Nos jeux en Afrique

par Noémie et Romain

Au Zimbabwe nous avons fait un radeau playmobil en cosses d’arbre tropical.

Durant les longs trajets nous inventons des hamacs avec des foulards à maman.

Et nous faisons chanter les playmobils en écoutant de la musique.

Au coin du feu, nous dessinons sur les rochers avec une pointe de bâton noircie. Ou alors nous faisons griller des chamalows … avec des amis c’est encore mieux.

Lors des randonnées, nous jouons avec des bâtons. Pêche, tir à l’arc… Il faut bien manger !!

la source de la rivière Naukluft

Dessins sur bois ou sur cahier…

bâton à 3 faces pour jouer 3 bonhommes en même temps .

Dans le sable, on joue avec nos doigts et on court comme des fous!

Nous avons trouvé des copains pour jouer!

Partie de bateau sur la rivière Orange.

Maintenant c’est bientôt la rentrée ! Bonnes fin de vacances à tous !

Le centre de conservation des Guépards d’Otjiwarongo

Cheetah Conservation Fund

« Cheetah » signifie guépard en anglais. La Namibie héberge la plus grande population de guépards dans le monde soit environ 3500 individus. Au cours du siècle dernier, le nombre de guépards a diminué d’environ 90% selon les estimations. Cette espèce pourrait s’éteindre d’ici 20 ans. Parmi les causes de cette diminution, la perte de milieux et l’élimination par des fermiers les rendant responsables, souvent à tort, de la perte de leur bétail. En effet, une enquête menée par le gouvernement de Namibie a montré que seuls 3% des pertes de bétail était causées par un guépard.

Nous visitons le centre de conservation, de recherches et d’éducation pour la protection des guépards créé par le Dr. Laurie Marker en 1990. Zoologue et vétérinaire, elle parcourt le monde pour défendre le félin à qui elle consacre sa vie.

La mission du Cheetah Conservation Fund (CCF ) est d’être le centre d’excellence internationalement reconnu dans la conservation des guépards et leurs écosystèmes. 

L’organisme sensibilise les populations locales afin de montrer qu’un partage des terres est possible entre l’homme et l’animal. Ici les guépards sont recueillis car ils ne pourraient pas survivre seuls dans la nature. Nous observons ainsi Darwin et Livingstone, devenus les mascottes du centre. Deux frères guépards recueillis bébés après que leur mère ait été tuée par un fermier. 

Darwin et Livingstone, les frères miraculés

Avec un guide, nous avons pris une jeep pour parcourir l’espace de vie des guépards recueillis par le centre : l’endroit où ils peuvent courir, se reposer, l’endroit où ils peuvent manger. Il y a 36 guépards sur le site. Un autre espace est défini pour ceux qui seront un jour relâchés dans la nature. Le centre en relâche environ 5 par an.

Vers midi, nous assistons au nourrissage des guépards qui a lieu une fois par jour. Le guépard n’aime pas manger une viande salie ou souillée. Dans la nature, il ne se nourrit toujours que de la proie qu’il vient de tuer. C’est pourquoi chaque guépard a ici sa propre gamelle.

Avec Astrid, bénévole francophone, nous découvrons ensuite la clinique  vétérinaire où sont pratiqués les soins pour les guépards et les chiens.

Visite de la clinique vétérinaire
Chiens de berger Anatolie élevés pour garder les troupeaux

En effet, il y a aussi des chiens qui sont élevés ici spécialement pour être vendus à des fermiers afin de protéger leurs troupeaux des guépards. Avec ce principe de dissuasion, et grâce à un programme d’information, les fermiers apprennent à vivre avec les félins. Cette théorie fonctionne. Le centre souhaite éduquer et montrer qu’un partage des terres entre l’homme et le guépard est possible.

D’autres actions du CCF

Des tests génétiques faits dans le laboratoire installé sur place ont montré que les guépards ont une faible diversité génétique par rapport aux autres espèces. Ils sont plus vulnérables face aux changements environnementaux. Face aux menaces pesant sur cette espèce fragile, on mesure le rôle crucial du Cheetah Conservation Fund.

Outre l’éducation des fermiers et la vente de chiens de garde, une autre voie de protection est de travailler avec les acteurs locaux afin de permettre d’ouvrir les savanes. Les guépards ont besoin de grands espaces et d’une densité de buissons épineux faibles. Certains territoires sont défrichés et les buissons sont vendus en bûches dans le CCF.

Nettoyage des buissons épineux

Pour en savoir plus

Pour agir : visiter le centre, faire un don ou parrainer un guépard : https://cheetah.org

Vidéo de présentation :

(c) CCF

Etosha ou l’eden africain

Le parc national d’Etosha fait la fierté de la Namibie. Dans le top 5 des grands parcs africains, il est considéré comme l’une des plus belles réserves naturelles de la planète. Il entoure le vaste Etosha Pan, un immense désert salin plat.

