Lumières hivernales sur les Lofoten, 68° Nord

Après un séjour d’une dizaine de jours en avril 2016 dans l’archipel norvégien des Lofoten, dans la région du Nordland, l’appel du grand Nord a résonné en nous cet hiver.

(c) http://www.joliscircuits.com/

Nous sommes partis découvrir les lumières boréales peu après la fin de l’hiver polaire. En effet, de décembre à janvier, le Soleil ne se lève jamais sur l’archipel, situé à 68° de latitude nord, donc au delà du cercle polaire arctique.

Les jours croissent vite, près de 10 minutes par jour. Comme partout sur Terre, le 21 mars, les jours égaleront les nuits. Début février, le Soleil se lève vers 9h30 et se couche vers 15h. Fin février, c’est 7h30 – 17h !

Un arrivé enneigée

A Oslo, une tempête de neige se déclare durant le transit. Les avions ont une heure de retard, les déneigeuses s’affairent sur le tarmac. Des engins dégivrent les ailes et les antennes des avions. Impressionnant!

1 500km plus haut, à l’aéroport de Narvik-Harstadt, c’est la nuit étoilée. 5 min pour récupérer les valises, 5 min pour récupérer un véhicule de location. L’efficacité norvégienne.

Après une halte chez l’habitant à Evenskjer, nous reprenons la route pour l’archipel des Lofoten.

Transport scolaire

Un majestueux viaduc sépare l’archipel du continent.

Les brèves apparitions du Soleil permettent toujours de capturer des images avec une lumière irréelle.

Nous faisons un halte au petit port de Sildpollen pour une photo souvenir en clin d’oeil à celle faite il y a 7 ans… dans une autre ambiance…

Après trois heures de route et autant de pauses photo, nous arrivons à Svolvaer, la « capitale » des Lofoten, juste pour quelques photos au port avant de faire les courses.

La lumière du soir (15h30…) sublime les paysages.

Le beau temps ne dure jamais… Dès la nuit tombée, la tempête de neige nous rejoint sur les derniers kilomètres avant notre destination.

La déneigeuse municipale doit être appelée par la propriétaire pour libérer l’accès à la porte d’entrée. Nous patientons quelques instants…
On aurait pu confier la tâche aux enfants!

Notre rustique cabane

Hennigsvaer, la Venise des Lofoten

C’est ainsi qu’on surnomme la presqu’île d’Hennigsvaer, habitée par de nombreux pêcheurs de morues… et envahie de touristes en été. La carte postale promise par les guides montre le petit port au pied d’un éperon rocheux illuminé. C’est hélas la grisaille qu prédomine lors de notre visite.

Pourtant la journée a commencé avec le Soleil sur la cote nord de l’Archipel. Nous trainons dans la baie d’Eggum puis prenons un chemin alternatif par la petite route immaculée de Kvalnes.

En chemin, plusieurs Pygargues à queue blanche nous regardent passer… Les Lofoten possèdent la plus grand densité de ces aigles marins massifs et majestueux.

Une cabane isolée se prête à un concours photo entre nous quatre. Voici la photo lauréate!

L’arrivée à Hennigsvaer se fait donc sous la grisaille. En bons globe trotters, il en faut plus pour nous retirer l’appétit !

D’autant que le cadre, même sans lumière, est magnifique.

Un tel paysage laisse libre cours à la méditation.

C’est le royaume de l’Eider à duvet, dont l’utilisation du duvet pour faire des vêtements ou des coussins relève du luxe et est aujourd’hui très contrôlée.

Les toutes premières morues de la saison commencent à être mises sur les séchoirs, après s’être vues découper la tête, et pour certaines arracher la langue pour en faire de la soupe. C’est culturel dirons nous… Bon appétit!…

Au bout du village, la vue porte sur un archipel endormi.

Au retour nous empruntons le pont qui nous ramène sur l’Ile de Vesvagoy.

Le Musée des Vikings

Les déneigeuses s’affairent après les chutes de la nuit.

En route pour le Musée des Vikings de Bordo !

Le musée viking de Lofotr est un musée historique présentant une reconstruction d’un village de l’âge des Vikings d’après les fouilles archéologiques d’un village d’un chef viking.

En 1983, les archéologues ont découvert un clan viking dans le village de Borg daté de 500 après J-C environ. Les fouilles réalisées de 1986 à 1989 ont révélé le plus grand bâtiment jamais trouvé de la période viking en Norvège. La fondation de cette maison de chef mesure 83 m de long et 9 m de hauteur. Ce site aurait été abandonné vers l’an 950.

Le musée reconstitue cette ferme dans un bâtiment en forme de bateau renversé.

Nous nous immergeons dans la vie d’une famille « norvégienne » du 9eme siècle.

Nous poursuivons par une balade vers la belle Eglise de Borg.

En fin de journée nous rejoignons par une route bien enneigée la baie d’Uttakleiv.

Le ciel arbore les lumières rose pale et bleu gris, typiques du grand nord en hiver.

Road trip au bout du monde : Reine, perle des Lofoten

La météo est capricieuse et une éclaircie est prévue pour la matinée du jour suivant. Nous partons plein sud sur la route européenne E10, jusqu’à sa destination finale.

Le Soleil se lève au bord de la Mer du Norvège.

Voici l’église en bois de Buksnes entraperçue à l’occasion d’une petite erreur d’itinéraire…

Le ciel est dégagé ce matin mais il s’annonce plus couvert cet après-midi. Il faut se dépêcher mais comme rouler vite quand chaque virage (et ils sont nombreux!) offre de tels reflets…

Nous arrivons dans l’archipel de l’île de Moskenesøya vers midi.

Le petit port d’Hamnøy semble endormi dans son écrin de neige.

Les cris des Mouettes tridactyles rompent le silence.

Hamnoy au son des Mouettes. Passez en grand écran.
Mouette tridactyle

Cinq cent mètres plus loin, le petit hameau de Sakrisøy est figé au pied de la pyramide monumentale d’Olstinden qui domine la baie à l’ouest.

C’est le site favori des photographes…

Le temps se couvre légèrement quand nous arrivons à Reine. Déjà le Soleil s’éclipse derrière les montagnes qui bordent l’archipel au sud. Le paysage est toujours grandiose.

Le petit port semble endormi. Les bateaux de pêche sont à l’ancre.

Panorama du petit port de Reine

De nombreux séchoirs à morue sont encore vides. C’est le tout début de la saison.

Le temps est très changeant et la tempête de neige s’installe après la visite du village.

Nous rentrons au gîte sur route enneigée, dans la nuit, durant plus d’une heure trente. L’occasion de confirmer le confort et la sécurité apportée par la conduite sur neige avec des pneus cloutés!

Afficher en plein écran pour s’y croire!

Journée boréale

Après une nuit de neige, le lever de Soleil éclaire la neige fraîche.

Nul besoin d’aller bien loin pour apprécier le calme et la magnificence des paysages nordiques des Lofoten. En restant près du village, c’est d’abord la faune discrète que nous pouvons observer : une Loutre passe furtivement derrière la maison! Mais surtout, tous les matins, un groupe de Cygnes chanteurs se nourrit devant nous durant le petit déjeuner :

C’est ensuite l’heure de la sieste.

