Côte nord de Bali : Plonger au pied des volcans

C’est l’un des privillèges offert par l’archipel des îles de la Sonde auquel appartient Bali, Lombok ou encore Sumbawa. Pouvoir plonger avec le décor des volcans qui plongent dans la mer à quelques brasses de là.

Depuis la petite ville de Permuteran après quelques péripéties (le capitaine a oublié de se réveiller et la camionnette a plus de 820 000 km au compteur…), nous embarquons dans un petit bateau à moteur en direction de l’archipel de Menjagan, dans le parc national de Bali Bharat.

Les limites du parc national et l’île de Menjagan, au nord.

Après 30 minutes de navigation, nous avons l’impression de toucher les volcans du bout des doigts – ou des palmes. Ils sont pourtant sur l’île voisine de Java.

C’est parti pour la première plongée du séjour !

Première ambiance en vidéo :

Allons voir un peu plus bas:

Jaunes, noirs, blancs, bleus… Nous évoluons dans un aquarium !

La girelle paon à taches d’encre

Voici le Poisson chirurgien clown (Acanthurus lineatus).

Puis c’est l’explosion de vie!

Agrandissez l’image si possible

Ici, les Etoiles de mer sont bleues…et croisent des poissons papillons en pyjama…

Lors de la deuxième plongée, nous voyons quelques massifs de coraux plus imposants.

La biodiversité est incroyable !

De beaux coraux rouges offrent un abri pour les bandes de poissons papillons…

Mais s’il y a une rencontre que nous retiendrons à jamais, c’est notre première tortue marine découverte par Romain !

Tortue verte

Celle ci restera gravée à jamais!

Nous rentrons ensuite pour déjeuner sur un îlot de sable quelque peu désert. Une photo qu’on adore :

Il ne faut pas cacher la réalité : une partie de l’îlot est jonchée de déchets…

… Mais heureusement elle abrite encore plusieurs espèces d’oiseaux des rivages

Pluvier de Java
Gravelots de Leschenault et Tourne-pierre
Gravelots de Leschenault
Gravelots de Leschenault

Tout autour, des Sternes huppées nourrissent leurs petits.

Au retour, nous profitons d’un dernier moment au jardin puis du coucher de Soleil.

Notre bungalow

Traversée de Bali d’Ouest en Est

Nous quittons avec regret cette partie très sauvage de Bali.

Au petit matin, je m’offre d’abord un lever de Soleil au dessus des collines.

Des Guêpiers égaient les premières lueurs.

Et voici le Bulbul goyavier, omniprésent dans toute l’Asie du Sud-Est

Les propriétaires de vaches redescendent déjà de la montagne chargés de foin pour leur bétail.

Dernier regard sur le panorama depuis le petit temple Batu Kursi…

Nous rejoignons l’Est de l’île en passant par la route longeant le littoral nord jusqu’au village de pêcheurs d’Amed.

Après une très brève pause à Lovina, et deux heures de route, nous faisons halte sur la côte au point le plus au Nord de Bali. Nous choisissons de nous restaurer au Warung Pesisi. Les Warungs, restaurants familiaux, font partie entière de la vie locale et touristique de l’île. On y mange pour quelques dizaines de milliers de Roupies, soit 2 à 5 euros.

Mojito au Warung Pesisi
Les cocotiers de carte postale

Encore une heure de route et nous arrivons à Amed. Voici notre chambre dans un tout petit hôtel familial. Pas de piscine, pas de chichis mais un accueil généreux et accès direct à la plage à 20m de là.

Voici donc la vue de la petite chambre : La mer, le bougainvillier et le « jukung » (bateau à balanciers) traditionnel de la famille

La journée tire à sa fin. Les lumières illuminent les bateaux de pêche ou de snorkeling rentrant sur la plage.

Et en regardant vers l’ouest, nous découvrons le majestueux volcan Agung (3031 m), point culminant de l’ile de Bali. Des enfants font du cerf volant. C’est un des passe-temps favori des jeunes balinais. Ils apprennent à en faire dès le plus jeune âge, avec des bouts de plastique. Plus tard, les cerfs-volants jouent un rôle dans les cérémonies religieuses, symbolisant la connexion entre les humains et les divinités célestes.

Les couchers de Soleil comptent ici parmi les plus beaux de Bali.

C’est parti pour trois plongées au pied des volcans…

Nous explorons les restes de l’épave nommée « Japanese Wreck ».

Cette petite épave repose à quelques mètres de la plage de Banyuning. C’est un ancien bateau de guerre japonais coulé pendant la Seconde Guerre mondiale, et il est devenu un véritable refuge pour la vie marine.

L’épave japonaise

Les enfants plongent en apnée quelques secondes…

Nous remontons pour plongeon un autre baie, et une Tortue marine affleure à la surface. La voyez-vous?

Nous la reverrons quelques instants plus tard sur le fond sableux.

Dans le même secteur, nous découvrons notre première raie. Il s’agit de la Raie pastenague à points bleus Neotygon khulii. Un poisson nettoyeur l’accompagne.

Raie pastenague à points bleus

Nous rejoignons le bateau en nageant à contre courant.

Notre dernière étape est constituée d’un fond marin en cours de reconstruction grâce à des pyramides de pierre.

Les abords de la pyramide sont appréciés par de nombreux poissons…

Le plus original : le Poisson trompette d’indo pacifique.

La Nature détient vraiment le record toutes catégories d’inventivité ! On dirait un hippocampe déplié ayant avalé un concombre et avec une queue de poisson.

Des agences peu scrupuleuses nourrissent les poissons de diverses mixtures, afin d’assurer des selfies instagrammables à leurs clients. On s’est retrouvé mélangés à un de ces groupes. Ah c’est sûr c’est magnifique. Mais on n’aime pas ça…

Ne boudons pas notre plaisir visuel, ce n’était pas le zoo. non plus !

Juste 10 minutes de navigation et nous sommes de retour pour déjeuner.

Avec les enfants nous y retournons depuis la plage pour une heure vers 17h, avide de nouvelles découvertes. La faible profondeur permet de belles photos avec la GoPro.

Ici la source d’émerveillement ne se tarit jamais et on reprend volontiers d’un peu de coucher de Soleil…

Puis de lever de Soleil !

En avant pour de nouvelles aventures!

L’étourneau de Bali et la faune du parc national Bali Bharat

Sites visités dans le nord-ouest de l’île.

Cap à l’Ouest (Bharat en indonésien) ! Nous quittons les hauts plateaux pour arriver enfin au bord de la Mer.

Nous faisons deux haltes touristiques sur la route depuis Munduk : la visite du temple bouddhiste de Brahma Vihara Arama et une moment de détente aux sources chaudes Air Panas Banjar. En voici quelques rapides souvenirs qu’on trouvera dans la plupart des guides touristiques ;-).

