Avec la participation de nos jeunes reporters naturalistes Noémie et Romain
14 février 2020.
Dans notre voyage à la découverte des animaux emblématiques de chaque pays, il était inconcevable de ne pas tenter d’observer le Kiwi, oiseau emblématique de la Nouvelle-Zélande. Même les habitants se surnomment eux-mêmes les « Kiwis » ! C’est dire l’importance que revêt cet oiseau pour les néo-zélandais.
Mais c’est une gageure…. La plupart des « Kiwis » n’ont jamais vu de Kiwi… L’oiseau est exclusivement nocturne et farouche. L’entendre est plus commun. Son cri? « Ki – Wiii », bien sûr…
Dès le premier jour, nous étudions le kiwi sur notre livre Birds of New Zealand.
Ils n’existent pas que dans les livres… Dans le parc national d’Arthur Pass où nous commençons notre périple, le grand Kiwi tacheté est présent dans les forêts d’altitude… Ce panneau nous fait rêver…
Nous l’entendrons un soir crier. Un bon début!
Vous saurez tout sur les Kiwis !
Cet animal est très populaire. Il suffit de regarder cette photo d’un jeune kiwi pour comprendre les raisons ! « So cute« …
Il est inexact de parler « du Kiwi » car il y a cinq espèces de kiwis : en anglais et français :
North Island Brown Kiwi / Kiwi de Mantell : assez commun dans l’Ile du Nord
Little Spotted Kiwi / Kiwi d’Owen : Petit, rare, dans des îles sanctuaires libres prédateurs
Great Spotted Kiwi / Kiwi austral : le plus grand, dans l’Ile du Sud
Rowi / Kiwi d’Okarito : le plus rare
Tokoeka / Kiwi roa : dans les fjords inaccessibles du Southland
Voici la carte de répartition des espèces de kiwi. La légende est fonction de la couleur du mini kiwi en icône des photos ci-dessus. Le plus rares sont : le Rowi et le Tokoeka, dans l’île du Sud.
Les kiwis sont endémiques, cela veut dire qu’ils sont présents seulement en Nouvelle-Zélande. Ce sont des oiseaux nocturnes, incapables de voler, proches parents des autruches ou des émeus que nous vous avons déjà présentés !
Ils ont des caractéristiques proches des mammifères. Ce sont des oiseaux très spéciaux : leur moelle osseuse est remplie, c’est pour cela qu’il ne peut pas voler !
Les kiwis ont des plumes qui ressemblent à des poils !
La longévité du kiwi est de 30 à 35 ans.
Les kiwis sont les seuls oiseaux qui aient les narines au bout du bec ! Cela leur permet de repérer à l’odeur des petits invertébrés sous le feuillage ou de repérer des baies. Leur bec possède également des capteurs pour repérer les mouvements.
Ils possèdent également de nombreuses vibrisses à la base du bec et au-dessus des yeux, ce qui lui confère un sens tactile développé la nuit. Quel arsenal pour se nourrir de nuit !
Ils se servent aussi de leurs pattes puissantes pour creuser les terriers ou chercher à manger.
Nous présenterons son cycle reproducteur et ses prédateurs dans le prochain paragraphe car on en parle beaucoup au cours de la visite :
Notre visite du centre de conservation des kiwis de Franz Joseph.
Le centre WildLife West Coast présente aux touristes à travers une exposition les différentes espèces de kiwis ainsi que leur action en faveur de la préservation des rares Rowi et Tokoeka)
La visite commence par un secteur sombre où il est possible d’observer de jeunes kiwis vivants qui grandissent ici avant d’être relâchés. Nous en avons vu un. Hélas les photos sont interdites, de toutes façons c’était trop sombre… Voilà à quoi il ressemblait…
Il se déplace discrètement dans les coins de son enclos. Une sonorisation reproduit les chants des oiseaux forestiers. Il fait nuit dans la pièce car sinon en journée, les visiteurs les verraient toujours dormir. Leur cycle quotidien a été inversé !
Aujourd’hui c’est « l’ANZAC day » en Nouvelle-Zélande, un jour férié. ANZAC signifie « Australian New Zealand Army Corps ». La première ministre, Jacinda Ardern, a appelé ses compatriotes à se lever à l’aube pour commémorer toutes les actions des soldats engagés et tués lors de la première guerre mondiale.
