Quelques oiseaux de Thaïlande

Voici une sélection de quelques espèces observées en novembre 2019 enThaïlande (103 au total) lors de notre voyage en famille. Peu d’ornithologie intensive, surtout des observations glanée ici et là. J’ai trouvé l’observation difficile dans les forêts. Une petite déception dans ce pays, réputé pour son avifaune très diversifiée…

Cliquez-sur l’image pour agrandir certaines photos !

L’Inde sauvage : Bharatpur et Ranthambore

ou la Quête du Tigre, Acte I

L’agitation étouffante de Delhi, la foule des allées du Taj Mahal, l’anarchies des routes… Les obsrêveurs ont besoin de nature et de grands espaces… et entament en Inde leur quête du plus grand félin de la planète, leTigre…

Bharatpur

Après notre visite d’Agra, nous partons pour la ville de Bharatpur, peu après avoir franchi la frontière nord-est du Rajasthan.

Nous logeons chez l’habitant au « Jungle Lodge », en fait une petitepension familiale. On s’y sent bien. Nous y faisons la connaissance avec une famille belge qui, comme nous voyage et fait l’école sur la route. Suivez les sur : https://lespetitsbourlingueurs.com !

Les enfants sont contents de sortir leurs playmobils. Hélas nos amis d’un soir partent le lendemain pour le Népal – tout comme nous dix jours plus tard, mais leur planning ne nous permettra pas de les revoir. Nous échangeons des bons plans.

Notre hôte prépare de bons petits plats comme l’aloo paratha (pomme de terre et choux fleurs), les chapatis (galettes plates de farine à l’eau grillées) et nous fait découvrir le « curd » maison (sorte de faisselle).

Le jardin abrite un couple de hiboux petits ducs indiens…

A 500 mètres de notre gîte, se trouve l’un des plus petits parcs nationaux indiens, cependant celui -ci est réputé au niveau international pour la richesse de ses oiseaux : le parc national Keoladeo Ghana. Pas de tigre, mais l’un des meilleurs sites d’Asie pour l’avifaune.

Nous partons le matin vers 7h pour pouvoir les observer.

La visite peut se faire à pied mais il fait 30 degrés, même si l’allée principale est à l’ombre, elle fait 10 km aller retour. Aussi nous optons pour l’ornithologie en Rickshaw !

l’entrée du parc

La première partie traverse une zone de savane sèche.

savane sèche

C’est le refuge de dizaines d’espèces de volatiles dont ces Guêpiers d’Orient aux teintes vertes.

L’Aigle criard est ici dans son fief.

Aigle criard

Plusieurs espèces de coucous s’observent en bord de chemin, comme ce Coucou jacobin.

L’observation la plus marquante en zone sèche sera cette petite Chouette chevêche indiennes à l’entrée de son nid. Enfin, après un périple africain sans rapaces nocturnes, de chouettes observations !

Chevêche brame (Athene brama)

L’exploration se poursuit dans un secteur marécageux, écosystème majoritaire du parc. La mousson a été abondante et les niveaux d’eau sont hauts. En hiver, des milliers de canards occupent les lieux. En octobre, ce sont surtout les échassiers qui sont les plus actifs.

La star est le Tantale indien, en anglais « Cigogne painte » (Painted Stork). Son allure bariolée en fait la star du parc, d’autant qu’elle construit son nid au bord de l’axe principal ou se promènent les touristes, majoritairement indiens.

nid de Tantales

De nombreux autres espèces de cigognes, hérons et espèces proches peuvent être observées.

Spatule blanche
Ibis à tête noire
Aigrette intermédiaire
Jeunes Bec-ouverts asiatiques
l’immense héron Goliath
L’ omniprésent Crabier de Gray (Pond heron)
Bihoreau gris

A la source d’eau principale, près d’une table pique-nique, de petites couleuvres attendent les alevins qui sortent du tuyau, pour le régal des yeux de nos jeunes naturalistes !

Les poissons abondants attirent également les cormorans mais aussi de très nombreux Anhingas d’Asie ou « Oiseau serpent ».