Les cygnes ne seront pas les seuls adopter un camouflage blanc pur. Les discrets Lagopèdes des saules arborent une livrée hivernale ultra mimétique. Une gageure de croiser leur regard alors même qu’ils habitaient au bord de la petite route du village :

La Mésange boréale est aussi mimétique mais son cri la trahit.

En fin de journée, la météo est variable mais quelques éclaircies laissent entrevoir la possibilité enfin d’observer le ciel. Pour voir les étoiles?

Non…pour chercher les fameuses aurores boréales. L’activité solaire, intense juste avant notre arrivée, s’est calmée depuis 3 jours et nous désespérons d’avoir notre chance aussi…

C’est le moment de régler l’appareil photo… Le temps de pause doit être long, le boitier stabilisé par un trépied…

Effet de bougé en longue pause.

A 20h, rien dans le ciel. C’est l’heure du diner. A 22h, sans conviction, nous enfilons les bonnets et partons au bout du village. La lune est presque pleine et les nuages nombreux.

Romain repère une bande lumineuse laiteuse entre les nuages… L’impression sur le capteur du Reflex est sans appel : Voilà notre première aurore boréale !! C’est la fête!

Il y en a en fait partout, peu intenses… même au zénith… A peine visibles à l’oeil nu, mais les capteurs photographique révèlent la magie. On imagine sans peine les craintes et la vénération des peuples Vikings face à ces manifestations célestes, quasi divines.

Après quelques images floues et ratées, voici quelques essais plus concluants..

Et même un petit selfie à retardement!

On est loin des magnifiques scènes partagées par les traqueurs d’aurores sur les réseaux sociaux… mais pour nous c’est un Graal conquis!

Il est temps de rentrer au village.

Une météo capricieuse sur la côte sud de Vestvagoy

Des éclaircies sont promises sur la côte sud. Nous quittons le village en milieu de matinée.

Les Pygargues rodent toujours sur la petite route.

Nous rejoignons le village de Stamsund. Stamsund est la plus grande base de pêche au chalut des Lofoten. Une piste de ski alpin domine la ville. Ce sera moins sportif pour les enfants…

On peine à trouver le Soleil annoncé! Mais cela n’empêche pas le pique nique!

En début d’après-midi quelques éclaircies permettent de voler quelques photos.

Au petit village de Valberg, rendu célèbre par le polar de Morgan Audic, On ne meurt pas à Longyearbyen, la neige nous rattrape et ne nous quittera plus. Nous passons le Cap Horn et amorçons un repli défensif vers notre village…

En fin de journée nous ne pouvons nous empêcher de ressortir pour une balade au bout du village. Le Blizzard rugit.

La bout du chemin, nous retrouvons la fameuse sculpture de Markus Raetz, la tête, qui change de forme selon l’angle d’observation.

L’art de voir, d’observer les choses autour de nous ; par son œuvre l’artiste nous rappelle que des surprises peuvent parvenir dans la vie si l’on garde les yeux ouverts sur le monde.

L’occasion de quelques montages et fous rires… L’artiste nous pardonnera !

C’est ici que se termine notre excursion arctique, dans la plénitude de ces paysages magnifiques.

Rendez-vous dans le prochain article pour découvrir Oslo et son intense vie culturelle !

Les Oiseaux de Lanzarote

Repartir en voyage deux ans après l’interruption du périple des obsrêveurs autour du monde, c’est comme retrouver des habitudes là où on les avait laissées… Même valises, mêmes habits fétiches du moins pour les adultes (l’aînée ayant pris 20 cm notamment), mêmes envies de grands espaces et de découverte de cultures nouvelles et de faune insolite…

Le choix d’une île hispanophone fait inconsciemment écho à ce continent latino américain que nous n’avions pas pu découvrir à la fin de notre voyage de 2020…

Les paysages arides et volcaniques de l’île de Lanzarote semblent sans vie au premier abord. De maigres plantes grasses et autres plantes xérophiles (qui aiment la sécheresse) cherchent à survivre aux conditions difficiles : vent, soleil permanent, pluies rares voire quasi absentes selon les endroits. Il n’y presque pas d’arbres à part quelques palmiers sur les hauteurs d’Haría, des figuiers cultivés ici ou là…

Malpais de la Corona. Le « mauvais pays », inculte…sauf pour l’homme ingénieux

Quelques espèces y ont néanmoins élu domicile en s’adaptant à ces conditions. Certaines sont endémiques des îles de l’Atlantique.

Villages et plantations

Ironie de la toponymie, nous nous installons au pied du volcan Corona, près du village d’harda. Mais ici en cette fin avril 2022, grâce à très fort taux de vaccination, l’insouciance face à la pandémie a enfin gagné les habitants.

Voici notre improbable « casa rural » au pied du volcan… et au milieu des maigres cultures gagnées sur la lave.

Aux alentours de notre gîte rural, le Pipit de Berthelot est l’oiseau le plus abondant. Son cri se fait entendre un peu partout.

Plus difficile à voir, la Fauvette à lunettes se cache dans les buissons. Celle-ci a été surprise au village de Maguez en plein nourrissage. Elle récoltait des chenilles sous un figuier pour les apporter dans son nid au cœur d’un buisson.

Plus discrète, surtout repérée à son cri, la Perdrix gambra est ici un gibier. Cela n’en reste pas un bel oiseau!

Dans les villages et sites touristiques, mais aussi dans les grottes de lave, nous trouvons le Moineau espagnol. Il diffère du moineau domestique par son cri mais surtout sa calotte entièrement brune et sa gorge fortement striée de noir.

Jable de Teguise et Famara

Dans les plaines arides, une seule espèce d’Alouette a élu domicile. Il s’agit de l’Alouette pispolette, aussi présente en Espagne, en Afrique du Nord et au Proche Orient.

Son chant flûté, assez voisin de celui de l’Alouette des champs européenne, retentit au petit matin dans la Jable, vaste plaine agricole semi-désertique entre Tao, Famara et Teguise.

Plus discret, le Roselin githagine est de la famille des fringilles. Il se nourrit de graines diverses. Son bec orange est remarquable !

Roselin githagine

Sur les buissons, on trouve aussi assez couramment la Pie-grièche méridionale. C’est une sous-espèce propre aux Canaries qui réside ici : Lanius excubitor koenigi.

Mais l’espèce la plus recherchée de l’île par les ornithologues de passage est surement l’Outarde houbara. Cette grand outarde est assez commune mais sa découverte n’est pas toujours aisé tant son mimétisme est excellent. Que ce soit dans les prairies herbacées…

ou dans les plaines rocailleuses…

Son cou bordé élégamment de noir se confond avec les rochers volcaniques et leurs ombres… Il n’a pas été simple de la trouver!

Plus discret encore, on peut entendre le cri de l’Oedicnème criard. Il ne se sera pas montré cette fois-ci. Ces paysages constituent pour lui un paradis.

Je rêvais de voir le mythique Courvite isabelle mais hélas malgré 6 kilomètres dans les steppes au nord de Playa banca, je n’aurai pas pu prendre de cliché aussi splendide que celui-ci que Stephen Burch aura bien voulu me prêter. Je le remercie pour son blog inspirant.

