Bali centre : A la découverte des rizières et des hauts plateaux

Sites visités en 2 jours

Nous quittons la forêt humide ce matin avec Dewa, qui sera notre chauffeur (anglophone) pour 6 des 10 jours à venir. Première étape, les célèbres rizières de Jatiluwih, au pied du volcan Batukaruh. A vol d’oiseau ce n’est affaire que de dix minutes… Il en est tout autre par la route, si on veut éviter les mauvaises pistes dégradées par la pluie. Nous désescaladons les pentes du volcan pour remonter un plus à l’Est… comme illustré ci-dessous !

Mais le long de la route, nous avons déjà le plaisir de croiser nos premières superbes rizières en terrasse.

Nous ne le savons pas, mais ce seront nos rizières les plus photogéniques du périple ! En effet, la saison sèche arrive et la récolte est souvent bien entamée.

Mais la belle surprise sera ce magnifique Martin-chasseur de Java, qui pose presque en bord de route. Notre meilleur observation du séjour également. Ça valait le détour!

Vous voulez mon portrait?

Après une heure de route nous arrivons donc aux célèbres rizières de Jatiluwih. Un peu stressés au début, car l’accès à la route est payant, et nous craignons un piège à touristes, nous nous détendons finalement en contemplant le site splendide niché au pied des volcans.

Le paysage des rizières en terrasses de Jatiluwih est inscrit depuis 2012 au patrimoine mondial par l’UNESCO sous le libellé de:

« Paysage culturel de la province de Bali : le système des subak en tant que manifestation de la philosophie du Tri Hita Karana« .

Les subak sont des associations villageoises chargées de l’irrigation et de gestion de l’eau bien ancrés au plus profond de la culture balinaise.  La fonction vitale de chaque subak est de gérer le réseau hydraulique si fondamental dans la riziculture et de répartir équitablement les quantités d’eau nécessaire, en fonction des besoins et des terrains.

parcelles de riz délimitées par des chenaux d’irrigations

Tri Hita Karana est une philosophie traditionnelle de la vie à Bali. La traduction littérale est à peu près le « trois causes de bien-être » ou « trois raisons de la prospérité. »

Les trois causes visées dans le principe sont les suivantes :

  1. L’harmonie entre les humains
  2. L’harmonie avec la nature ou de l’environnement
  3. L’harmonie avec Dieu

A côté des fameuses rizières en terrasses de Jatiluwih, l’inscription concerne donc plus généralement la philosophie qui sous-tend les subak, à savoir le Tri Hita Karana, dont la pensée vise à harmoniser les univers spirituels, humains et naturels

Cependant, mes craintes quant au tourisme étaient fondées. Si la fréquentation était raisonnable du fait de l’heure matinale et de la longueur du circuit parcouru (5km), ce site est bien victime comme plusieurs autres par une surfréquentation touristique.

En effet, après parcours des récents rapports de l’UNESCO, il est noté entre autres que « Le Comité du patrimoine mondial (…) prend note avec inquiétude des impacts du tourisme et du développement associé sur le bien, en particulier dans la région de Jatiluwih, ainsi que de l’extrême fragilité du paysage… ». Le morcellement du paysage, notamment par la construction d’hébergements ou l’abandon de parcelles moins rentables inquiète l’UNESCO. A raison : bien que la riziculture reste, malgré les transformations en cours, la principale activité des Balinais, au vu de la rapidité des changements économiques à Bali, ce n’est pas une certitude pour l’avenir. Sur cette île surpeuplée, l’autosuffisance alimentaire, en ce qui concerne la production de riz, n’est d’ores et déjà plus assurée, et le dur travail agricole ne fait plus rêver les jeunes générations, qui préfèrent le confort apporté par le travail dans le tourisme. Cercle vicieux, puisque les touristes viennent aussi à Bali pour s’extasier devant ces paysages réellement uniques.

Nous parcourons donc ces rizières qui nous évoquent avec un peu d’imagination un écomusée en plein air… La saison des récoltes est sur la fin avec le début de la saison sèche. Nous découvrons les différents stades de la culture et de la récolte.

chargement de la récolte
Transport motorisé de la récolte
labourage semi manuel
Labourage très physique sous les yeux des touristes mangeant au restaurant…
Parcelles labourées

Selon les variétés de riz (blanc ou rouge majoritairement), il y a deux à trois récoltes par an. En saison sèche, certaines terrasses ne pouvant pas être suffisamment irriguées changent de destination et accueillent selon les régions des cultures de tomates, piments, fleurs, concombres… On imagine la complexité des décisions que doivent prendre les Subak!

