Dernière étape de notre long périple… Nous voici le 10 juin. L’automne est bien là – notre deuxième automne en 8 mois – et nous retrouvons les premières gelées matinales. Nous quittons le lac Taupo.
Non sans avoir jeté un oeil aux palmipèdes qui se reposent au petit port de plaisance de Motorua.
Puis nous marquons une pause obligée à Huka Falls, où la rivière Waikato s’engouffre dans une faille resserrant son débit pour le plaisir des yeux… et des bateaux à sensation en haute saison.
La rivière Waikato s’infléchit ensuite vers l’Ouest alors que la zone volcanique se poursuit vers le Nord Est, jusqu’à la baie de l’abondance (Bay of Plenty). De nombreux sites géothermiques se succèdent.
Après le site d’Orakei Korako visité en mars (http://obsreveurs.fr/index.php/2020/08/02/la-vallee-secrete-dorakei-korako/), voici celui de Craters of the Moon que nous visitons brièvement sur notre chemin vers le Nord. Il avait le mérité d’être bon marché !
Dans une vaste plaine aux allures finlandaises, la terre expulse de partout son trop plein de chaleur.
Un ancien volcan domine la plaine en arrière plan.
Les fumerolles sortent des fissures de la croute terrestre. Le magma en fusion n’est pas si loin sous nos pieds. Des zones s’effondrent régulièrement, remodelant ainsi le paysage.
C’est impressionnant quand même !
Après une heure de route, nous arrivons pour quatre jours à Rotorua, capitale de la région de Bay of Plenty . C’est surtout le principal centre touristique de l’île du Nord, pourtant vidé de ses visiteurs en ces temps de pandémie.
En plein centre ville, dans le Parc Kuirau, les barrières protègent de mares de boues brulantes…
Les Kiwis ont deux passions : le Rugby…
…et les oiseaux !
Wai o Tapu en visite « privée »…
Nous consacrons le lendemain à la visite d’un des joyaux naturels de l’île du Nord : le site géothermique de Wai-o-Tapu. D’habitude bondé (la taille des parkings ne trompe pas), il est bien sûr presque désert en cette étrange période. Une sensation d’être des invités tant nous sommes seuls… Mais nous rencontrons néanmoins deux familles françaises égarées comme nous aux antipodes…
Nous avons tout loisir de déambuler dans les chemins parcourant la dizaine d’attractions naturelles qu’offre le parc géothermique.
La journée a commencé par le spectacle offert par un bien curieux Geyser, appelé Lady Knox. C’est un geyser « semi-naturel » car il nécessite l’intervention de l’homme pour se donner en spectacle… Un « assistant » introduit quelques paillettes de savon pour rompre l’équilibre hydrostatique et le geyser rentre en « éruption » devant les yeux des visiteurs… Un peu kitsch mais impressionnant quand même…
Si la vidéo ne marche pas : voici le suspense dévoilé !
Nous rejoignons la partie principale du parc géothermique. D’épaisses fumées de vapeur d’eau soufrées s’échappent des bassins.
Ce point de vue prend le nom de la « palette du peintre ». On croirait voir des pinceaux noirs posés après de beaux aplats.
Mais le camaïeu de couleurs le plus célèbre est celui de la « piscine de Champagne » (Champagne pool). Ce bassin d’eau chaude naturelle dégage des bulles de gaz carbonique et est chargée en minéraux (Arsenic, Antimoine…) qui donnent la couleur rouille à ses berges.
D’autres secteurs sont plus riches en soufre et des cristaux de sa couleur jaune pâle caractéristique affleurent ici et là.
Ailleurs, l’eau bouillante chargée de gaz brûlants se mélange à la boue et forme de curieuses mares.
Les eaux chaudes descendent doucement par la gravité et forment parfois des paliers siliceux.
Des algues vertes colorent les eaux de ruissellement et forment un tableau abstrait.
Plusieurs bassins arborent une délicate couleur turquoise soufré. La couleur n’est néanmoins pas celle des lagons qui donnent envie de plonger. Ce dernier est d’ailleurs nommé « le bain du diable »…
Il semble pourtant éclairé d’une lumière divine !
La rivière qui traverse le site géothermique poursuit son chemin ensuite et se pare de belles couleurs.
Les sources chaudes de Waikite et le lac Tarawera
Pour avoir envie de se baigner, direction les sources de Waikato. Ici, pas de couleur jaune ou verte acide, mais une belle eau chaude sortant de la montagne. Ambiance détente, presque seuls encore…
Dernier jour à Rotorua. Difficile de quitter notre petit logement « tout confort » (c’est la toute fin, on se fait plaisir – même sil es néo-zélandais cassent les prix). En fin de journée, nous partons à la découverte des lacs volcaniques qui s’égrènent à l’est du lac principal.
Le lac Okareka est déjà presque dans l’ombre, du fait de son encaissement.
Plus vaste, le lac Tarawera bénéficie encore des lueurs du soir. Début juin, l’hiver austral est presque là. Nous discutons avec une famille de canadiens avec qui les enfants passent un moment sur des balançoires.
Au fond du lac, le terrible volcan Tarawera sommeille… En 1886, son éruption spectaculaire a couté la vie à 153 personnes. Culminant à 1 111 m, Il est constitué de 11 cônes de lave entaillés par 1 large fissure éruptive. Magie du chiffre 1?
Sa traversée à pied nécessite un guide, ce qui s’entend aisément… mais est surtout du à son caractère sacré. On comprend qu’il faille le respecter… Le réveiller serait malheureux !
Dans la vie il ne faut surtout pas reculer…
Mais nous ne regrettons pas d’avoir reculé face l’incertitude que faisait planer la pandémie de Covid-19, le 16 mars dernier, alors que nous devions embarquer pour le Chili… Cette parenthèse de vie au pays des maoris aura été riche en rencontres et en temps partagé en famille, quelque part là haut dans le Northland.
2020 s’achève. Merci à tous de nous avoir suivi… et merci pour vos commentaires… même si nous n’y avons pas toujours pas répondu, le système n’envoyant pas de mail quand nous écrivions une réponse…
En 2021, peut-être encore quelques articles encore pour se remémorer des moments forts et faire le bilan de notre périple… Et vous présenter notre vidéo du Népal !
Passez un bon Noël en vous protégeant ainsi que vos proches, Stay safe, Be kind !
Les Obsrêveurs
Merci beaucoup à vous quatre !
Passez également de bonnes fêtes de fin d’année. Protégez vous bien aussi.
Gros bisous de nous deux
Nicole et Hubert
Merci à vous d’avoir partagé tous ces beaux moments !
Bonnes fêtes de fin d’année !
Extraordinaire, comme tous les reportages !
Bisous à vous quatre,
Géraldine