Le temple bouddhiste de Brahma Vihara est le seul temple de cette confession à Bali, île ultra majoritairement hindouiste (ce qui en fait une exception en Indonésie, pays musulman à 95%). Un grand escalier mène à sa partie haute, de laquelle on domine la mer de Java.

Une partie du temple est constitué d’une réplique miniature du grand temple javanais de Borobudur

Bouddha sculpté, dans un tronc qui lui sert d’écrin

La deuxième étape, aux sources chaudes, permet de se détendre dans un eau à 38°°C environ. Pour les Balinais cette source est réputée pour guérir les problèmes de peau. Des jets d’eau sortent de la gueule de statues en forme de dragons. 

Après cette pause touristique, nous approchons de Permuteran, au nord ouest de Bali. Eloigné du reste des zones touristiques, on pourrait penser que l’on traverse de grandes zones naturelles pour y parvenir, avec une route dévoilant de beaux points de vue. Et non… C’est une des choses qui nous aura le plus étonné : presque toutes les routes de l’île – que nous avons empruntées- sont longées d’habitations, et on croit toujours évoluer en agglomération ou dans un village… Ce qui explique les longs temps de trajet (vitesse moyenne : 20 km/h).

Un route, peut être en pleine campagne…

Permuteran aux portes du parc national

Pourtant voici le cadre de carte postale de la paisible ville de Permuteran, dont la vie s’organise autour de la route principale. Au fond, on distingue les volcans de l’île de Java. L’urbanisation est peu visible…

cliquez pour zoomer…

Après 1h de route nous admirons enfin la « Grande Bleue » qui baigne l’archipel indonésien. Et découvrons avec plaisir sa température élévée… (29°C).

Nous logeons 1,5 km dans les terres, à Alaya Eco Lodge, un lieu très zen, adossé aux contreforts montagneux du parc national et doté d’une belle piscine pour le grand plaisir des enfants.

Les collines derrière les bungalows
…que l’on aperçoit derrière la piscine

L’ambiance est très zen, y compris pour les lézards…

L’objectif de cette excursion loin des zones touristiques : Observer l’emblématique Etourneau de Bali dans son milieu naturel. Rescapé d’une extinction certaine, l’unique espèce d’oiseau endémique de Bali est un mythe pour tout ornithologue. Nous ne pouvions visiter l’île des Dieux, tel qu’on surnomme Bali, sans chercher à observer cet oiseau menacé.

La page Ebird de l’Etourneau de Bali ou de Rotshild, En danger critique d’extinction.

Recherché par les collectionneurs pour son plumage blanc pur et son chant mélodieux, le braconnage a été la cause principale de son déclin, à laquelle s’ajoute aujourd’hui le grignotage de son habitat. Les forêts sèches tropicales, habitat principal de l’étourneau de Bali, sont parmi les écosystèmes les plus menacés en Indonésie, avec une perte annuelle de biodiversité alarmante.

En 2008, j’achetai, à la librairie de la Rue Buffon ce livre : Rare Birds Yearbook 2008  The World’s 189 Most Threatened Birds. (« Les oiseaux les plus menacés de la planète en 2008 »). Voici la présentation qui était faite de cet oiseau, avec ce chiffre alarmant résumant la situation : Population (2008) : 24 couples, en déclin.

Protégé depuis 1970, sa population comptait 200 individus selon les estimations de 1975. En 2001, seuls 6 individus sont recensés à l’état sauvage. Mais 3000 seraient présents en captivité, dont seulement un tiers recensés dans des registres (zoos…). Les autres sont détenus par des particuliers, comme de nombreuses autres espèces (plus de 10 espèces observées dans les cages de Bali le long des routes):

Un Etourneau de Bali en captivité illégale à Munduk. Il fallait jusqu’à 2000 USD au marché noir…

Dans les années 2006-2010, les réintroductions en milieu naturel se multiplient notamment sur l’île de Nusa Penida, grâce à l’action de la fondation Begawan qui a commencé son action dès 1999. En 2015, environ 200 étourneaux vivaient à l’état sauvage sur l’île de Nusa Penida. Une méthode innovante appelée prêt d’élevage implique les communautés locales dans la conservation. Un grand Bravo à cette association balinaise qu’il est possible de soutenir en visitant leur centre à Gianyar.

la page web de Begawan

Le gouvernement a aussi fait sa part avec la mise en oeuvre de relâchers dans le parc national du Bali Bharat où subsistait la seule population sauvage, qui a frisé l’extinction. La population est estimée aujourd’hui à plus de 600 individus sur l’île. Espérons que ce chiffre soit bien réel.

En tout cas, nous avons constaté la présence de plusieurs panneaux ou affiches traduisant des programmes éducatifs sensibilisant les communautés locales et les touristes à l’importance de préserver cette espèce emblématique.

Panneau dédié aux touristes et locaux

Ainsi, des efforts légaux, des initiatives communautaires et des recherches scientifiques renforcent l’espoir d’un avenir durable pour l’étourneau de Bali.

Cet oiseau fait partie intégrante de la mémoire collective et du patrimoine de l’île de Bali, comme en témoigne sa représentation sur plusieurs tableaux ou peintures dont celle-ci, à Ubud, que j’aurais bien achetée… Un peu kitch quand même!

Peinture originale, galerie d’artistes à Ubud

Voir l’Etourneau de Bali !

Il aurait été intéressant de visiter les volières d’élevage de Begawan au nord d’Ubud, mais nous avons préféré chercher à voir des individus sauvages dans le parc national… et d’autres espèces rares par la même occasion. Pour cela, nous serons guidés par l’agence locale Bali Birding Tour, qui est la référence en matière de circuits ornithologiques en Indonésie méridionale.

Nous partons à 5h30 du matin ce 18 juillet vers le Parc national. Motivés… Un peu dur quand même! Après 35 minutes de route, nous pénétrons dans les quartiers généraux du parc national.

A cet endroit, des étourneaux sont régulièrement relâchés. Avant leur retour définitif à la vie sauvage, certains sont encore nourris à heures régulières, permettant de garantir aux ornithologies ou touristes désireux de les voir de ne pas les louper. Nous découvrons, à l’heure du nourrissage matinal nos premiers oiseaux avec émotion, même si le cadre n’est pas 100% naturel, ce sont néanmoins des oiseaux libres de partir…Mais un peu dépendants encore !

Ils partagent le repas providentiel avec des Martins de Java

…et un très rare Etourneau de Jallak, lui aussi en voie d’extinction.

Une petite demi-douzaine d’étourneaux se présentent discrètement dans le grand arbre du centre de réintroduction.

Ceux-ci semblent heureux d’être libres et se manifestent des signes de tendresse….

