Bangkok nous a séduit mais nous prenons désormais la route du sud en direction des îles de la mer d’Andaman. Objectif : repos après nos pérégrinations au Népal et une première semaine de découverte autour de la capitale thaïlandaise.
Après une nuit mouvementée dans un bus avec des sièges défoncés, un arrêt à minuit et demi pour dîner un repas trop épicé, un transfert en minibus avec passage de bac, notre équipe de choc arrive enfin motivée sur l’île de Koh Lanta !
Un grand vent de liberté souffle sur ces premiers jours de décembre.
Au sud-est de l’île, nous partons explorer le vieux village de pêcheurs, Lanta Old Town.
Quelques pêcheurs au loin réparent leurs filets.
L’hôtel de ville est lui aussi tout petit…
A gauche de la photo, vous pouvez apercevoir le drapeau thaïlandais. Il y a cinq bandes et trois couleurs. Le rouge pour la nation, le blanc représente la foi et la pureté du bouddhisme, religion de plupart des habitants, et enfin le bleu est le symbole du pays et de sa monarchie. Le roi actuel se nomme Rama X. On le voit souvent en photo dans le pays.
Les jours qui suivent sont paisibles entre balades, école et repos.
Cooking with Mon
Par notre reporter Noémie.
En rentrant du village de pêcheurs, nous avions vu une affiche qui nous a donné envie de cuisiner et de partager un moment en famille !
Le lendemain, nous prenons une moto taxi pour aller cuisiner avec un Mon : un professeur de cuisine.
Quand nous arrivons, il nous accueille avec le sourire et nous donne : un tablier , un couteau de cuisine, une planche à découper ainsi que les consignes d’usage et des ingrédients .
Nous cuisinons 4 plats thaïlandais puis nous les dégustons sur une grande table au fur et à mesure.
Le premier plat était le traditionnel « Pad thaï ». C’est soit une entrée, soit un plat principal.
« Le Pad thaï »
C’est une salade de nouilles avec une sauce épicée, des arachides et des crevettes.
La sauce contient du tamarin, de la sauce de poisson et du sucre de palme.
Elles accompagnent les nouilles de riz, les crevettes, le piment et les oignons. Le tout est saupoudré de peanuts concassées. Mmmm !
Voici le résultat du premier plat!
« Le Tom Yum »
Nous poursuivons par une soupe qui peut être soit préparée avec du lait de coco ou avec du bouillon. .Mais à cause du piment rouge, le résultat est plutôt épicé !
Les ingrédients sont : la racine de Galangal, des tiges de Lemon grass, du citron vert, du piment (rouge), des crevettes, des champignon , des tomates, des oignons, de la sauce de poisson, du sel, et de la coriandre.
A la fin de chaque plat, chacun goûte le repas des autres pour voir la différence des saveurs.
« Le green curry »
Après il y a le green curry (ou red curry). C’est le plat principal, à base de légumes et de viande. Nous l’avons cuisiné avec des courgettes, des aubergines et du poulet. J’ai adoré le green curry ! Papa a fait le red curry avec du piment rouge alors que maman, Romain et moi avons fait un green curry avec le piment vert (le piment vert est moins épicé que le piment rouge). Nous avions des creusets pour écraser les épices.
Papa a été complimenté par le chef!
« Le mango sticky rice »
C’est le dessert sucré!
Il faut goûter! C’est une spécialité du pays. Ses ingrédients sont: la mangue, du riz glutineux teinté avec une fleur bleue et du lait de coco.
Papa a adoré! C’était son plat préféré.
Maman a adoré le green curry et Romain le Pad thaï.
C’était une super journée ! Merci Mon pour la bonne humeur et les bons conseils! Bien sûr, nous n’avons rien mangé le soir !
Dans le prochain article, le capitaine Romain vous emmène en voyage sur les îles pour observer les poissons.
Nous arrivons au parc national de Khao Yai. Nous partons à la recherche de calaos, de gibbons et d’éléphants. Nous enfilons des grandes chaussettes pour nous protéger des sangsues.
Avant d’entrer dans la jungle, nous admirons le paysage.