Les oiseaux qui peuplent ces rizières sont nombreux, et ils ont moins problèmes à résoudre… D’un coup d’aile ils changent de parcelle selon l’activité qui s’y déroule, et qui amène anguilles, insectes ou vers délicieux!…

Crabier malais
Pie-grièche schach

Pour aller plus loin : https://www.baliautrement.com/bali_jatiluwih.htm et https://whc.unesco.org/fr/list/1194/

Les grands lacs

Il est temps, après une pause déjeuner, de poursuivre à l’assaut des plateaux volcaniques de l’île, au pied des sommets qui servaient de toile de fond aux rizières visitées. Arrivés à Bedugul, nous commençons par la visite très touristique du temple Ulun Danu Beratan, placé dans un écrin magnifique au milieu des volcans boisés et au bord du lac Beratan.

Le site s’accommode avec un coté un peu kitsch, propice aux photos… l’intérieur des temples eux-mêmes est en revanche réservés aux balinais de confession hindoue.

La pluie fait son apparition alors que nous franchissons la fameuse « porte du paradis » Cette porte qui semble avoir été fendue en deux s’appelle  candi bentar et marque la transition du monde profane au monde sacré.

Pour aller plus loin, un petit article pour bien comprendre les temples balinais : https://www.balireve.com/blog/religion/mieux-comprendre-les-temples-balinais.html

Pour les non initiés, c’est donc surtout un bel endroit pour déambuler et jouer les photographes 😉

En effet de petits temples annexes sont construits au bord du lac , où ils se reflètent par temps calme.

Un spectacle de danse Barong avait lieu mais nous sommes arrivés un peu tard… Rendez-vous dans 10 jours à Ubud pour un spectacle équivalent…

Nous poursuivons pour rejoindre notre maison d’hôte à une heure de route à l’ouest. La route s’élève et atteint 1300m d’altitude, puis elle surplombe deux autres lacs volcaniques occupant une ancienne caldeira.

Le lac (Danau) Buyan

Avec surprise nous constatons la production de fleurs d’hortensia, qui apprécient la fraicheur des hauts plateaux. Elles sont utilisées pour les offrandes faites quotidiennement par les balinais. La fraicheur profite aussi aux plantations de fraises qui abondent au bord des routes un peu avant, vers Bedugul… On est loin des images exotiques de Bali !

En fin d’après-midi, nous rejoignons le village de Gobleg, non loin de Munduk.

Nous sommes accueillis chaleureusement par une famille adorable qui tient une petite maison et table d’hôte familiale. A l’écart de la route fréquentée, le site est magnifique, face aux volcans et rizières à l’est…

et au coucher de Soleil en direction de la mer de Java, au loin.

Au petit matin…

Omelette au petit déjeuner
photos d’oiseaux depuis la terrasse 😉
Géopélie zébrée

Après quelques moments de contemplation nous partons le plus tôt possible pour explorer le jardin botanique de Bedugul.

la vue vers le Nord depuis les hauteurs de Munduk

le Jardin botanique de Bedugul

Nous nous scindons en deux équipes : Ces dames étudient la botanique, messieurs l’ornithologie !!

Les équipes fusionnent pour admirer les plus beaux spécimens… botaniques…

les obsrêveurs sous un banian géant
la Bambouseraie

Puis quelques observations communes…

Oh! Là-haut !!
Siffleur à poitrine fauve
Martin-chasseur à collier blanc
Zostérops du Japon
Barbu souci-col
Hémipe véloce

A midi, les participants épuisés se refont devant les lacs de la veille…

le Lac (Danau) Tambligan

Un petit warung, restaurant familial, fera l’affaire; la boisson est un peu moins familiale, pour une exception…

De retour à Munduk, nous terminons la journée par (encore) quelques kilomètres dans les rizières. au départ de notre hôtel…

… A la recherche d’un cascade encaissée…

Deux découvertes dans la journée, cela suffit bien si on prend son temps !

Cette belle fleur pour clôturer cette exploration du centre de Bali…. Avant de découvrir enfin la façade maritime dans le prochain chapitre !