Anhinga au cou de serpent
jeunes anhingas affamés
Cormoran de Vieillot

Malgré l’heure chaude, nous ne savons plus où donner de la tête!

Râles, jacanas et vanneaux occupent les herbes flottantes.

Jacana bronzé
Famille de râles à poitrine blanche
le très commun Vanneau indien

La pause d’impose…

Mais dans les arbres, coucous, perruches, huppes, rolliers, martins-pêcheurs et guêpiers donnent le tournis à nos apprentis photographes…

premier Martin-pêcheur de Smyrne de Romain
Guêpiers à queue d’azur
Notre perruche à collier vient d’Inde

Du haut des tours d’observations proches du temple de Keoladeo, on peut observer une colonie de chauves-souris roussettes. Ce seront les seuls mammifères observés en dehors de quelques ongulés (Cerf axis, Nilgault).

La visite tire à sa fin. Une visite hivernale offrirait un spectacle complètement différent, avec des milliers de canards mais aussi des grues.

Mais notre objectif en Inde et au Népal est d’observer le rare Tigre du Bengale. C’est toujours aléatoire et les safaris coûtent cher. Nous avons choisis deux des meilleurs endroits pour l’observer : le parc national de Ranthambore au Rajasthan et le parc national de Bardia au sud du Népal.

Ranthambore

Ce parc national, ancienne réserve de chasse comme la plupart des espaces protégés du sous-continent indien, est composé de jungles montagneuses.

L’entrée principale

Nous partons vers 6h en camion-jeep pour le secteur 1. Ce n’est pas le meilleur secteur mais le Tigre y est néanmoins présent.

Romain a mis un T-shirt Tigre pour l’occasion

Peu après l’entrée nous sommes accueillis par des singes Entelles.

Etre ou ne pas être…

Le secteur imposé est très boisé. Nous traversons quelques rivières et la chance est avec nous : un Hibou pêcheur indien, le Kétoupa brun veille sur une grosse branche.

face à face avec le Kétoupa brun

Mais à peine dix minutes plus tard, l’impensable se produit : Baghera !

Un Léopard venait de traverser la route et nous le voyons s’éloigner à moins de 20 mètres sur la gauche !

Le léopard partage le terrain de chasse du tigre mais est beaucoup plus difficile à observer. Nous sommes extrêmement chanceux et n’en croyons pas nos yeux!

Il est difficile à photographier tant la jungle est dense. Jamais il ne se retournera mais son pas très lent nous permet de l’observer tout de même durant 6 minutes.

Votre notre meilleure photo, de profil.

C’est encore tremblants de cette rencontre mais confiants que nous poursuivons notre quête du Tigre, même si la journée est déjà gagnée !

Le menu du tigre de Bengale est pourtant servi. De nombreux cerf Sambar et cerf Axis (Chital) habitent les sous-bois.

Sambar
Chitals ou Cerfs axis

Les oiseaux sont assez discrets et le Paon règne en roi.

Nous poursuivons vers un secteur plus humide où le tigre pourrait se baigner, aux heures chaudes, mais l’étang est désert. Cigognes et crocodiles peuplent les rives.

Cigogne épiscopale (Wolly – neck Stork)
Crocodile indien.
Varan du Bengale

Mais de tigre point. En rentrant, nous apprendrons qu’il a été observé sur le secteur 2, avec des jeunes… Hélas les safaris organisés par le gouvernement du Rajasthan (Eaux et forêts) concernent un secteur particulier, nous ne pouvons nous y rendre.

Nous espérons ce secteur pour le lendemain matin lors du tirage aléatoire…

Hélas, ce sera à nouveau le secteur 1, et cette fois nous ne verrons rien. Pourtant, à un moment, singes et cerfs alarmaient de la présence d’un félin. Nous patientons mais les hautes herbes ne laissent rien filtrer… Nous rentrons bredouilles. Des compagnons de jeep, revus plus tard à Pushkar nous apprendrons que sur « notre » secteur 1, ils ont vu le tigre a été vu l’après midi-même…

Le monde sauvage ne se commande pas. La nature n’est pas un zoo… Le Tigre du Bengale garde son mystère et nous retenterons notre chance au Népal…

Rencontre avec les Albatros au large du Cap

Compte-rendu en images d’une sortie inoubliable en mer au large du Cap de bonne espérance, avec l’association Capetown Pelagics. Ces sorties d’observations qui ont lieu chaque week-end à 25 miles au large des côtes (si le temps est clément ), permettent d’observer des espèces d’oiseaux marins qui volent entre Atlantique et Pacifique, là où les eaux des deux océans se mélangent.