Mais plus tard, à plusieurs kilomètres de là, alors que nous nous arrêtons pour observer un Langur noir de java, un magnifique singe endémique des îles de Java et Bali…

Incroyable ! Un peu plus loin, deux vrais « Bali Starling » sauvages nous gratifient de leur présence! Vu la distance au site de nourrissage, ils ne sont plus dépendants de l’homme et des fruits proposés près de Gilimanuk.

Ceux-là sont bien libres et portent sur leurs épaules les espoirs de tous les amoureux de la nature de la planète… C’est possible si on le veut. Il y a plein de défis écologiques à gagner à Bali, gageons que celui-ci sera durable et donnera de l’élan pour accomplir les autres!

Une journée d’ornithologie intensive

La journée commence bien. Cette première rencontre ne sera que les prémices d’une expédition réussie à chercher les oiseaux balinais qui hantent la jungle et la savane sèche de Bali. Nous commençons la quête des autres espèces par les abords d’un petit temple, avec en toile de fond le détroit de Bali et les volcans Raun et Ijen.

Parmi les premiers oiseaux observés, ce mimétique pigeon vert femelle au nom barbare de Ptilope turgris…

Ptilope turgris femelle

Nous rejoignons une zone agricole où le guide nous montre deux Petit Ducs de la Sonde présents depuis plusieurs années en reposoir diurne : nous restons juste quelques secondes pour ne pas les déranger…

Petit Duc de la Sonde

Surprise! Dans ce jardin, nous débusquons une splendide Brève azurine femelle qui recherche dans les sous-bois des petits. vers. Un autre rêve réalisé : observer ma première brève! (Pitta pour les anglais). C’est une des familles d’oiseaux les plus colorés.

Brève azurine femelle
extrait de la planche de la famille des Brèves… source : Cornell edu.

Il est concurrencé par la couleur par ce splendide Guêpier qui nous surveille juste aux dessus (si si !)

Guêpier de Leschenault

Un Pic s’invite au bal. Celui-ci est commun.

Pic de Bonaparte

Plus tard, dans une clairière, nous observons une Chevêchette de Java grâce à la connaissance des secteurs qu’elle fréquente par notre excellent guide…

Chevêchette spadicée

…et juste après, le plus petit rapace d’Asie du Sud Est, le Fauconnet moineau, qui vient de capturer un oiseau à peine plus petit que lui !

Fauconnet moineau

Ce secteur abrite aussi 3 espèces de Barbus comme ce barbu à plastron rouge

Enfin, voici l’Echenilleur gobemouche, petit insectivore.

Hémipe véloce ou Echenilleur gobemouche

A l’affut…

Nous poursuivons par une heure d’affut afin d’observer les espèces discrètes de la jungle… Ce type d’affut est utilisé pour photographier les oiseaux insectivores des forêts denses en les attirant avec quelques petits vers… Sans cette méthode, il est quasiment impossible de les observer car ils vivent dans la forêt dense.

Le Graal qu’on peut observer ici, c’est ce minuscule Martin-pêcheur à dos roux… La star du moment ! Il nous gratifie de nombreuses action de chasse

Arrive en suite une belle Témia bronzée, parente de nos pies aux reflets mordorés.

Et enfin, une splendide Brève azurine mâle fait sa star à quelques mètres de nous…

Qu’on aime ou pas le nourrissage à des fins photographiques, l’impact reste très limité et local (un ou deux sites dans toute la forêt vaste de milliers d’hectares) et donne en tout cas beaucoup de frissons, comme au cinéma…

La réalité des photos instagrammables d’oiseaux en affut… un bol de vers !
Akalat de Horsfiled

Nous quittons ce secteur, survolés par un Serpentaire bâcha, rapace adepte de reptiles, et rejoignons un secteur plus ouvert de savane.

La Savane

Savane pâturée

En lisière, un Engoulevent affin dort sans se soucier des ruminants qui paissent non loin… Appréciez le mimétisme….

…ni des macaques à longue queues à la recherche de nourriture…

Deux Colombar à double collier se nourrissent de fruits dans les arbres de la savane. Admirez la délicatesse des couleurs!

Dans un marais adjacent, nous photographions le minuscule Martin-pêcheur aigue-marine.

Méliphage brunâtre

Enfin après déjeuner, nous nous dirigeons vers la Mangrove puis les marais salants pèche de notre point de départ.

C’est l’habitat de nombreux hérons et imicoles dont le Pluvier de java, endémique de l’archipel d’Indonésie.

Pluvier de java

La Sterne naine est en revanche plus cosmopolite, elle niche en bord de Loire….

Sterne naine

Les immenses marais de Permuteran ont été crées pour permettre l’exploitation du sel et la culture de crevettes.

A l’issue de cette longue journée de près de 10h, mais où nous avons été témoin d’une incroyable biodiversité, nous rentrons nous reposer… Avant de suivre le gérant qui nous invite à admirer le coucher de Soleil sur une colline adjacente.

Dans le prochain article : nous vos emmenons en obsrêver en plongée sous-marine au pied des volcans…

Bali centre : A la découverte des rizières et des hauts plateaux

Sites visités en 2 jours

Nous quittons la forêt humide ce matin avec Dewa, qui sera notre chauffeur (anglophone) pour 6 des 10 jours à venir. Première étape, les célèbres rizières de Jatiluwih, au pied du volcan Batukaruh. A vol d’oiseau ce n’est affaire que de dix minutes… Il en est tout autre par la route, si on veut éviter les mauvaises pistes dégradées par la pluie. Nous désescaladons les pentes du volcan pour remonter un plus à l’Est… comme illustré ci-dessous !

Mais le long de la route, nous avons déjà le plaisir de croiser nos premières superbes rizières en terrasse.

Nous ne le savons pas, mais ce seront nos rizières les plus photogéniques du périple ! En effet, la saison sèche arrive et la récolte est souvent bien entamée.

Mais la belle surprise sera ce magnifique Martin-chasseur de Java, qui pose presque en bord de route. Notre meilleur observation du séjour également. Ça valait le détour!

Vous voulez mon portrait?

Après une heure de route nous arrivons donc aux célèbres rizières de Jatiluwih. Un peu stressés au début, car l’accès à la route est payant, et nous craignons un piège à touristes, nous nous détendons finalement en contemplant le site splendide niché au pied des volcans.

Le paysage des rizières en terrasses de Jatiluwih est inscrit depuis 2012 au patrimoine mondial par l’UNESCO sous le libellé de:

« Paysage culturel de la province de Bali : le système des subak en tant que manifestation de la philosophie du Tri Hita Karana« .