Premiers jours à Bali. Sarinbuana, immersion en forêt humide au pied du volcan Batukara

Premier voyage lointain depuis la fin de notre périple de 11 mois il y a cinq ans, ce voyage s’inscrit dans l’esprit de nos pérégrinations. Découvrir les peuples, la nature et la faune des îles de Bali et Lombok durant 25 jours. Loin des hôtels-clubs et de l’agitation du sud de l’île, nous cherchons à découvrir l’arrière pays et ses traditions.

Bienvenue en voyage avec nous en Indonésie !

Nous commençons par trois jours à Sarinbuana Ecolodge, un établissement résolument engagé pour réduite son empreinte écologique.

L’entrée de notre Lodge avec au fond le volcan Batukaru (2276 m)

Ici, la végétation est exubérante. Nous comprendrons pourquoi : la pluie est quotidienne et l’air saturé d’humidité, même en saison sèche. Voici notre bungalow, niché en pleine forêt pluviale jardinée, sur les pentes du volcan Batukaru.

Du balcon, la vue porte sur la forêt à perte de vue.

Le matin est ensoleillé, permettant d’observer quelques oiseaux colorés, hélas très vite la brume puis la pluie s’installent.

Loriot de Chine depuis le balcon

L’ambiance devient uniquement sonore.

C’est l’heure d’arpenter le domaine et de découvrir la rivière en contrebas, après une série de marches raides, les efforts sont récompensés par une courte baignade…

En remontant près du restaurant, nous pouvons sentir la zénitude du lieu !

La salle commune offre un service de restauration. Les délicieux jus de fruits tropicaux ne nous quitteront pas : fruits du dragon, ananas, fruit du serpent, mangue, papaye, banane….

C’est l’heure du déjeuner ! Voici un des plats traditionnels balinais, le fameux Mie Goreng. Nouilles à la sauce soja, légumes, poulet…

L’après-midi est consacrée au repos et la nuit tombe vite : le bain dans la piscine devient nocturne.

L’humidité est aussi forte dehors que dedans, et nous enveloppe chaudement…

Après diner, nous partageons quelques chamallows grillés avec une famille suédoise…

Exploration dans la jungle

Le lendemain, après un petit déjeuner fruité, nous partons pour un visite des plantations et de la jungle primaire avec un villageois. L’écotourisme, c’est aussi cela : faire profiter à la communauté villageoise de notre passage en recourant à leurs services et en s’intéressant à leur vie quotidienne.

En sortant, un lézard volant nous surprend et se pose sur un cocotier.

Nous croisons la route d’un Râle à poitrine blanche et de quelques Dicées à ventre orange.

En route pour les plantations qui prospèrent sur les pentes fertiles du volcan!

Nous découvrons des girofliers, papayiers, cocotiers mais aussi beaucoup de bananiers…

Les régimes de bananes font la joie des Coq de java, une espèce sauvage endémique de l’archipel de la Sonde et proche de son cousin domestique.

Des caféiers sont cultivés en nombre. Le café balinais est réputé.

Grains de cafés murs

Une fois récoltés, les grains de café sont séchés sur de vastes bâches.

Pour les gourmands, on rencontre aussi des cacaoyers. Voici deux grosses cabosses qui contiennent des fèves de cacao:

Au sol, on trouve des racines de Gingembre, et des cultures d’ananas…

tubercules de gingembre
Plant d’ananas

Nous pénétrons ensuite, après un petit temple, dans la RainForest. Le paysage change totalement…

Des formes étranges nous guettent…

Voici une ambiance vivante :

Nous croisons la route de quelques singes macaques gris, d’écureuils plantains de plantes toxiques, de splendides fougères…

De nombreux papillons colorés volettent ça et là.

Nous retournons dans le domaine de Sarinbuana émerveillés par cette nature forte, en rêvant aux temps anciens où l’île de Bali était totalement sauvage, et où un seul maître régnait sur les forêts : le Tigre de Bali Panthera Tigris balisa, officiellement disparu en 1937…

Tigre de Bali chassé en 1911, The Picture Art Collection
Tigre de Bali, Auteur: Helmut Diller – WWF

A son échelle, l’écolodge essaie d’avoir une empreinte aussi faible que possible sur les forêts balinaises, un engagement que devraient copier le plus d’établissements possibles… En voici quelques exemples… Gageons que nos enfants auront retenu les engagements (

  • nous qui boycottons avec constance l’huile de palme alors que « tous nos copains mangent du Nutella  » 😉

Le bestiaire des Mammifères observés durant notre voyage

Il est souvent question d’oiseaux dans ce blog, mais ce voyage a également été l’occasion d’observer de nombreuses espèces de mammifères, 78 selon notre dernière liste…

Voici une galerie photo de (presque) tous les mammifères identifiés par les obsrêveurs sur 3 continents ! En attendant de poursuivre l’aventure dans quelques années…

A bientôt pour un petit bilan de notre voyage… PResqu’un an après le début de notre « confinement » en Nouvelle-Zélande !