Il s’agit d’un secteur presque sans égal pour observer à distance raisonnable des côtes des espèces pélagiques, c’est à dire de haute mer – en compétition avec les excellentes croisières au large de Kaikoura en Nouvlle-Zélande.

Le bénéfice de ces sorties non lucratives finance des actions de conservation dans la région du Cap. Une raison de plus pour les soutenir.

Je les recommande vivement pour les ornithologues bien sûr, mais aussi pour tout amoureux de la nature ayant jamais rêvé de côtoyer les plus grands oiseaux du monde (en envergure). Sujets au mal de mer, bien se renseigner (ou s’abstenir…) car cela secoue beaucoup!…

Cliquez sur les images pour agrandir et apprécier l’envergure de ces géants… Plus d’autres volatiles et mammifères !

Les Oiseaux de Namibie


Rollier à longs brins

Bilan en images de nos observations marquantes d’oiseaux dans ce pays si vaste. 215 espèces observées… Voici nos préférées. Les milieux sont variés depuis les bords du fleuve Okavango, en région tropicale, aux dunes du désert du Namib et aux savanes semi-désertiques d’Etosha.

Traquet Trac trac
Gladiateur backbakiri
Traquet de montagne
Aigle de Verreaux et Corbeau pie
Alouette des Dunes, présente uniquement dans le sud du désert du Namib
Courvite à deux bandes
Ganga namaqua
Ganga namaqua mâle
Gangas namaqua
Autruches
Guêpier à queue d’aronde près du fleuve Orange
Outarde Korhan mâle à Etosha
Vanneau couronné
Outarde Kori
Calao à bec noir (fem.)
Vanneau armé
Francolin à bec rouge
Irrisor damara
Faucon chiquera, à Etosha
Colombe à épaules émeraudes
Ganga à 2 bandes
Cossyphe à sourcils blancs
Agrobate à dos roux
Pic à queue dorée
Gonolek rouge et noir
Inséparables rosegorges
Inséparables rosegorges
Outarde de Rüpell
Souimanga à poitrine rouge
Calao à bec jaune
Calao du Damara
Sterne caspienne
Tisserin à tête rousse
Pélicans blancs
Pigeon de guinée
Flamant nain, Pélican blanc
Flamants rose et nains à Walvis Bay
Guêpiers nains, réserve de Mahango
Guêpier carmin, de retour d’Afrique centrale
Outarde de Ludwig, désert du Namib
Avocettes élégantes, Walvis Bay

Etosha ou l’eden africain

Le parc national d’Etosha fait la fierté de la Namibie. Dans le top 5 des grands parcs africains, il est considéré comme l’une des plus belles réserves naturelles de la planète. Il entoure le vaste Etosha Pan, un immense désert salin plat.

Le désert ou « pan » d’Etosha… Seul endroit où l’on peut sortir de sa voiture.

Nous abordons le parc par son entrée Ouest, nommée Porte Von Lindequist en l’honneur du gouverneur du sud ouest africain allemand au début du XXè siècle.

Un safari à Etosha peut se faire dans sa propre voiture. En saison sèche, comme actuellement, la visite consiste à observer surtout les différents points d’eaux. Les animaux s’y concentrent toute la journée dans un jeu d’allées et venues permanentes.

Ambiance aux points d’eau

Nous débutons par le « dik-dik drive ». Effectivement, les Dik dik, petites antilopes craintives, s’y laissent apercevoir facilement. Elles ont une petite tâche noire au coin de l’œil qui forme une larme. Cela lui donne un air mignon qui attendrit les enfants.