Courvite isabelle – Cream-colored Courser (c) S. Burch.

Rapaces

5 espèces de rapaces sont nicheuses sur l’île. Les autres espèces observées ne sont que de passage sur la route migratoire qui les mène d’Afrique occidentale à l’Europe : Milans, Busards….

Le plus commun est l’omniprésent Faucon crécerelle Falco tinnunculus dacotiae. Il chasse insectes, rongeurs et lézards.

A deux reprises, nous avons observé le Vautour percnoptère Neophron percnopterus majorensis dont quelques couples nichent sur les falaises. Voici un juvénile présent aux abords d’une décharge agricole.

Sur les falaises est aussi présent le Faucon de Barbarie Falco peregrinus barbarensis. Ce dernier nous a survolé au Mirador del Rio.

On trouve aussi en fin de saison le Faucon d’éléonore sur les îles de la réserve de Chinijo. Enfin, dans le nord de l’île, le Balbuzard pêcheur a élu domicile sur les îlots et pitons rocheux. Nous l’avons observé brièvement avec un poisson dans les serres au dessus d’Orzola mais il n’y aura pas de photo !

Lagunes

Il n’y a pas de lac sur Lanzarote… Le seul bassin artificiel est celui du Golf de Tias mais il était à sec.

Pour observer les oiseaux des milieux aquatiques, il faut se résigner à fréquenter les salines de Janubio, sur la côte sud-ouest de l’île…

Echasses blanches
Tadornes casarcas nicheurs

Voici quelques limicoles migrateurs qui font halte sur les vasières du Port de la ville principale, Arrecife.

Tournepierre à collier
Courlis corlieu
Bécasseaux variables
Gravelot à collier interrompu

Une importante colonie de Hérons gardeboeufs a élu domicile à proximité.

Les golfs sont par contre les seuls endroit où on trouve de la pelouse. Ces milieux sont familiers aux oiseaux migrateurs qui remontent vers l’Europe et ils y trouvent vers et insectes dans la terre … Un terre apportée par bateau qui permet à l’herbe de pousser grâce à un arrosage à l’eau douce issue des usines de désalinisation… Une belle aberration écologique de plus !

Bergeronnette printanière (M. flava thunbergi)
Huppes fasciées

Quelques hirondelles épuisées par le vent fort se terrent au sol.

Hirondelle rustique
Hirondelle de rivage

Sur les côtes, seules deux espèces sont régulièrement visibles au large. Le Puffin cendré, aux allures de petit albatros;

Puffin cendré

…et le Goéland leucophée, version méditerranéen de notre Goéland argenté breton auxquel il était jadis associé par les scientifiques.

Voici une magnifique brochure -en français- éditée pour le compte de la réserve de biosphère sur les espèces pour aller plus loin… et donner envie de découvrir cette réserve de biosphère de l’Atlantique ?

A bientôt pour un rattrapage en deux derniers articles rafraichissant sur l’Islande (2018) avant la suite des aventures à Lanzarote !

La côte sauvage de Miranda à Coromandel

Miranda

Nous remontons vers le Nord pour notre dernière semaine initialement prévue en Nouvelle-Zélande. Une aire de camping gratuite, la Rays Rest Camping Reserve, nous accueille au bord de l’Océan Pacifique, plus exactement au fond de la baie de Thames. Pour changer, nous sommes presque seuls sur cet immense terrain libre en bord de plage.

La soirée sera très venteuse. Les sternes taras se couchent au sol ou essayent de voler face au vent avec peine.

Difficile de se concentrer pour l’école avec ce vent et les groupes d’oiseaux qui passent…

Le terrain de camping se situe à proximité de la réserve ornithologique de Miranda, la Robert Findlay Wildlife area. C’est le meilleur site de Nouvelle-Zélande pour observer, entre autres, les oiseaux limicoles qui se rassemblent ici en nombre comme dans notre Baie de Somme !

En voici une carte présentant les sites de découverte de cette baie classée d’importance internationale pour les oiseaux d’eau (réseau RAMSAR).

https://www.wetlandtrust.org.nz/get-involved/ramsar-wetlands/firth-of-thames/

Petit matin à la réserve Robert Findlay

Une petite carte encore pour les voyageurs intéressés :

Nous nous levons aux aurores et partons avant le petit déjeuner pour profiter des lumières du matin mais aussi de la marée haute qui rassemble les oiseaux sur les lagunes. Dès notre arrivée le long de la route, nous surprenons ce grand groupe d’Echasses d’Australie encore endormies.

Cécile capture cette image magnifique de reflets, où les oiseaux sont comme des feuilles d’arbres…

Zoomons un peu :

En attendant que les premières vasières se découvrent avec la marée, nous rejoignons l’observatoire des Stilt pools.

Des centaines d’Huîtriers de Finsh se reposent. Au centre, une Sterne caspienne marque une note plus claire…

Soudain elle s’envole pour aller pêcher.

Sterne caspienne… bien loin de la mer qui lui a donné son nom !

En cette fin d’été, les Barges rousses et les Bécasseaux maubèches de retour de Sibérie orientale sont déjà nombreux.

Mais nous sommes là également pour voir le plus curieux des limicoles endémiques de Nouvelle-Zélande, le Pluvier anarhynque… Voici justement un immense groupe qui a décollé du fond de la lagune !

Ils se reposent un peu plus loin avec quelques Pluviers fauves.

La marée redescend et les oiseaux vont commencer leur ballet.

Chacun son tour, les oiseaux limicoles rejoignent l’estran pour faire un festin de petits vers ou de mollusques.

Pluviers anarhynques (Wrybills) et Echasses d’Australie (pied Stilt)

Les « Wrybill » (becs tordus en anglais) se posent enfin. Il va enfin être possible d’observer la caractéristique unique de ce petit échassier : son bec de travers !

Regardez le bec qui dévie vers la droite. Fait incroyable, tous les becs de ces petits pluviers sont dissymétriques vers la droite. Aucun n’a jamais été observé avec un bec à gauche ! Quoi de plus normal dans un pays « bristish » où l’on roule à droite !

De profil on ne voit rien.

Tournez-vous !

Merci !

Oiseau baillant à droite !

D’autres oiseaux rejoignent à chaque minute le cortège des infatigables arpenteurs de sable et de vase…

Ils arrivent de tous cotés : Bécasseaux maubèches,

Barges rousses,

Echasses australiennes,

Huîtriers de Finsh,

Et encore quelques pluviers au bec tordu…

Les Barges rousses, grandes migratrices, parcourent couramment plus de 8 000 km en vol direct sans escale…  

Un oiseau muni d’émetteur satellite à partir du printemps 2007 a effectué un vol ininterrompu entre la Nouvelle-Zélande et l’Alaska, de 10 200 km (en 9 jours) lors de la migration de printemps, et de 11 500 km (en 8 jours) lors de la migration d’automne suivante. Un exploit unique dans la gent ailée. Durant de tels déplacements, l’individu concerné a perdu la moitié de son poids initial !