Ces hommes, Néo-zélandais et Australiens, ont parcouru des milliers de kilomètres…
Pour donner quelques exemples, ils se sont engagés le 25 avril 1915 en Turquie lors de la bataille de Gallipoli (Détroit des Dardannelles). Ils ont combattu en France, également du 24 au 26 avril 1918, sur le territoire de la commune de Villers-Bretonneux (Somme). Ils stoppèrent à l’époque l’avancée allemande vers l’ouest, préservant ainsi la ville d’Amiens. Dans la région d’Ypres, en Belgique, de nombreux soldats sont tombés pour notre liberté dans un véritable enfer de plomb et d’acier.
La fête se célèbre à l’aube en mémoire des principaux assauts de l’ANZAC qui ont eu lieu à 6 heures du matin..
Ce matin, Margaret, notre « mamie de coeur » néo-zéalandaise nous a invités à nous lever à l’aube (6h45) et à marcher avec elle et son mari sur le port pour rendre hommage aux soldats. Elle a épinglé un petit coquelicot (a poppy) sur le manteau des enfants. « A red poppy, a symbol of remembrance and hope for a peaceful future ».
Deux voisins ont déposé une gerbe. Bien sûr, dans le strict respect des règles de distanciation ! 😷… Puis, le son d’une trompette s’est élevé sur le front de mer quasi désert. « D’habitude, tout le village est présent et on prépare un petit déjeuner convivial à la maison du « war mémorial « , raconte Margaret.
Les enfants ont préparé un collage en mémoire des soldats ; ils l’ont offert à Margaret et Lou pour les remercier de leur chaleureux accueil en Nouvelle Zélande, en ces temps le confinement.
Les anglais utilisent l’expression: « Lest we forget » : Nous ne devons pas oublier…
La côte occidentale de l’île du sud est un monde à part entière. Région la moins densément peuplée du pays, cette partie sauvage est aussi une des plus arrosées. Il tombe 3 à 4 m d’eau par an selon les stations. Ne venez pas là pour le bronzage. Le soleil n’est vraiment pas quotidien et les mouches sandfly ne vous laisserons pas de répit après le coucher du soleil… Mais la nature y est généreuse et les amoureux d’espaces sauvages ne doivent pas passer à coté !
Nous abordons le Westland district – la région administrative – dès que nous quittons Arthur Pass. D’imposants ouvrages d’art relient les versants puis la route plonge vers la Mer de Tasman.
Les pentes sauvages accueillent le perroquet Kéa, un des oiseaux les plus intelligents du monde. Nous en parlerons dans un prochain article !
L’arrivée sur la côte nous offre un beau moment de liberté avec notre van. Se garer au bord de l’Océan, jouer sur la plage, déguster une salade et croquer à pleines dents des fraises cueillies du matin, achetées dans une petite guérite au bord de la route…
Un moment de pur bonheur !
Nous arrivons à Hokitika, une des principales bourgades touristiques de la partie sud du Westland.
Les environs d’Hokitika
Hokitika est la capitale du Jade (pounamou en maori). La pierre verte se trouve dans certaines rivières descendant les alpes néo-zélandaises. Pierre sacrée, elle fut utilisée par les maoris dans la construction de leurs armes et dans leurs parures. Aujourd’hui elle est utilisée essentiellement en joaillerie. Le village possède des dizaines de boutiques vendant toutes sortes de bijoux, montés de pierres locales… ou importés d’au-delà de la Mer de Chine…
La ville est située au bord de l’estuaire de la rivière Hokitika. Les courants violents nés de la rencontre du fleuve avec l’océan ont causé de nombreux naufrages à l’époque des ruées vers l’or. Des mineurs de l’état de Victoria en Australie, en provenance de Bendigo et Ballarat notamment -rappelez-vous : http://obsreveurs.fr/index.php/2020/03/21/a-la-recherche-de-lor/ ! – arrivaient sur le rivage après leur traversée de la mer de Tasman et tous les 10 jours, un navire s’échouait…
Les matériaux des épaves ont servi aux habitants pour aménager ou construire des maisons, changer la machine à vapeur d’un moulin à grain, et même la cloche d’un navire a servi à une église locale !
Aujourd’hui, l’épave de ce bateau est recyclée en table pique-nique!