Le Dik dik, le chouchou des enfants

Plus loin, deux voitures attendent et observent au bord de la route. Il y a quelque chose à voir là-bas. Dans les jumelles, un peu au hasard sur la ligne d’horizon, s’affiche le beau et majestueux Guépard. Il se repose sous un arbre. Emotion. Nous avons du mal à le quitter. Nous apprendrons plus tard que le guépard est rare dans le parc du fait de la compétition avec les autres prédateurs.

Fin de sieste pour le Guépard

Dans la même journée, au détour des pistes ou aux points d’eau, nous observons des groupes de springboks, impalas, oryx, koudous, zèbres, gnous, bubales, girafes, éléphants…

Zèbres assoiffés
Oryx, aussi appelés Gemsbok
Bubales roux
le commun Springbok

Mais aussi notre premier Rhinocéros blanc découvert dans une clairière. Nous ne sommes jamais vraiment rassurés quand l’éléphant curieux s’approche très près de la voiture. On reste silencieux, pas de gestes brusques, une envie de filmer ces rencontres pour fixer ces instants dans notre disque dur.

le rare Rhinocéros noir

Les enfants s’échangent appareil photo, caméra et jumelles. Ils se disputent parfois la palme du meilleur découvreur et c’est à qui trouvera en premier le rare spécimen. Nous n’avons pas le droit de sortir de la voiture hormis les coins aménagés. Nous pique-niquons au camping Namutoni.

Mangouste rayée au Camping

En fin de journée, nous arrivons au camping Halali. Le camp est très sec, poussiérieux mais les lueurs du soir invitent à la détente. Nous installons notre camp

Il fait frais le soir car nous sommes en hiver, dans l’hémisphère Sud. Nous nous couvrons et partons admirer le point d’eau non loin de là pour le coucher du soleil.

Il y a des rochers en estrade pour observer. Des spots puissant éclairent le site. Le silence est de mise. Invitation à la méditation.  Les oiseaux viennent boire bruyamment.

Gangas à double bande

Un groupe de zèbres arrive. Ils boivent paisiblement et s’en vont doucement. Nous allions partir quand soudain, notre respiration s’arrête. Sur le chemin au loin, arrive une lionne à la démarche fière et souple. Une deuxième arrive pour boire. Une de nos plus belles rencontres à Etosha dans les dernières lueurs du crépuscule. Romain demande : « Y a quoi ensuite ? ».

Continuer la lecture de « Etosha ou l’eden africain »

Caprivi, c’est fini

Notre première semaine passée entre les Chutes Victoria et la « Bande de Caprivi » se termine. La « Caprivi strip » est une bizarrerie géopolitique qui prolonge la Namibie septentrionale sur une bande de terre de 450 km de long sur 30 de large, lui donnant une frontière avec la Zambie. Ce territoire avait été annexé par l’empire allemand pour permettre l’accès du territoire namibien au fleuve Zambèze, et donc à l’Europe de l’Ouest, dès 1890. Hélas le fleuve est en réalité non navigable au delà du fait des cataractes de Victoria Falls…

(c) Wikipedia commons

Nous emprunterons en revanche le récent pont de Katima Mulilo qui relie aujourd’hui la Zambie et la Namibie par la route.

Cette semaine aura donc commencé par la visite des Chutes Victoria, découvertes par Sir Livingstone en 1855.

David Livingstone demeure l’un des rares explorateurs européens admirés par des Africains. Ecossais issu d’une famille rurale modeste, il devient missionnaire en 1840. Il voyage pour convertir les populations et tenter de supprimer le commerce des esclaves. Il explore l’intérieur de l’Afrique pour ouvrir des voies commerciales. Sa plus célèbre découverte est celle des chutes Victoria lors d’une descente épique du fleuve Zambèze. Il découvrira aussi le lac Malawi mais cherchera en vain les sources du Nil.

Sa statue figure du côté zimbabwéen du sentier qui permet de découvrir les chutes.

Nous partons de Livingstone, la ville de Zambie nommée en mémoire de son illustre explorateur en récupérant près de l’aéroport, notre « maison » pour les 27 prochains jours… Bonne surprise, elle est flambant neuve (6000 km) et même surclassée : Toyota Hilux avec double tente.