Attention, routes dangereuses… pour qui les traverse !

C’est bien connu, les routes sont dangereuses pour ceux qui les empruntent… Mais le risque ne se limite pas aux automobilistes. Des millions d’animaux meurent chaque année de collision routière. Un appel à lever le pied, aux conséquences positives pour la faune, la consommation de carburant et la contemplation du paysage !

« DRIVE CAREFULLY »

Selon les pays, ces panneaux visent à protéger des accidents de la route mais aussi parfois à éviter la mortalité de populations d’animaux localisées et vulnérables comme les Kiwis…

Levons le pied, donc, et partons découvrir la faune des antipodes grâce aux panneaux de signalisation !

Afrique

Namibie

Notre premier panneau sera celui du plus gros de nos mammifères terrestres. A coup sur il faut éviter la collision ! Nous sommes sur l’unique route qui traverse la bande de Caprivi.

On y roule assez vite car il y a peu de logements et plus de 300 km à parcourir entre deux campings, mais il faut souvent freiner pour observer les animaux au bord des routes… et parfois « pour de vrai »… un couple d’éléphants qui traverse…

Dans le parc national d’Etosha, il y a tellement d’animaux que les panneaux seraient nécessaires tous les 200 m, aussi la vitesse est-elle limitée à 50 km/h. Mais de toutes façons, les visiteurs sont là pour observer les animaux, donc on roule doucement !

En revanche, dans le parc national du Namib Naukluft, les animaux vivent « vraiment » en liberté… Et font fi des petits grillages…

Les 4×4 roulent vite (80 km/h) et les panneaux préviennent des animaux les plus fréquents…

Malgré ce panneau vu quelques heures avant, nous croyons à une fausse girafe tellement celle-ci était immobile au bord de la route.

Les zèbres restent sur le bas côté…

Les Oryx aussi.

Dans les montagnes, attention aux Koudous !

Afrique du Sud

L’Afrique du Sud offre aussi son lot de panneaux exotiques…

Ce serait dommage d’écraser une Tortue anguleuse, dans le Fynbos (maquis) au Cap de bonne espérance,

Et encore plus de démarrer alors qu’un Manchot du Cap profite de l’ombre du carter !

Attention également aux petits singes chapardeurs qui trainent sur le bas-coté.

Paradoxalement, le panneau le plus inattendu est bien celui-ci, probablement unique sur le contient africain ! Attention à la neige et à la glace !

Cela ne semble pas inutile au mois de juin sur les cols du Lesotho !

© http://motebong.com/

Effectivement ce pays comporte les plus hauts cols d’Afrique dont celui de Mafika Lisiu, à plus de 3090 m d’altitude.

© VisitLesotho

Nous y étions heureusement en septembre, il y a juste 1 an, et la roue était bien sèche.

Bien plus à l’est, dans le Kwazulu Natal, il faut se méfier des hippopotames qui rôdent le soir à Ste Lucie pour brouter les pelouses ou les bas-cotés…

A l’approche des réserves de Hluhluwe et Imfolozi, on sent qu’il y a beaucoup d’animaux…

Mais les panneaux ne sont pas là pour faire joli ! Le risque est réel.

On hésite à sortir de sa voiture pour aller sur le coin pique-nique aménagé !

Quand à la baignade à Ste Lucie, on repassera !

La bonne nouvelle, c’est que nous n’avons rien écrasé, pas même le rare bousier inapte au vol du parc Addo Eléphant, le flightless dung beetle !

Stop !

Asie

En Inde, les animaux ont chez eux sur la route, en particulier les vaches sacrées bien sur. Tout le monde freine pour les éviter… Petit rappel du bestiaire des routes indiennes sur http://obsreveurs.fr/index.php/2019/11/06/incroyables-routes-indiennes/

.

Peu de panneaux sur ce continent… Les routes traversant le parc national de Khao Yai au nord-est de Bangkok sont celles qui portaient le plus d’attention aux risques de collision, car il est très fréquenté.