Et seuls les branchages chariés par les rivières en crues sont aujourd’hui récupérés pour d’autres constructions… ou pour un festival annuel de créations artistiques sur la plage.
Notre petit camping – enfin simpe parking avec sanitaires -, nommé « Woodstock », est situé au bord d’un pré et de la rivière Hokitika. Les sommets restent cachés par d’épais nuages. Cela évite de déconcentrer nos étudiants…
Seuls quelques moutons et l’arrivée de notre premier Pigeon de Nouvelle-Zélande sur un fil électrique nous dérangent.
En soirée, nous partons à la frontale à 1 km de là pour observer un spectacle naturel bien caché… Une « grotte » aux vers luisants.
Le spectacle est gratuit et confidentiel : quelques personnes seulement nous accompagnent dans la contemplation de cette voûte céleste étoilée par de minuscules petits invertébrés. Difficile de rendre l’ambiance lumineuse et silencieuse par une photo… Bien sûr, pas de flash pour ces petites bêtes à protéger!
Nous reprenons la route le lendemain vers le sud. La prgression est lente. Les passages de rivières sont souvent des ponts à une seule voie. Et il y en a beaucoup !
Malheureusement les pluies violentes font souvent déborder ces rivières et ces ponts non suspendus sont fréquemment victimes des flots et se retrouvent emportés, bloquant pour quelques semaines la circulation routière. Cela est arrivé en janvier, juste avant notre venue. Il reste beaucoup de travaux et de stigmates de cet épisode météo.
Nous faisons une brève pause au bord du lac de Mahinapua.
Le petit circuit piéton proposé en marge d’un terrain de camping est riche en plantes indigènes et en oiseaux. Nous y ferons notre deuxième observation du discret Râle Weka et du Faucon de Nouvelle-Zélande, deux espèces endémiques.
Toute la côte occidentale est couverte de forêt primaire intacte. C’est le refuge de plusieurs espèces d’oiseaux qui ne fréquentent que les forêts indigènes du pays.
C’est ce paysage qu’ont découvert les premiers chercheurs d’or arrivés dans les années 1860-1870. Il ne devait pas être facile de se frayer un chemin vers les rivières aurifères. Mais le jeu en valait la chandelle! Je m’y suis mis aussi 😅.
Hélas non, les mines sont fermées… A la place, ce sera un temps de travail au camping d’Harihari où nous rechargeons les batteries après 3 jours de camping sans électricité…
Franz Joseph et Okarito
Le lendemain, c’est notre journée consacré au kiwi, habitant rare de ces forêts bordant la mer de Tasman.
Avant, nous décidons d’aller randonner au pied du glacier Franz Jospeh. Malheureusement la route est coupée par des travaux et nous devons attendre 2h. Nous ne pouvons du coup qu’y faire un pique-nique rapide avec vue sur un petit promontoire donnant une vue sur la vallée glaciaire. En effet, nous ne devons pas tarder car nous avons rendez-vous à 14h pour une visite guidée VIP du West Coast Wildlife Centre, consacré à la sauvegarde des Kiwis. Nous en parlerons dans notre prochain reportage !
Les aventuriers voulaient une nouvelle voiture…
Le soir, nous rejoignons le camping du petit village d’Okarito, dix kilomètres à l’écart de la route principale.
Ce village est un havre de paix qui abrite notamment dans les forêts et mangroves voisines la rare Grande Aigrette et la seule population de Rowi -Kiwis d’Okarito- du monde.
C’est ce qui nous amène ici. Le soir, avec un guide, en petit groupe, j’irai essayer de rencontrer, dans son milieu naturel, le plus rare kiwi du monde avec l‘excellente agence Okarito Kiwi tours. Suspense et détails dans le prochain article !
Au petit matin, les sommets alpins sont brièvement découverts.
Une balade au bord du lagon et de l’océan nous offre de belles lumières et de nombreuses observations de passereaux. Mais aussi des sternes, grandes aigrettes, tadornes et huîtriers.
Nous reprenons la route pour quitter la côte occidentale. Près de 300 km nous attendent, en passant par le village de Haast (qui a donné son nom au célèbre Aigle de Haast, le plus grand rapace -aujourd’hui disparu – qui aie jamais existé).
