La côte occidentale de l’île du sud est un monde à part entière. Région la moins densément peuplée du pays, cette partie sauvage est aussi une des plus arrosées. Il tombe 3 à 4 m d’eau par an selon les stations. Ne venez pas là pour le bronzage. Le soleil n’est vraiment pas quotidien et les mouches sandfly ne vous laisserons pas de répit après le coucher du soleil… Mais la nature y est généreuse et les amoureux d’espaces sauvages ne doivent pas passer à coté !
Nous abordons le Westland district – la région administrative – dès que nous quittons Arthur Pass. D’imposants ouvrages d’art relient les versants puis la route plonge vers la Mer de Tasman.
Les pentes sauvages accueillent le perroquet Kéa, un des oiseaux les plus intelligents du monde. Nous en parlerons dans un prochain article !
L’arrivée sur la côte nous offre un beau moment de liberté avec notre van. Se garer au bord de l’Océan, jouer sur la plage, déguster une salade et croquer à pleines dents des fraises cueillies du matin, achetées dans une petite guérite au bord de la route…
Un moment de pur bonheur !
Nous arrivons à Hokitika, une des principales bourgades touristiques de la partie sud du Westland.
Les environs d’Hokitika
Hokitika est la capitale du Jade (pounamou en maori). La pierre verte se trouve dans certaines rivières descendant les alpes néo-zélandaises. Pierre sacrée, elle fut utilisée par les maoris dans la construction de leurs armes et dans leurs parures. Aujourd’hui elle est utilisée essentiellement en joaillerie. Le village possède des dizaines de boutiques vendant toutes sortes de bijoux, montés de pierres locales… ou importés d’au-delà de la Mer de Chine…
La ville est située au bord de l’estuaire de la rivière Hokitika. Les courants violents nés de la rencontre du fleuve avec l’océan ont causé de nombreux naufrages à l’époque des ruées vers l’or. Des mineurs de l’état de Victoria en Australie, en provenance de Bendigo et Ballarat notamment -rappelez-vous : http://obsreveurs.fr/index.php/2020/03/21/a-la-recherche-de-lor/ ! – arrivaient sur le rivage après leur traversée de la mer de Tasman et tous les 10 jours, un navire s’échouait…
Les matériaux des épaves ont servi aux habitants pour aménager ou construire des maisons, changer la machine à vapeur d’un moulin à grain, et même la cloche d’un navire a servi à une église locale !
Aujourd’hui, l’épave de ce bateau est recyclée en table pique-nique!
Et seuls les branchages chariés par les rivières en crues sont aujourd’hui récupérés pour d’autres constructions… ou pour un festival annuel de créations artistiques sur la plage.
Notre petit camping – enfin simpe parking avec sanitaires -, nommé « Woodstock », est situé au bord d’un pré et de la rivière Hokitika. Les sommets restent cachés par d’épais nuages. Cela évite de déconcentrer nos étudiants…
Seuls quelques moutons et l’arrivée de notre premier Pigeon de Nouvelle-Zélande sur un fil électrique nous dérangent.
En soirée, nous partons à la frontale à 1 km de là pour observer un spectacle naturel bien caché… Une « grotte » aux vers luisants.
Le spectacle est gratuit et confidentiel : quelques personnes seulement nous accompagnent dans la contemplation de cette voûte céleste étoilée par de minuscules petits invertébrés. Difficile de rendre l’ambiance lumineuse et silencieuse par une photo… Bien sûr, pas de flash pour ces petites bêtes à protéger!
Nous reprenons la route le lendemain vers le sud. La prgression est lente. Les passages de rivières sont souvent des ponts à une seule voie. Et il y en a beaucoup !
Malheureusement les pluies violentes font souvent déborder ces rivières et ces ponts non suspendus sont fréquemment victimes des flots et se retrouvent emportés, bloquant pour quelques semaines la circulation routière. Cela est arrivé en janvier, juste avant notre venue. Il reste beaucoup de travaux et de stigmates de cet épisode météo.
Nous faisons une brève pause au bord du lac de Mahinapua.
Le petit circuit piéton proposé en marge d’un terrain de camping est riche en plantes indigènes et en oiseaux. Nous y ferons notre deuxième observation du discret Râle Weka et du Faucon de Nouvelle-Zélande, deux espèces endémiques.
