La montagne dorée des Golden Gate Highlands

A la frontière du Lesotho, nous retrouvons les paysages sud africains bien différents. Plus personne au bord de la route. De grands champs et quelques fermes isolées.

L’arrivée au parc des Golden Gates Highlands

Puis c’est une petite enclave où la nature est à nouveau reine. Le Parc national des Golden Gate Higlhands ne couvre que quelques centaines d’hectares, mais les paysages sont sauvages et sublimés par les couleurs vespérales. Il incite à la poésie. L’herbe est sèche, très sèche. Pas de pluie depuis six mois. Dans ce terrain calcaire, la géologie se lit à ciel ouvert. Les montagnes sont taillées par les pluies depuis plusieurs milliers de printemps.

Nous logeons dans les chalets gérés par le parc national. Au matin, l’envie de marcher est plus forte que celle de se reposer, simplement, à contempler les montagnes de la terrasse.

Nous arrivons au sommet de la falaise. Les enfants reprennent leurs jeux.

Au camping, les oiseaux profitent des seules sources et des rares coins d’ombre. L’appareil photo est sorti du sac.

Couple de pics laboureurs
Barbu à crête
Pie-grièches fiscale
Sentinelle espion

La pause est la bienvenue.

la récréation avant l’école

Après l’école, nous parcourons en voiture les deux boucles de 7 et 4 km aménagées dans le parc. Couleurs chatoyantes. Hurlement des chacals. Quelques gnous et quelques zèbres mais tout est calme.

La vie paisible dans les steppes

Tout à coup, la plaine s’anime. Nous surprenons un grand troupeau d’ongulés, aussi étonnés que nous de ce face à face. Plusieurs familles d’Elands du Cap. Des Damalisques à front blanc, ceux-là même qui ont été sauvés par la création du parc national de Bontebok, visité dix jours avant.

Surprise !
Elands et damalisques
Damalisque à front blanc

Encore une surprise avec ce rapace Serpentaire qui chasse au bord de la route.

Les chacals aussi sortent de leurs cachettes.

Celui-ci porte un collier émetteur, pour nous rappeler que les parcs nationaux suivent de près les déplacements, la santé des animaux qu’ils contribuent à protéger.

Leur rôle est essentiel. Partout les zones sauvages régressent. Nous sommes sur une île dans chacune de ces réserves. Partout ailleurs c’est souvent la désolation. Nous le verrons dans le prochain article…

Escale au Lesotho, le royaume des montagnes

Fin septembre, nous avons découvert le Lesotho, pays du peuple basotho. C’est un petit royaume enclavé au sein de l’Afrique du Sud.

Passée la frontière, nous entrons sans aucun doute dans un nouveau pays avec ses traditions et ses codes différents de ceux de l’Afrique du Sud.

Le paysage est plus rude. La terre a soif mais est aussi largement surpaturée. L’agriculture, en particulier l’élevage, est la principale activité du peuple basotho.

Nous montons en altitude. Ici, les bergers au bord de la route portent une grande couverture en laine et un chapeau conique (représenté sur le drapeau).

Certains ont même une cagoule tricotée grise ne laissant apparaître que les yeux afin de se protéger du vent glacial.

Drapeau du Lesotho et son chapeau traditionnel

Nous observons beaucoup d’enfants allant à l’école. Selon les endroits et les niveaux (primary school/high school), ils ont leurs propres couleurs d’uniforme : bordeau, vert et jaune, gris et bleu… Certains portent des petits chapeau ou des cravates. Les filles portent des jupes et globalement ces jeunes sont très élégants pour aller étudier.

Le pays est très pauvre mais nous ne constatons aucun ghetto en marge des villes tels que nous les connaissons en Afrique du Sud. L’histoire le justifie car le Lesotho a été protégé de l’apartheid, étant sous protectorat britannique de 1868 jusqu’à son indépendance en 1966 (nommé le Basotholand).

La monnaie est le « maloti » mais on peut aussi utiliser le « rand » sud africain. Les langues officielles sont l’anglaiset le sotho du sud. Les quelques mots que nous avons appris sont vite appréciés par les basothos : 

  • « Dumela mé » : Bonjour madame;
  • « Dumela dadi » : Bonjour monsieur;
  • « Ka leboha » : Merci.