Et au détour du chemin… deux calaos bicornes !
Au parking des gardes, il y a des lézards bizarres…
Avant le déjeuner, nous entrons dans la jungle à la recherche des gibbons. Deux espèces habitent cette forêt.
Notre guide Tina entend des cris !
Ca y est! Nous avons repéré une famille de Gibbons à mains blanches!
Il y avait un bébé accroché à sa maman.
Quel acrobate! On dirait un homme!
J’ai vu aussi un macaque qui est très commun.
Sur ce chemin nous rencontrons ce gros scorpion !
Nous arrivons près d’une cascade.
Dans la forêt, il y a des serpents mortels! Brrr…
Cette araignée est inoffensive. Ouf !
En fin de journée nous descendons cent marches vers une grande cascade.
Sur la route du retour je vois mon premier porc-épic en liberté!
A l’heure du dîner nous mangeons des nouilles au soja, poulet, noix de cajou et carottes.
Lorsque nous faisons école le lendemain, nous sommes dérangés…
… par un serpent qui capture un lézard dans l’arbre au dessus de nous! Finalement le lézard tombera de sa mâchoire…
Début décembre, nous étions à Bangkok, capitale de la Thaïlande, une ville de près de 20 millions d’habitants avec sa banlieue.
J’ai aimé Bangkok car c’est une ville avec beaucoup de bateaux et un fleuve. C’est une ville bouddhiste et il y a des temples partout !
Lors d’une promenade à pied, nous décidons d’aller voir le bouddha debout. Il est gigantesque ! Il mesure 32 m de haut et 10 m de large.
A ses pieds , les fidèles déposent des offrandes. Ce sont souvent des fleurs, des colliers ou de l’encens (parfois même du soda avec une paille! ).
Un autre jour, nous prenons le bateau pour aller voir le temple bouhddiste, le « Wat Arun ». Il est couvert de mosaïques. C’est un temple célèbre datant du XVIII ème siècle. Arun signifie l’aube ». C’est le nom de Surya, le dieu soleil de la mythologie indienne qui tire un char, comme Elios dans la mythologie grecque.
Finalement, nous le visiterons au crépuscule!
Le soir à 18h30, il se pare de toutes ses lumières.
De nuit, la vue du fleuve sur le Grand palais est magnifique.
Le lendemain, nous allons justement visiter le Grand Palais, le « Wat Phra Kaeo ». C’est l’ancienne résidence royale, mais le roi actuel y reçoit encore quelques invités ( tel que le pape François venu deux jours avant nous). Une chapelle accueille aussi le célèbre bouddha d’émeraude. Dans l’après midi, il y a toujours énormément de touristes ! Mais à 8h15 du matin, nous arrivons les premiers !
Voici le célèbre Bouddha d’émeraude … qui est en fait en jade! Nous nous recueillons pour contempler la beauté du lieu parmi les fidèles thaïlandais qui viennent prier tôt le matin. Il y avait des coussins réservés aux moines.
J’ai aussi aimé le grand stupa doré et les peintures traditionnelles.
Les fresques relatent l’épopée de Rama, inspirée d’une légende indienne.
Plus tard, nous sommes allés au théâtre royal voir un spectacle de danse traditionnelle: « Thai Masked Danse » qui explique cette légende !
La » Street food » (nourriture de rue) est présente partout et on se régale !
Nous avons trouvé un soir des crêpes bretonnes thaïlandaises! INCROYABLE! Miam!
Le lendemain, nous rencontrons Femke et Lieve et leurs parents qui voyagent comme nous ! Nous aimons échanger des bonnes idées et nos titres de livres préférés!
Nous allons ensemble au Wat Pho, le temple du Bouddha couché qui a été construit par le roi Rama III en 1832.
L’image du Bouddha couché représente l’entrée du Bouddha dans le Nirvana et la fin de toutes les réincarnations.
Quelques sapins de Noël dans les rues nous mettent dans l’ambiance en ce mois de décembre!
Katmandou est la capitale du Népal. En 2020, ce pays attend beaucoup de touristes! Après le tremblement de terre de 2015, la ville a reconstruit beaucoup de maisons et de monuments.