Nous avons en vain cherché les éléphants d’Asie malgré l’heure crépusculaire. Il faudra revenir !

Océanie

Australie

L’Australie est la championne des panneaux… mais aussi des animaux écrasés. La collision avec un kangourou est la première cause d’accident de la route dans le pays… et aussi la première cause de mortalité de l’espèce, qui se porte néanmoins déjà (trop) bien car les Kangouroux gris adorent les pelouses bien arrosées que l’homme entretient dans les faubourgs… Plusieurs centaines de milliers de Kangourous périssent sur les routes. Âmes sensibles…

Ce panneau est sans surprise l’un des plus abondants dans le pays.

Il est parfois associé à d’autres avertissements, comme celui de la présence d’Emeus dans les parages…

Une des premières cause de mortalité des Koalas est aussi malheureusement la rencontre avec un véhicule, car ils sont plutôt lents à traverser la route.

Nous n’avons vu ni le Wombat, ni ce panneau mais il est vraiment mignon alors je l’emprunte à nos amis Jeanne et Laurent qui l’ont pris un mois après nous 😉

© les Chips

Les australiens souhaitent aussi protéger les canards, même communs, qui peuvent traverser la route, au même titre que les enfants qui sortent de l’école…

Plus classique… la barrière de l’enclos est-elle trop petite?

En Australie, il faut rester vigilant aussi quand on sort de sa voiture, mais ce n’est pas à cause des fauves ou des mammifères géants comme en Afrique…

Les Australiens prennent tout cela avec beaucoup de légèreté comme le prouve le panneau suivant… Il est néanmoins remarquable de constater qu’il y a souvent un numéro de téléphone sous les panneaux pour appeler un centre de sauvetage des animaux en cas de collision. On en est loin en France !

De drôles de bêtes !

Nouvelle-Zélande

La palme des panneaux les plus insolites revient tout de même à la Nouvelle-Zélande.

Il parait tellement improbable dans nos contrées de rencontrer un Perroquet traversant une route de montagne….

Kéa

Hélas de nombreux Kiwis sont aussi victime de collisions, les feux de route les éblouissent la nuit et la vitesse des habitants est souvent trop élevée.

En revanche ce panneau permet de connaitre les secteurs avec une bonne densité de Kiwis, et en s’y promenant à pied avec une lumière rouge, on a une (petite) chance d’en apercevoir au début de la nuit sur les bas cotés…

Plusieurs sarcelles de Nouvelle-Zélande ou Pateke (très rare canard endémique) se regroupent sur un ruisseau que traverse une petite route près d’Helena Bay, Northland. Et hop, un autre panneau unique au monde, collector !

la très rare Sarcelle de Nouvelle-Zélande

Encore plus insolite et improbable, croiser une Otarie à fourrure sur la route, comment est-ce possible?

A Kaikoura, avant le terrible tremblement de terre de 2016, la colonie d’Otarie s’étendait juste au pied du parking de la péninsule. Il devait y avoir des individus curieux…

Un seul panneau que nous ne verrons pas en Nouvelle-Zélande, c’est celui prévenant d’éviter d’écraser le Possum (ou Phalanger renard) : c’est au contraire un « sport » national de faire un détour pour « scratcher » ces petits mammifères introduits d’Australie et qui font des ravages en chassant les animaux endémiques.

Des peluches, « scratched possum », sont à vendre en Nouvelle-Zélande (depuis les années 1990), représentant un possum écrasé portant une trace de pneu pour encourager la population à détruite ce marsupial venu d’Australie par tous les moyens…

Un goût très douteux vu l’impact quasi nul sur la population de ces petits marsupiaux désormais très répandus (plus de 30 millions), d’autant que ces cadavres seraient susceptibles, en Nouvelle-Zélande d’être source de diffusion du microbe responsable de la tuberculose bovine.

C’est la fin de ce bestiaire de métal…

Vous êtes désormais convaincus qu’il faut lever le pied en voyage. Car le vrai danger pour la nature, c’est bien l’homme !

Les animaux eux aussi cherchent à nous éviter, mais sur leur territoire, il faut leur laisser la chance de rester vivants !

Tiritiri Matangi, île paradis pour les oiseaux

Comme nous l’expliquions dans l’article sur les oiseaux endémiques de Nouvelle-Zélande, un certain nombre d’entre eux ne volent pas et sont à la merci des prédateurs importés par les humains. D’autres volent mais leurs nids sont aussi pillés par les hermines, rats et autres opossums.