Le désert ou « pan » d’Etosha… Seul endroit où l’on peut sortir de sa voiture.

Nous abordons le parc par son entrée Ouest, nommée Porte Von Lindequist en l’honneur du gouverneur du sud ouest africain allemand au début du XXè siècle.

Un safari à Etosha peut se faire dans sa propre voiture. En saison sèche, comme actuellement, la visite consiste à observer surtout les différents points d’eaux. Les animaux s’y concentrent toute la journée dans un jeu d’allées et venues permanentes.

Ambiance aux points d’eau

Nous débutons par le « dik-dik drive ». Effectivement, les Dik dik, petites antilopes craintives, s’y laissent apercevoir facilement. Elles ont une petite tâche noire au coin de l’œil qui forme une larme. Cela lui donne un air mignon qui attendrit les enfants.

Le Dik dik, le chouchou des enfants

Plus loin, deux voitures attendent et observent au bord de la route. Il y a quelque chose à voir là-bas. Dans les jumelles, un peu au hasard sur la ligne d’horizon, s’affiche le beau et majestueux Guépard. Il se repose sous un arbre. Emotion. Nous avons du mal à le quitter. Nous apprendrons plus tard que le guépard est rare dans le parc du fait de la compétition avec les autres prédateurs.

Fin de sieste pour le Guépard

Dans la même journée, au détour des pistes ou aux points d’eau, nous observons des groupes de springboks, impalas, oryx, koudous, zèbres, gnous, bubales, girafes, éléphants…

Zèbres assoiffés
Oryx, aussi appelés Gemsbok
Bubales roux
le commun Springbok

Mais aussi notre premier Rhinocéros blanc découvert dans une clairière. Nous ne sommes jamais vraiment rassurés quand l’éléphant curieux s’approche très près de la voiture. On reste silencieux, pas de gestes brusques, une envie de filmer ces rencontres pour fixer ces instants dans notre disque dur.

le rare Rhinocéros noir

Les enfants s’échangent appareil photo, caméra et jumelles. Ils se disputent parfois la palme du meilleur découvreur et c’est à qui trouvera en premier le rare spécimen. Nous n’avons pas le droit de sortir de la voiture hormis les coins aménagés. Nous pique-niquons au camping Namutoni.

Mangouste rayée au Camping

En fin de journée, nous arrivons au camping Halali. Le camp est très sec, poussiérieux mais les lueurs du soir invitent à la détente. Nous installons notre camp

Il fait frais le soir car nous sommes en hiver, dans l’hémisphère Sud. Nous nous couvrons et partons admirer le point d’eau non loin de là pour le coucher du soleil.

Il y a des rochers en estrade pour observer. Des spots puissant éclairent le site. Le silence est de mise. Invitation à la méditation.  Les oiseaux viennent boire bruyamment.

Gangas à double bande

Un groupe de zèbres arrive. Ils boivent paisiblement et s’en vont doucement. Nous allions partir quand soudain, notre respiration s’arrête. Sur le chemin au loin, arrive une lionne à la démarche fière et souple. Une deuxième arrive pour boire. Une de nos plus belles rencontres à Etosha dans les dernières lueurs du crépuscule. Romain demande : « Y a quoi ensuite ? ».

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Caprivi, c’est fini

Notre première semaine passée entre les Chutes Victoria et la « Bande de Caprivi » se termine. La « Caprivi strip » est une bizarrerie géopolitique qui prolonge la Namibie septentrionale sur une bande de terre de 450 km de long sur 30 de large, lui donnant une frontière avec la Zambie. Ce territoire avait été annexé par l’empire allemand pour permettre l’accès du territoire namibien au fleuve Zambèze, et donc à l’Europe de l’Ouest, dès 1890. Hélas le fleuve est en réalité non navigable au delà du fait des cataractes de Victoria Falls…

(c) Wikipedia commons

Nous emprunterons en revanche le récent pont de Katima Mulilo qui relie aujourd’hui la Zambie et la Namibie par la route.

Cette semaine aura donc commencé par la visite des Chutes Victoria, découvertes par Sir Livingstone en 1855.

David Livingstone demeure l’un des rares explorateurs européens admirés par des Africains. Ecossais issu d’une famille rurale modeste, il devient missionnaire en 1840. Il voyage pour convertir les populations et tenter de supprimer le commerce des esclaves. Il explore l’intérieur de l’Afrique pour ouvrir des voies commerciales. Sa plus célèbre découverte est celle des chutes Victoria lors d’une descente épique du fleuve Zambèze. Il découvrira aussi le lac Malawi mais cherchera en vain les sources du Nil.

Sa statue figure du côté zimbabwéen du sentier qui permet de découvrir les chutes.

Nous partons de Livingstone, la ville de Zambie nommée en mémoire de son illustre explorateur en récupérant près de l’aéroport, notre « maison » pour les 27 prochains jours… Bonne surprise, elle est flambant neuve (6000 km) et même surclassée : Toyota Hilux avec double tente.