Nous avons visité le « Monkey temple », le temple des singes. Son vrai nom est le « Swayambhunath temple ».
Il faut monter 365 marches. C’est l’un des plus anciens et le plus saint des sites bouddhistes de Katmandou. Il date du XIIIème siècle!
On aperçoit le stupa tout là-haut!
Voici un zoom sur la vue de Katmandou au sommet de la colline.
Les yeux de Bouddha signifient la sagesse et la compassion.
J’aime bien les moulins à prières.
Il faut déjà redescendre. Attention aux singes. Ils peuvent chaparder de la nourriture!
J’ai adoré Pokhara car c’est une ville calme et les restaurants sont bons.
Après l’Inde, je me suis régalée à Pokhara. Il y a du fromage de yak et des pizzas géantes !
J’ai enfin pu manger de la pizza !
Nous avons rencontré Eliott un petit garçon de 6 ans et demi. Avec Romain, nous avons beaucoup aimé jouer avec lui aux Playmobils!
Le lendemain, nous allons au stupa qui domine le lac avec la famille d’Eliott. Il y a beaucoup de marches ! Je suis essoufflée en haut, il faisait chaud !
Le paysage est magnifique : regardez la vue sur le Macchapuchare (qui forme une pointe) et les Annapurnas !
Nous disons au revoir à Eliott et à sa famille. Nous nous sommes bien amusés avec lui!
Après le trek, nous avons visité le musée international de la Montagne.
Il y avait 14 photos des plus hauts sommets du monde.
J’ai appris que Maurice Herzog a été le premier alpiniste à monter un sommet de 8000m : l’Annapurna, en 1950. C’était un français!
Le sommet le plus haut du monde est le Mont Everest. Il culmine à 8848 m. Sa première ascension remonte au 29 mai 1953 par le néo-zélandais Edmund Hilary et son sherpa et ami Tenzing Norway. Nous avons lu l’histoire (en anglais) de la première ascension dans ce livre acheté plus tard à Katmandou :
Dans une partie du musée, il y avait des tenues traditionnelles de nombreuses ethnies népalaises : les Thakali, les Sherpas, les Newars, les Nepalis, les Tamang, les Gurungs….
Pour gravir ces sommets au XXème siècle, les équipements étaient indispensables. Et ils étaient très chauds !
Après nous continuons la visite et trouvons le yéti !
Une partie du musée est consacré à la faune de l’Himalaya .
Notre visite se termine et je teste la balançoire népalaise . C’est cool!
Bon courage à tous les enfants qui sont à la maison en ce moment. Nous savons que la situation en France est très difficile et nous pensons bien à vous de si loin! Soyez patients! Nous sommes aussi confinés en Nouvelle-Zélande durant un mois
!
Gros bisous Romain
Bonjour à la classe de GS de l’école Pasteur! Voici mes réponses à votre gentil courrier.
Cette année, Romain effectue son CE1 et Noémie son CM2. Nous nous concentrons essentiellement sur la maîtrise de la langue française écrite et l’acquisition des compétences en mathématiques. Le vocabulaire, la géographie, l’histoire, les sciences, l’anglais, l’informatique, la photographie font partie de notre quotidien.
Depuis la rentrée, nous travaillons environ dix heures par semaine, un peu tous les jours sauf le samedi en général, ou à cause de trop longs trajets.
Avant le départ, j’ai préparé les cours avec une progression des apprentissages d’après les programmes nationaux et l’aide de super maîtresses qui nous ont guidés et enrichis avec leurs méthodes.
Certaines nous aident encore, notamment pour les contrôles ! Merci chères collègues !
Pour la littérature, j’ai scanné avant de partir, beaucoup de petits livres pour Romain. En général, nous achetions des romans en brocante ou allions à la bibliothèque. Nous avons déjà lu des petits romans de la collection « Je suis en CE1 » (notamment : « Allez les champions », « Maître Luc est amoureux », « Tous à vélo »…) , et puis les premiers romans comme : « L’école de Tibi », « Nico, comme une grenouille »…
Sur le thème du voyage, nous venons de terminer « Incroyable Zanzibar » de Catharina Valckx qui est une formidable histoire d’amitié. Nous commencerons bientôt « Le voyage de Gulliver à Lilliput», de Viviane Campomare et Patrick Mallet.