Après une route cahoteuse, nous franchissons un petit col à 2000m nommé localement « les Portes du Paradis », donnant accès aux hautes vallées. Nous arrivons sans réservation au village de Malealea dans l’idée d’y séjourner plusieurs jours. Hélas, une course VTT s’installe le surlendemain et les hébergements sont complets à l’exception d’une rondavelle à 2 lits pour deux nuits. Cela fait l’affaire, Romain se réjouit de dormir sur un matelas par terre comme un aventurier !

Notre rondavelle

Les activités proposées par l’établissement « Malealea Lodge » sont gérées par la communauté du village et profite à une cinquantaine d’habitants. Une école maternelle a pu être construite par les bénéfices d’une boutique d’artisanat local.

L’école maternelle.

Nous partons marcher le lendemain durant 3 heures avec un jeune guide du village sur les traces des Bushman (peuple San) et admirons leurs peintures datant de plus de 25000 ans dans une gorge voisine.

L’âne est le principal moyen de transport pour beaucoup de villageois

C’est aussi l’occasion d’échanger sur les traditions et les rites du peuple basotho. Par exemple, nous apprenons que les morts sont enterrés assis pour pouvoir venir en aide le plus rapidement possible aux vivants en cas de besoin…

Baptême d’équitation

Le lendemain, c’est baptême d’équitation pour les garçons au cours d’une sortie de 10 km en famille autour du plateau de Malealea. Un moment fort, et de fierté pour Romain qui tient les rennes seul en fin de promenade !

La musique est omniprésente dans la culture des populations basotho. Le soir, nous avons partagé un moment de fête avec des chanteurs de chorale et des musiciens. L’occasion de tester les percussions sur un bidon de fortune !

Dédicace à Mme Legrand 😉

Prochaine étape : le festival de musique et de danse de Morija, encensé dans notre guide… Nous imaginons un village en effervesence et arrivons dans un village très paisible. Les habitants interrogés ne connaissent pas ce festival… Mauvaise info ! Au musée local, nous apprenons que le festival n’existe plus depuis 5 ans. Déception. Il fait chaud et nous avons faim. La dame de l’accueil nous invite à faire une pause déjeuner dans un petit café au bout du couloir. C’est une heureuse surprise qui nous attend. La porte s’ouvre sur un jardin fleuri et arboré. Le café est en fait une petite pizzeria tenue par une femme de caractère.

Le Café Mojo, arrière cour du musée de Morija

Issue d’une famille très pauvre, Lerato Dube a fait des petits boulots et s’est battue pour réaliser son rêve : être sa propre cheffe. Elle dit vouloir être un exemple pour toutes les femmes de son pays et montrer qu’avec de la volonté et du travail, on peut s’en sortir dans la vie. Elle prend Romain en apprentissage !

Le voyage mène à tout
L’attente est insupportable !

Nous trouvons refuge pour la nuit chez Brigitte, une Française très chaleureuse, expatriée depuis plus de 30 ans qui tient une maison d’hôtes atypique, la « Morija guest house ». Elle nous fait une place dans un dortoir sous les combles… Avec couverture chauffante!

Les enfants sont ravis de pouvoir parler français et lire les livres de ses petits enfants. Elle nous raconte un peu l’histoire du pays et comment le christianisme s’est implanté avec l’arrivée des premiers missionnaires Français en 1833 dans son village.

Fin du 4ème jour au Lesotho

Le lendemain, après une ascension express vers des traces de dinosaures dont Romain vous racontera les détails, nous reprenons la route. Après avoir dépassé la capitale Maseru, notre itinéraire s’élève jusqu’au col de Mafita Lisiu à plus de 3050 mètres d’altitude.

Depuis le col

La route mène au plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique australe, le Katse Dam. L’hydroélectricité est la principale richesse du pays. Château d’eau de l’Afrique australe, le Lesotho a construit avec l’aide des occidentaux et des sud africains des barrages gigantesques pour pallier à la pénurie de son voisin, touché comme cette année par des sécheresses toujours plus fréquentes.

Des panneaux plutôt rares en Afrique !

