Au pied du volcan Taranaki

28 Mai 2020.

Le confinement est terminé. Toutes les règles restrictives de circulation sont levées. Nous quittons non sans larmes nos « bienfaiteurs » Margaret et Lou et notre petit appartement de Paihia où nous étions si bien depuis le 24 mars.

Rangitoto, une île volcan

Localisation de l’île volcanique de Rangitoto

Avant de nous attaquer aux pentes de l’impressionnant volcan Taranaki, nous faisons nos jambes sur le volcan Rangitoto, au large d’Auckland. Après Tiritiri Matangi avant le confinement, c’est la deuxième île au large d’Auckland que nous visitons. Toujours une ambiance un peu spéciale de gravir un volcan après une traversée en bateau…

Rangitoto Island

Le volcan est sorti de mer il y a 600 ans seulement et est éteient depuis 550 ans.

Cette fois la forêt était étonnamment silencieuse. Mais la géologie nous invite à faire plusieurs pauses…

Le sommet est atteint après une heure de montée tranquille. Rien à voir avec les précédents défis ! Mais beaucoup à voir au lointain car la Baie d’Auckland se déroule dans toute sa splendeur… et aussi sa (relative) démesure…

Auckland

Après un passage dans un tunnel de lave refroidie, nous redescendons vers l’isthme de Motutapu.

Dans le tunnel de lave
Pique-nique entre deux îles

Cette excursion sera une nouvelle fois l’occasion de découvrir l’un des oiseaux limicoles les plus rares du monde, le Pluvier de Nouvelle-Zélande. « A very rare, small, stocky plover endemic to New Zealand » selon le portail Ebird.org . La principale population réside dans les îles Chatham et quelques individus se reproduisent sur l’île du Nord.

Répartition mondiale des observations du « Shore Plover » (c) ebird

C’est le cousin du Pluvier à camail dont nous avions évoqué les actions de protection sur les plages d’Australie occidentale.

Le voici se dégourdissant les ailes rien que pour nous!

Thinornis novaeseelandiae

Taranaki, le volcan plus que parfait

Nous quittons Auckland par le sud et atteignons la ville d’Hamilton pour la nuit par l’unique autoroute digne de ce nom du pays, une deux fois deux voies aux normes et flambant neuve. Les autoroutes françaises devraient s’en inspirer pour l’excellent éclairage nocturne.

Le lendemain, en route pour le Taranaki! La météo est variable et une dégradation est prévue pour le jour suivant. Nous ne tardons pas pour espérer profiter de beaux points de vue sur ce volcan aux formes parfaites, avant l’arrivée des nuages.

En fin de journée, il apparait tel un mirage dès que la route arrive sur les rives de la Mer de Tasman. De ce point de vue, on croirait une île mais ce n’est pas du tout le cas.

Le volcan, parfaitement symétrique – à l’exception d’un cratère secondaire, est entouré de forêts primaires… jusqu’à un certain diamètre (limite du parc national) car après les pâturages extensifs et les cultures prennent le relai.

Situation du volcan Taranaki (ou Mont Egmont) , à l’ouest de l’île du Nord

Nous trouvons un coin pique-nique secret au bout d’une prairie, avec un vue sur ce volcan qui nous attire comme un aimant.

Sweet All Blacks… forcément !

Les falaises se délitent dans l’océan, offrant un premier plan de choix.

Au pied du Volcan

Nous arrivons à New Plymouth et remontons Mangorei road jusqu’à notre ‘Bach’. C’est le nom générique neo zélandais d’une maison de vacances ou gite chez l’habitant.

Les enfants profitent du jardin aux derniers (frais) rayons du Soleil. Vaches et poules ne regardent même pas le volcan !

Comme prévu, le lendemain sera pluvieux et consacré au repos et à la visite de nos amis de Montreuil – 93 (!) croisés et recroisés dans le Northland.

Puis en soirée nous serons invités chez nos amis les Chips : Jeanne et Laurent, en vacances non loin de là avec leurs amis de Wellington qui les ont hébergé durant le confinement!

Une journée agréablement passée malgré le déluge de pluie !

A l’assaut du Taranaki

Une éclaircie…

Depuis plusieurs semaines, nous n’avons pas fait de ‘vraie’ randonnée. Les jambes ont perdu l’habitude mais les enfants ont hâte de retrouver leurs amis qui ont prévu la même randonnée jusqu’au lac Pouakai. Les fenêtres météo sont rare en automne.

Deux heures de montée nous attendent, d’abord dans une luxuriante forêt indigène. Les sentiers sont glissants et détrempés mais de nombreuses marches de bois rendent l’ascension techniquement très facile.

Les fougères arborescentes nous dressent des haies d’honneur.

Nous ne visons pas le sommet. La course complète nous prendrait plus de 11h et surtout nécessite un équipement de haute montagne avec potentiellement des crampons, car les couloirs de neige tassée peuvent être glissants.

Après la forêt et ses ambiances féériques, nous arrivons sont un vent violent dans le secteur buissonnant, juste avant Pouakai Hut, où nous prenons le pique-nique en nous réchauffant. L’automne est bien là, malgré les apparences…

Juste après la cabane-refuge, la vue sur le volcan se dégage enfin. Il était jusqu’alors caché et la révélation du sommet n’en est que plus savoureuse.

Un grand plateau venté s’étend sur plusieurs kilomètres, comme perché au dessus-de la plaine..

Cliquez sur le panorama pour l’agrandir !

Après une courte descente, nous arrivons au célèbre lac Pouakai. En haute saison les photographes et randonneurs y sont nombreux pour venir immortaliser le reflet du Taranaki dans les eaux bleu azur.

Le clapotis de l’eau nous prive de ce miroir mais en revanche nous sommes seuls sur le ponton qui entoure le lac. Il faut choisir! et la solitude nous va bien !

Le enfants ne sont pas vraiment seuls…

Rose, Fantine, Noémie, Lubin et Romain

Cette randonnée rencontre un vif succès et on s’y bouscule en février. Nous ne regrettons pas d’être resté en Nouvelle-Zélande pour vivre ces moments hors saison – entre deux jours de grisaille…

Le lac Mangamahoe

Sur les brochures, voici ce qu’on nous vend !

copyright Tripadvisor

Le point de vue lors de notre balade sera tout autre, mais les paysages restent reposants et nous y avons surtout beaucoup parlé avec nos amis Jeanne et Laurent !

Nous avons quand même vu les nombreux Cygnes noirs, qui remplacent nos cygnes blancs…

…et un beau reflet des Fern tree (fougères arborescentes) omniprésentes.

En fin de journée, nous profitons des aménagements de promenade qui longent toute la côte autour de New Plymouth et passons sur le récent et non moins célèbre pont Te Rewa rewa.

Pourquoi font ils des triangles avec les bras? Devinez !

(c) Tourism media

Dernière balade pour chercher des géocaches sur la plage en compagnie de nos amis qui y sont accro

Noémie, relookée dans les magasins Warehouse, véritables institutions en Nouvelle-Zélande. Ca change des vêtements de rando!

Suite et fin de nos adieux aux volcans de Nouvelle-Zélande dans le prochain article… Tongariro, le retour !

Mieux vaut tard que jamais !

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