Plusieurs îles refuges accueillent les dernières populations de plusieurs espèces d’oiseaux autrefois répartis dans toutes les forêts de l’archipel. L’île de Tiritiri, située dans le golfe d’Hauraki, au nord d’Auckland, est l’une des rares pouvant être visitée toute l’année « librement ».

Situation géographique de Tiritiri Matangi © Duke Math Dept

La visite de ces îles exige des mesures sanitaires strictes : les sacs sont reniflés par un chien, il est interdit de ramener son rat domestique ou son furet de compagnie, évidemment…

Ca ne rigole pas!

Il faut aussi nettoyer ses chaussures pour enlever les champignons ou graines venues d’ailleurs.

Vos chaussures sont propres? Pas de fourmis australiennes dans votre sac à dos? Embarquez avec nous depuis Gulf Harbour ou Auckland vers la petit île de Tiritiri Matangi !

Après 30 minutes de traversée en compagnie des Puffins volages,

la navette accoste au sud de l’île.

Une colonie de Sternes taras accueille les visiteurs.

Après la traditionnelle photo devant l’entrée de la réserve, nous partons pour une boucle par l’ouest. Il est possible de louer les services d’un guide bénévole pour 5$ / adulte, mais nous nous promènerons seuls.

Le sentier longe d’abord la côte à travers une colonie de Manchots bleus, mais les jeunes sont déjà émancipés et doivent être à la pêche!

Mais nos regards sont plutôt tournés…vers les fourrés où nous débusquons notre premier oiseau endémique, le Saddlback (« Dos en bretelle » en anglais).

Cet oiseau ne vole pas vraiment : il volette de branche en branche. Quelques milliers d’années d’évolution en plus et il serait devenu terrestre…et n’aurait pas résisté aux prédateurs introduits. Heureusement, il a survécu, mais reste une proie facile, c’est pourquoi il n’est plus présent que sur les îles.

Le rare Saddleback ou, en français, Créadion rounoir

Dans les branchages, nous observons également la Mohoua à tête blanche…

… ainsi que le Miro de Garnot ou North Island Robin, très curieux, qui se laisse approcher et vient même à nos pieds, comme son cousin de l’île du Sud observé à Orokonui Sanctuary.

Celui-ci porte une bague, comme la plupart des oiseaux de l’île que les scientifiques suivent avec assiduité. Les dates d’arrivée, les nombres de couples etc. sont suivis à la loupe. Voici à ce sujet l’historique des réintroductions dans le but de sauver les espèces de l’extinction :

Histoire des réintroduction. En bas à droite, le célèbre Kokako

Nous cherchons en vain le Kokako, sorte de corneille de couleur bleu pétrole, très rare et qui hante certaines parties de l’île depuis sa réintroduction en 1997. Nous ne perdons pas au change avec cette belle Perruche de Sparrman.

En baissant la tête, ce sont des Cailles tasmanes (Brown Quail) qui nous passent presqu’entre les jambes.

Elles sont à peine plus petites que les Kiwis d’Owen, présents sur cette île mais insaisissables à moins de dormir sur l’île pour les débusquer la nuit… Ou de tricher un peu !

Sur le chemin sommital, 3 Takahé se promènent sans stress, comme partout du temps de leurs ancêtres…

La plus grosse « poule d’eau’ du monde, le Takahé

Dans les quelques ruisseaux encore coulants, nous apercevons la rare petite Sarcelle de Nouvelle-Zélande. Elle fait de drôles de bruits avec son bec en filtrant l’eau du ru !

Sarcelle dans un rai de soleil. Cherchez son œil !

Le concerto des forêts primaires

A plusieurs endroits le long des chemins, des mangeoires sont disposées pour aider à observer les oiseaux et leur donner un petit coup pouce alimentaire. Il s’agit simplement de distributeurs d’eau sucrée, car plusieurs espèces sont « méliphages », c’est à dire se nourrissent de nectar.

Nous y observerons le très rare Hihi ou Stichbird en anglais.

Mais autour de ces points de rassemblements, ce sont surtout les Bellbirds et les Tuis qui sont nombreux et donnent un vrai concert. On s’imagine alors l’ambiance sonore des forêts primaires qui recouvraient la Nouvelle-Zélande mille ans auparavant… quand ces oiseaux vivaient paisiblement sans aucun ennemi !

