Caprivi, c’est fini

Notre première semaine passée entre les Chutes Victoria et la « Bande de Caprivi » se termine. La « Caprivi strip » est une bizarrerie géopolitique qui prolonge la Namibie septentrionale sur une bande de terre de 450 km de long sur 30 de large, lui donnant une frontière avec la Zambie. Ce territoire avait été annexé par l’empire allemand pour permettre l’accès du territoire namibien au fleuve Zambèze, et donc à l’Europe de l’Ouest, dès 1890. Hélas le fleuve est en réalité non navigable au delà du fait des cataractes de Victoria Falls…

(c) Wikipedia commons

Nous emprunterons en revanche le récent pont de Katima Mulilo qui relie aujourd’hui la Zambie et la Namibie par la route.

Cette semaine aura donc commencé par la visite des Chutes Victoria, découvertes par Sir Livingstone en 1855.

David Livingstone demeure l’un des rares explorateurs européens admirés par des Africains. Ecossais issu d’une famille rurale modeste, il devient missionnaire en 1840. Il voyage pour convertir les populations et tenter de supprimer le commerce des esclaves. Il explore l’intérieur de l’Afrique pour ouvrir des voies commerciales. Sa plus célèbre découverte est celle des chutes Victoria lors d’une descente épique du fleuve Zambèze. Il découvrira aussi le lac Malawi mais cherchera en vain les sources du Nil.

Sa statue figure du côté zimbabwéen du sentier qui permet de découvrir les chutes.

Nous partons de Livingstone, la ville de Zambie nommée en mémoire de son illustre explorateur en récupérant près de l’aéroport, notre « maison » pour les 27 prochains jours… Bonne surprise, elle est flambant neuve (6000 km) et même surclassée : Toyota Hilux avec double tente.

Nous sommes forcément un peu mal à l’aise en traversant 250 km de route zambiennes dont 80 km défoncées, jalonnées de villages où la misère est omniprésente, même si sur cette photo on voit l’électricité qui dessert les principaux équipements publics.

Arrivée en Namibie

Nous franchissons la frontière namibienne avec patience, et surtout avec l’appréhension d’arriver au camping à la nuit tombée pour notre première installation… Ce qui sera le cas, car il a fallu jouer des coudes pour payer la taxe routière côté namibien après une longue attente de l’agent d’immigration coté zambien…

Beaucoup d’attente au poste frontière Zambie Namibie…On apprend la patience
Arrivée juste avant la nuit au campement près du fleuve Zambèze.

La nuit aura été réparatrice. Le petit déjeuner est idyllique ! A condition de prendre garde aux singes chapardeurs…

Caprivi Mutoya Lodge & Campsites

Nous partons au petit matin, seuls sur un bateau à fond plat, pour une excursion sur le Zambèze. Observation émouvante de nos premiers hippopotames.

Une famille soudée
Séance de vocalises avant la chorale

Nous reprenons la route rectiligne et monotone pour plus de 300 km. A quelques kilomètres de notre camping au bord de l’Okavango, nous devons laisser passer deux éléphants. Nous ne faisions pas les fiers !

Les bords de l’Okavango

Nous arrivons à Ngepi Camp, à nouveau au coucher du Soleil… après 4 km de piste sablonneuse un peu stressante… Stress amplifié la nuit sous la tente lorsqu’un hippopotame est venu brouter la pelouse de notre emplacement !

Ce camping s’inscrit dans une démarche environnementale vertueuse, notamment en encourageant la vente de bois issue d’arbres morts et non vivants, fléau dans toute la région où nous verrons des milliers d’arbres brulés pour le charbon ou débités pour le bois des foyers.

Aube au bord de l’Okavango

Parenthèse de Géographe, l’Okavango est le plus grand fleuve endoréique, c’est à dire qu’il ne rejoint pas la mer. Il est surtout célèbre pour son grand delta intérieur qui inonde le Botswana voisin à la saison humide, en faisant un eldorado pour les oiseaux et les grands mammifères.

Le lendemain, nous partons pour un safari au bord du fleuve qui donne un avant goût de ce que cette région peut receler comme merveilles.

Parc national de Bwabwata – réserve Mahango

Après les conflits armés avec l’Angola, cette réserve bordant l’Okavango qui a beaucoup souffert est désormais accessible. Encore peu fréquentée, elle nous a séduit par la richesse et la facilité d’observation de la faune qui y est revenue. Petit aperçu en images (cliquez pour zoomer).

Prochaine étape : le Parc national d’Etosha.

Et merci pour vos commentaires qui nous encouragent à poursuivre nos articles malgré les connexions wifi capricieuses !

Chutes Victoria côté Zambie

2 août.

Ce matin, nous avons traversé à pied avec nos bagages le Pont des chutes Victoria. Au milieu passe la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie. Il enjambe le fleuve Zambèze, le 4ème fleuve d’Afrique.

A cet endroit, des touristes s’adonnent au saut à l’élastique… Vertigineux!

Dans le taxi qui nous mène à Livingstone, nous apercevons avec surprise et émotion nos premiers éléphants. Majestueux et très impressionnant !

Nous nous installons dans un petit hôtel où Cécile apprend quelques mots de zambien. Le passeport pour la convivialité avec tous les autochtones rencontrés !

Au musée de Livingstone, nous apprenons l’histoire ethnologique, archéologique et naturelle du pays, puis nous partons après les courses faire une randonnée au pied du pont Victoria. Des babouins et des Damans des rochers nous accompagnent!

Avant la fermeture du parc national, nous parcourons le sentier qui fait face aux Chutes. Un magnifique coucher du Soleil remplace l’arc-en-ciel …


Chutes Victoria côté Zimbabwé

Par nos reporters Romain et Noémie

Nous sommes allés aux Chutes Victoria coté Zimbabwe : on a fait une super balade et on a vu un magnifique arc-en-ciel en fin d’après-midi.

Il a fait chaud mais la vapeur d ‘eau de la chute nous a rafraichi. Nous avons fait 10 km de marche et nous sommes revenus au chalet dans le camping. On a joué au playmobil dans la piscine. Au restaurant nous avons mangé des pâtes. Miam!

Noémie

On a vu des phacochères et des babouins sur le chemin. On a eu de la chance, car on a vu aussi un biche de la savane, une BushBock. Trop mignonne. Près de la cascade, on était tout mouillés, c’était très bien.

Phacochère peu farouche comme dans le Roi Lion. Hakuna Matata!
petit BushBuck

Romain

Au loin la Zambie… Au programme du lendemain

A bientôt !