Des arches de Noé en terre zouloue (part. 1)

Réserves naturelles d’Hluhluwe-Imfolozi et Isimangaliso Wetlands parks

La dernière étape de notre aventure africaine nous mène dans l’est de la province du Kwazulu Natal, à nouveau près des rives de l’Océan indien.

Deux journées de transition pour s’y rendre (6h30 de route en deux étapes), avec une pause au confort et au panorama inattendu dans une guest house à l’embouchure de la rivière Tugela.

Tuguela mouth. La piscine est trop froide, c’est l’hiver !
Partie de pêche virtuelle

Le fleuve Tugela prend sa source 502 km plus au nord dans le Drakensberg, à la frontière du Lesotho, aux chutes Tugela, 2ème plus hautes chutes de la planète.

Les enfants ont vraiment apprécié les safaris faits les semaines précédentes. La liberté de parcourir soi-même des grands espaces vierges, avec la possibilité de s’arrêter où on veut, le temps qu’on veut, est comme une drogue. Chaque girafe est une rencontre unique. Chaque éléphant impose le silence. Chaque oiseau est différent.

Notre choix s’est porté sur des réserves du sud-est du pays, non loin du Mozambique. On les compare parfois au parc Kruger en miniature. C’est ce qui nous a séduit, leur visite demandant aussi moins d’organisation. Les paysages sont aussi réputés plus variés et surtout, la proximité de la mer offre d’autres paysages et attraits.

Les réserves de Hluhluwe, Imfolozi et isiMangaliso bénéficient d’un climat semi-tropical, d’où leur grande richesse faunistique. On est loin des hauts plateaux desséchés; pourtant l’hiver a été peu humide et les rivières sont à sec. Nous subirons les premières pluies du printemps en arrivant.

Ces réserves accueillent, outre le fameux « trophée de safari » des « big 5 » (Elephant, Rhinocéros, Buffle, Lion, Léopard), d’autres grands animaux : Girafes, Baleines, Requins, Hippopotames… Mais également une avifaune d’une richesse exceptionnelle.

Cependant, derrière les belles images qui vont suivre, il faut avoir conscience que ce ne sont encore une fois que des îlots de vie dans des zones de cultures extensives ou très dégradées. Des plantations d’eucalyptus s’étendent parfois sur des centaines d’hectares. Ailleurs, ce sont des grandes étendues de canne à sucre, et plus épars, des parcelles d’ananas et de bananiers. Une ressemblance certaine avec les Antilles.

Des eucalyptus à l’infini

Nous nous installons à Isinkwe Backpackers Bush Camp et resterons 4 jours dans une oasis forestière, une cabane sur pilotis au milieu de la forêt sèche. Le soir, de grands Galagos, primates proches des lémuriens (Madagascar n’est pas si loin), viennent se nourrir autour du camp.

Notre compagnon du soir, le galago

Safaris dans les réserves de Hluhluwe-Umfolozi.

La partie nord de la réserve s’appelle Hluhluwe (Prononcez « Chlu chlu wé). Elle est parcourue par la rivière du même nom et une dizaine de collines donnant ce paysage si particulier.

Prêts pour le safari ?

Voilà le comité d’accueil. Une Bufflonne et son petit. La route, la savane, même chose pour les animaux qui sont ici chez eux.

On ne passe pas!

Pas de problèmes de tiques sur ces buffles, la famille Pique-boeufs à bec rouge est à demeure.

Famille pique boeuf au festin
Portrait

Les autres ruminants les plus communs du parcs sont les Nyalas. Cette rare et élégante antilope à l’échelle africaine est commune dans la partie nord du parc.

Femelles et jeunes Nyala

Deux autres espèces d’antilopes sont communes : le Guib harnaché (le BushBuck) et l’Impala.

Bushbuck
Un Impala par là !
Mais qui gagne au concours du plus beau pyjama rayé? Moi, bien sûr!
Tout près!