Nous dormons dans les anciens baraquements ayant servi aux équipes des ingénieurs et constructeurs du barrage de l’époque. Il fait froid (nous sommes à 2100 m) mais le soleil réchauffe au petit déjeuner, face au mur blanc.

Petit air des Alpes en avril…

De retour, toujours obsrêveurs d’oiseaux rares, nous photographions quelques espèces endémiques des hauts plateaux du Drakensberg.

Chétopse dorée – Drakensberg Rockjumper, à 3080m
Montiole ou Sentinelle espion – Sentinel Rock thrush
Ibis chauve – Southern Bald Ibis

Ce petit pays nous aura enchanté par sa lumière, son caractère et ses traditions bien vivantes. La vie de ce peuple reste très difficile avec une des plus faibles espérances de vie au monde. La majeure partie de la population est très pauvre, malgré une mutation vers la modernité bien entamée. Les bergers ont aussi des téléphones portables et bien des jeunes sont habillés avec jean troué, casquette addidas et baskets fashion !

Demain, départ pour l’Inde… Nous espérons rattraper le retard à l’aéroport pour revenir dans le quotidien à travers ce blog !

La côte en images : du Cap à la Garden Route

Après la rentrée, les randonnées et l’exploration du Cap de Bonne Espérance, nous avons passé dix jours sur la côte de l’Océan indien à l’extrême sud du continent africain. Cette région est réputée pour être la plus belle du pays. Heureusement, hors saison, elle n’était que faiblement fréquentée.

Réserve de Boulders – Table National Park
Les Manchots du Cap

L’Overberg, extrême sud du continent

En route depuis le Cap, nous faisons une pause « ornithologie » pour chercher le rare « Cape Rockjumper’, un oiseau proche du merle appartenant à une famille endémique d’Afrique australe et au comportement amusant : il saute de rocher en rocher pour trouver sa nourriture. Il est magnifique avec son ventre roux et son masque noir souligné de blanc.

Nous nous arrêtons ensuite le premier jour près de la baie d’Hermanus, à De Kelders.

Un endroit pour obsrêver en toute tranquillité! …

La baie d’Hermanus est un endroit réputé pour observer les baleines durant la saison de mise à bas (de juin à décembre). Les sentiers qui longent les falaises sont propices à la détente.

La côte sauvage de De Kelders

La récompense est là!

Baleine franche australe
Baleine et son baleineau près de la côte

Nous continuons notre road-trip en laissant un moment la côte, en direction du Parc national de Bontebok.

En route, un rêve se réalise : observer la splendide Grue de Paradis.

Grue de paradis

Le Parc national de Bontebok, où nous arrivons en soirée, a été créé pour sauver les 30 derniers Damalisques à front blanc (bonteboks) qui survivaient à l’époque. Mission accomplie, l’espèce a même été réintroduite dans d’autres parcs !

Cet endroit est un havre de paix et, outre les bonteboks, on admire aussi d’autres antilopes, comme des bubales roux. L’avifaune est également généreuse. Nous découvrons nos premiers élanions, des outardes en parade et un majestueux serpentaire.

La star du parc : le bontebok!
Bubales – le face à face
Elanion blanc – t’as de beaux yeux, tu sais…

Les paysages sont splendides sous le ciel tourmenté.

Forêt d’aloes
On ne passe pas!

D’une zone assez sèche et désertique, nous poursuivons notre périple en passant par la capitale des Autruches, Oudtschoorn, puis arrivons près de la ville de George où la montagne est à nouveau verdoyante, arrosée par les embruns. Nous partons en mission : trouver le touraco de Knysna dans le Parc national de la Garden route. Nous ignorons si la quête sera facile.

La Garden route

Etudions cela.

Après 2h30 de marche sur le KingFischer trail, la rencontre a lieu !

Le Touraco de Knysna

Nous marchons à nouveau le lendemain dans une vallée forestière du bien nommé secteur de Wilderness. La forêt primaire résiste ici à l’urbanisation et il subsiste quelques arbres géants, dont le fameux Yellow wood, qui fut jadis surexploité.

Nous reverrons nos oiseaux favoris à la guest house que nous prenons pour deux nuits, en couple et en vol…

Prises de bec

Cette région nous aura donné les plus belles observations avec une centaine d’espèces en 5 jours.

