Jour 4 : Upper Pisang (3270 m) – Ngawal (3660 m).
Distance : environ 9 km. Dénivelé cumulé : D+ : 600m et D- : 200m. Temps de marche : 5h.
Le lever de soleil nous offre notre premier panorama sur les cîmes des Annapurna III et le Langjung Himal.
Le petit déjeuner est composé invariablement de thé noir sucré ou au citron. Nous sommes passés à un « régime » davantage protéiné (surtout pour Romain) avec des oeufs le matin, essentiellement sous forme d’omelette accompagnée de pain tibétain, de toasts, ou de chapatis. Parfois nous dégustons aussi du muesli avec des morceaux de pommes et du lait de yak chaud et sucré.
Notre petit refuge est animé. Seule les hautes saisons (septembre-novembre et mars-avril) sont vraiment fréquentées. Le reste de l’année, personne ne passe… C’est le temps de faire de menus travaux notamment dans les champs. La plupart des ‘lodges’ sont des affaires familiales. C’est l’occasion de croiser des enfants du pays aux frimousses adorables…
Le village d’Upper Pisang bénéficie d’une vue panoramique sur les premiers sommets de la chaine des Annapurnas. Cette vue nous accompagnera durant cette rude et courte journée.
Notre équipée se met en route vers le village de Ghyaru. L’automne est bien là. Fraicheur, buissons parés de rouille, neige fraiche sur les massifs en deçà de 4200 m environ. Le début du sentier se déroule en balcon et comporte plusieurs murs de prières.
La pente se durcit réellement durant 2 km. Pas encore acclimatés, notre pas est lourd et notre souffle court. Nous croisons et recroisons les mêmes groupes de randonneurs. Finalement, nous avançons au même rythme que la plupart des trekkeurs… Et échangeons des encouragements bienvenus.
Les cîmes se couvrent. La main du guide aide Romain à avancer dans l’immensité de la vallée, avec un passage à plus de 3750m.
Le paysage se fait plus sec. C’est le royaume des Yaks et du Gypaète barbu.
L’arrivée à Ngalwag (prononcez Nalwag) est un émerveillement. Le village fait face aux sommets et accueille de grands troupeaux de yaks. Un temple tout juste construit domine la ville.
Nous n’aurons pas le courage d’y monter après le déjeuner pour une marche d’acclimatation car le vent souffle fort et il fait très froid. Nous le regretterons plus tard avec un petit mal de tête pour dormir. Il est en effet conseillé de prendre de l’altitude avant de redescendre pour habituer progressivement son organisme à une pression moins élevée.
Premier prix de cuisine : La meilleure tarte aux pommes de la vallée préparée juste pour nous ! De quoi reprendre des forces pour la suite.
Jour 5 : Ngawal (3660 m) – Manang (3570 m).
Distance : environ 11 km. Dénivelé cumulé : D+ : 350m et D- : 400m. Temps de marche : 7 h.
6h15 : départ pour la balade d’acclimatation que nous avons manquée la veille. Le soleil se lève mais ne chauffe pas encore le village. Le réveil est difficile pour tout le monde. Romain a mis ses deux doudounes et ses deux paires de gants mais il a froid aux pieds!…
Après un petit-déjeuner qui nous réchauffe, nous partons sur la route de Manang. Afin d’éviter la piste poussiéreuse, nous flânons sur un chemin plus sauvage, surplombant la vallée, à peine plus long. Ce tronçon est un des plus beaux du trek. Grisés par l’air pur, les enfants marchent, insouciants.
Nous redescendons vers la vallée glaciaire. Le vent se lève. Après la pause déjeuner à Bharka, magnifique village de pierre, nous atteignons enfin le célèbre village de Manang après avoir laissé passer un troupeau de yak.
Nous dormirons deux nuits au Gangapurna hôtel.
Jour 6 : Randonnée d’acclimatation : Point de vue au dessus de Manang (3856 m).
Distance : environ 4 km. Dénivelé cumulé : D+ : 420 m et D- : 420m. Temps de marche : 3h.