Aigle de Haast, Musée Te papa, Wellington
Nous n’y verrons que l’oiseau le plus petit de Nouvelle-Zélande, le Xénique grimpeur… Pas vraiment la même envergue.
Xénique (à retenir pour le Scrabble!)
Voici en trois images les paysages de la route sauvage longeant la côte puis traversant les Alpes par la vallée et le col d’Haast.
Haast riverThunder creek Falls
Nous n’irons pas jusqu’à Wanaka ce jour là, mais nous nous arrêtons au Camping DOC de Cameron Flat, qui nous séduit par sa vue sur la vallée de la Makarora et le Mont Brewster. Les mouches naines, appelées ici sandfly, nombreuses sur la côte ouest, nous laisseront à peu près tranquilles cette fois-ci.
Aucun regret d’avoir commencé notre exploration du pays par ces terres sauvages. Loin des foules, la côte ouest recèle bien des surprises !
A très bientôt pour un reportage sur les Kiwis que nous y avons rencontrés !
A peine sortis du vol Brisbane – Christchurch et d’une courte visite de cette ville capitale de l’Île de Sud, nous rejoignons les montagnes qui nous attirent comme des aimants.
Nous avons loué un « camper van » le matin même et après 2h30 de route, nous nous installons au camping d’Arthur Pass, géré par le parc national – plus exactement par le DOC, Department of Conservation. C’est en fait un parking bondé autour du bâtiment préfabriqué du centre d’accueil des visiteurs du parc national. On fera mieux. Mais le soleil est de mise et la météo garantit une belle journée le lendemain.
Avalanche Peak.
La littérature est unanime. Ce n’est pas de la rigolade.
Peut-être la « randonnée populaire à la journée la plus difficile de Nouvelle-Zélande ». Un mur. Un trek exigeant « pour les marcheurs aguerris ». Un Challenge »… Il ne fallait pas en dire plus pour le mettre au menu des défis sportifs de notre voyage au long cours.
Il fallait être un peu fous…
Dès le premier jour, nous avons senti la force du Soleil néo-zélandais. Il brûle la peau. L’ozone reste en couche fine à cette latitude (43° S). Aussi, nous partons tôt pour profiter de la fraîcheur matinale. Vers 7h30, nous nous engageons sur le sentier qui part du camping.
Doudou lapin est de sortie. Ce serait dommage de rester au fond du van !
Le topo de la randonnée est simple : le chemin monte tout le temps sur un dénivelé de 1090 m, c’est raide, c’est long, c’est tout le temps au soleil, et il y en a pour au moins 8h.
Voilà les premiers kilomètres. Ce n’est pas sans rappeler de début de la Montagne de la Table au Cap!
Nous prenons le petit déjeuner après les premières pentes.
Avec vue sur la cascade!
La première partie est essentiellement forestière. Le sous-bois est composé de petits arbres tordus. Quelques oiseaux nous saluent au passage et s’approchent quand on agite les buissons (un « truc » conseillé par un Ranger du parc) !
Voici le Xénique grimpeur (en anglais ‘Rifleman’ et en maori ‘titipounamu‘). A peine 8cm de long et moins de 7 grammes !
Xénique grimpeur
Et le Miro mésange ou Tomtit, à peine plus gros mais très curieux.
Tomtit
Tous deux sont endémiques à la Nouvelle-Zélande, c’est à dire qu’on ne les trouve nulle part ailleurs. Mais cela fera l’objet d’un article à part !
Deux heures d’escalade plus tard, la limite supérieure des forêts s’annonce. La vue se dégage sur la profonde entaille qui permet le passage de la route et de la voie ferrée au travers des Alpes néo-zélandaises.
Vue de loin, les paysages ressemblent aux Pyrénées…
Mais les alpages sont couverts de plantes inconnues et nous sommes accueillis par un perroquet… Le Kéa est le seul de sa famille à fréquenter les hautes montagnes.
Perroquet Kéa dans son milieu naturel
Les plantes ont néanmoins développé les mêmes ruses pour résister aux conditions météorologiques difficiles et ce bouquet de fleurs à pétales de velours Leucogenes grandies ressemble en tous points à notre Edelweiss. Elle est d’ailleurs surnommée l’Edelweiss de l’Ile du Sud !
Des renoncules…
et un tapis de silènes proches de celles que l’on trouve en Europe.