Souimanga à plastron rouge
Zostérops du Cap
Martin-pêcheur malachite
Cossyphe du Cap

Nous quittons à regret cette belle vue sur les lacs et la montage.

Plettenberg Bay

Nous choisissons d’explorer ensuite la « Robberg Nature Reserve » pour ses paysages sauvages.

Il fait très chaud quand nous attaquons la montée en cette fin de matinée, mais la récompense est au sommet. Nous observons en contrebas les otaries à fourrure (ça sent mauvais!) et … dans les jumelles, voyons quelque chose de bien plus gros : il s’agit d’un éléphant de mer !

En contrebas…
Colonie d’Otaries à fourrure
La surprise : un Eléphant des mers du Sud rôde

Le sentier débouche sur une presqu’île de rêve.

Un tombolo pour les géographes.

Huîtriers et otaries se partagent les plages.

Le retour est aérien. La marée monte, il ne faut pas tarder.

Nous nous vengeons sur les glaces et les dernières pâtisseries.

Nature’s Valley

A une heure de route environ, nous remarquons un petit village nommé « Nature’s Valley ». Fatalement, ce nom nous inspire. Nous arrivons chez une dame, kinésiologue qui nous prête sa maison de famille pour 2 nuits au milieu de la forêt. Les tableaux des ancêtres sont encore accrochés aux murs. Dentelles, bibelots, meubles sculptés en ébène comme autrefois, la maison semble figée dans le temps. Nous dormons comme des rois dans des lits à baldaquins! Tout un style!

Au programme, balade dans la baie secrète de Salt River Mouth avec jeux, baignade, arts plastiques dans le sable.

« Sand » art
Salt river mouth

Merci pour tous vos messages que nous lisons bien attentivement et qui font aussi très plaisir aux enfants. A bientôt dans les montagnes du Lesotho !

Les reptiles d’Afrique australe

De notre reporter naturaliste Romain

En Afrique, j’ai observé plusieurs espèces de reptiles.

Parmi les reptiles, il y a : les lézards, les serpents, les tortues et les crocodiles.

Les lézards et geckos

Il y en a partout. Malheureusement je ne connais pas toujours leur noms. Mon papa n’a que des livres sur les oiseaux!

Un gecko des dunes en Namibie
Un gecko dans les toilettes

Au Cap, il y a des Agames.

Agama atra
Si vous connaissez mon nom…

Au safari à Hluhluwe, il y avait ces reptiles aux jeux du pique-nique!

Cherchez-moi!

Voici des lézards plus lisses :

Il vient de Zambie
A 3080m d’altitude au Lesotho !

Les Tortues

A Robben island, il y a des tortues anguleuses.

A Addo et au parc Bontebok, c’étaient des Tortues léopard.

Attention de ne pas les écraser!

Les Crocodiles

La plus grande espèce d’Afrique est le crocodile du Nil.

En Namibie

Vivement l’Asie pour découvrir de nouveaux reptiles !

Romain

Défi sportif en Afrique du Sud : l’ascension de la Montagne de la Table

Le sommet emblématique de ‘mother city’ – la ville mère, comme les sud africains surnomment le Cap, est un must du tourisme local. Accessible en téléphérique en quelques minutes, c’est aussi un haut lieu de la randonnée et plusieurs sentiers, tous exigeants, mènent au sommet ou parcourent le plateau sommital. Le sentier le plus direct et fréquenté via la « Plateklip Gorge » n’est qu’une succession de marches en plein soleil, une ascension ingrate ; le sentier le plus varié mais aussi le plus long est un vrai challenge sportif, c’est celui partant le jardin botanique de Kirstenboch et grimpant par la Skeleton Gorge. C’est celui que nous avons choisi.

Premier entrainement

Première mise en jambe non loin de notre pied à terre : Chapman’s Peak, qui domine Hout bay et la célèbre route panoramique à péage, « Chapman’s drive ».

Le début du sentier

C’est une première découverte du paysage floristique du Fynbos. Le Fynbos est un maquis fleuri spécifique au littoral d’Afrique du Sud. Composé d’une diversité remarquable de plantes uniques au monde, les différents Fynbos du littoral atlantique ou indien explosent de couleurs au printemps ; Erycacées (bruyères), plantes à bulbes, aloès, protéas égaient les sentiers de randonnée.