Après une bonne nuit dans notre chambre familiale, nous attaquons la montée pour nous acclimater avant le repos de l’après-midi. Le temps est superbe et nous savourons notre liberté dans ces fascinantes montagnes.
Le lac de moraines glaciaires de Gangapurna (7455 m) coule au pied du sommet du même nom. La montagne écrase la vallée, 4000 m plus haut.
Nous atteignons 3850 m, un nouveau record pour les enfants et une nouvelle étape dans l’acclimation aux hautes altitudes.
Le soir, nous profitons de quelques moments de détente avec notre guide et ami Sabin.
L’appétit est bon, le sommeil aussi, le moral au beau fixe : le lendemain, une longue étape nous attend avec la remontée vers le Nord en direction de Ledar.
Jour 7 : Manang (3570 m) – Yak Kharka (4050 m).
Distance : environ 14 km. Dénivelé cumulé : D+ : 1000 m et D- : 500 m. Temps de marche : 7 h.
Après Manang, nous entrons dans le vif du sujet. Plus aucun véhicule tout terrain ne peut atteindre ce secteur. C’est à pied ou à cheval ! Du coup, en l’absence de danger sur les routes, les animaux en peluche sont de sortie…
Le temps est gris. Nous convoquons les dieux tibétains pour qu’ils nous laissent passer…
La partie du trek après Manang aura de loin été la plus riche en vie sauvage. Pas de léopard des neiges, bien sûr, mais des Mouflons Bharal (Blue Sheep) et plusieurs espèces d’oiseaux des hautes altitudes dans les derniers buissons.
La meilleure surprise sera, à près de 4000 m, l’irruption de ce petit passereau plutôt rare au bord du chemin. Il était là rien que pour nous et pour justifier le port d’un lourd téléobjectif durant tous ces kilomètres… Une merveille de la nature, délicieusement mauve et orangée, deux couleurs complémentaires. Quelle classe!
D’autres oiseaux plutôt colorés égaient ce matin assez gris au-dessus de Manang.
Les obsrêveurs sont aux aguêts. Totalement improbable…, et si…, là-haut, un léopard des neiges affutait les mouflons…
A défaut de léopard… le Pigeon des neiges est bien nommé. Après 3 heures de marche, les premiers flocons apparaissent. Ce n’est pas de bonne augure. Des chutes de neiges trop fournies pourraient compromettre le passage en haute altitude.
En fin de matinée, la neige se poursuit, mais elle ne tient pas sur le chemin.
Nous passons le cap symbolique des 4000 m peu avant midi. Au restaurant de Yak Kharka, Noémie n’a pas d’appétit et a un coup de fatigue. Préférant la prudence – le manque d’appétit pouvant provenir du mal des montagnes- le guide décide qu’on ne dormira pas plus haut : nous nous installons dans le village, dans cet hôtel. La maison des rêves !
Il faudra attendre un peu pour faire la sieste : après manger, Noémie se sentant mieux, nous poursuivons le « programme » d’acclimatation : 1/2 h de montée jusqu’à 4200 m. Beaucoup boire… Et toujours la soupe à l’ail le soir… Censée améliorer la circulation sanguine. On ne relâche rien sur la concentration et la préparation physiologique!
Pour être sûr que les enfants prennent de bonnes portions, nous commandons des pommes de terre avec du thon. Ce soir-là, c’était vraiment très simple: « Boiled potatoes »… à éplucher soi-même. Très rustique !!!
La nuit est bonne. C’était une sage décision de s’arrêter ici. Nous rêvons de cimes enneigées… mais pas trop !
Le lendemain, nous attaquerons les deux plus hautes étapes ! Pas à pas… Les petits pas font les grandes randonnées » comme dirait leur Mamie.
Encore bravo!!
Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !!
Bravo les enfants et les grands encore un magnifique reportage
Quel courage il vous faut les enfants !
Tenez bon vous aurez tellement de beaux souvenirs !
Hubert et moi vous souhaitons un joyeux Noël !
Grosses bises à vous 4 !
Merci ! bonnes fêtes à vous également