Nous sommes forcément un peu mal à l’aise en traversant 250 km de route zambiennes dont 80 km défoncées, jalonnées de villages où la misère est omniprésente, même si sur cette photo on voit l’électricité qui dessert les principaux équipements publics.

Arrivée en Namibie

Nous franchissons la frontière namibienne avec patience, et surtout avec l’appréhension d’arriver au camping à la nuit tombée pour notre première installation… Ce qui sera le cas, car il a fallu jouer des coudes pour payer la taxe routière côté namibien après une longue attente de l’agent d’immigration coté zambien…

Beaucoup d’attente au poste frontière Zambie Namibie…On apprend la patience
Arrivée juste avant la nuit au campement près du fleuve Zambèze.

La nuit aura été réparatrice. Le petit déjeuner est idyllique ! A condition de prendre garde aux singes chapardeurs…

Caprivi Mutoya Lodge & Campsites

Nous partons au petit matin, seuls sur un bateau à fond plat, pour une excursion sur le Zambèze. Observation émouvante de nos premiers hippopotames.

Une famille soudée
Séance de vocalises avant la chorale

Nous reprenons la route rectiligne et monotone pour plus de 300 km. A quelques kilomètres de notre camping au bord de l’Okavango, nous devons laisser passer deux éléphants. Nous ne faisions pas les fiers !

Les bords de l’Okavango

Nous arrivons à Ngepi Camp, à nouveau au coucher du Soleil… après 4 km de piste sablonneuse un peu stressante… Stress amplifié la nuit sous la tente lorsqu’un hippopotame est venu brouter la pelouse de notre emplacement !

Ce camping s’inscrit dans une démarche environnementale vertueuse, notamment en encourageant la vente de bois issue d’arbres morts et non vivants, fléau dans toute la région où nous verrons des milliers d’arbres brulés pour le charbon ou débités pour le bois des foyers.

Aube au bord de l’Okavango

Parenthèse de Géographe, l’Okavango est le plus grand fleuve endoréique, c’est à dire qu’il ne rejoint pas la mer. Il est surtout célèbre pour son grand delta intérieur qui inonde le Botswana voisin à la saison humide, en faisant un eldorado pour les oiseaux et les grands mammifères.

Le lendemain, nous partons pour un safari au bord du fleuve qui donne un avant goût de ce que cette région peut receler comme merveilles.

Parc national de Bwabwata – réserve Mahango

Après les conflits armés avec l’Angola, cette réserve bordant l’Okavango qui a beaucoup souffert est désormais accessible. Encore peu fréquentée, elle nous a séduit par la richesse et la facilité d’observation de la faune qui y est revenue. Petit aperçu en images (cliquez pour zoomer).

Prochaine étape : le Parc national d’Etosha.

Et merci pour vos commentaires qui nous encouragent à poursuivre nos articles malgré les connexions wifi capricieuses !

Chutes Victoria côté Zambie

2 août.

Ce matin, nous avons traversé à pied avec nos bagages le Pont des chutes Victoria. Au milieu passe la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie. Il enjambe le fleuve Zambèze, le 4ème fleuve d’Afrique.

A cet endroit, des touristes s’adonnent au saut à l’élastique… Vertigineux!

Dans le taxi qui nous mène à Livingstone, nous apercevons avec surprise et émotion nos premiers éléphants. Majestueux et très impressionnant !

Nous nous installons dans un petit hôtel où Cécile apprend quelques mots de zambien. Le passeport pour la convivialité avec tous les autochtones rencontrés !

Au musée de Livingstone, nous apprenons l’histoire ethnologique, archéologique et naturelle du pays, puis nous partons après les courses faire une randonnée au pied du pont Victoria. Des babouins et des Damans des rochers nous accompagnent!

Avant la fermeture du parc national, nous parcourons le sentier qui fait face aux Chutes. Un magnifique coucher du Soleil remplace l’arc-en-ciel …


Chutes Victoria côté Zimbabwé

Par nos reporters Romain et Noémie

Nous sommes allés aux Chutes Victoria coté Zimbabwe : on a fait une super balade et on a vu un magnifique arc-en-ciel en fin d’après-midi.

Il a fait chaud mais la vapeur d ‘eau de la chute nous a rafraichi. Nous avons fait 10 km de marche et nous sommes revenus au chalet dans le camping. On a joué au playmobil dans la piscine. Au restaurant nous avons mangé des pâtes. Miam!

Noémie

On a vu des phacochères et des babouins sur le chemin. On a eu de la chance, car on a vu aussi un biche de la savane, une BushBock. Trop mignonne. Près de la cascade, on était tout mouillés, c’était très bien.

Phacochère peu farouche comme dans le Roi Lion. Hakuna Matata!
petit BushBuck

Romain

Au loin la Zambie… Au programme du lendemain

A bientôt !