On peut trouver aussi un grand nombre de tapuscrits sur Internet (textes plus ou moins courts).
Noémie possède une lieuse avec de nombreux titres qui nous ont été prêtés. Pour cet été, nous lui avons accordé un livre papier: « Charlie et la chocolaterie » de Roald Dahl car il faisait partie des devoirs de vacances à l’école. Nous achèterons quelques livres ebook si besoin pour étudier les mêmes romans que ses camarades (c’est motivant de savoir que les copines étudient la même chose !).
Dans les gîtes ou hébergements pour backpackers, Noémie a eu le bonheur de trouver quelques perles en français. Dernièrement dans la collection folio junior, histoire : « Cléopâtre, fille du Nil, journal d’une princesse d’Egypte» ; livre vite dévoré en entier! Il existe d’ailleurs toute une collection historique.
Sur le thème du voyage, nous attaquerons prochainement « Le Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne.
Dans notre univers changeant, nous avons besoin de rituels, notamment en dictée et en conjugaison. Cela rassure les enfants et nous aussi ! Les enfants préparent une dictée par semaine et ont un petit cahier de conjugaison basique, tout léger (essentiel !) mais néanmoins complet de la collection Yves Cochais.
En mathématiques, Romain possède le manuel « A portée de maths CE1 » et un cahier « Cap maths » pour les mesures de grandeurs et la géométrie.
Noémie se concentre sur le manuel électronique « Au rythme des maths CM2». En géométrie, j’ai scanné en plus quelques pages d’un manuel de géométrie décorative. Après les leçons traditionnelles, les élèves adorent manipuler la règle, l’équerre et le compas en reproduisant ou en réalisant des figures pour le plaisir. On en trouve aussi sur internet.
Les enfants ont un petit cahier du jour dans lequel ils s’appliquent pour écrire et un cahier d’entraînement acheté sur place. En Afrique, pas de cahiers Sèyes pour écrire dans les interlignes ! Mais des cahiers assez fins aux pages blanches avec des lignes bleues.
Nous avons acheté un tout petit carnet pour noter quelques mots d’anglais rencontrés dans la journée!
Nous avons aussi une tablette qui fait ardoise magique pour écrire des mots ou calculer dans la voiture (pas longtemps sinon, on est vite malade…).
Pour l’art plastique, nous avons pris des feutres, des crayons de couleurs et la plus petite palette d’aquarelle possible. J’ai découpé des cartes cansons de 6 cm sur 12 qu’utilise l’illustratrice Isabelle Simler pour ses brouillons avant la création de ses grands dessins sur tablette pour ses magnifiques albums de naturaliste passionnée. Nous adorons en particulier son album « l’heure bleue ».
En Afrique du Sud, le sable restait finalement notre plus grande planche à dessin !
Chaque soir ou presque, les enfants rédigent un carnet de voyage dans lequel ils consignent leurs aventures quotidiennes, collent des tickets, illustrent…
Avant de partir, les enfants avaient préparé une petite sélection d’albums pour rêver. Vous pouvez les retrouver à la bibliothèque de Gagny !
En Namibie, face à l’immense Baobab, impossible d’oublier Antoine de Saint Exupéry et « Le petit Prince » étudié en CM1. Lisez le, relisez-le, partagez-le, interprétez-le !
Pour finir, nous avons choisi deux poésies de rentrée : « Mon cartable a mille odeurs » de Pierre Gamara et « Liberté » de Maurice Carême.
En plus de nos recherches sur internet, nous notons des phrases du jour qui nous font du bien. Ainsi Nelson Mandela affirmait : « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ».
Nous en notons beaucoup. A partager! …
A bientôt pour nos aventures en Inde et au Népal !
Nelson Mandela est célèbre dans le monde entier et surtout ici en Afrique du Sud car il est considéré comme un héros national. Il a lutté contre l’Apartheid* durant de longues années et a réussi à construire une société nouvelle en faveur des droits de l’homme et du citoyen pour tout un peuple.
