En ces temps où le voyage s’écrit entre parenthèses, nous terminons le récit en images de notre périple islandais de 2018…
Premiers épisodes ici : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/03/10/lislande-en-famille1/
puis : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/04/18/lislande-en-famille-vik-et-les-iles-vestmann/
et enfin : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/06/25/lislande-en-famille-les-glaciers-du-parc-de-skaftafell/
4 ème chapitre : L’ouest du pays.
Nous quittons les contreforts sud du massif glaciaire au niveau de la petite ville portuaire de Höfn, capitale du Homard… Le ciel est dégagé et ce sera une des journées les plus lumineuses du séjour.
La route serpente le long de la côte sud qui se creuse désormais de plusieurs fjords qu’il faut contourner au prix de nombreux kilomètres.
La Sterne arctique nous survole ça et là et près d’une colonie, nous surprenons le passage éclair d’un Faucon gerfaut !
Une pause au bord de l’Océan nous offre enfin la chance d’observer le Canard le plus rare d’Europe, présent uniquement dans cette île volcanique : l’Arlequin plongeur. Il passe le printemps dans les rivières d’eau douce des hauts plateaux avant de se rassembler dès le mois de juillet jusqu’à la mauvaise saison sur les côtes. Une première !
Pour ne pas avoir loué une 4×4 Duster pour rien, nous empruntons le raccourci partiellement non revêtu de la vallée d’ Oxi (Route 939) pour rejoindre les abords de la ville d’Egilsstaðir.
Après une nuit en chambre d’hôte, c’est l’heure de la surprise : Nous choisissons de marquer une pause en allant à la piscine municipale. Bains chauds, brûlants et glacés au menu. A l’islandaise !
Requinqués, après un pique nique au bord du lac, une petite marche d’une heure nous conduit à la célèbre cascade d’Hengifoss.
Le basalte n’a pas cédé aux assauts du temps et forme un écrin d’ébène autour de la cascade; on peut voir les dépôts de cendres des différentes éruptions historiques, teintés de rouille par les oxydes de fer.
Ca fait bizarre de voir la taille des enfants 😉 Non pas par rapport à la cascade, mais par rapport à 2022 !
Dernier regard en arrière et il est temps de monter sur les hauts plateaux volcaniques pour retrouver notre hébergement du soir.
Changement de décor à nouveau. Les fragiles mousses ont des reflets vert fluorescents. Elles poussent sur un substrat volcanique peu fertile et sont, avec quelques herbes rares, les seules formes de végétation à cette altitude (950 m).
Nous sommes aux abords du refuge Snaefjell. Première nuit en refuge pour les enfants qui n’auront pas froid dans leurs gros duvets… La pièce est surchauffée…
La nuit arrive (euh en fait non, le jour est permanent en juillet à cette latitude !). Voici la lumière à 23h…
Au petit matin, départ pour la randonnée. Le temps est au beau !
Après 2h de marche, nous marquons une pause pour un sandwich. Les enfants jouent aux playmbobils dans une maison de pierre.
Nous plongeons notre regard dans l’immensité des paysages; à l’horizon Sud s’étend l’immense calotte glaciaire du du Vatnajökull.
Nous repartons à l’assaut du sommet. Le temps est calme mais quelques nuages lèchent le sommet. Le temps peut vite changer et les pentes terminales sont verglacées : nous ne pouvons pas prendre de risque, avec des enfants de 6 et 9 ans, de se retrouver dans le brouillard au sommet sur des pentes gelées. Nous nous arrêtons au pied du sommet sans regrets.
De retour au refuge, nous reprenons la voiture. La piste chaotique parcourt durant de nombreux kilomètres les hauts plateaux islandais. Le paysage lunaire volcanique est digne des confins du Mordor…
Le paysage austère s’ouvre soudain vers un paysage de lacs et de prairies et tel une oasis, le village de Möðrudalur nous accueille. Presque irréel.
Village n’est pas le mot. Une ferme, un camping, un gîte de groupe, un café où errent quelques backpackers.
Ici même les toits sont recouverts d’herbes, pied de nez aux alentours désertiques.
A notre surprise, de jeunes Renards polaires s’amusent dans le village. A priori pas très sauvages…
Pas plus que ce Faucon gerfaut empaillé qui semble regarder le paysage dans le hall de l’auberge de jeunesse…
Nous espérons voir ce mythique rapace en chair et en plumes durant nos cinq derniers jours, notamment dès le lendemain au bord du Lac Myvatn… A suivre !