Nous sommes forcément un peu mal à l’aise en traversant 250 km de route zambiennes dont 80 km défoncées, jalonnées de villages où la misère est omniprésente, même si sur cette photo on voit l’électricité qui dessert les principaux équipements publics.

Arrivée en Namibie

Nous franchissons la frontière namibienne avec patience, et surtout avec l’appréhension d’arriver au camping à la nuit tombée pour notre première installation… Ce qui sera le cas, car il a fallu jouer des coudes pour payer la taxe routière côté namibien après une longue attente de l’agent d’immigration coté zambien…

Beaucoup d’attente au poste frontière Zambie Namibie…On apprend la patience
Arrivée juste avant la nuit au campement près du fleuve Zambèze.

La nuit aura été réparatrice. Le petit déjeuner est idyllique ! A condition de prendre garde aux singes chapardeurs…

Caprivi Mutoya Lodge & Campsites

Nous partons au petit matin, seuls sur un bateau à fond plat, pour une excursion sur le Zambèze. Observation émouvante de nos premiers hippopotames.

Une famille soudée
Séance de vocalises avant la chorale

Nous reprenons la route rectiligne et monotone pour plus de 300 km. A quelques kilomètres de notre camping au bord de l’Okavango, nous devons laisser passer deux éléphants. Nous ne faisions pas les fiers !

Les bords de l’Okavango

Nous arrivons à Ngepi Camp, à nouveau au coucher du Soleil… après 4 km de piste sablonneuse un peu stressante… Stress amplifié la nuit sous la tente lorsqu’un hippopotame est venu brouter la pelouse de notre emplacement !

Ce camping s’inscrit dans une démarche environnementale vertueuse, notamment en encourageant la vente de bois issue d’arbres morts et non vivants, fléau dans toute la région où nous verrons des milliers d’arbres brulés pour le charbon ou débités pour le bois des foyers.

Aube au bord de l’Okavango

Parenthèse de Géographe, l’Okavango est le plus grand fleuve endoréique, c’est à dire qu’il ne rejoint pas la mer. Il est surtout célèbre pour son grand delta intérieur qui inonde le Botswana voisin à la saison humide, en faisant un eldorado pour les oiseaux et les grands mammifères.

Le lendemain, nous partons pour un safari au bord du fleuve qui donne un avant goût de ce que cette région peut receler comme merveilles.

Parc national de Bwabwata – réserve Mahango

Après les conflits armés avec l’Angola, cette réserve bordant l’Okavango qui a beaucoup souffert est désormais accessible. Encore peu fréquentée, elle nous a séduit par la richesse et la facilité d’observation de la faune qui y est revenue. Petit aperçu en images (cliquez pour zoomer).

Prochaine étape : le Parc national d’Etosha.

Et merci pour vos commentaires qui nous encouragent à poursuivre nos articles malgré les connexions wifi capricieuses !

L’Islande en famille : Lac Mývatn. Terre de plumes et de feu.

Juillet 2018 — avant dernier épisode–

Nous arrivons des hauts plateaux et une faille immense balafre le paysage. Nous sommes ici sur la faille médio-atlantique qui traverse l’Islande.

A cet endroit les eaux qui descendent du plateau glaciaire arrivent sur des ruptures de pentes monumentales, créant ici les chutes d’eau les plus puissantes du pays. L’eau de la rivière Jökulsá á Fjöllum tombe sur plus de 44 mètres, et selon un débit moyen de 193 m³/s.

Deux autres chutes sont visibles en amont dans un paysage sauvage et volcanique, comme en témoigne la couleur rouille des roches basaltiques.

En rejoignant les abords du lac Mývatn, nous croisons quelques rennes sauvages Jadis importés de Norvège, ils ne sont pas autochtones.

Voici le lac Mývatn, « lac des mouches » en islandais. En effet, à la belle saison, des millions de moucherons (simulies) peuvent localement gâcher les balades…

Nous nous installons à Reykjahlíð dans un petit bungalow à proximité immédiate d’anciennes croûtes de lave. Impressionnant décor!

Au pied du cabanon, une Bécassine cherche à nous éloigner de son poussin !