Je n’ai pas l’air comme ça !

Nous revenons après le petit déjeuner pour observer une dernière fois le petit peuple des estrans…

Un Pluvier à double collier s’est invité au festin de vers arénicoles.

L’avantage de se lever tôt est que la journée est encore longue… Mais il faut d’abord retirer son pyjama!

Le legging en laine Merinos, l’allié indispendable de tout globe trotter !

Deux jours sur la pénisule de Coromandel

En fin de matinée, nous quittons ces spectacles fabuleux et reprenons la route (sinueuse) vers la Péninsule de Coromandel.

(c) Coromondel

Notre halte pique-nique à Tairua offre une vue magnifique nous donnerait presqu’envie de rester dormir au Mary Beach Reserve, un « free camp » de 3 places, mais il est encore tôt…

Tairua et son rocher

Nous rejoignons la plage de Hot Water, célèbre pour ses sources d’eau chaude qui émergent sous le sable; hélas la marée est trop remontée. Il nous faut passer notre chemin.

Arrivés à Hahei vers 16h30, nous décidons de rejoindre à pied les célèbres plages cachées de Cathedral Cove. Le site est touristique mais se vide peu à peu avec l’heure qui avance.

Hahei beach

Après une heure de marche, nous arrivons au pied de cette voute dans la falaise rendue notamment célèbre par la trilogie du Monde de Narnia...

(c) Extrait du film Les Mondes de Narnia, Le Prince Caspian

Mais nous ne le savions alors pas !

Certains blocs calcaires sont en sursis…

Nous rentrons au parking avec les lueurs du soir.

Petit coup de stress en arrivant au Van… Le parking fermait à 19h !

Plus de peur que de mal… Si la barrière est bien fermée, elle s’ouvre néanmoins à notre approche… Ouf !

Nous trouvons à la nuit tombée un emplacement rêvé pour passer la nuit.

Et se réveiller. Notre plus beau lever de soleil jusqu’alors…

Au matin, les enfants prennent (enfin…) le temps de jouer.

Nous prenons un pique-nique dans la forêt au centre de la péninsule, au bord de la rivière Whangamaroro.

Des oiseaux colorés nous accompagnent comme ce Pigeon de Nouvelle-Zélande…

… et cette Perruche omnicolore importée d’Australie, qu’on retrouve aussi dans nos animaleries européennes…

Nous trouvons un camping pour recharger les batteries à Oamaru Bay, de retour le long de la baie du Firth of Thames.

L’emplacement ne fait pas rêver au premier abord…

Mais nous sommes presque seuls et les oiseaux égaient les lieux. Les Tui chantent autour du van…

Méliphage tui ou « Tui cravate frisée »

… et de très chics Colins de Californie (encore une espèce introduite) circulent sur le terrain et nous les croisons entre deux lessives…

Colin de Californie

Et le soir la vue sur la Baie de Thames est encore sublime…

Le lendemain, après une balade au village de Coromandel, nous rejoignons Auckland par la route côtière.

Statue maori à Coromandel

A la pause pique-nique, nos petits singes prennent un peu de hauteur pour admirer la vue -et finir les bananes !

Au loin, la côte vers Auckland

Les Huîtriers variables semblent aussi apprécier le paysage.

Notre prochaine excursion avant notre faux départ pour l’Amérique nous mènera encore une fois découvrir les oiseaux incroyables de Nouvelle-Zélande…

A bientôt et merci de nous suivre encore malgré le décalage de près de 6 mois désormais…

Les Oiseaux endémiques de Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande s’est séparée du continent primitif du Gondwana de manière isolée depuis très longtemps (85 millions d’années). Sa faune a évolué de manière totalement indépendante de l’Australie et des autres îles du Pacifique.

Il en résulte un taux d’endémisme très important jusqu’à l’arrivée de premiers indigènes maoris vers le XI ème siècle, arrivés en bateau depuis les îles du Pacifique.

La Nouvelle-Zélande est parfois appelée « l’île aux oiseaux » car elle avait la particularité de n’avoir aucun mammifère terrestre prédateur sur son sol.

Aussi, de nombreuses espèces d’oiseaux ont évolué sans besoin de s’enfuir et sont inaptes au vol. Beaucoup font aussi leur nid au sol.

Les maoris ont introduit les rats et les chiens, qui ont causé les premiers dégats irréversibles sur des espèces. En quelques siècles à peine, l’espèce s’éteint. L’arrivée des Maoris a également causé la disparition des Moas, ces genre d « autruches » immenses, et de l’Aigle géant de Haast, leur unique prédateur naturel, et plus grand rapace ayant jamais existé.

Aigle de Haast chassant deux Moas
Aigle de Haast, Musée Te Papa Tongarewa, Wellington

Les colons britanniques ou australiens arrivés par la suite ont introduit des prédateurs pour lutter contre la prolifération des rats.

C’est là que commence la catastrophe écologique qui a conduit à la disparition de nombreuses espèces indigènes, tant chez les oiseaux que chez les reptiles et les insectes.

Les hermines, redoutables prédateurs, ainsi que les chats, furets et surtout opossums australiens hantent désormais les forêts. Ils font bombance d’oeuf de Kiwi, de nichées de passereaux etc.

Des îles refuge.

Les néo-zélandais d’aujourd’hui mènent une lutte sans merci contre ces nuisibles… « PEST » en anglais… Hélas, il y aurait 30 millions d’opossums voraces donc la guerre est souvent perdue d’avance. Alors, ils créent des refuges sur quelques îles où les prédateurs sont méticuleusement éradiqués. Sur celles-ci, les espèces les plus vulnérables coulent des jours heureux. Nous en avons visité deux, les îles de Tiritiri Matangi et de Rangitoto, au large d’Auckland.

Embarquement immédiat… pour un long voyage !


Sternes taras.

Toutes photos :  © Olivier Laporte sauf mention contraire pour les rares espèces non observées… Et cliquez pour zoomer !


Canards et grèbes

Le Tadorne de paradis

Paradise Shelduck (Putangitangi)

Très commun dans les pâturages et zones humides, jusqu’au parking du Mont Cook. On ne s’en lasse pas. La femelle est plus sobre.

L’ Hyménolaine ou Canard bleu

Blue Duck (Whio)

Seules trois espèces de canards sur la planète vivent exclusivement dans les rivières d’eau vive et plongent dans les rapides pour se nourrir : La Merganette des torrents, en Cordillère des Andes, l’Arlequin plongeur, en Islande et Canada (mais ce dernier fréquente aussi les littoraux en dehors de sa période reproduction), et l’Hyménolaine ou Canard bleu, en Nouvelle-Zélande.

Nous l’avons cherché plusieurs heures en mars… en vain !

Il est très menacé et ne vit que dans quelques rivières des montagnes de l’Île du Sud et sur les plateaux volcaniques de l’Ile du Nord.

En juin, nous avons pu retourner à Turangi et la rivière Tongariro était débarrassée des Raftings et canoés, nous avons alors pu observer un rassemblement automnal de 15 oiseaux.

La Sarcelle de Nouvelle-Zélande

Brown Duck (Pateke)

Très rare, on ne la trouve que sur quelques îles ou réserves closes débarrassées des prédateurs, et dans quelques rivières du Northland.