Explosion florale du Fynbos.

Dans le ciel, les Aigles de Verreaux surveillent leur nid.

Dans les massifs de Protéas fraichement fleuris, les Sucriers et Souimangas se régalent de nectar et pollénisent les plantes. Les obsrêveurs sont en action!

Souimanga malachite
Sucrier ou Promérops du Cap
Serin totta, endémique de la région du Cap

Le sentier parcourt 500m de dénivelé en 2,5km à peine. Pas de pitié pour les mollets et le souffle. La mise en jambe est rude mais les abords du sentier débordent de couleurs. Les enfants comptent les couleurs différentes. 5…6…7…

Les derniers mètres sont très raides.

Fin du supplice en vue!
La vue sur Hout Bay depuis les dernières pentes

Mais après l’effort, le réconfort… Le panorama à couper le souffle, avec vue sur Hout Bay au nord, l’Océan atlantique à l’Ouest, le Cap de Bonne espérance au Sud et la grand anse de False Bay à l’Ouest, jusqu’au cap de Betty’s Bay.

La péninsule du Cap de bonne espérance au Sud
Hout Bay
Cécile devant la plage de Komitje et l’Atlantique
Olivier dans la même pose !
Pause Jeux à la descente

De beaux spécimens de reptiles hantent les rochers.

Voisin de pique-nique

Deuxième entrainement

Le deuxième entrainement sportif était plutôt imprévu… La tempête de la nuit a conduit la société organisatrice à annuler notre visite de la prison de Robben Island. Le bec dans l’eau, que faire ?… Nous enfilons nos chaussures de montagne restées dans le coffre et filons au parking du Lion’s head, sommet dominant la ville, à l’ombre de la Montagne de la Table.

La fière allure du Lion’s head

Le début du sentier est pavé et tranquille. Pique-nique dans le sac, Nous partons la fleur au fusil, en compagnie des Silver tree, de beaux arbres argentés menacés endémiques de la région.

Three hikers near the Silver tree

La vue qui se découvre sur la montagne de Table, les quartiers de Sea Point et le centre ville est plus belle à chaque pas.

Sea Point et Signal Hill, Robben Island au fond à gauche
Camps’Bay
Le Cap, centre d’affaires

Mais bientôt, le sentier devient plus abrupt et tourne autour de « tête du lion ». Echelles, marches fixées et cordes remplacent les pas bien assurés. « Trop bien le parc d’attraction ! » clament les enfants. En vérité un vrai sentier de montagne, certes assez court, mais un vrai entrainement sportif, plutôt qu’une balade à touristes comme on aurait pu le croire.

Là encore, la récompense est à la hauteur. Le vent est tombé et la mer est d’huile. Les Damans des rochers sont cette fois nos compagnons de pique- nique. Ces animaux aux allures de rongeurs et d’allure pataude sont en fait des parents éloignés des éléphants !

Nous pouvons fêter la réussite de l’ultime entrainement !

Il ne reste plus qu’ à se mesurer à l’emblème du Cap, la Montagne de la Table. Prochaine étape, by fair means, pour reprendre l’expression chère à SylvainTesson.

C’est elle. Même pas peur!
Pause à la descente.

Jour J

C’est ultra motivés que nous partons le 7 septembre à l’assaut de cette géante.

Le jardin botanique

Départ 8h30 du splendide jardin botanique de Kirstenboch, que nous avons visité quelques jours auparavant. Il s’agit de l’un des joyaux du Cap, tant la qualité des collections est riche, d’autant plus en ce début de printemps austral.

C’est parti ! Altitude : 150m.

Nous traversons le jardin botanique aux mille couleurs. La fleur la plus célèbre est celle crée en l’honneur du militant, prisonnier puis président Nelson Mandela, la Fleur de Paradis Mandela, « Mandela’s gold Strelitzia », à la couleur jaune unique. 20 année de travail ont été nécessaire pour la créer.

Voici deux de ses pollénisateurs…

Souimanga à poitrine orange
Sucrier du Cap

Pas le temps de s’attarder, le sentier nous attend.