L’étude des ressemblances botaniques nous occupe durant les deux prochaines heures… Entre deux pauses pour souffler!
La surprise viendra d’un Chamois européen sous un bloc rocheux ! Nous ignorions qu’ils avaient été introduits par les Anglais au XIXè siècle pour le loisir de la chasse… ;-(
Après 4h30 d’efforts, Romain vire en tête au sommet ! Une énergie qui nous a tous surpris. On avait du mal à le suivre dans les pentes finales…
1er au sommet… avec doudou !
Quelle graine de champion!
Toute la famille n’a pas démérité. La photo d’usage au sommet est un exercice d’équilibriste. Pas un pas en arrière!
Au nord, la vue sur le Mont Rolleston et de ce qu’il reste de son glacier ne souffre d’aucun nuage.
Vers le Sud, la vallée de la Waimakariri serpente en charriant des blocs morainiques.
Après les photos et le pique-nique tant attendu, il faut songer à redescendre sans trop tarder car notre véhicule, garé au camping, doit être déplacé avant 17h…
On the way back…
Nous entamons prudemment le retour, sur un chemin aérien.
C’est une grosse partie du challenge qui nous attend encore. Pas la plus facile car la pente est toujours plus dangereuse et glissante en descente qu’en montée.
Mais le timing n’est pas si serré et nous prenons le temps, non pas de flâner, mais de descendre tout doucement. Les genous sont mis à rude épreuve et une foulure serait synonyme d’évacuation par hélicoptère, il faut mieux éviter !
Dernière vue sur les cîmes…
…avant de plonger vers les alpages puis la forêt par la (toujours très raide) piste nommée Scott Track. Les genous souffrent.
Nous apprenons que la forêt est l’habitat d’altitude du Grand Kiwi tacheté… Mais pour l’entendre, il faut revenir la nuit. Une autre fois !
Seul un Kéa nous accueille…
Peut-être vient-il féliciter les enfants… Mais finalement leurs parents ont presque plus de mal désormais ! Bientôt nous courrons après eux !
Epuisés mais enivrés par la montagne, nous regagnons un camping un peu plus isolé, le Klondike Corner DOC campsite. Le soleil ne nous aura pas épargné ; il faut encore s’en protéger à 18h passées :
La nuit, un kiwi crie dans la forêt. Une entrée en matière réussie dans les grands espaces néo-zéandais… Mais nos jambes et nos corps s’en souviendront un peu trop longtemps !
Kia ora aotearoa ! (Bienvenue en Nouvelle-Zélande !)
Voici notre parcours à ce jour… avant le confinement.
Nous sommes arrivés à Christchurch le 8 février. Nous avons loué un van et avons parcouru le pays, durant cinq semaines. Nous avons exploré l’île du sud en choisissant de faire une boucle autour des Alpes néo-zélandaises.
Nous sommes ensuite remontés vers l’île du Nord (en ferry) pour explorer le plateau volcanique puis la côte pacifique dans les secteurs de Coromandel et du Golfe d’Hauraki.
Actuellement nous sommes dans la péninsule Nord… au bord de la Bay of Islands.
Notre terre d’accueil…
Le 16 mars, nous avons refusé d’embarquer pour le Chili et avons attendu quelques jours à Auckland pour voir comment la situation évoluait.
Dès la première centaine de cas de Covid-19 dépistés, la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a décidé de confiner la population pour 1 mois. Les frontières étaient déjà fermées depuis une semaine. Nous étions dans un camping dans la baie des îles quand nous avons appris la nouvelle et avions 48h pour trouver un appartement…
La veille de l’annonce du confinement, comme une prémonition, une petite boulangère dans le village de Russel nous avait dit: « Ne vous inquiétez pas, les Kiwis (surnom des Néo-zélandais) prendront soin de vous »…
Nous avons décidé de provoquer notre chance en allant à la rencontre des autochtones dans le petit village de Paihia. Nous avons finalement trouvé un appartement avec vue sur la baie, dans l’extrême nord (Far North) du pays, côté Océan pacifique. Nous sommes sous la protection d’une petite mamie, Margaret, qui a décidé de nous aider en nous proposant son appartement, libre de suite, à prix hors saison.
