oudtschoorn, puis arrivons près de la ville de George où la montagne est à nouveau verdoyante, arrosée par les embruns. Nous partons en mission : trouver le touraco de Knysna dans le Parc national de la Garden route. Nous ignorons si la quête sera facile.

La Garden route

Etudions cela.

Après 2h30 de marche sur le KingFischer trail, la rencontre a lieu !

Le Touraco de Knysna

Nous marchons à nouveau le lendemain dans une vallée forestière du bien nommé secteur de Wilderness. La forêt primaire résiste ici à l’urbanisation et il subsiste quelques arbres géants, dont le fameux Yellow wood, qui fut jadis surexploité.

Nous reverrons nos oiseaux favoris à la guest house que nous prenons pour deux nuits, en couple et en vol…

Prises de bec

Cette région nous aura donné les plus belles observations avec une centaine d’espèces en 5 jours.

Souimanga à plastron rouge
Zostérops du Cap
Martin-pêcheur malachite
Cossyphe du Cap

Nous quittons à regret cette belle vue sur les lacs et la montage.

Plettenberg Bay

Nous choisissons d’explorer ensuite la « Robberg Nature Reserve » pour ses paysages sauvages.

Il fait très chaud quand nous attaquons la montée en cette fin de matinée, mais la récompense est au sommet. Nous observons en contrebas les otaries à fourrure (ça sent mauvais!) et … dans les jumelles, voyons quelque chose de bien plus gros : il s’agit d’un éléphant de mer !

En contrebas…
Colonie d’Otaries à fourrure
La surprise : un Eléphant des mers du Sud rôde

Le sentier débouche sur une presqu’île de rêve.

Un tombolo pour les géographes.

Huîtriers et otaries se partagent les plages.

Le retour est aérien. La marée monte, il ne faut pas tarder.

Nous nous vengeons sur les glaces et les dernières pâtisseries.

Nature’s Valley

A une heure de route environ, nous remarquons un petit village nommé « Nature’s Valley ». Fatalement, ce nom nous inspire. Nous arrivons chez une dame, kinésiologue qui nous prête sa maison de famille pour 2 nuits au milieu de la forêt. Les tableaux des ancêtres sont encore accrochés aux murs. Dentelles, bibelots, meubles sculptés en ébène comme autrefois, la maison semble figée dans le temps. Nous dormons comme des rois dans des lits à baldaquins! Tout un style!

Au programme, balade dans la baie secrète de Salt River Mouth avec jeux, baignade, arts plastiques dans le sable.

« Sand » art
Salt river mouth

Merci pour tous vos messages que nous lisons bien attentivement et qui font aussi très plaisir aux enfants. A bientôt dans les montagnes du Lesotho !

Les reptiles d’Afrique australe

De notre reporter naturaliste Romain

En Afrique, j’ai observé plusieurs espèces de reptiles.

Parmi les reptiles, il y a : les lézards, les serpents, les tortues et les crocodiles.

Les lézards et geckos

Il y en a partout. Malheureusement je ne connais pas toujours leur noms. Mon papa n’a que des livres sur les oiseaux!

Un gecko des dunes en Namibie
Un gecko dans les toilettes

Au Cap, il y a des Agames.

Agama atra
Si vous connaissez mon nom…

Au safari à Hluhluwe, il y avait ces reptiles aux jeux du pique-nique!

Cherchez-moi!

Voici des lézards plus lisses :

Il vient de Zambie
A 3080m d’altitude au Lesotho !

Les Tortues

A Robben island, il y a des tortues anguleuses.

A Addo et au parc Bontebok, c’étaient des Tortues léopard.

Attention de ne pas les écraser!

Les Crocodiles

La plus grande espèce d’Afrique est le crocodile du Nil.

En Namibie

Vivement l’Asie pour découvrir de nouveaux reptiles !

Romain

Défi sportif en Afrique du Sud : l’ascension de la Montagne de la Table

Le sommet emblématique de ‘mother city’ – la ville mère, comme les sud africains surnomment le Cap, est un must du tourisme local. Accessible en téléphérique en quelques minutes, c’est aussi un haut lieu de la randonnée et plusieurs sentiers, tous exigeants, mènent au sommet ou parcourent le plateau sommital. Le sentier le plus direct et fréquenté via la « Plateklip Gorge » n’est qu’une succession de marches en plein soleil, une ascension ingrate ; le sentier le plus varié mais aussi le plus long est un vrai challenge sportif, c’est celui partant le jardin botanique de Kirstenboch et grimpant par la Skeleton Gorge. C’est celui que nous avons choisi.

Premier entrainement

Première mise en jambe non loin de notre pied à terre : Chapman’s Peak, qui domine Hout bay et la célèbre route panoramique à péage, « Chapman’s drive ».

Le début du sentier

C’est une première découverte du paysage floristique du Fynbos. Le Fynbos est un maquis fleuri spécifique au littoral d’Afrique du Sud. Composé d’une diversité remarquable de plantes uniques au monde, les différents Fynbos du littoral atlantique ou indien explosent de couleurs au printemps ; Erycacées (bruyères), plantes à bulbes, aloès, protéas égaient les sentiers de randonnée.

Explosion florale du Fynbos.

Dans le ciel, les Aigles de Verreaux surveillent leur nid.

Dans les massifs de Protéas fraichement fleuris, les Sucriers et Souimangas se régalent de nectar et pollénisent les plantes. Les obsrêveurs sont en action!

Souimanga malachite
Sucrier ou Promérops du Cap
Serin totta, endémique de la région du Cap

Le sentier parcourt 500m de dénivelé en 2,5km à peine. Pas de pitié pour les mollets et le souffle. La mise en jambe est rude mais les abords du sentier débordent de couleurs. Les enfants comptent les couleurs différentes. 5…6…7…

Les derniers mètres sont très raides.