Les subak sont des associations villageoises chargées de l’irrigation et de gestion de l’eau bien ancrés au plus profond de la culture balinaise.  La fonction vitale de chaque subak est de gérer le réseau hydraulique si fondamental dans la riziculture et de répartir équitablement les quantités d’eau nécessaire, en fonction des besoins et des terrains.

parcelles de riz délimitées par des chenaux d’irrigations

Tri Hita Karana est une philosophie traditionnelle de la vie à Bali. La traduction littérale est à peu près le « trois causes de bien-être » ou « trois raisons de la prospérité. »

Les trois causes visées dans le principe sont les suivantes :

  1. L’harmonie entre les humains
  2. L’harmonie avec la nature ou de l’environnement
  3. L’harmonie avec Dieu

A côté des fameuses rizières en terrasses de Jatiluwih, l’inscription concerne donc plus généralement la philosophie qui sous-tend les subak, à savoir le Tri Hita Karana, dont la pensée vise à harmoniser les univers spirituels, humains et naturels

Cependant, mes craintes quant au tourisme étaient fondées. Si la fréquentation était raisonnable du fait de l’heure matinale et de la longueur du circuit parcouru (5km), ce site est bien victime comme plusieurs autres par une surfréquentation touristique.

En effet, après parcours des récents rapports de l’UNESCO, il est noté entre autres que « Le Comité du patrimoine mondial (…) prend note avec inquiétude des impacts du tourisme et du développement associé sur le bien, en particulier dans la région de Jatiluwih, ainsi que de l’extrême fragilité du paysage… ». Le morcellement du paysage, notamment par la construction d’hébergements ou l’abandon de parcelles moins rentables inquiète l’UNESCO. A raison : bien que la riziculture reste, malgré les transformations en cours, la principale activité des Balinais, au vu de la rapidité des changements économiques à Bali, ce n’est pas une certitude pour l’avenir. Sur cette île surpeuplée, l’autosuffisance alimentaire, en ce qui concerne la production de riz, n’est d’ores et déjà plus assurée, et le dur travail agricole ne fait plus rêver les jeunes générations, qui préfèrent le confort apporté par le travail dans le tourisme. Cercle vicieux, puisque les touristes viennent aussi à Bali pour s’extasier devant ces paysages réellement uniques.

Nous parcourons donc ces rizières qui nous évoquent avec un peu d’imagination un écomusée en plein air… La saison des récoltes est sur la fin avec le début de la saison sèche. Nous découvrons les différents stades de la culture et de la récolte.

chargement de la récolte
Transport motorisé de la récolte
labourage semi manuel
Labourage très physique sous les yeux des touristes mangeant au restaurant…
Parcelles labourées

Selon les variétés de riz (blanc ou rouge majoritairement), il y a deux à trois récoltes par an. En saison sèche, certaines terrasses ne pouvant pas être suffisamment irriguées changent de destination et accueillent selon les régions des cultures de tomates, piments, fleurs, concombres… On imagine la complexité des décisions que doivent prendre les Subak!

Les oiseaux qui peuplent ces rizières sont nombreux, et ils ont moins problèmes à résoudre… D’un coup d’aile ils changent de parcelle selon l’activité qui s’y déroule, et qui amène anguilles, insectes ou vers délicieux!…

Crabier malais
Pie-grièche schach

Pour aller plus loin : https://www.baliautrement.com/bali_jatiluwih.htm et https://whc.unesco.org/fr/list/1194/

Les grands lacs

Il est temps, après une pause déjeuner, de poursuivre à l’assaut des plateaux volcaniques de l’île, au pied des sommets qui servaient de toile de fond aux rizières visitées. Arrivés à Bedugul, nous commençons par la visite très touristique du temple Ulun Danu Beratan, placé dans un écrin magnifique au milieu des volcans boisés et au bord du lac Beratan.

Le site s’accommode avec un coté un peu kitsch, propice aux photos… l’intérieur des temples eux-mêmes est en revanche réservés aux balinais de confession hindoue.

La pluie fait son apparition alors que nous franchissons la fameuse « porte du paradis » Cette porte qui semble avoir été fendue en deux s’appelle  candi bentar et marque la transition du monde profane au monde sacré.

Pour aller plus loin, un petit article pour bien comprendre les temples balinais : https://www.balireve.com/blog/religion/mieux-comprendre-les-temples-balinais.html

Pour les non initiés, c’est donc surtout un bel endroit pour déambuler et jouer les photographes 😉

En effet de petits temples annexes sont construits au bord du lac , où ils se reflètent par temps calme.

Un spectacle de danse Barong avait lieu mais nous sommes arrivés un peu tard… Rendez-vous dans 10 jours à Ubud pour un spectacle équivalent…

Nous poursuivons pour rejoindre notre maison d’hôte à une heure de route à l’ouest. La route s’élève et atteint 1300m d’altitude, puis elle surplombe deux autres lacs volcaniques occupant une ancienne caldeira.

Le lac (Danau) Buyan

Avec surprise nous constatons la production de fleurs d’hortensia, qui apprécient la fraicheur des hauts plateaux. Elles sont utilisées pour les offrandes faites quotidiennement par les balinais. La fraicheur profite aussi aux plantations de fraises qui abondent au bord des routes un peu avant, vers Bedugul… On est loin des images exotiques de Bali !

En fin d’après-midi, nous rejoignons le village de Gobleg, non loin de Munduk.

Nous sommes accueillis chaleureusement par une famille adorable qui tient une petite maison et table d’hôte familiale. A l’écart de la route fréquentée, le site est magnifique, face aux volcans et rizières à l’est…

et au coucher de Soleil en direction de la mer de Java, au loin.

Au petit matin…

Omelette au petit déjeuner
photos d’oiseaux depuis la terrasse 😉
Géopélie zébrée

Après quelques moments de contemplation nous partons le plus tôt possible pour explorer le jardin botanique de Bedugul.

la vue vers le Nord depuis les hauteurs de Munduk

le Jardin botanique de Bedugul

Nous nous scindons en deux équipes : Ces dames étudient la botanique, messieurs l’ornithologie !!

Les équipes fusionnent pour admirer les plus beaux spécimens… botaniques…

les obsrêveurs sous un banian géant
la Bambouseraie

Puis quelques observations communes…

Oh! Là-haut !!
Siffleur à poitrine fauve
Martin-chasseur à collier blanc
Zostérops du Japon
Barbu souci-col
Hémipe véloce

A midi, les participants épuisés se refont devant les lacs de la veille…

le Lac (Danau) Tambligan

Un petit warung, restaurant familial, fera l’affaire; la boisson est un peu moins familiale, pour une exception…

De retour à Munduk, nous terminons la journée par (encore) quelques kilomètres dans les rizières. au départ de notre hôtel…

… A la recherche d’un cascade encaissée…

Deux découvertes dans la journée, cela suffit bien si on prend son temps !

Cette belle fleur pour clôturer cette exploration du centre de Bali…. Avant de découvrir enfin la façade maritime dans le prochain chapitre !