Beaucoup de stress à la mi-mars, mais notre ligne était claire : la santé et la sécurité avant tout; ne pas précipiter notre retour et rester jusqu’à la fin du gros de la pandémie en Nouvelle-Zélande si possible.
La suite du voyage : l’inconnu.
Les services de l’immigration ont prolongé notre droit de séjour et nous ne savons pas encore quand se fera notre retour en France : mai ou juin selon la réouverture des lignes aériennes?
Ou alors?… la poursuite du voyage? Cette dernière option rêvée semble peu probable.
En attendant, nous reprenons des gestes sédentaires ici à Paihia (N-Z) dans notre village d’accueil.
Paihia
(c) Wikipedia. L’étymologie du nom Paihia est incertaine. La légende populaire affirme que le missionnaire Henry Williams, arrivé dans la baie des Îles pour y installer sa mission, aurait dit: « Pai here » (« on est bien ici ») à son guide māori, son vocabulaire māori étant limité.
Nous avons trouvé le bon endroit :- )
Merci pour vos messages et bon courage à tous pour traverser cette épreuve.
Voici en résumé nos autres observations animales en Australie. Il y manque les serpents car en général on pense plus à les éviter qu’à les photographier!
Dans les toilettes publiques
Otaries d’Australie
Kangourou gris
Echidné
Koala
Kangourou gris
Wallaby
Water dragon
Crabe violoniste
Roussette à face grise
Roussette à face grise
Water dragon
A l’hopital des koalas
Grand Dauphin
Roussettes à face grise
Roussettes à face grise
Grands dauphins
Wallaby des marais
Prochaine étape : la Nouvelle-Zélande. Un pays sans mammifères (enfin à l’origine) !
L’avifaune de l’île-continent a tenu toute ses promesses. Une richesse incroyable, de très nombreuses espèces endémiques et une densité d’espèces remarquables… Un régal, avec un seul regret : ne pas avoir pu explorer les régions plus arides ni les forêts côtières et « alpines » (Otway : trop de pluie, Blue Mountains : trop de feux…), pour diversifier encore les milieux explorés. Mais même sans cela, plus de 185 espèces ont croisé nos jumelles, avec une mention particulière pour les perruches, les pigeons et les méliphages, cette grande famille d’oiseaux nectarivores.
Cliquez sur l’image pour zoomer!
White rumped Thornbill
Cygne noir
White browed treecreeper
Bush Turkey – Tallégale de Latham
Channel billed cuckoo imm.
Dusky Morhen
Pied Currawong (Grand réveilleur)
Pacific Duck
Loriquet arc-en-ciel
Kookabura rieur
Cormoran noir – Little black Cormorant
Huîtrier à long bec
Eastern Curlew – Courlis oriental
Ibis d’Australie
Talève australienne
Grey Fantail – Rhipidure gris
Martin-chasseur sacré
Milan siffleur
Bar shouldered Dove
Pygargue blagre
Striped Honeyeater
Black-headed Cuckooshrike
Collared sparrowhawk. Epervier à collier
Spangled Drongo
Ibis à cou noir
Eastern Osprey – Balbuzard d’Australie
Spotted dove
Dollarbirds
Brown cuckoo dove
Eastern Rosella
Eastern Rosella – Perruche omnicolore
White headed pigeon
Barge rousse
Sterne huppée baguée
Podarge / Tawny frogmouth
Eastern Yellow Robin
Eastern spinebill
Rhipidure roux
Wedge-tailed eagle
Blue-faced Honeyeater
Noisy Friarbird
Diamant à cinq couleurs
Magpie Lark – Grallaire pie
White-plumed Honeyeater
Cacatoès rosalbin – Galah
Pélican à lunettes
Canard forestier
Sarcelle australasienne
Loriquet arc-en-ciel
Siffleur doré
Diamant à 5 couleurs
Cacatoès funèbre
Perruche de Pennant juv. – Crimson Rosella (ssp. Adelaide)
Le koala est un mammifère marsupial : son nom
scientifique est Phascolarctos cinereus.
Nous avons pris cette photo de koala en liberté à Koroit dans l’Etat de Victoria
Les koalas vivent en Australie depuis 15 millions d’années. Jusqu’ici 12 espèces se sont
éteintes au sein de la forêt.
Les colons ont
détruit une grande partie
de l’habitat des koalas lors du défrichement des terres pour l’agriculture.