Dès notre arrivée au Cap, nous constatons que son nom est partout.
Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 en Afrique du Sud. Son prénom est « Rolihlahla Dalibunga » prononcé en xhosa, son langage natal, (ce qui veut dire » fauteur de troubles « !). C’est plus tard, à son arrivée à l’école que son professeur lui donne le nom de Nelson, un nom chrétien et anglais selon les traditions de l’époque.
Il se nomme aussi « Madiba ». C’est le nom de ses ancêtres et c’est une marque de respect de le nommer ainsi.
Nelson Mandela est issu d’une famille royale de l’ethnie Xhosa et a treize frères et sœurs. Dans sa famille, il est le premier à aller à l’école. Son père meurt alors qu’il a 9 ans. C’est alors que sa mère décide qu’il quittera la maison pour aller en pension chez le chef du village voisin beaucoup plus aisé où il pourra continuer d’étudier.
En 1939, il va à l’université de Fort Hare où il sera renvoyé pour avoir contesté le règlement. Intéressé par les débats politiques et la justice, il décide de devenir avocat. Il entreprend alors des études de droit.
En 1942, il obtient sa licence de droit et se fait engager dans un cabinet d’avocat où il lutte contre les discriminations raciales. Il devient membre du parti politique, le Congrès National Africain (l’ANC). A cette période, il épouse Evelyn Mase avec qui il aura deux fils et une fille.
Il divorce en 1957 et il rencontre sa seconde femme (Winnie) avec qui il aura deux filles: Zeni et Zindzi.
En décembre 1961, en réaction à des injustices et violences trop fortes envers les Noirs, il participe à des campagnes de sabotage contre des installations publiques et militaires. Il est arrêté en 1962.
Lors de son procès, il affirme : « Durant toute ma vie […] j’ai combattu la domination blanche, et j’ai combattu la domination noire. J’ai défendu l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle tous les individus vivraient en harmonie et bénéficieraient de chances égales. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que j’espère voir se réaliser. Mais c’est un idéal aussi pour lequel, s’il le faut, je suis prêt à mourir. »
En juin 1964, il est condamné à perpétuité. Il a été emprisonné durant 27 ans dont 18 ans sur l’île de Robben.
Robben Island est une ancienne île prison au large du Cap.
Depuis 1999, cette île a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est un musée que l’on peut visiter.
Là-bas, un bus nous emmène tout d’abord voir la carrière où Nelson Mandela a effectué des travaux forcés avec d’autres prisonniers politiques. Il cassait des cailloux avec une cadence éprouvante et a eu très mal aux yeux.
Ensuite, un guide (ancien prisonnier politique) nous emmène sur les lieux de la prison.
Nous avons vu certains dortoirs, la salle de bain commune.
Mandela dort dans une cellule minuscule. Il continue à lire, à écrire et à étudier. Il n’a droit qu’à un visiteur et une lettre tous les six mois et ce courrier est souvent retardé et rendu illisible par la censure* de la prison. Il a une photo de famille qui l’aide à garder espoir.
Nelson Mandela avait droit à une demi-heure de temps libre le matin et une demi-heure l’après-midi dans la cour de la prison.
Il est relâché en février 1990, à la suite de fortes pressions internationales sur le gouvernement blanc.
Frederik de Klerk est le président de l’époque. Nelson Mandela s’entend bien avec lui. Il dialogue beaucoup et négocie.
Le 30 juin 1991 l’Apartheid est définitivement abolie. La même année, il est élu président de l’ANC. Il œuvre pour la paix et le droit de vote pour tous. Il travaille beaucoup pour élaborer une nouvelle Constitution pour son pays.
Deux ans plus tard, les efforts de Nelson Mandela et du président de Klerk sont reconnus mondialement. Ils reçoivent tous les deux le prix Nobel de la paix en 1993 en hommage à leur travail pour: « l’élimination pacifiste du régime de l’apartheid et pour l’établissement des fondations d’une Afrique du Sud nouvelle et démocratique ».