Premiers jours à Bali. Sarinbuana, immersion en forêt humide au pied du volcan Batukara

Premier voyage lointain depuis la fin de notre périple de 11 mois il y a cinq ans, ce voyage s’inscrit dans l’esprit de nos pérégrinations. Découvrir les peuples, la nature et la faune des îles de Bali et Lombok durant 25 jours. Loin des hôtels-clubs et de l’agitation du sud de l’île, nous cherchons à découvrir l’arrière pays et ses traditions.

Bienvenue en voyage avec nous en Indonésie !

Nous commençons par trois jours à Sarinbuana Ecolodge, un établissement résolument engagé pour réduite son empreinte écologique.

L’entrée de notre Lodge avec au fond le volcan Batukaru (2276 m)

Ici, la végétation est exubérante. Nous comprendrons pourquoi : la pluie est quotidienne et l’air saturé d’humidité, même en saison sèche. Voici notre bungalow, niché en pleine forêt pluviale jardinée, sur les pentes du volcan Batukaru.

Du balcon, la vue porte sur la forêt à perte de vue.

Le matin est ensoleillé, permettant d’observer quelques oiseaux colorés, hélas très vite la brume puis la pluie s’installent.

Loriot de Chine depuis le balcon

L’ambiance devient uniquement sonore.

C’est l’heure d’arpenter le domaine et de découvrir la rivière en contrebas, après une série de marches raides, les efforts sont récompensés par une courte baignade…

En remontant près du restaurant, nous pouvons sentir la zénitude du lieu !

La salle commune offre un service de restauration. Les délicieux jus de fruits tropicaux ne nous quitteront pas : fruits du dragon, ananas, fruit du serpent, mangue, papaye, banane….

C’est l’heure du déjeuner ! Voici un des plats traditionnels balinais, le fameux Mie Goreng. Nouilles à la sauce soja, légumes, poulet…

L’après-midi est consacrée au repos et la nuit tombe vite : le bain dans la piscine devient nocturne.

L’humidité est aussi forte dehors que dedans, et nous enveloppe chaudement…

Après diner, nous partageons quelques chamallows grillés avec une famille suédoise…

Exploration dans la jungle

Le lendemain, après un petit déjeuner fruité, nous partons pour un visite des plantations et de la jungle primaire avec un villageois. L’écotourisme, c’est aussi cela : faire profiter à la communauté villageoise de notre passage en recourant à leurs services et en s’intéressant à leur vie quotidienne.

En sortant, un lézard volant nous surprend et se pose sur un cocotier.

Nous croisons la route d’un Râle à poitrine blanche et de quelques Dicées à ventre orange.

En route pour les plantations qui prospèrent sur les pentes fertiles du volcan!

Nous découvrons des girofliers, papayiers, cocotiers mais aussi beaucoup de bananiers…

Les régimes de bananes font la joie des Coq de java, une espèce sauvage endémique de l’archipel de la Sonde et proche de son cousin domestique.

Des caféiers sont cultivés en nombre. Le café balinais est réputé.

Grains de cafés murs

Une fois récoltés, les grains de café sont séchés sur de vastes bâches.

Pour les gourmands, on rencontre aussi des cacaoyers. Voici deux grosses cabosses qui contiennent des fèves de cacao:

Au sol, on trouve des racines de Gingembre, et des cultures d’ananas…

tubercules de gingembre
Plant d’ananas

Nous pénétrons ensuite, après un petit temple, dans la RainForest. Le paysage change totalement…

Des formes étranges nous guettent…

Voici une ambiance vivante :

Nous croisons la route de quelques singes macaques gris, d’écureuils plantains de plantes toxiques, de splendides fougères…

De nombreux papillons colorés volettent ça et là.

Nous retournons dans le domaine de Sarinbuana émerveillés par cette nature forte, en rêvant aux temps anciens où l’île de Bali était totalement sauvage, et où un seul maître régnait sur les forêts : le Tigre de Bali Panthera Tigris balisa, officiellement disparu en 1937…

Tigre de Bali chassé en 1911, The Picture Art Collection
Tigre de Bali, Auteur: Helmut Diller – WWF

A son échelle, l’écolodge essaie d’avoir une empreinte aussi faible que possible sur les forêts balinaises, un engagement que devraient copier le plus d’établissements possibles… En voici quelques exemples… Gageons que nos enfants auront retenu les engagements (

  • nous qui boycottons avec constance l’huile de palme alors que « tous nos copains mangent du Nutella  » 😉

Lumières hivernales sur les Lofoten, 68° Nord

Après un séjour d’une dizaine de jours en avril 2016 dans l’archipel norvégien des Lofoten, dans la région du Nordland, l’appel du grand Nord a résonné en nous cet hiver.

(c) http://www.joliscircuits.com/

Nous sommes partis découvrir les lumières boréales peu après la fin de l’hiver polaire. En effet, de décembre à janvier, le Soleil ne se lève jamais sur l’archipel, situé à 68° de latitude nord, donc au delà du cercle polaire arctique.

Les jours croissent vite, près de 10 minutes par jour. Comme partout sur Terre, le 21 mars, les jours égaleront les nuits. Début février, le Soleil se lève vers 9h30 et se couche vers 15h. Fin février, c’est 7h30 – 17h !

Un arrivé enneigée

A Oslo, une tempête de neige se déclare durant le transit. Les avions ont une heure de retard, les déneigeuses s’affairent sur le tarmac. Des engins dégivrent les ailes et les antennes des avions. Impressionnant!

1 500km plus haut, à l’aéroport de Narvik-Harstadt, c’est la nuit étoilée. 5 min pour récupérer les valises, 5 min pour récupérer un véhicule de location. L’efficacité norvégienne.

Après une halte chez l’habitant à Evenskjer, nous reprenons la route pour l’archipel des Lofoten.

Transport scolaire

Un majestueux viaduc sépare l’archipel du continent.

Les brèves apparitions du Soleil permettent toujours de capturer des images avec une lumière irréelle.

Nous faisons un halte au petit port de Sildpollen pour une photo souvenir en clin d’oeil à celle faite il y a 7 ans… dans une autre ambiance…

Après trois heures de route et autant de pauses photo, nous arrivons à Svolvaer, la « capitale » des Lofoten, juste pour quelques photos au port avant de faire les courses.

La lumière du soir (15h30…) sublime les paysages.

Le beau temps ne dure jamais… Dès la nuit tombée, la tempête de neige nous rejoint sur les derniers kilomètres avant notre destination.

La déneigeuse municipale doit être appelée par la propriétaire pour libérer l’accès à la porte d’entrée. Nous patientons quelques instants…
On aurait pu confier la tâche aux enfants!

Notre rustique cabane

Hennigsvaer, la Venise des Lofoten

C’est ainsi qu’on surnomme la presqu’île d’Hennigsvaer, habitée par de nombreux pêcheurs de morues… et envahie de touristes en été. La carte postale promise par les guides montre le petit port au pied d’un éperon rocheux illuminé. C’est hélas la grisaille qu prédomine lors de notre visite.