La voici dans le clair obscure, barbotant dans un ruisseau presqu’à sec sur l’île de Tiritiri Matangi. Son oeil est entouré d’un délicat cercle blanc. Il était très bruyant quand il filtrait la vase…

Repérez-vous le rare canard des forêts?

En automne, il se rassemblent sur quelques plans d’eau ou marais du Northland, comme ici près d’Helena Bay. On distingue mieux son délicat plumage.

Le Fuligule de Nouvelle-Zélande

New-Zealand Scaup (Papango)

Ce canard plongeur fréquente les lacs et étangs peu profonds. Observé sur les berges du Lac Wanaka ainsi que dans un étang urbain à Whangarei.

Lac Taupo
Wangarhei, Vinegar salt
Taupo, Motutere

Le Grèbe de Nouvelle-Zélande

New Zealand Dabchick (Weweia)

Un petit grèbe qui apprécie les étangs urbains, stations d’épurations… PAs sans rappeler notre Grèbe castagneux, mais légèrement plus grand et avec l’oeil jane et la poitrine rousse.

Les Manchots

Parmi la dizaine d’espèces nichant ou s’égarant sur l’archipel, deux sont endémiques de l’île du Sud : le Gorfou du Fiordland et le Manchot antipode.

Les sites où l’on peu voir le Gorfou du Fjordland sont difficilement accessible, surtout que la route de Te Anau était coupée. Il faudra revenir 😉

Le Gorfou du Fjordland

Fjordland Crested Penguin (Tawaki)

Non observé. Son domaine vital, les fjords du Sud-ouest, n’était pas dans notre parcours…

© Craig McKenzie

Le Manchot antipode

Yellow eyed Penguin (Hohio)

Avec une population estimée à 1600 individus en 2017, dont 600 sur l’île du Sud, il est considéré comme le manchot le plus rare du monde et se trouve actuellement en danger d’extinction. Les kiwis se mobilisent pour le sauver.

La plupart sont bagués.

Il pèche jusqu’à 25 km de la cote et à parfois 120 m de profondeur.

Son nid est placé en hauteur sur une colline côtière. Il doit monter lentement, car la journée de pêche l’a épuisé…

En pleine montée
Au nid

Le saviez-vous? Il y a plusieurs millions d’années, un Manchot géant de plus de 1,60 m hantait les plages du pays. Un redoutable prédateur !

Musée de Canterbury, Christchurch
Taille réelle…

Les Cormorans

12 espèces habitent en NZ dont 7 sur les deux iles principales. Un record pour un si petit territoire !

Pas moins de 8 sont endémiques à l’île du Sud, et nous avons eu la chance de pouvoir les observer, parfois brièvement.

Le Cormoran moucheté

Spotted shag (Parekareka)

C’est le cormoran endémique le plus commun. Il arbore des teintes plutôt gris-beiges sur le dos, ce qui est une exception pour cette famille d’oiseaux (39 espèces) dont le dos est toujours noir ébene (autre exception : le Cormoran de Gaimard ).

Le Cormoran d’Otago

Cette sous-espèce du Cormoran des îles Stewart ne niche que sur la péninsule d’Otago.

Otago Shag

Otago Shag

Le Cormoran royal

New Zealand King Shag

C’est le Cormoran le plus rare au monde. Il ne se reproduit que sur quelques îlots des fjords de Marlbourough, au nord de l’île du Sud. Les 125 couples sont bien suivis par les scientifiques.

C’était un objectif de l’apercevoir lors de notre traversée en Ferry entre les deux îles, le départ se faisant dans ces magnifiques fjords. Nous en avons vu deux ! Les photographier depuis le bateau était un défi aussi. Relevé !

On notera les épaules blanches
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L’Otago sauvage

14 – 17 février 2020.

L’Otago est une région de la côte sud est de l’île du Sud, s’étendant entre les Alpes et l’Océan Pacifique.

Les Alpes néo-zélandaises à nouveau franchies, nous arrivons dans la région des grands lacs, au pied du Mont Aspiring.

La lac Wanaka

(c) Google maps

Le temps est gris. Nous fuyons la tempête qui arrose la côte ouest que nous venons de quitter après notre quête des kiwis.

Nous ne faisons que passer le long du lac Hawea. Nous redoutons l’orage.

Arrivés au bord du lac Wanaka, nous nous installons dans un camping au bord de l’eau. Le vent tombe en soirée.

La camping de Glendhu Bay. Un peu trop de monde mais il fallait recharger les batteries…

Les champs sont aussi surpeuplés… Il y 7 fois plus de moutons en Nouvelle-Zélande que d’habitants!

Le lendemain matin sera consacré à retrouver les sentiers après s’être remis du traumatisme des pentes d’Avalanche Peak…

Nous suivons les conseils d’amis voyageurs croisés dans l’avion et après 500m de dénivelé, rejoignons le sommet de Rocky Mountain , au sud-ouest du lac. Un bon rapport effort/panorama, et pas trop de monde. Nous sommes en pleine saison et les touristes sont nombreux en Nouvelle-Zélande.

Depuis les abords du sommet, on devine les glaciers du massif du Mont Aspiring au Nord.

A la descente, le lac diamant reflète en miroir le ciel tourmenté.

La péninsule d’Otago est notre prochaine destination. Pour se rendre des montagnes à la côte sud, réputée pluvieuse (et d’ailleurs colonisée par les écossais…), nous avons été très surpris de traverser des paysages très secs, même chauds, puisque la température dans la vallée d’Alexandra affichait 28°C !

Un micro climat mis à profit par les Néo-zélandais pour en faire le verger méditerrannéen le plus proche du pôle sud : abricots, prunes, pêches et nectarines poussent ici ! Qui l’eut cru?

Nous dormirons dans un free camp (emplacement de camping gratuit) au bord du lac de barrage de Clyde.

L’histoire de cette région est liée à la recherche de l’or…Les premiers colons écossais de Dunedin s’étaient juré de vivre tranquillement mais après la découverte de filons dans l’Otago (Lawrence…), la fièvre de l’or s’est également emparée d’eux… et des milliers de prospecteurs sont arrivés à la fin du XIXème siècle. D’Europe d’abord, mais aussi de Chine, plus tard. Cette histoire est relatée au musée de Lawrence, charmante bourgade où il convient de faire une pause sur la longue route traversant l’état d’Otago.

Après le Soleil des terres de l’intérieur, l’arrivée sur la péninsule d’Otago est un peu la douche froide… Brouillard et crachin écossais à notre arrivée à Dunedin…

La Péninsule d’Otago, une arche de Noé aux portes de la ville…

A quelques kilomètres du centre ville de Dunedin (120 000 hab.), la péninsule d’Otago est l’un des paradis des naturalistes en Nouvelle-Zélande. De nombreux tours opérateurs l’ont compris et proposent visites et croisières à prix fort… mais avec un peu de temps et en prenant des informations auprès des locaux, il n’est pas difficile d’observer soi-même Albatros, Lions de mers ou Manchots…

Majestueux albatros

Une colonie d’Albatros royaux est installée à l’extrémité de la péninsule. Le centre de conservation propose des visites (plutôt coûteuses) pour les observer. A cette période, il y aurait un ou deux couples visibles au sol. Mais il est surtout grisant de voir ces géants de la mer en vol. Cela est possible depuis le parking du centre, particulièrement les jours venteux ou en soirée.