La Skeleton Gorge, c’est par là.

« Qui va monter la montagne de Table?! » scandons nous pour nous motiver … Le mental est 75% du succès. Il va en falloir car les premières pentes sont raides mais heureusement à l’ombre. 34 degrés sont prévus au Cap ce samedi, la plus chaude journée du début de printemps.

Des échelles succèdent aux marches. Presqu’un jeu. Les enfants nous étonnent par leur rythme. Nous faisons jeu égal avec des sportifs sans sac à dos.

Puis le sentier se confond avec la rivière, zigzagant entre pierres et souches.

En un temps inespéré, nous atteignons l’orée supérieure de la forêt, « Breakfast rock », à 750m d’altitude. La vue se dégage sur les jardins, les banlieues de Constantia et False Bay.

Dernières pentes

La motivation faiblit un peu après les efforts consentis. Les paysages du Fynbos sont luxuriants et un régal à parcourir mais la chaleur est accablante. Il faut désormais parcourir un sentier en balcon et gravir les 300 derniers mètres de dénivelé, le ventre vide car le repas aura lieu au sommet. C’est la condition du succès !

Les secteurs ludique où il faut grimper aident à garder l’envie de marcher…

Jusqu’au bonheur de dominer toute la ville et de profiter de l’air venteux du sommet, à 1058m d’altitude.

C’est gagné! La montagne nous a acceptés à son sommet, exceptionnellement vide de nuages. 1000m de dénivelé, notre record en famille! Ce n’était pas gagné d’avance avec la chaleur prévue. L’entrainement aura payé. Les fruits secs ont aidé aussi .

Les playmobils aident à se détendre après les sandwiches. Des petits lacs de pluie au sommet avec des îles, le plus beau terrain de jeu de la ville!

L’insouciance des valeureux marcheurs

La descente est entamée vers 14h30. Encore 2h30 de descente.

Pause dans le descente

Les genoux sont mis à rude épreuve, surtout à la fin dans l’étroite et sobrement nommée Skeleton gorges. Un objectif : Rester entier!

Comment exprimer notre fierté devant ce défi relevé haut la main! Bravo les enfants! La leçon est belle. Quand on veut très fort quelque chose, on s’en donne les moyens, on apprend le goût de l’effort et on arrive à réaliser ses rêves !

Nous aussi, nous sommes fiers!

Rencontre avec les Albatros au large du Cap

Compte-rendu en images d’une sortie inoubliable en mer au large du Cap de bonne espérance, avec l’association Capetown Pelagics. Ces sorties d’observations qui ont lieu chaque week-end à 25 miles au large des côtes (si le temps est clément ), permettent d’observer des espèces d’oiseaux marins qui volent entre Atlantique et Pacifique, là où les eaux des deux océans se mélangent.

Il s’agit d’un secteur presque sans égal pour observer à distance raisonnable des côtes des espèces pélagiques, c’est à dire de haute mer – en compétition avec les excellentes croisières au large de Kaikoura en Nouvlle-Zélande.

Le bénéfice de ces sorties non lucratives finance des actions de conservation dans la région du Cap. Une raison de plus pour les soutenir.

Je les recommande vivement pour les ornithologues bien sûr, mais aussi pour tout amoureux de la nature ayant jamais rêvé de côtoyer les plus grands oiseaux du monde (en envergure). Sujets au mal de mer, bien se renseigner (ou s’abstenir…) car cela secoue beaucoup!…

Cliquez sur les images pour agrandir et apprécier l’envergure de ces géants… Plus d’autres volatiles et mammifères !

Une journée en Afrique du Sud

L’organisation du quotidien diffère radicalement de notre épopée namibienne ! Nous sommes passés d’une Toyota 4×4 tente au surpuissant moteur à une berline Hyundai bas de gamme, du camping isolé dans les tentes de toit à des hébergements en dur variés et des pistes sablonneuses aux routes asphaltées en parfait état.