Pourtant la journée a commencé avec le Soleil sur la cote nord de l’Archipel. Nous trainons dans la baie d’Eggum puis prenons un chemin alternatif par la petite route immaculée de Kvalnes.

En chemin, plusieurs Pygargues à queue blanche nous regardent passer… Les Lofoten possèdent la plus grand densité de ces aigles marins massifs et majestueux.

Une cabane isolée se prête à un concours photo entre nous quatre. Voici la photo lauréate!

L’arrivée à Hennigsvaer se fait donc sous la grisaille. En bons globe trotters, il en faut plus pour nous retirer l’appétit !

D’autant que le cadre, même sans lumière, est magnifique.

Un tel paysage laisse libre cours à la méditation.

C’est le royaume de l’Eider à duvet, dont l’utilisation du duvet pour faire des vêtements ou des coussins relève du luxe et est aujourd’hui très contrôlée.

Les toutes premières morues de la saison commencent à être mises sur les séchoirs, après s’être vues découper la tête, et pour certaines arracher la langue pour en faire de la soupe. C’est culturel dirons nous… Bon appétit!…

Au bout du village, la vue porte sur un archipel endormi.

Au retour nous empruntons le pont qui nous ramène sur l’Ile de Vesvagoy.

Le Musée des Vikings

Les déneigeuses s’affairent après les chutes de la nuit.

En route pour le Musée des Vikings de Bordo !

Le musée viking de Lofotr est un musée historique présentant une reconstruction d’un village de l’âge des Vikings d’après les fouilles archéologiques d’un village d’un chef viking.

En 1983, les archéologues ont découvert un clan viking dans le village de Borg daté de 500 après J-C environ. Les fouilles réalisées de 1986 à 1989 ont révélé le plus grand bâtiment jamais trouvé de la période viking en Norvège. La fondation de cette maison de chef mesure 83 m de long et 9 m de hauteur. Ce site aurait été abandonné vers l’an 950.

Le musée reconstitue cette ferme dans un bâtiment en forme de bateau renversé.

Nous nous immergeons dans la vie d’une famille « norvégienne » du 9eme siècle.

Nous poursuivons par une balade vers la belle Eglise de Borg.

En fin de journée nous rejoignons par une route bien enneigée la baie d’Uttakleiv.

Le ciel arbore les lumières rose pale et bleu gris, typiques du grand nord en hiver.

Road trip au bout du monde : Reine, perle des Lofoten

La météo est capricieuse et une éclaircie est prévue pour la matinée du jour suivant. Nous partons plein sud sur la route européenne E10, jusqu’à sa destination finale.

Le Soleil se lève au bord de la Mer du Norvège.

Voici l’église en bois de Buksnes entraperçue à l’occasion d’une petite erreur d’itinéraire…

Le ciel est dégagé ce matin mais il s’annonce plus couvert cet après-midi. Il faut se dépêcher mais comme rouler vite quand chaque virage (et ils sont nombreux!) offre de tels reflets…

Nous arrivons dans l’archipel de l’île de Moskenesøya vers midi.

Le petit port d’Hamnøy semble endormi dans son écrin de neige.

Les cris des Mouettes tridactyles rompent le silence.

Hamnoy au son des Mouettes. Passez en grand écran.
Mouette tridactyle

Cinq cent mètres plus loin, le petit hameau de Sakrisøy est figé au pied de la pyramide monumentale d’Olstinden qui domine la baie à l’ouest.

C’est le site favori des photographes…

Le temps se couvre légèrement quand nous arrivons à Reine. Déjà le Soleil s’éclipse derrière les montagnes qui bordent l’archipel au sud. Le paysage est toujours grandiose.

Le petit port semble endormi. Les bateaux de pêche sont à l’ancre.

Panorama du petit port de Reine

De nombreux séchoirs à morue sont encore vides. C’est le tout début de la saison.

Le temps est très changeant et la tempête de neige s’installe après la visite du village.

Nous rentrons au gîte sur route enneigée, dans la nuit, durant plus d’une heure trente. L’occasion de confirmer le confort et la sécurité apportée par la conduite sur neige avec des pneus cloutés!

Afficher en plein écran pour s’y croire!

Journée boréale

Après une nuit de neige, le lever de Soleil éclaire la neige fraîche.

Nul besoin d’aller bien loin pour apprécier le calme et la magnificence des paysages nordiques des Lofoten. En restant près du village, c’est d’abord la faune discrète que nous pouvons observer : une Loutre passe furtivement derrière la maison! Mais surtout, tous les matins, un groupe de Cygnes chanteurs se nourrit devant nous durant le petit déjeuner :

C’est ensuite l’heure de la sieste.

Les cygnes ne seront pas les seuls adopter un camouflage blanc pur. Les discrets Lagopèdes des saules arborent une livrée hivernale ultra mimétique. Une gageure de croiser leur regard alors même qu’ils habitaient au bord de la petite route du village :

La Mésange boréale est aussi mimétique mais son cri la trahit.

En fin de journée, la météo est variable mais quelques éclaircies laissent entrevoir la possibilité enfin d’observer le ciel. Pour voir les étoiles?

Non…pour chercher les fameuses aurores boréales. L’activité solaire, intense juste avant notre arrivée, s’est calmée depuis 3 jours et nous désespérons d’avoir notre chance aussi…

C’est le moment de régler l’appareil photo… Le temps de pause doit être long, le boitier stabilisé par un trépied…

Effet de bougé en longue pause.

A 20h, rien dans le ciel. C’est l’heure du diner. A 22h, sans conviction, nous enfilons les bonnets et partons au bout du village. La lune est presque pleine et les nuages nombreux.

Romain repère une bande lumineuse laiteuse entre les nuages… L’impression sur le capteur du Reflex est sans appel : Voilà notre première aurore boréale !! C’est la fête!

Il y en a en fait partout, peu intenses… même au zénith… A peine visibles à l’oeil nu, mais les capteurs photographique révèlent la magie. On imagine sans peine les craintes et la vénération des peuples Vikings face à ces manifestations célestes, quasi divines.

Après quelques images floues et ratées, voici quelques essais plus concluants..

Et même un petit selfie à retardement!

On est loin des magnifiques scènes partagées par les traqueurs d’aurores sur les réseaux sociaux… mais pour nous c’est un Graal conquis!

Il est temps de rentrer au village.

Une météo capricieuse sur la côte sud de Vestvagoy

Des éclaircies sont promises sur la côte sud. Nous quittons le village en milieu de matinée.

Les Pygargues rodent toujours sur la petite route.

Nous rejoignons le village de Stamsund. Stamsund est la plus grande base de pêche au chalut des Lofoten. Une piste de ski alpin domine la ville. Ce sera moins sportif pour les enfants…

On peine à trouver le Soleil annoncé! Mais cela n’empêche pas le pique nique!