Toute la côte occidentale est couverte de forêt primaire intacte. C’est le refuge de plusieurs espèces d’oiseaux qui ne fréquentent que les forêts indigènes du pays.
C’est ce paysage qu’ont découvert les premiers chercheurs d’or arrivés dans les années 1860-1870. Il ne devait pas être facile de se frayer un chemin vers les rivières aurifères. Mais le jeu en valait la chandelle! Je m’y suis mis aussi 😅.
Hélas non, les mines sont fermées… A la place, ce sera un temps de travail au camping d’Harihari où nous rechargeons les batteries après 3 jours de camping sans électricité…
Franz Joseph et Okarito
Le lendemain, c’est notre journée consacré au kiwi, habitant rare de ces forêts bordant la mer de Tasman.
Avant, nous décidons d’aller randonner au pied du glacier Franz Jospeh. Malheureusement la route est coupée par des travaux et nous devons attendre 2h. Nous ne pouvons du coup qu’y faire un pique-nique rapide avec vue sur un petit promontoire donnant une vue sur la vallée glaciaire. En effet, nous ne devons pas tarder car nous avons rendez-vous à 14h pour une visite guidée VIP du West Coast Wildlife Centre, consacré à la sauvegarde des Kiwis. Nous en parlerons dans notre prochain reportage !
Les aventuriers voulaient une nouvelle voiture…
Le soir, nous rejoignons le camping du petit village d’Okarito, dix kilomètres à l’écart de la route principale.
Ce village est un havre de paix qui abrite notamment dans les forêts et mangroves voisines la rare Grande Aigrette et la seule population de Rowi -Kiwis d’Okarito- du monde.
C’est ce qui nous amène ici. Le soir, avec un guide, en petit groupe, j’irai essayer de rencontrer, dans son milieu naturel, le plus rare kiwi du monde avec l‘excellente agence Okarito Kiwi tours. Suspense et détails dans le prochain article !
Au petit matin, les sommets alpins sont brièvement découverts.
Une balade au bord du lagon et de l’océan nous offre de belles lumières et de nombreuses observations de passereaux. Mais aussi des sternes, grandes aigrettes, tadornes et huîtriers.
Nous reprenons la route pour quitter la côte occidentale. Près de 300 km nous attendent, en passant par le village de Haast (qui a donné son nom au célèbre Aigle de Haast, le plus grand rapace -aujourd’hui disparu – qui aie jamais existé).
Nous n’y verrons que l’oiseau le plus petit de Nouvelle-Zélande, le Xénique grimpeur… Pas vraiment la même envergue.
Voici en trois images les paysages de la route sauvage longeant la côte puis traversant les Alpes par la vallée et le col d’Haast.
Nous n’irons pas jusqu’à Wanaka ce jour là, mais nous nous arrêtons au Camping DOC de Cameron Flat, qui nous séduit par sa vue sur la vallée de la Makarora et le Mont Brewster. Les mouches naines, appelées ici sandfly, nombreuses sur la côte ouest, nous laisseront à peu près tranquilles cette fois-ci.
Aucun regret d’avoir commencé notre exploration du pays par ces terres sauvages. Loin des foules, la côte ouest recèle bien des surprises !
A très bientôt pour un reportage sur les Kiwis que nous y avons rencontrés !
Superbes ces paysages sauvages. Vous n’avez pas encore croisé de moutons ?
À bientôt pour la suite !
Que de richesses dans cette région! Et de créativité de votre part…
Olivier, tu as vraiment l’allure du chercheur d’or. Il est vrai que tu es une pépite à toi tout seul.
Et les enfants qui travaillent imperturbables (??) avec la présence discrète de Cécile (qui n’est donc jamais en vacances)
Et Hotikita en branchages . Et même les playmobiles qui sont de la partie!!!
Comme c’est beau!
Et la musique des noms des lieux se marie parfaitement avec les paysages, c’est magique<;
Merci
Rattrapage de réponses…
Encore de beaux kms parcourus avec de superbes parties sauvages. Vous avez bien fait de commencer par cette côte ouest avt cette épidémie😈
Olivier as tu offert un bijou à tes femmes ?😄
🌠🐉 🐉La sortie nocturne magnifique impressionnante !
Et toujours de belles initiatives créatives !!!🌟
Gros bisous à vs 4👤👥😻 et salutations aux personnes qui peuvent vous suivre en espérant que tout se passe au mieux pour chacun suivant le peu de possibilités qui nous sont données.