Nous nous y rendons et malgré le brouillard ce soir-là, la rencontre comble nos espérances; l’ambiance brumeuse rajoute une part de mystère et l’envie de revenir…

Nous y retournons le surlendemain. Le Soleil est au rendez-vous. Un léger vent permet aux albatros de nous survoler facilement.

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Oiseaux de Nouvelle-Zélande observés en confinement Covid-19…

Liste commentée et illustrée des oiseaux observés depuis le balcon

A Paihia (Northland, Far north district).

Un peu partout dans le monde, les ornithologues confinés se sont amusés au jeu d’établir la liste des oiseaux observés depuis leur fenêtre, balcon ou jardin.

Je me suis prêté à l’exercice avec passion… Bilan : 33 espèces. Un score honorable au vu du nombre assez peu élevé d’espèces dans ce pays… Et notamment du fait de la quasi absence de migrateurs de passage dans ces terres du bout du monde.

Cette liste peu également se lire en commençant par la fin, pour avoir la chronologie des découvertes !

Dernier (47 ème jour) : A partit de demain, il est possible de circuler librement dans tout le pays. Bon, pour être précis, depuis le 27 avril, il était possible de faire 1h de route environ autour de son domicile. Mais la date symbolique de fin de confinement est bien le 14 mai.

# 33 Grive musicienne

ce 12 mai au matin, une Grive musicienne me réveille !

Depuis la chambre

Jour 30

# 32 Chardonneret élégant

Chardonneret, zostérops et moineau au bain à la casacade de Kerikeri

Deux oiseaux découverts quelques jours plus tôt à la plage voisine de Waitangi… Avec l’automne, les fringilles semblent se rapprocher des habitations.

# 31 Pinson des arbres

L’automne arrive, ou pour d’autres raisons, mais j’observerai presque quotidiennement le Pinson des arbres à mangeoire de la voisine ou en vol…

#30 Canard colvert

Oublié celui-là! Je ne l’attendais pas alors qu’il y en a ça et là dans les petites résurgences des rivières des plages voisins. Deux en vol devant la maison.

#29 Cormoran noir

En vol au ras des bateaux… Petit taille, pas de trace de blanc sur la tête ou le cou, queue bien visible : Je l’attendais depuis longtemps car quelques individus pêchent non loin dans l’estuaire voisin.

#28 Tadorne de Paradis (endémique)

Juste avant de passer derrière la colline, un beau vol attrapé in extremis aux jumelles.

Jour 7

#27 Verdier d’Europe

Encore une introduction d’espèce européenne faite par les colons pour égayer le silence des prairies et des jardins, trop silencieux à leurs oreilles après qu’ils aient détruit les végétations endémiques…

#26 Aigrette à face blanche

Je scrute le ciel depuis 18h, ayant repéré qu’une dizaine se nourrissent à marée basse dans l’estuaire de Waitangi voisin, mais caché par la forêt. Il y a bien une qui allait passer devant le balcon. Bingo à 19h20… en plein film avec les enfants!

L’ Aigrette à face blanche est bien répandue en Nouvelle-Zélande, Australie, Nouvelle-Calédonie et Indonésie.

Jour 3

#25 Pigeon de Nouvelle-Zélande

1 en vol en plein BBQ du dimanche, juste avant que la bouteille de gaz ne soit vidée ;-(

Ce pigeon frugivore assez commun est très gros,

#24 Gérygone de Nouvelle-Zélande

Deux « pouillots gris » (Grey warbler) dans le jardin du voisin au petit matin.

#23 Ninoxe boubouk (Morepork)
La seule chouette native de N-Z. Un « kiew » bien net par deux fois alors que m’endormais… Yes! Inéspéré. Seulement ma deuxième entendue depuis février.

#22 Labbe parasite 
Bingo ! 3 labbes harcèlent les dizaines de Sternes tara dans la pêcherie.

#21 Sterne tara
La sterne marine quasi endémique de Nouvelle-Zélande (White fronted tern). Commune. Un gros groupe en pêche sur un banc de poissons, assez loin.

#20 Martin pêcheur sacré
Merci la petite famille! Je faisais la sieste! Je me suis rarement levé aussi vite. Sur le fil électrique à 30m … Revu régulièrement par la suite.

#19 Sterne caspienne
Attendue. Vole au-dessus de la plage.

Malgré son nom relatif à la mer intérieure de l’ex empire soviétique, cette grosse sterne est présente sur tous les continents – à l’exception de l’Amérique du Sud dont elle ne fréquente qu’occasionnellement le littoral caraïbe.

#18 Perruche omnicolore
Des cris et deux oiseaux en vol dans les grands arbres ce matin.

#17 Tui
(Endémique). Chant discret à l’aube. Le Méliphage tui est un des oiseaux les plus symboliques de N-Z.

Tui

#16 Aigrette sacrée
Ma 102 espèce en Nouvelle-Zélande ! En vol au ras de l’eau à plus de 400m.

#15 Tourterelle domestique / de Barbarie
Surprise en voyant passer comme un flèche une tourterelle type « turque »… Il s’agit en fait de la Tourterelle domestique (Barbary dove, forme domestique de la tourterelle rieuse – African collared dove), qui traine ça et là dans le nord du pays.

#14 Huîtrier de Finsch (endémique)
Un beau groupe en vol en soirée. C’est la deuxième espèce d’huîtrier endémique de N-Z. Il ressemble au notre.

#13 Fou austral
Pêchent au fond de la baie devant Russel, cité historique visitée il y a quelques jours.

#12 Grand Cormoran
Moins commun que son cousin le Cormoran varié. Gros cormoran noir en vol, pas de traces de blanc. Revu de plus près sur la plage :

#11 Zostérops à dos gris
Un petit groupe dans le bouleau.

#10 Rhipidure à collier (Fantail – endémique)
Démonstration de mode dans le jardin du voisin pour ces Fantail endémiques qui étalent leur queue en éventail.

#9 Cormoran varié
Un grand cormoran au ventre blanc, là bas au-loin sur la baie.

#8 Etourneau sansonnet.
En vol vers un dortoir.

#7 Huîtrier variable
Yes! Un bel endémique de N-Z là-bas aux jumelles sur les récifs à marée descendante. Tout noir sauf les pattes rosées et le bec bien orangé.

Un de mes oiseaux préférés ici !

#6 Hirondelle messagère
Messagère de l’automne qui arrive à grands pas

#5 Merle noir
Ce bon vieux merle !

#4 Martin triste.
Importé d’Asie. N’est présente sur le nord-est de l’Ile du Nord.

#3 Goéland dominicain
Gros goéland mastoc qui vient sur le toit.