Bellbird ou Méliphage carillonneur
Méliphage Tui
Méliphage Tui et sa cravaté frisée

Il est temps de faire quelques kilomètres pour trouver un coin pique-nique, forcément avec vue…

Un populaire New Zealand Fantail nous rend visite (Rhipidure à collier)

Nous rejoignons le Phare de l’île où se tient une boutique et un espace muséographique relatant le travail des naturalistes professionnels et bénévoles. Pour tout savoir : http://www.tiritirimatangi.org.nz/

le phare et la péninsule de Coromandel tout au fond

Peu avant de reprendre la bâteau vers 15h, nous nous asseyons devant les derniers abreuvoirs où les oiseaux viennent se désaltérer. Maître Kereru vient nous saluer.

Carpophage de Nouvelle-Zélande

Avec des voitures si belles, le métier des Rangers de Tiritiri donne envie !

Si la soirée de la veille était insouciante malgré l’école,

Ce soir, nous sommes plus soucieux. Notre voisin repère une broche fichée dans le pneu arrière gauche !

Puisqu’on paie assez cher l’assistance, nous confions le sort de notre van en de bonnes mains…

Une dernière péripétie sans conséquence car nous avons un jour de battement avant de prendre l’avion pour le Chili…

Notre dernier jour »officiel » en Nouvelle-Zélande sera retardé suite à un vol décalé de 20h… Le temps d’écrire un petit résumé de nos 5 premières semaines sur l’archipel !

Ce lundi 16 mars marquera le coup d’arrêt du programme initial… Fichu virus ! La situation au Chili, encore bonne, risque de se dégrader très vite et déjà nos hébergements nous indiquent que nous ne sommes pas les bienvenus. Les Français d’où qu’ils viennent sont alors vus comme « contagieux »…

Nous faisons demi-tour à l’aéroport d’Auckland, et voici une nouvelle page du voyage qui se tourne. Ce sera… 3 mois de plus en Nouvelle-Zélande !

–> Articles déjà écrits sur notre vie durant le confinement :

« A Paihia, dans notre village, il y a… »

Oiseaux de Nouvelle-Zélande observés en confinement Covid-19…

A bientôt pour les dernières aventures automnales du mois de juin post-confinement dans les terres des volcans !

Nouvelles des obsrêveurs

Bonjour à tous! Tout d’abord, merci de continuer à nous suivre, même si nous avons tardé à écrire la suite de nos aventures… Sachez que vos commentaires nous touchent toujours autant dans notre quotidien de voyageurs au long cours.

Hier, nous devions nous envoler pour découvrir l’Amérique du Sud…

Au tout dernier moment, après mille réflexions, des conseils de l’ambassade de France au Chili et les annulations de nos hébergements (par réaction de peur de nos hôtes Chiliens), nous avons décidé de rester en Nouvelle Zélande pour l’instant jusqu’à la fin de notre droit de séjour.

Même ici, les Français font un peu peur au regard de l’actualité, ce que nous comprenons. A nous d’inventer la suite du périple…

Toutes nos pensées s’envolent vers vous dans ces temps difficiles et nous vous souhaitons beaucoup de courage.

A très bientôt pour de nouveaux articles !

Joyeux Noël de Malaisie !

Ce petit message de Kuala Lumpur pour vous remercier. Merci de nous suivre!

Nous sommes un peu en retard sur le blog mais la suite des aventures arrive…

Merci pour vos gentils messages qui comptent pour nous de si loin! Profitez de ces moments en famille ou entre amis. Vous nous manquez! Prenez soin de vous.

Joyeuses fêtes à tous!

Les obsrêveurs.

Etourdissante New Delhi

Après 24 heures de voyage de Johannesburg en passant par Doha, nous atterrissons à New Delhi dans l’effervescence propre à l’Asie qui nous donne le vertige.  Nous avons beau être prévenus, l’arrivée dans cette ville est un choc. Les enfants ne sont pas à l’aise.

Tout bouillonne ici, les voitures côtoient les rickshaws qui côtoient les scooters, qui côtoient les tuktuks. Les conducteurs, sûrs d’eux, klaxonnent de différentes façons et soulèvent des nuages de poussière. Il faut interpréter : « Personne ne bouge » ou « Pousse-toi ! ».

Notre hôtel se nomme à juste titre « Backpaker’s Heaven » et dans le hall des phrases du jour inspirantes s’affichent en grosses lettres, comme : « Collect moments, not things ».