Nouvelle voiture, nouvelles routes

Une seule chose n’a pas changé : les sandwichs le midi et la cuisine maison le soir…

Notre premier gâteau maison, près de Port Elizabeth
Cuisine au « Braai », dans la plus pure tradition sud africaine

Comme en Namibie, les supermarchés sont assez similaires aux nôtres répondant aux doux noms de Spar (on connait), Woolworth (haut de gamme), Shoprite (basique) ou Pick & Pay. Ce dernier a la faveur des enfants car ils distribuent pour chaque tranche de 100 Rand dépensés (15 €) des cartes des joueurs de Rugby du XV des Springbok, l’équipe nationale sud africaine. (Nos jeunes supporters sont partagés pour le prochain match Afrique du Sud – Namibie du samedi 28 septembre).

Dans ces magasins, on trouve des fruits frais (oranges, bananes, pommes, poires, raisin sans pépin, clémentines, goyaves, et fraises de printemps);

Premières fraises de notre deuxième printemps

des légumes (carottes, tomates, concombre, choux, parfois courgettes), des petits plats traiteurs (poulet frit, saucisses…), un stand de Biltong (viande séchée), viande mais peu de charcuterie – sauf des rouleaux de cervelas variés, des rayons fournis hélas de sucreries et chips diverses… etc. Rien de bien déroutant. Le plus surprenant aura été de trouver ces rayons de nourriture « addictive »… dans les parapharmacies !

Continuer la lecture de « Une journée en Afrique du Sud »

NamibRand, une réserve naturelle vertueuse

L’ école du désert Nadeet est située dans la réserve naturelle NambiRand. Cette réserve au sud-est du désert du Namib, jouxtant le parc national de Namib Naukluft a pour missions la protection et la conservation de plusieurs biotopes exceptionnels. Il s’agit d’une réserve non lucrative qui se démarque d’autres réserves privées. Elle couvre une superficie de 172000 ha.

Ce 23 août, nous traversons la réserve en partant des Dunes de Sossusvlei et avons pu constater l’abondance de la faune le long de la route C27 qui la traverse. Nous avons eu le privilège de faire de nombreuses rencontres lors de ce trajet :

zèbres des plaines
Autruches
On a cru à une statue !
Autour chanteur pâle
Courvite à deux bandes
Le renard Otocyon (Bat-eared Fox), mangeur de gecko et de sauterelles qu’il repère avec ses oreilles très développées

A proximité de l’école du désert, le camping NamibRand Family Hideout propose seulement 3 emplacements de campings éco-responsables plutôt haut de gamme, isolés dans les contreforts du désert du Namib. Un paradis que nous ne sommes pas près d’oublier.

L’arrivée au « campsite »

L’emplacement est isolé des autres et dispose d’un point d’eau où s’abreuvent essentiellement des Oryx mais aussi quelques Springboks et, matin et soir, des Gangas namaqua, genre de pigeon du désert.

Oryx au campement
Séance démélage de cheveux devant les Oryx!
Gangas namaqua

L’après-midi, c’est repos. Noémie fait la cuisine. Toasts tomate jambon fromage !

Le premier soir, nous partons explorer les environs durant deux heures jusqu’au crépuscule.

Ambiance très très calme, seuls face au Namib et à ses habitants

Zèbres de Burchell
Springbok pensif
Toutes les traces mènent à l’ombre qui sera promise à midi
Vérification de l’identification d’un moineau de désert

Le lendemain, à 7h, nous partons à pied pour une découverte des dunes et des traces d’animaux dans le sable.

Illusion d’optique! Les dunes sont très petites et grimpées en une minute, mais les sensations sont intactes.

Et le panorama à la hauteur.

Le désert du Namib est célèbre pour son sable orangé foncé, dont l’origine est une leçon de géographie passionnante que nous conte notre guide.

Les roches riches en métaux issues du massif du Drakensberg, entre Lesotho et Afrique du Sud, sont chariées après érosion depuis des millions d’années par le fleuve Orange qui y prend sa source. Traversant l’Afrique du Sud, le fleuve Orange dépasse les roches dans son lit jusqu’à l’océan. Le temps a fait son oeuvre et l’Océan atlantique, dont les flots sont poussés par le courant antarctique du Benguela, dépose à son tour ces sables presque rouges sur la cote namibienne. Les vents d’ouest dominants forment ensuite les dunes que nous avons gravies. 2000 km de voyage pour ces grains de sables dont certains, riches en fers, noirs en surface, s’aimantent sous nos yeux stupéfaits.