Fin du supplice en vue!
La vue sur Hout Bay depuis les dernières pentes

Mais après l’effort, le réconfort… Le panorama à couper le souffle, avec vue sur Hout Bay au nord, l’Océan atlantique à l’Ouest, le Cap de Bonne espérance au Sud et la grand anse de False Bay à l’Ouest, jusqu’au cap de Betty’s Bay.

La péninsule du Cap de bonne espérance au Sud
Hout Bay
Cécile devant la plage de Komitje et l’Atlantique
Olivier dans la même pose !
Pause Jeux à la descente

De beaux spécimens de reptiles hantent les rochers.

Voisin de pique-nique

Deuxième entrainement

Le deuxième entrainement sportif était plutôt imprévu… La tempête de la nuit a conduit la société organisatrice à annuler notre visite de la prison de Robben Island. Le bec dans l’eau, que faire ?… Nous enfilons nos chaussures de montagne restées dans le coffre et filons au parking du Lion’s head, sommet dominant la ville, à l’ombre de la Montagne de la Table.

La fière allure du Lion’s head

Le début du sentier est pavé et tranquille. Pique-nique dans le sac, Nous partons la fleur au fusil, en compagnie des Silver tree, de beaux arbres argentés menacés endémiques de la région.

Three hikers near the Silver tree

La vue qui se découvre sur la montagne de Table, les quartiers de Sea Point et le centre ville est plus belle à chaque pas.

Sea Point et Signal Hill, Robben Island au fond à gauche
Camps’Bay
Le Cap, centre d’affaires

Mais bientôt, le sentier devient plus abrupt et tourne autour de « tête du lion ». Echelles, marches fixées et cordes remplacent les pas bien assurés. « Trop bien le parc d’attraction ! » clament les enfants. En vérité un vrai sentier de montagne, certes assez court, mais un vrai entrainement sportif, plutôt qu’une balade à touristes comme on aurait pu le croire.

Là encore, la récompense est à la hauteur. Le vent est tombé et la mer est d’huile. Les Damans des rochers sont cette fois nos compagnons de pique- nique. Ces animaux aux allures de rongeurs et d’allure pataude sont en fait des parents éloignés des éléphants !

Nous pouvons fêter la réussite de l’ultime entrainement !

Il ne reste plus qu’ à se mesurer à l’emblème du Cap, la Montagne de la Table. Prochaine étape, by fair means, pour reprendre l’expression chère à SylvainTesson.

C’est elle. Même pas peur!
Pause à la descente.

Jour J

C’est ultra motivés que nous partons le 7 septembre à l’assaut de cette géante.

Le jardin botanique

Départ 8h30 du splendide jardin botanique de Kirstenboch, que nous avons visité quelques jours auparavant. Il s’agit de l’un des joyaux du Cap, tant la qualité des collections est riche, d’autant plus en ce début de printemps austral.

C’est parti ! Altitude : 150m.

Nous traversons le jardin botanique aux mille couleurs. La fleur la plus célèbre est celle crée en l’honneur du militant, prisonnier puis président Nelson Mandela, la Fleur de Paradis Mandela, « Mandela’s gold Strelitzia », à la couleur jaune unique. 20 année de travail ont été nécessaire pour la créer.

Voici deux de ses pollénisateurs…

Souimanga à poitrine orange
Sucrier du Cap

Pas le temps de s’attarder, le sentier nous attend.

La Skeleton Gorge, c’est par là.

« Qui va monter la montagne de Table?! » scandons nous pour nous motiver … Le mental est 75% du succès. Il va en falloir car les premières pentes sont raides mais heureusement à l’ombre. 34 degrés sont prévus au Cap ce samedi, la plus chaude journée du début de printemps.

Des échelles succèdent aux marches. Presqu’un jeu. Les enfants nous étonnent par leur rythme. Nous faisons jeu égal avec des sportifs sans sac à dos.

Puis le sentier se confond avec la rivière, zigzagant entre pierres et souches.

En un temps inespéré, nous atteignons l’orée supérieure de la forêt, « Breakfast rock », à 750m d’altitude. La vue se dégage sur les jardins, les banlieues de Constantia et False Bay.

Dernières pentes

La motivation faiblit un peu après les efforts consentis. Les paysages du Fynbos sont luxuriants et un régal à parcourir mais la chaleur est accablante. Il faut désormais parcourir un sentier en balcon et gravir les 300 derniers mètres de dénivelé, le ventre vide car le repas aura lieu au sommet. C’est la condition du succès !

Les secteurs ludique où il faut grimper aident à garder l’envie de marcher…

Jusqu’au bonheur de dominer toute la ville et de profiter de l’air venteux du sommet, à 1058m d’altitude.

C’est gagné! La montagne nous a acceptés à son sommet, exceptionnellement vide de nuages. 1000m de dénivelé, notre record en famille! Ce n’était pas gagné d’avance avec la chaleur prévue. L’entrainement aura payé. Les fruits secs ont aidé aussi .

Les playmobils aident à se détendre après les sandwiches. Des petits lacs de pluie au sommet avec des îles, le plus beau terrain de jeu de la ville!

L’insouciance des valeureux marcheurs

La descente est entamée vers 14h30. Encore 2h30 de descente.

Pause dans le descente

Les genoux sont mis à rude épreuve, surtout à la fin dans l’étroite et sobrement nommée Skeleton gorges. Un objectif : Rester entier!

Comment exprimer notre fierté devant ce défi relevé haut la main! Bravo les enfants! La leçon est belle. Quand on veut très fort quelque chose, on s’en donne les moyens, on apprend le goût de l’effort et on arrive à réaliser ses rêves !

Nous aussi, nous sommes fiers!