En début d’après-midi quelques éclaircies permettent de voler quelques photos.

Au petit village de Valberg, rendu célèbre par le polar de Morgan Audic, On ne meurt pas à Longyearbyen, la neige nous rattrape et ne nous quittera plus. Nous passons le Cap Horn et amorçons un repli défensif vers notre village…

En fin de journée nous ne pouvons nous empêcher de ressortir pour une balade au bout du village. Le Blizzard rugit.

La bout du chemin, nous retrouvons la fameuse sculpture de Markus Raetz, la tête, qui change de forme selon l’angle d’observation.

L’art de voir, d’observer les choses autour de nous ; par son œuvre l’artiste nous rappelle que des surprises peuvent parvenir dans la vie si l’on garde les yeux ouverts sur le monde.

L’occasion de quelques montages et fous rires… L’artiste nous pardonnera !

C’est ici que se termine notre excursion arctique, dans la plénitude de ces paysages magnifiques.

Rendez-vous dans le prochain article pour découvrir Oslo et son intense vie culturelle !

Festival des Globe-trotters de Rouen

Quelle fierté de présenter une seconde fois notre « modeste » film d’aventure Annapurna, premier 5000 sur grand écran!

Encore beaucoup d’émotions de revivre et partager notre épopée himalayenne. Les enfants ont grandi et se rendent compte de leur exploit, salué par l’assemblée!

Nous partagions l’affiche avec notamment Alizée et Jérôme, des voyageurs un peu fous mais surtout très fun qui ont traversé les Pyrénées par les cîmes avec un bébé dans le dos : https://www.2bike3.com/bebe-des-cimes ; et une famille de cyclotouristes inspirés : Clélia, Côme, Aurélie et Célian Cayzac.

Une belle expérience et nos remerciements vont à l’antenne ABM de Rouen de nous avoir invités !

Bientôt le Grand Rex 😉 (mais nooon…)

Escale à Lanzarote, l’île des volcans

Première excursion hors des frontières nationales après notre périple de 2019-2020 autour du Monde… Pas si simple de voyager en période »post-covid ». Déjà il a fallu décaler notre voyage à Lanzarote prévu initialement en Octobre à cause d’une stupide inattention sur les dates de nos passeports… Voyageurs débutants. Puis surveiller au jour le jour les conditions sanitaires pour comprendre quels formulaires, quels nombre de doses de vaccin étaient requises selon l’âge, la date de la dernière contamination etc… Même pour allez chez notre voisin espagnol.

Un coup de chapeau à tous les voyageurs qui n’ont pas abandonné leurs rêves en partant quand même en pleine pandémie. Que de stress et d’organisation en plus, même pour les « experts voyageurs »…

Pour les lecteurs ornithologues, un petit voyage par ici.

Outarde houbara

Bon voyage ! ¡Feliz viaje!

Malpais de la Corona

Ironie du sort, nous arrivons au nord de l’île dans notre casa rural isolée en plein milieu d’une région appelé « Malpais de la Corona« . Pas de Coronavirus ici mais une terre aride volcanique sans terre, où rien ne pousse. Un « mauvais pays » au pied du volcan « de la couronne » « corona ». Voici qui est plus clair !

Notre casa rural au couleur du Malpais, au pied du volcan Corona

Une vue à couper le souffle sur l’Océan Atlantique… mais qui ne coupe pas le souffle du vent quasi permanent sur cette île peu protégée des alizés du fait de son relief peu prononcé. L’île ne culmine en effet qu’à 670 m d’altitude.

Le soir, les murets de pierre volcanique rougissent comme s’ils reflétaient le panache de feu des volcans…

Les volcanisme a façonné l’île entière. Partout le paysage est le résultat des centaines d’éruptions qui ont eu lieu au cours des 15 à 20 millions d’année de son histoire…

Ce paysage a inspiré la personnalité la plus emblématique de l’île. C’est le peintre, architecte et sculpteur César Manrique, ange gardien de Lanzarote. Il s’est battu pour défendre la nature et l’unité architecturale de son île et éviter sa bétonisation outrancière, les grands hôtels de dix étages qui défigurent d’autres îles comme Gran Canaria ou les côtes méditerranéens espagnoles…

Manrique comprend l’art comme une union étroite et harmonieuse entre l’Homme et la nature.

Il laissera son empreinte sur une dizaine de sites touristiques et ses sculptures habillent la plupart des carrefours giratoires du pays…

Jour 2 : Jameos del Agua

Le site le plus emblématique de l’architecture inspirée de la nature dû à César Manrique est le site de Jameos del Agua. Une ancien couloir de lave proche du littoral a été génialement aménagé en lieu de détente. Salle de réception, Auditorium, restaurant font corps avec la planète et le volcan. Un site incroyable.

Le site s’ouvre par une descente menant à un lac abrité sous la voute naturelle du tunnel volcanique.

Ce lac abrite une espèce de crabe aveugle unique au monde : Munidopsis polymorpha .

Un restaurant donne sur ce lac. Les paravents offrent une scène graphique qui n’aurait pas déplu au génial César Manrique.

Pas trop de photos… pour laisser le plaisir de la découverte si vous venez un jour sur ce site incroyable !

Jour 3: Jardin de Cactus

Un pass acheté sur le premier site nous permet de visiter à moindre coût l’ensemble des sites crées par le sculpteur. César Manrique a conçu ce jardin de cactus avec des pierres de volcan, selon un schéma astucieux de terrasses concentriques.

C’est l’une des plus grandes collections de cactées et de plantes grasses au monde.

Noémie fait un reportage photo dont voici seulement quelques clichés…

Jour 3 : Tour cycliste de l’île de Graciosa

Tout au nord de Lanzarote se trouve un archipel sauvage de 4 îles dont la principale, La Graciosa, est la seule accessible par l’homme. C’est le Parque Natural Archipiélago de Chinijo.

De nombreux bateaux y déposent les visiteurs pour quelques heures ou une journée entière.

Les bateaux accostent dans le petit port de la Caleta de Sebo.

Nous choisissons de visiter l’île à vélo, parfaitement adapté aux dimensions de celle-ci. Un petit loueur nous équipe de vélos tout terrains – pas les plus modernes, mais les moins chers…habitude d’économe tourdumondiste de chercher les adresses n’ayant pas pignon sur rue… Le rapport qualité prix n’était peut-être pas idéal mais qu’importe, nous voilà partis pour les 30km du tour de l’île…

Circuit conseillé

Le vent est de la partie. Il souffle à 40 km/h et comme d’habitude, en pleine face…

Du repos? Que nenni, à la pause il faut grimper un volcan… Parents indignes!

Illusion d’optique, la Montaña Bermeja ne fait que 100 m d’altitude… Il faut moins de 20 minutes à nos sportifs, et le rapport effort/récompense est au-delà de toute espérance!