A la fin du 19ème siècle des millions de koalas sont mort à
cause du commerce de fourrure.
Le koala est maintenant une espèce protégée. Dans les Nouvelles Galles du Sud et le Queensland, les koalas sont répertoriés comme vulnérables et ont été ajoutés à la liste des espèces menacées.
Le koala mesure entre 61 et 85 cm et pèse entre 4 et 14 kg
selon l’espèce.
Les pattes avant d’un koala ont deux pouces et trois doigts pour faire une pince. Les koalas ont une empreinte digitale unique, comme les hommes.
Les koalas peuvent sauter jusqu’ à 2 mètres d’une branche à
l’autre.
La fourrure des koalas a la meilleure isolation de tous les marsupiaux, elle
est dense et imperméable. Par temps froid le koala se recroqueville pour
conserver la chaleur. Le koala est un nom aborigène qui signifie « petite
gorgée ». Il ne boit de l’eau qu’en cas de grande sécheresse.
Les principales activités du koala se résument à se nourrir et dormir. Il mange
principalement des eucalyptus de diverses espèces dont les feuilles, les
écorces, les fleurs et les tiges.
Il y a environ 900 espèces d’eucalyptus en Australie mais
les koalas sont connus pour se nourrir seulement d’environ 40 à 50 espèces.
Les koalas consomment environ 500g de feuilles chaque jour.
Le koala dort en moyenne 18 heures par jour pour économiser son énergie.
Chaque koala a son propre domaine vital. En Australie, les koalas sont répartis vers l’est du pays.
La saison de reproduction s’étend du milieu de l’hiver jusqu’à la fin de l’été. Les mâles
attirent les femelles en beuglant.
Une femelle peut avoir un petit par an et les plus âgées
tous les deux ou trois ans.
A 35 jours de gestation, le fœtus nu qui a la taille d’un haricot rouge fait son chemin tout seul jusqu’à la poche où il s’attache à l’une des deux tétines.
A 3 ou 4 mois, le juvénile (le bébé koala) consomme une matière fécale spéciale fournie par la mère. Cela immunise son système digestif pour décomposer les feuilles d’eucalyptus.
Les jeunes se débrouillent seuls entre 12 et 18 mois.
Dans leur habitat naturel, les femelles vivent environ 18 ans et les mâles 15 ans . En captivité, ils peuvent vivre beaucoup plus longtemps.
L’hôpital de Port Macquarie détient le record du monde du plus vieux koala : une femelle appelée « Birthday girl », décédée en 2011 à l’âge de 25 ans.
Visite de l’hôpital des koalas en images!
Suivez-nous!
Les koalas sont admis à l’hôpital pour 3 principaux motifs.
Les accident de véhicules: certains koalas vivent dans les zones urbaines (leur forêt a été réduite) et se font heurter par des voitures.
Les attaques de chiens: c’est un problème majeur car certains koalas vont dans les jardins pour y chercher de la nourriture . Le chien défend son territoire et attaque le koala qui peut subir de graves blessures internes.
La maladie « Chlamydia » qui se transmet durant la reproduction et les rend souvent aveugles.
Les incendies de forêt.
200 bénévoles travaillent dans cet hôpital avec la direction et le personnel médical depuis 1973. Ils réalisent toutes les tâches tels que: soigner les animaux, entretenir les enclos, planter des arbres, organiser les visites guidées, apporter et sauver les koalas…
Nous allons voir les enclos et profitons d’une visite guidée.
Certains ont des maladies des yeux. Ils ont des gouttes spéciales.
D’autres sont très peu actifs car ils ont été victimes de traumatismes à cause d’un accident de voiture ou de morsures de chien. Ils ont des soins spéciaux et prennent des vitamines.
C’est l’heure des soins!
Après les incendies dramatiques qui ont touché le pays cet été 2019-2020, beaucoup de koalas ont été sauvés et transférés ici car leur habitat a été détruit. Ils sont placés dans un enclos à part où ils peuvent se nourrir par eux-mêmes en attendant d’être relâchés.
En le cherchant dans les hauteurs des eucalyptus, nous sommes tombés sur ce drôle d’oiseau nocturne !
Le Podarge gris
Merci à l’hôpital pour sa documentation et aux bénévoles pour les visites guidées!