Quel est ce gros caillou gris là-derrière? Non ce n’est pas le Phacochère plein d’espièglerie du Roi Lion de Walt Disney…

Hakuna Matata!

C’est bien notre premier Rhinocéros blanc. En sursis, tant la traque des mafias vietnamiennes et chinoises pour sa corne aux vertus médicales aphrodisiaques est rude. Un carnage au quotidien, qui épuise les sud africains.

L’administration des réserves de la province du Kwazulu Natal publie tous les mois le nombre de rhino tués. 180 par an sur la province. Chiffres morbides d’un trafic difficilement contrôlable, à 5000$ la corne.

Le Rhinocéros blanc, une espèce en sursis

Le Parc de Hulhulwe est actif dans la protection de l’espèce. Nous avons croisé des milices en formation dans le parc. La population est importante (nous avons vu plus de 15 individus) mais non communiquée. Les chiffres sont caché des braconniers. Certains animaux sont munis d’une puce sur la corne afin de pouvoir remonter les filières en cas de braconnage.

Rhinocéros à corne électronique

Conserver l’espèce pour les années à venir… un rêve?

Jeune rhinocéros entraînement à la course

Soutenons l’association SaveThe Rhino qui agit pour la survie des derniers spécimens dans ce parc et ailleurs en Asie et en Afrique.

D’autres rois de la savane nous ont fait l’honneur de leur présence. Un groupe de lionnes avec un mâle digèrent à 200m de la piste après avoir tué un buffle.

Les deuxième et troisième jours, le plus gros et le plus grand animal d’Afrique, quasi absents le premier jour, font un festival au bord de la route.

Le pique boeuf lui nettoie le dos!

Les éléphants sont plus discrets dans le secteur.

Mais ceux qui ne figurent pas dans les brochures touristiques sont les plus nombreux. Un festival de couleurs et une mention spéciale pour les oiseaux dont voici une sélection, comme à notre habitude ! La plupart ont été pris dans la partie sud du parc, la réserve d’Umfolozi, le troisième jour, car les deux premiers, le vent et la pluie était de la partie et les volatiles plutôt discrets.

« un Calao, là-haut! »
Bruant à poitrine dorée
Aigle indéterminé dans le Soleil
Guêpier à front blanc
Ombrette à la pêche
Barbu à collier
Cordon bleu
Bagadais casqué
Gobemouche de Paradis
Coucal de Burchell
Loriot masqué
Huppe africaine

Sainte-Lucie et IsiMangliso Wetlands Park

La suite dans le prochain article.

5 réponses sur “Des arches de Noé en terre zouloue (part. 1)”

  1. Nous attendons la suite du récit avec impatience ainsi que tous les oiseaux, à votre retour. Un festival de couleurs en perspective… Impressionnants les éléphants et rhinocéros, même sur les photos!

  2. Qu elle belle richesse de voir tous ces animaux en liberté au + près avec les ptiots, et, pouvoir observer encore une multitude d’oiseaux colorés c est vraiment formidable qu est ce que vs faites bien !!!
    Ns adorons (entre autres) la nourriture des pique boeufs et la compagnie du soir que vs avez pu apprécier😉
    Aujourd’hui ns restons ds le positif (au vu de l extinction des oiseaux ds les années à venir) et du braconnage intolérable pour lequel un super travail de dévouement et de moral est pratiqué !
    A bientôt pour la suite…Ns sommes en manque !!! Gros bisous☺ 👤👥🐈

  3. Moi je note que le cordon bleu n’a rien à voir avec l’image que je me fait quand on prononce « cordon bleu » 😀
    J’aime beaucoup sa couleur, et les longues plumes de « queue » du gobemouche de paradis.

    Quant aux rhinos, girafes et éléphants, je repars avec délice 1 an en arrière en Ouganda… Merci! 🙂
    Profitez bien, mais ne publiez pas de photos géolocalisées! (il parait que c’est comme ça que les braconniers trouvent tous ces animaux…)

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