En 1994, le 27 avril ( jour férié pour fêter la liberté), il devient le premier président noir d’Afrique du Sud jusqu’en 1999.
Il mène une politique nationale pour réconcilier la population blanche et noire. Il instaure une démocratie en Afrique du Sud.
Pendant son mandat, il lutte aussi contre les inégalités économiques. Il a distribué de nombreuses terres à cultiver, fait construire des maisons à bas coût pour les mal logés, organisé l’accès à l’eau potable et à l’électricité, il fait construire des cliniques et des centres de vaccinations. Il a donné du travail en abondance en faisant réaliser des réseaux de routes et d’égoûts.
En 1996, il divorce avec « Winnie » et deux ans plus tard il épouse Graça Machel.
En 1999, il se retire de la vie politique mais continue la lutte contre la pauvreté et se bat encore et toujours pour la défense des droits de l’homme.
Il meurt le 5 décembre 2013, à l’âge de 95 ans.
Il reste un modèle de combat pour la liberté. Dans une des lettres à Winnie, il garde espoir et affirme : « le nouveau monde ne sera pas construit par ceux qui restent à l’écart les bras croisés, mais par ceux qui sont dans l’arène, les vêtements réduits en haillons par la tempête et le corps mutilé par les événements. L’honneur appartient à ceux qui jamais ne s’éloignent de la vérité, même dans l’obscurité et la difficulté, ceux qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l’humiliation ou même la défaite. » Lettres de prison, Nelson Mandela, 2018.
En 2018, Nelson Mandela aurait eu cent ans. Il est très important pour la mémoire des Sud-Africains. La devise du pays est aujourd’hui: « L’unité dans la diversité ».
Au prix de grands sacrifices personnels, Nelson Mandela a su se battre avec persévérance, pour ses idéaux, toujours en respectant les personnes, en travaillant beaucoup et en gardant espoir.
Nous avons découvert cette fleur crée en mémoire de son engagement pour l’Afrique du Sud :
La récente Constitution de 1996 affirme les valeurs fondatrices de la nouvelle Afrique du Sud dans les premiers articles :
la dignité humaine;
le respect de l’égalité des droits de chacun, conformément à la philosophie des droits de l’homme;
le refus de la discrimination raciale et sexiste ;
la suprématie de la Constitution et le respect du droit ;
le principe du suffrage universel, fondé sur des élections régulières.
Glossaire
*Apartheid : En Afrique du Sud, régime de ségrégationraciale instauré par la minorité blanche à l’encontre de la majorité noire, entre 1948 et 1991. Par exemple les Noirs n’avaient pas le droit de vote et ne partageaient pas les Bus avec les blancs.
*Censure d’un texte : Les lettres de Nelson Mandela était relues et certains passages étaient gommés.
Petite histoire
à lire en anglais
On 18 July 1918 Rolihlahla Mandela was born in Mvezo
near Mthatha. The boy loved stories. When he arrived at school, his teacher
called him Nelson.
Nelson Mandela loved reading and he loved sport. He
studied at Fort Hare University and became a very good boxer. Nelson lost his
place at the University when he asked for justice in electing student leaders.
Nelson Mandela went to Johannesbourg to become a
lawyer. All around him, people began discriminating against black people. He
worked hard to defend black people against the Apartheid governement.
He was sent to jail for the rest of his life.
On 11 February 1990, President Frederik de Klerk
released Nelson Mandela from jail and invited him to help create a democratic
South Africa.
On 27 April 1994, all South Africans could vote in an
election. Nelson Mandela beacame President and he served his country for five
years.
He died on 5 December 2013.
Lexique pour
comprendre :
To be born : être né
To call : appeler
To read : lire
To become : devenir
To lost : perdre
To ask : demander
A lawyer : un avocat
All around him : tout autour de lui
Against : contre
to work hard : travailler dur
the jail : la prison
to serve : servir
to die : mourir
Source : résumé d’un petit livret en 4 langues intitulé « Nelson Mandela » offert dans une maison d’hôte à Johannesburg.
Autres sources : Wikipedia et Wikidia, site du Conseil constitutionnel, Lettres de Prison de Nelson Mandela, Musée de Robben Island.