#2 Mouette scopuline (Mouette argentée, ssp de N-Z)
La Mouette commune. Arrive aussi pour les miettes…

(c) Noémie

#1 Moineau domestique.
Beaucoup plus commun qu’en France… ou son statut est inquiétant dans certaines grandes villes notamment, Paris en premier. Margaret leur jette des miettes…

Notre rencontre avec le Kiwi, l’oiseau emblème de la Nouvelle-Zélande

Avec la participation de nos jeunes reporters naturalistes Noémie et Romain

14 février 2020.

Dans notre voyage à la découverte des animaux emblématiques de chaque pays, il était inconcevable de ne pas tenter d’observer le Kiwi, oiseau emblématique de la Nouvelle-Zélande. Même les habitants se surnomment eux-mêmes les « Kiwis » ! C’est dire l’importance que revêt cet oiseau pour les néo-zélandais.

Mais c’est une gageure…. La plupart des « Kiwis » n’ont jamais vu de Kiwi… L’oiseau est exclusivement nocturne et farouche. L’entendre est plus commun. Son cri? « Ki – Wiii », bien sûr…

Kiwi mâle, à Kerikeri

Dès le premier jour, nous étudions le kiwi sur notre livre Birds of New Zealand.

Ils n’existent pas que dans les livres… Dans le parc national d’Arthur Pass où nous commençons notre périple, le grand Kiwi tacheté est présent dans les forêts d’altitude… Ce panneau nous fait rêver…

Nous l’entendrons un soir crier. Un bon début!

Vous saurez tout sur les Kiwis !

Cet animal est très populaire. Il suffit de regarder cette photo d’un jeune kiwi pour comprendre les raisons ! « So cute« …

Crédit photo : DOC (Department of Conservation)

Il est inexact de parler « du Kiwi » car il y a cinq espèces de kiwis : en anglais et français :

  • North Island Brown Kiwi / Kiwi de Mantell : assez commun dans l’Ile du Nord
  • Little Spotted Kiwi / Kiwi d’Owen : Petit, rare, dans des îles sanctuaires libres prédateurs
  • Great Spotted Kiwi / Kiwi austral : le plus grand, dans l’Ile du Sud
  • Rowi / Kiwi d’Okarito : le plus rare
  • Tokoeka / Kiwi roa : dans les fjords inaccessibles du Southland

Voici la carte de répartition des espèces de kiwi. La légende est fonction de la couleur du mini kiwi en icône des photos ci-dessus. Le plus rares sont : le Rowi et le Tokoeka, dans l’île du Sud.

Les kiwis sont endémiques, cela veut dire qu’ils sont présents seulement en Nouvelle-Zélande. Ce sont des oiseaux nocturnes, incapables de voler, proches parents des autruches ou des émeus que nous vous avons déjà présentés !

Ils ont des caractéristiques proches des mammifères. Ce sont des oiseaux très spéciaux : leur moelle osseuse est remplie, c’est pour cela qu’il ne peut pas voler !

Les kiwis ont des plumes qui ressemblent à des poils !

La longévité du kiwi est de 30 à 35 ans.

Les kiwis sont les seuls oiseaux qui aient les narines au bout du bec ! Cela leur permet de repérer à l’odeur des petits invertébrés sous le feuillage ou de repérer des baies. Leur bec possède également des capteurs pour repérer les mouvements.

Ils possèdent également de nombreuses vibrisses à la base du bec et au-dessus des yeux, ce qui lui confère un sens tactile développé la nuit. Quel arsenal pour se nourrir de nuit !

Ils se servent aussi de leurs pattes puissantes pour creuser les terriers ou chercher à manger.

Nous présenterons son cycle reproducteur et ses prédateurs dans le prochain paragraphe car on en parle beaucoup au cours de la visite :

Notre visite du centre de conservation des kiwis de Franz Joseph.

Le centre WildLife West Coast présente aux touristes à travers une exposition les différentes espèces de kiwis ainsi que leur action en faveur de la préservation des rares Rowi et Tokoeka)

La visite commence par un secteur sombre où il est possible d’observer de jeunes kiwis vivants qui grandissent ici avant d’être relâchés. Nous en avons vu un. Hélas les photos sont interdites, de toutes façons c’était trop sombre… Voilà à quoi il ressemblait…

(c) Kiwibird, Queenstown

Il se déplace discrètement dans les coins de son enclos. Une sonorisation reproduit les chants des oiseaux forestiers. Il fait nuit dans la pièce car sinon en journée, les visiteurs les verraient toujours dormir. Leur cycle quotidien a été inversé !

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Les oiseaux d’Australie

L’avifaune de l’île-continent a tenu toute ses promesses. Une richesse incroyable, de très nombreuses espèces endémiques et une densité d’espèces remarquables… Un régal, avec un seul regret : ne pas avoir pu explorer les régions plus arides ni les forêts côtières et « alpines » (Otway : trop de pluie, Blue Mountains : trop de feux…), pour diversifier encore les milieux explorés. Mais même sans cela, plus de 185 espèces ont croisé nos jumelles, avec une mention particulière pour les perruches, les pigeons et les méliphages, cette grande famille d’oiseaux nectarivores.

Cliquez sur l’image pour zoomer!

Défi sportif australien : l’ascension du Mont Warning (1156 m)

A la recherche de l’Oiseau-lyre dans les parcs nationaux volcaniques de Wollumbine et Border Ranges.

Les massifs montagneux entre Melbourne et Sydney ayant été dévastés par les incendies, la plupart des parcs étaient fermés au public ou d’accès restreint. Nous avons du attendre la dernière semaine pour faire chauffer les mollets sur des pentes abruptes dans les massifs subtropicaux des nouvelles Galles du Sud en bordure de l’état du Queensland. Nous voilà donc aux abords de la conurbation de Gold Coast.

Rappel cartographique

A part une randonnée au Mont Lofty à Adélaïde, nos jambes nous démangeaient car nous n’avons pas croisé de montagnes dignes de ce nom à l’horizon depuis le Népal !

Notre « camp de base » était le Mt Warning Rainforest Park où nous avons « campé » deux jours. S’il était bien occupé le samedi soir, le dimanche était bien plus calme!

Les voisins les plus bruyants étaient les Kookaburas, ces martins pêcheurs très communs et surtout très sonores avec leur rire moqueur…

Kookaburas rieurs

La forêt résonne aussi d’un curieux cri en deux tons. Il s’agit du Flûtiste balancé, en anglais Eastern Whipbird, à l’allure de merle ébouriffé.

Flutiste balancé (c) Greg Miles, Wikipedia commons

La femelle émet un cri, et le mâle répond dans la foulée.

Ecoutez :

Ce camping est le paradis des oiseaux. Plus de 6 espèces de pigeons, autant de perroquets se nourrissent dans les arbres et sur les pelouses.

Je me permets de les présenter car c’est un festival de couleurs et que, durant la randonnée , nous n’avons presque rien observé !

Wompa fruit dove ( Ptilope magnifique )
Pigeon leucomèle
Colombine du Pacifique
Colombine Wonga
Pigeon huppé
Géopélie à nuque rousse (Bar shouldered Dove)

J’observe aussi cette magnifique Ptilope à diadème rose mais hélas seulement en vol…

Festival de couleurs aussi chez les perruches…

Loriquet vert
Perruche à tête pâle – Pale headed Rosella
La discrète perruche royale (King parrot).

