L’Islande en famille : Lac Mývatn. Terre de plumes et de feu.

Juillet 2018 — avant dernier épisode–

Nous arrivons des hauts plateaux et une faille immense balafre le paysage. Nous sommes ici sur la faille médio-atlantique qui traverse l’Islande.

A cet endroit les eaux qui descendent du plateau glaciaire arrivent sur des ruptures de pentes monumentales, créant ici les chutes d’eau les plus puissantes du pays. L’eau de la rivière Jökulsá á Fjöllum tombe sur plus de 44 mètres, et selon un débit moyen de 193 m³/s.

Deux autres chutes sont visibles en amont dans un paysage sauvage et volcanique, comme en témoigne la couleur rouille des roches basaltiques.

En rejoignant les abords du lac Mývatn, nous croisons quelques rennes sauvages Jadis importés de Norvège, ils ne sont pas autochtones.

Voici le lac Mývatn, « lac des mouches » en islandais. En effet, à la belle saison, des millions de moucherons (simulies) peuvent localement gâcher les balades…

Nous nous installons à Reykjahlíð dans un petit bungalow à proximité immédiate d’anciennes croûtes de lave. Impressionnant décor!

Au pied du cabanon, une Bécassine cherche à nous éloigner de son poussin !

Rare observation qui nous rappelle que les terres arctiques sont le paradis estival de nombreux oiseaux migrateurs.

Pluviers, Barges, Bécassines, Bécasseaux et autre Chevaliers traversent la France pour aller se reproduire autour du Cercle polaire où la nourriture abonde durant le court été arctique.

Pluvier doré

Le lac Myvatn est connu pour abriter de nombreuses espèces de canards. Parmi celles-ci, le plus emblématique est le Garrot d’Islande. En Europe, on ne le trouve qu’en Islande où il est sédentaite, mais il est bien présent au Canada aussi.

Son nid, habituellement placé dans un trou d’arbre, est remplacé en Islande par des cavités minérales (crevasse de falaise ou de champ de lave).

Voici une autre espèce emblématique d’Islande, rarement observé en plumage estival en France : Le Grèbe esclavon.

Hverir et Namafjall

Nous quittons pour quelques heures les rives du lac pour explorer les sites géothermiques à proximité. L’un des plus surprenant est celui de Hverir que visu visitons tôt le matin pour éviter les foules.

Le décor est somptueux. Une balade sur la planète mars ne dot pas être beaucoup plus dépaysant ! Des solfatares (émanations de gaz sulfureux) et des mares de boues se succèdent et émettent des fumerolles qui confèrent une ambiance mystérieuse au site.

Les futurs obsreveurs rêvent d’un bain chaud mais il faudra changer d’endroit, car la température est un peu élevée et le bain de boue pas si engageant…

En prenant un peu de hauteur jusqu’au sommet du Namafjall, nous prenons la mesure de l’environnement volcanique hostile aux alentours. Nous sommes dans l’ensemble volcanique du Krafla.

Namafjall

Krafla et Leirhnjukur

Nous nous rendons justement après aux abords du volcan Krafla. Il a récemment été en éruption et une très longue coulée de lave encore noir ébène s’écoule du flanc nord. Voici le site majestueux du Leirhnjukur.

Coulée de lave du Krafla

Le souffle du magma encore présent sous la croûte de lave est encore chaud.

La caldeira voisine est remplie par un vaste lac.

Mais pour la toilette, mieux vaux préférer un douche d’eau chaude naturelle géothermique 😉

Dimmuborgir et Hverfall

Déformation de cartographe, impossible de passer à coté d’un volcan si parfait à la photo aérienne… On imagine la puissance de l’éruption aux dimensions du cratère…

Pour accéder à Hverfjall, le plus simple est de partir du site touristique de Dimmuborgir. De curieuses arches sont visibles au milieu des fourrés de bouleaux nains. Cet étrange labyrinthe d’amoncellements ruiniformes d’il y a deux mille ans sont les restes d’un lac… de lave!

Trois kilomètres plus loin, la base du volcan Hverfjall nous attend.

Renseignement pris, cet énorme volcan explosif s’est formé il y a deux mille cinq cents ans. On a pourtant l’impression de marcher dans des cendres fraiches sur ses pentes.

Le tour du cratère fait presque 2 km ! Calculez son rayon 😉

Démotivés pour faire demi-tour, nous rejoindrons directement à pied le camping après 4km à travers les buissons de jeunes saules. Je récupèrerai la voiture au parking de Dimmuborgir en faisant du « stop »… Option gagnante, un rare Faucon gerfaut est posé en bord de route juste avant le parking!

Le secteur du lac Myvatn est une alternative de choix au traditionnel « triangle d’or » touristique proche de Reykjavik. A ne pas louper pour les naturalistes tout autant que les volcanologues en herbe !

Dernière tranche de voyage… Le Nord, ses elfes et ses baleines…

Une réponse sur “L’Islande en famille : Lac Mývatn. Terre de plumes et de feu.”

  1. Paysages paradisiaques comme au premier matin du monde mais qui peuvent se transformer en enfer! C’est la nature qui décide, l’homme est bien fragile face à elle.

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