Islande, première partie : le Sud-ouest
Le Cercle d’or
Il faut vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie dit la maxime. Le voyage est comme une drogue et l’appel du grand Nord a été plus fort que nous.
L’Islande, terre de grand espaces infinis mais aussi de phénomènes naturels et géologiques inouïs, nous attire depuis des années. Un beau cadeau pour passer la dizaine…
Le tourisme explose en Islande et surtout les prix… Pas d’autre choix que le camping ou les Guesthouses pour les familles en quête d’aventure. A condition de réserver pour ces dernières, plusieurs mois à l’avance – et encore, difficile de trouver des tarifs raisonnables. Pour tenir le budget : piques-niques sur le pouce par tous les temps le midi, et « popote » le soir dans les cuisines communes… Et peu d’improvisation.
Voici notre programme : « le Cercle d’or », Landmanalaugar, Iles Vestmann, Vik, Parc national Skatefjell, Egilstadir, randonnée au Snaefjaell, Plaines de Modrodalur, Lac Myvatn, Detifoos, Hasvik, Reyjkjavik.
Le Cercle d’or est le secteur le plus touristique. Geysers, Faille média-atlantique, Cascades… Pluie, grisaille et surféquentation (relative)… Nous n’y passerons qu’une journée, fuyant vite vers les terres volcaniques moins fréquentées, mettant à profit la Duster 4×4 bas de gamme que nous avons loué pour prendre les pistes de traverse.
Film de Présentation de Geysir par Noémie
Geysir est un geyser de petite taille, mais dont l’activité, toutes les 3à 5 minutes, permet aux cars de touristes pressés de ne rien rater de ce phénomène géothermique visible dans peu depuis: USA, Nouvelle-Zélande, Islande… et une poignée d’autres pays, ce phénomène reste rare sur Terre…
Non loin de là, la puissante cascade de Godafoss est notre première cascade au pays des Elfes.
Les cartes postales la représentent sous un splendide arc-en-ciel, mais ce jour, c’est la pluie fine qui met à l’épreuve nos équipements. Emmitouflés de Gore-Tex de la tête au pied, nous ne sommes pas vraiment dérangés. Le spectacle est plus dans l’assortiment des parapluies japonais avec leurs petites chaussures que dans les couleurs du ciel, uniformément blanc et gris.
La couleur ne manque pas non plus dans la petit Eglise de Tungufell, la plus petite d’Islande.
Nous partons le lendemain vers les immensités sauvages…
Nous remontons la rivière Fossa, affluent de la Þjórsá.
Après 3 km d’une mauvaise piste de terre et d’ornières, puis 1h de marche en descente, nous faisons face la cascade d’Haïfoss, une des plus hautes d’Islande, l’un des coups de cœur de notre voyage.
Les abords immédiats, volcaniques, dessinent parfois des formes inquiétantes.
A la fin de la randonnée, le ciel nous est tombé sur la tête… Pas de pluie mais les nuages recouvraient le haut des cascades ainsi que le parking. Ambiance hostile.
Défier les éléments dans le Landmanalaugar
La météo est difficile à dompter en Islande. Impossible, même.
Nous prévoyions une excursion dans le massif du Landmanalaugar, réputé pour sa géologie
Ce vendredi semblait le meilleur des deux jours possibles d’après le site vedur.is. Eclaircies dans l’après-midi, pluies éparses… On se décide ! Nous quittons notre Guesthouse de Kaldbakur par la Route 26 pour remonter 70km vers le nord et bifurquer vers la fameuse piste F225. Cette piste nécessite un véhicule tout-terrain et c’est en partie pour pouvoir l’emprunter que nous avions opté pour un Duster durant ce tour d’Islande.
Le début de la piste est sans difficulté, mais nous sommes prévenus : la région est régulièrement témoin d’éruptions volcaniques, le volcan Hekla, à proximité, étant l’un des plus actif de l’île…
Le risque du jour ne vient pas du feu, mais de l’eau. Nous franchissons nos premiers gués sans difficulté dans des paysages volcaniques d’une beauté stupéfiante, alternant entre plaines désolées et vallons enherbés, décorés ça et là de névés.
L’arrivée au refuge et départ des principales randonnées du massif marque hélas la désillusion : la pluie s’est installée, et l’accueil du camping nous assure que ça ne va pas s’arrêter de la journée.
La cadre est superbe mais nous prendrions froid à rester immobile et la pluie n’étant pas forte, nous attaquons un circuit de randonnée pour la journée : le circuit du Brennisteinsalda. La lumière n’est pas fameuse mais les couleurs des roches tellement variées nous émerveillent à chaque pas. Des coulées de laves, des fumerolles de soufres, des pentes de fer rouge. Le décor est dantesque. Le Mordor néozélandais n’a qu’à bien se tenir !
Le pique-nique au sommet et l’humidité auront raison de l’appareil photo compact non tropicalisé et de notre capital de chaleur, nous ne tardons pas au sommet balayé par les vents.
La faune est rare. Deux espèces d’oiseaux seulement dans la journée dans ce milieu hostile : un Bruant des neiges, près du sommet et… de la neige, et de nombreux Phalaropes à bec étroit. Ils affectionnent les sources chaudes. Plusieurs nagent en récoltant des insectes dans les rivières fumantes chauffées par la géothermie naturelle. Par le magma sous nos pieds…
La pluie tombe encore quand nous arrivons à la fin de l’immense coulée de lave qui surplombe le parking. Nous pouvons être fiers.
Fiers de nos enfants qui ont marché les 8 km sous la pluie, le froid, avec enthousiasme et sans jamais rechigner. Certes il n’y avait pas de quoi s’ennuyer devant cette nature aussi hostile que généreuse. Mais les éléments nous ont mis à rude épreuve!
Le lendemain, après la pratique, la théorie: la piscine étant évacuée suite à un incendie (!), nous visitons le Musée de la lave à Hvolsvöllur. Après un film sur les volcanisme en Islande, les enfants observent les chambres magmatiques et interagissent avec les nuées ardentes dans une salle en immersion dans le géopark d’Islande.
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