Le trajet du sable rouge du Namib

Toute aussi intéressante, l’histoire des traces de pattes éphémères que nous suivons sur les dunes : là, une trace d’un vieil Oryx, dont la queue pendante laisse un sillon;

un vieil oryx est passé par là

Ici, celle d’une alouette des dunes, arrivée en vol puis ayant sautillé; ailleurs celle d’un gecko, petit lézard des terres arides.

Gecko

L’auditoire est conquis et les qualités d’observation des enfants sont félicitées.

Nous encourageons les futurs voyageurs à résider dans cette réserve qui promeut l’écotourisme, nous serions bien restés une semaine entière…

C’était notre dernier article sur la Namibie, à bientôt pour nos pérégrinations dans la région du Cap – que nous avons déjà quitté depuis quelques jours en direction du Lesotho.

De plus amples informations sur la réserve : http://www.namibrand.com et le campiste : https://www.nrfhideout.com

Défi sportif en Namibie : « Big daddy », la plus haute dune du monde

Notre voyage est une occasion de découvrir les milieux naturels préservés tout autour de la planète, pour autant nous n’oublions pas la dimension culturelle et aussi sportive. Nous nous sommes donné pour objectif d’accomplir un défi sportif (au moins!) par pays.

Notre choix sportif s’est porté sur l’ascension de « la Big Daddy », considérée comme une des plus grandes dunes du monde.

Nous nous installons à Sesriem, porte d’entrée du désert dans le Parc national de Namib Naukluft. Nous avons réservé pour pouvoir être installés aux portes de la vallée menant à Sossusvlei, site emblématique de la Namibie.

Préparatifs au camping de Sesriem

Le camping ouvre ses portes sur la route des dunes à 6h30 alors qu’il fait encore nuit. Ce matin là, nous nous réveillons à 5h30 dans le froid (8°C) pour préparer les affaires, replier les tentes et être prêts à l’heure. Nous voulons profiter des lumières de l’aube et nous motivons les enfants à se lever. Ils termineront leur nuit en pyjama dans la voiture…

Lever de soleil sur la « vallée » menant à Sossusvlei

Nous roulons 60 km avant d’arriver sur le site.

Premiers pas dans le sable

A notre arrivée, les enfants courent dans le sable. Progressivement, les pas se font plus réguliers et plus lourds.

Après une heure en équilibristes sur l’arête de la dune, nous savourons notre petit-déjeuner (pain de mie, pâte à tartiner et jus de goyave) face à l’immensité du désert.

A l’est, le Soleil n’a pas encore atteint la face cachée des dunes.

A l’ouest, nous admirons la vue sur le salar argileux de Sossusvlei


Peu après, deux Oryx descendent la pente de la grande dune. Leur traversée de la plaine d’argile justifie le transport d’un réflex et d’un zoom pesant, pour quelques photos graphiques.

La dernière montée est vraiment difficile. La pente est sévère, les pas s’enfoncent et le vent souffle le sable dans les yeux.

Seule face à la Dune

L’arrivée au sommet est une délivrance. Les adultes souffrent autant que les enfants, mais quelle récompense! Des dunes à perte de vue et la fierté de s’être dépassés. C’est l’exaltation !

Panorama au sommet

En descente, les enfants veulent courir ! Ils entendent la dune crisser à chaque déplacement.  C’est l’euphorie générale. 

210 m de pente dans le sable. Pur bonheur !

En bas, nous constatons les dénivelés avalés et parcourons le sol dur et argileux du salin avec ses arbres morts si photogéniques, mondialement connus.

La pente géante. Altitude de la base : 600m. Sommet : 807m.

En bas de la dune, nous rencontrons peu d’animaux mais de petits insectes et leurs prédateurs…

Le tokie tokie, coléoptère araignée

Méfiant, il est la proie de la rare Alouette des dunes, endémique au sud du désert du Namib, mais aussi de l’Alouette moineau.

Alouette des Dunes
Alouette moineau

Partis à 7h45, nous auront mis, avec un rythme volontairement lent et contemplatifs, près de 2H45 avant d’admirer la vue. Puis une heure encore pour dévaler la pente et profiter du désert argileux.