Rare observation qui nous rappelle que les terres arctiques sont le paradis estival de nombreux oiseaux migrateurs.

Pluviers, Barges, Bécassines, Bécasseaux et autre Chevaliers traversent la France pour aller se reproduire autour du Cercle polaire où la nourriture abonde durant le court été arctique.

Pluvier doré

Le lac Myvatn est connu pour abriter de nombreuses espèces de canards. Parmi celles-ci, le plus emblématique est le Garrot d’Islande. En Europe, on ne le trouve qu’en Islande où il est sédentaite, mais il est bien présent au Canada aussi.

Son nid, habituellement placé dans un trou d’arbre, est remplacé en Islande par des cavités minérales (crevasse de falaise ou de champ de lave).

Voici une autre espèce emblématique d’Islande, rarement observé en plumage estival en France : Le Grèbe esclavon.

Hverir et Namafjall

Nous quittons pour quelques heures les rives du lac pour explorer les sites géothermiques à proximité. L’un des plus surprenant est celui de Hverir que visu visitons tôt le matin pour éviter les foules.

Le décor est somptueux. Une balade sur la planète mars ne dot pas être beaucoup plus dépaysant ! Des solfatares (émanations de gaz sulfureux) et des mares de boues se succèdent et émettent des fumerolles qui confèrent une ambiance mystérieuse au site.

Les futurs obsreveurs rêvent d’un bain chaud mais il faudra changer d’endroit, car la température est un peu élevée et le bain de boue pas si engageant…

En prenant un peu de hauteur jusqu’au sommet du Namafjall, nous prenons la mesure de l’environnement volcanique hostile aux alentours. Nous sommes dans l’ensemble volcanique du Krafla.

Namafjall

Krafla et Leirhnjukur

Nous nous rendons justement après aux abords du volcan Krafla. Il a récemment été en éruption et une très longue coulée de lave encore noir ébène s’écoule du flanc nord. Voici le site majestueux du Leirhnjukur.

Coulée de lave du Krafla

Le souffle du magma encore présent sous la croûte de lave est encore chaud.

La caldeira voisine est remplie par un vaste lac.

Mais pour la toilette, mieux vaux préférer un douche d’eau chaude naturelle géothermique 😉

Dimmuborgir et Hverfall

Déformation de cartographe, impossible de passer à coté d’un volcan si parfait à la photo aérienne… On imagine la puissance de l’éruption aux dimensions du cratère…

Pour accéder à Hverfjall, le plus simple est de partir du site touristique de Dimmuborgir. De curieuses arches sont visibles au milieu des fourrés de bouleaux nains. Cet étrange labyrinthe d’amoncellements ruiniformes d’il y a deux mille ans sont les restes d’un lac… de lave!

Trois kilomètres plus loin, la base du volcan Hverfjall nous attend.

Renseignement pris, cet énorme volcan explosif s’est formé il y a deux mille cinq cents ans. On a pourtant l’impression de marcher dans des cendres fraiches sur ses pentes.

Le tour du cratère fait presque 2 km ! Calculez son rayon 😉

Démotivés pour faire demi-tour, nous rejoindrons directement à pied le camping après 4km à travers les buissons de jeunes saules. Je récupèrerai la voiture au parking de Dimmuborgir en faisant du « stop »… Option gagnante, un rare Faucon gerfaut est posé en bord de route juste avant le parking!

Le secteur du lac Myvatn est une alternative de choix au traditionnel « triangle d’or » touristique proche de Reykjavik. A ne pas louper pour les naturalistes tout autant que les volcanologues en herbe !

Dernière tranche de voyage… Le Nord, ses elfes et ses baleines…

Faune du Népal : de l’Himalaya à la Jungle.

Voici les photos de la faune observée au Népal en avril 2018, entre contreforts de l’Himalaya et jungle asiatique. Surtout des oiseaux en montagne, mais beaucoup de mammifères et reptiles également en plaine. Le Népal est l’un des pays les plus riches en biodiversité au monde, même en l’absence de façade maritime. On y croise aussi bien des léopards des neiges, des petits pandas, des tigres, des dauphins du Gange… encore de nombreuses espèces à observer…

–> Lien vers les photos