Les enfants ont besoin d’être rassurés et de visualiser le périple qui nous attend. Nous prenons le temps de rédiger cette carte de nos 15 prochains jours.

Nous commençons notre visite de la ville par le jardin où a été construit le tombeau de l’Empereur Humayan au 16ème siècle.  Cet exemple d’architecture Moghol en grès rouge est impressionnant et aura inspiré l’architecture du Taj Mahal.

Ce site a été classé en 1993 au patrimoine mondial de l’Unesco et a bénéficié d’une splendide restauration, respectueuse du style persan de l’époque.

Beaucoup d’étudiants en uniforme ce jour là. Et bientôt, nous faisons connaissance avec trois maîtresses et une classe de filles qui souhaitent nous photographier. Le moment est respectueux, bienveillant et sympathique.

Juste derrière le bâtiment, le « Sundar Nursery Garden » tout fraîchement aménagé, vient d’ouvrir ses portes. Il vante les mérites de la biodiversité et le programme est soutenu par plusieurs fonds internationaux.

Cet espace nous apparaît comme un poumon vert pour New Delhi, ville si polluée qu’y rester une journée serait l’équivalent d’un paquet de cigarettes selon le guide du routard.

Nous nous y attardons. C’est si calme. Il n’y a pas beaucoup de gens en semaine.  Les jardiniers s’activent et les agents de sécurité veillent au respect des règles.

A New Delhi, il faut savoir ce qu’on veut et rester ferme. Sinon, les Indiens très serviables, auront vite fait de trouver des solutions pour vous. D’ailleurs, une de leurs phrases favorites est : « All is possible ». C’est ainsi que beaucoup de touristes non avertis montent dans un rickshaw pour aller se promener et se retrouvent, sans l’avoir demandé, dans une agence de tourisme non loin des boutiques de la Connaught Place.

Nous découvrons la nourriture indienne, souvent très épicée. Le « thali » permet de découvrir un assortiment de plats traditionnels. Les enfants adorent les chapatis et les naans.

Après deux jours d’acclimatation, nous partons en voiture pour Agra, joyau de l’époque moghole.

Bilan de 10 semaines en Afrique australe

Nous avons adoré l’Afrique!

Voici la carte faite avec les enfants avant de partir pour notre road trip en Afrique du Sud et Lesotho, complétée avec notre parcours réel.

En bleu, notre parcours sud africain

Pour rappel voici notre parcours en Namibie : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/09/24/carte-de-notre-traversee-de-la-namibie/

Voici les endroits visités ou simple halte…

Notre périple en Afrique australe s’est terminé le 8 octobre. En voici un petit bilan chiffré.

  • 5 pays effleurés (Zimbabwé, Zambie) ou traversés (Namibie, Afrique du Sud, Lesotho) ;
  • 9000 km parcourus en voiture, sans accident ni crevaison (ouf !);
  • 128 km parcourus à pied pour un dénivelé de 5000 m en montée comme en descente… dont 500 dans le sable 😉
  • 36 hébergement différents (17 camping officiels, 2 camping sauvages, 4 hôtels, 2 appartements, 5 maisons, 7 guesthouse/self-catering/chalet)…
  • 17 parcs nationaux ou réserves naturelles traversés ou parcourus
  • 397 espèces d’oiseaux observées dans les jumelles dont 90% avec photo souvenir 😉
  • 45 espèces de mammifères, de la souris à l’éléphant;
Daman des rochers
  • 1 espèce de crocodile, 2 espèces de tortue et une dizaine d’autres reptiles… et désolé pour les autres animaux à écailles ou à mille pattes que nous ne savons nommer précisément.
  • 6000 photos d’animaux après tri, 4000 photos d’autres sujets…

et enfin… 1 dent perdue !

La petite souris à dos rayé est passée et a apporté un billet de 50 rands roulé sous l’oreiller

Les moins :

  • 1 bague perdue
  • 1 roue de secours brisée
  • 2 sandwiches volés par des singes, 1 attaque de rapaces (si !)

Quelques loupés mais assez peu finalement:

10$ de caution oubliés pour des clés, 200 rand payés pour rien dans une réserve (compris dans la Wild card), 50 rand de péage inutile… Mais un budget prévisionnel tenu.

Cet article clôt notre aventure africaine. A bientôt sur les routes incroyables de l’Inde !