Après ces fructueuses observations en soirée et à l’aube, nous levons le camp à 7h30 pour profiter de la fraicheur et entamer l’ascension de ce sommet réputé.

Au parking, désillusion… Beaucoup de monde ! Et le premier sportif a déjà fait l’aller-retour. Il ahane à la fin du sentier, fier de son exploit. Il a dû partir à 4h…

Le sommet du Mont Warning est célèbre pour son lever de Soleil. C’est, du fait de son altitude et de sa position très orientale sur le continent australien, le premier endroit où l’on peut voir le jour se lever sur le continent.

Très populaire, le trek est bondé ce dimanche. Les Brisbanais ou habitants de la ville de Gold Coast viennent faire leur exercice de cardio pour le WE ! Certains sont pied nus, la musique à fond.

La forêt subtropicale est superbe…

…mais reste silencieuse. Trop de monde, malgré l’heure matinale !

Ces forêts accueillent l’Oiseau-lyre d’Albert, beaucoup plus rare que son cousin l’Oiseau-lyre superbe puisqu’il ne vit en Australie que dans quelques forêts de la région volcanique que nous arpentons.

Seuls quelques Tallégalles de Latham (Bush Turkey en anglais : dinde du Bush).

Le sentier est très régulier dans sa pente. Quelques secteurs aventureux…

Peu de passages difficiles mais à 200m de la fin, avec la chaleur déjà forte (33°C), on rigole moins… C’est un véritable mur qui se dresse devant nous. Les enfants trouvent cela plutôt ludique. Un parc d’attraction !

On y est presque !

Il fait très chaud. Difficile de trouver de l’ombre au sommet. Mais miracle, nous sommes (quasi) seuls au sommet ! Les adeptes du lever de soleil sont tous redescendus…

Le panorama s’étend à 360° : Vers l’agglomération de Gold Coast au nord jusqu’à Byron Bay, à l’est. A l’ouest et au sud, la vue porte sur la caldeira volcanique géante qui entoure notre Mont Warning , qui n’est autre que la cheminée magmatique solidifiée de l’ancien volcan bouclier qui s’est ensuite effondré il y a 23 millions d’années.

Le Mont Warning fut nommé ainsi par le Capitaine Cook car c’était un point de repère pour les navires croisant au large du Cap Byron qui les alertait sur un secteur de bancs de sables dangereux pour la navigation.

Les rares bancs sont en plein soleil. Nous pique-niquons à l’ombre à même le sol, avant que les fourmis n’attaquent… Puis c’est à notre tour d’attaquer… la descente, ce qui n’est pas une mince affaire…

De nouveaux sur un sentier plus régulier, il faut néanmoins regarder où on met les pieds… Celui là est passé juste devant les pieds de Romain.

Serpent indéterminé…

800m de dénivelé plus bas, un arbre semble emprisonné par des lianes de type figuier étrangleur. Nous passons vite notre chemin!

Un repos bien mérité nous attend dans l’après midi avec une session piscine au camping!

Parc national des Border Range

Dernière chance pour l’Oiseau-lyre…

Nous quittons le secteur du Wollumbin pour rejoindre les contreforts de l’ancienne caldeira, couverte de forêts pluviales d’une richesse inégalée en Australie. Plus d’un tiers des espèces d’Australie fréquentent ce massif.

Ces forêts font partie d’un ensemble forestier, qui couvre les pentes des monts de la grande chaine orientale australienne entre Sydney et Brisbane. Ces massifs abritent de nombreuses essences d’arbre et de plantes reliques de l’époque où les continents ne formaient qu’un (Gondwana). Elles sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco (Gondwana Rainforests of Australia).

Si on zoome, on reconnait le bel oiseau-lyre sur le logo des parcs nationaux de l’Etat des Nouvelles-Galles du Sud.

Nous nous aventurons dans le parc national avec notre camping car. Un petit excès à nos droits car la piste, non revêtue, nous est normalement interdite et nous ne serons pas couverts par l’assurance en cas de pépin… Prudence !

Nous explorons plusieurs petits sentiers et écoutons les bruits de la nature. Quelques cortèges d’oiseaux forestiers animent le sous-bois, comme ce Siffleur doré.

Golden whistler

Voici aussi le Rhipidure roux (ou Queue en éventail) et le Miro à poitrine jaune.

Nous entendrons quelques notes de l’Oiseau-lyre d’Albert, endémique de ce massifs bordant de la vallée volcanique de Tweed mais hélas il gardera son secret…

De remarquables points de vue sont situés le long de la piste qui traverse les hauteurs du parc de Border Range.

Notre défi de la veille est bien visible au centre de l’ensemble volcanique.

Panorama sur la vallée de Tweed et le Mont Warning en son centre

La chaleur est étouffante ce jour là et nous avons bien fait de choisir la forêt comme abri. Dès que nous la quittons, le thermomètre remonte à près de 37°C et le soir au camping, l’orage s’annonce.

Cela ne décourage pas nos valeureux élèves dans leur salle de classe mobile !

Deux oiseaux protégés d’Australie méridionale

Péninsule de Fleurieu, au sud d’Adélaïde

Par nos reporters Romain et Olivier

Nous vous présentons dans cet article deux espèces menacées et les actions entreprises par les Australiens pour les sauver : Ce sont deux oiseaux des plages !

Le Pluvier à camail (Hooded Plover)Thinornis cucullatus

Ce petit oiseau de la famille des gravelots vit sur les plages d’Australie méridionale et est très menacé. Il fait son nid sur les plages de sable. De nombreux promeneurs et chiens les fréquentent aussi en été.

Des associations se battent pour le protéger comme Friends of the hooded Plover ou Birdlife Australia.

https://www.facebook.com/hooded.plover.birdlife/ ethttps://www.facebook.com/hoodedplovermornpen/

Ils installent de nombreux panneaux d’information et des barrières autour des nids!

« Chicks on the beach » signifie « poussins sur la plage ».

La première observation à Port Willalunga était très émouvante!

Nous nous approchons petit à petit.

Voilà un couple!

Ils sont si mignons avec leur capuche noire !

Nous en avons observé 5 sur 3 plages différentes.

A Waitpinga beach
A Victor Harbor

Ce dernier regardait le coucher de Soleil.

A chaque fois, ils partagent vraiment leur maison avec des vacanciers !

Malheureusement souvent les promeneurs ne lisent pas les panneaux et laissent leurs chiens sans laisse sur des secteurs pourtant restreints où elle est requise!

Chien libre menaçant de détruire le nid.

Chacun veut profiter d’un cadre magique !

Le Manchot pygmée (Little Penguin) Eudyptula minor

Il y a 18 espèces de Manchots dans le monde. Appelés à tort Pingouins, du fait de leur nom anglais penguins, les manchots se reproduisent exclusivement dans l’hémisphère Sud – sauf quelques individus au nord des îles Galapagos.

Wikipedia Commons

Le Manchot pygmée est la plus petite espèce de manchot. Il pèse à peine plus de 1kg. On l’appelle aussi le petit manchot bleu du fait de sa couleur.

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