La descente permet de contempler les autres cônes volcaniques qui constituent le relief de la Graciosa.

On mesure l’aridité de l’île depuis ce chemin.

Nous reprenons nos montures pour chercher un coin pique-nique. Le sable ralentit par endroits notre progression. Il faut pousser…

Nous trouvons un coin de plage à Majapalomas où la houle a façonné de curieuses formations.

arche basaltique

Le retour se déroule dans une succession de chemins ensablés puis caillouteux, avant une longue descente en tôle ondulée… Quelle aventure!

Jour 4 : Mirador del Rio et Volcan Corona

Le belvédère du Mirador del Rio n’est qu’à 10 minutes de notre « casa ». Cet élégant bâtiment inséré dans la roche a été bien sûr désigné par César Manrique. Ses sculptures ornent le plafond de la buvette panoramique entièrement meublée par l’architecte.

Un belvédère extérieur permet d’embrasser l’île de la Graciosa d’un seul regard et revivre notre périple cycliste de la veille.

Panorama du mirador del Rio sur l’île de la Graciosa.

Nous rejoignons le joli village de Ye, perché au sommet de l’île.

…puis partons à l’assaut du Volcan le plus haut de l’île, le Volcan Corona.

Une brèche s’ouvre au nord et permet de rejoindre le bord du cratère.

Cratère du volcan Corona

De la lave s’est elle écoulée par ce tunnel ?

La Graciosa est visible vers le Nord, derrière le plateau couvert de cultures de vignes et de figuiers.

Les pierres volcaniques sont érigées en petits murets pour protéger des vents d’ouest et concentrer la chaleur au pied des ceps.

Lézard de Lanzarote, espèce endémique

Au retour, nous passons visiter Haria, le seul village avec un semblant de végétation, grâce à l’humidité apportée par les brouillards retenus par la crête sommitale.

C’est dans ce charmant village que César Manrique vivait quand il a rejoint l’au-delà…

Seat Ibiza édition spéciale
La piscine du Maître

Jour 5 : Cueva de los Verde, Orzola

Matinée consacrée à la recherche des outardes dans les vastes plaines aux allures de Far west…

On y entendrait presque la détonation des colts…

Mais à la place des Mustangs paissent quelques chèvres et brebis.

Enfin une outarde !

Autre décor l’après-midi : décor un peu plus étriqué avec la visite des Grottes « Cueva de los Verdes », ancien couloir de lave volcanique aujourd’hui remplis d’eau.

Que de paysages en une journée ! La fin d’après-midi se déroule paisiblement sur les plages de sable entourées de rochers basaltique, près d’Orzola. Nous sommes à l’extrême nord de l’île.

Jour 6 : Départ pour le Sud, Teguise et Parc de Timanfaya

Nous faisons nos adieux avec tristesse à notre havre de solitude… Mais sans regrets du fait de quelques soucis de trop plein de fosses sceptiques… Moins glamour!

Nous prenons la route des crêtes pour descendre vers le Sud et visitons la belle cité de Téguise, ancienne capitale de l’île.

Un peu de shopping pour les souvenirs… C’est l’avantage de ne pas être en mode « tour du monde »… Il reste de la place dans les bagages!

Après le pique-nique sur un banc du village, nous traversons à nouveau les plaines désertiques de Famara…

…avant de voir à l’horizon le Parc national de Timafaya où nous avons réservé une excursion.

Bienvenue sur la planète Mars !

Il n’est possible de circuler dans le coeur du parc qu’en bus. Le fragile équilibre du milieu est à ce prix.

Plus de 300 cratères ponctuent l’île de Lanzarote, dont la moitié dans le parc national.

La culture du vignoble est présente même sur les champs de pierres volcaniques, utilisées pour constituer des murets qui protègent les ceps du vent desséchant.

Jour 7 : Volcan Caldeira Colorada et baie d’El Golfo

Ce paysage austère nous attire le jour suivant pour un circuit et l’ascension de la Montaña colorada, un petit volcan aux scories multicolores.

Le temps est gris et ne met pas en valeur les couleurs.

Certains promeneurs protègent les rares plantes du piétinement. Belle initiative. Celle-ci fleurira d’un beau violet.

L’ascension est raide et les pierres basaltiques glissent sous nos pas…

Des paysages encore totalement différents se présentent à nous en rejoignant 15km plus loin la côte ouest de l’île. Il s’agit d’un des seules industries de l’île de Lanzarote : la mine de sel d’El Janubio.

La récolte du sel se fait à la main.

Des murets en pierre volcanique séparent certaines parcelles.

Le site est apprécié des photographes pour ses reflets et sa géométrie inspirante.

Nous poursuivons sur le secteur d’El Golfo et la très touristique Laguna Verde. Une lagune naturelle aux couleurs olive.

Cliquez pour admirer le panorama!

Le village est juste à coté, les touristes se pressent dans les petits restaurants… En mode « baroudeurs », nous préférons le sandwich maison un peu plus au nord du port…

Peu de voisins sinon un pêcheur en pleine action…

…et un volcan endormi…

Sur le lieu de pique-nique, nous trouvons de jolis cailloux verts, fragments d’olivines, parmi les miettes de basalte. La fièvre s’empare de nous!

Jour 8 : Baptême de plongée en famille à Puerto del Carmen

Le printemps n’est pas la bonne saison pour la baignade dans les îles Canaries. L’eau y est un peu trop fraîche. 17-18°C, ça va quelques minutes…

Mais l’île est en revanche connue pour ses fonds marins riches en poissons et est la Mecque de la plongée en bouteille de l’Atlantique nord…

J’y vais j’y vais pas?

Nous tentons quelques moments de snorkeling

Avant de passer à l’étape suivante : nous réservons un créneau de Baptême de plongée avec Bouteille, en famille, chez AQUASPORT DIVING, une agence franco espagnole.

Equipement : combinaison, masque, tuba, bouteille de plus de 10kg d’oxygène…

C’est parti !

Nous apprenons à respirer sous l’eau – pas facile au début! Un moniteur s’occupe des enfants, l’autre des parents… Cela permet de diminuer le stress de ces derniers, stress inutile car les enfants sont très à l’aise – après une légitime appréhension avant de se lancer !

Au tableau : De nombreuses seiches, deux hippocampes, un requin plat endémique, et bien d’autres poissons colorés…

Un expérience incroyable. Quel univers parallèle…

L’heure est venue de dire adieu a cet étonnant caillou volcanique lancé au milieu de l’Océan… Une pépite que nous vous invitions à découvrir!

Les enfants ont conçu un petit film de 8 minutes de notre aventure : Mettez en plein écran 😉

Les Oiseaux de Lanzarote

Repartir en voyage deux ans après l’interruption du périple des obsrêveurs autour du monde, c’est comme retrouver des habitudes là où on les avait laissées… Même valises, mêmes habits fétiches du moins pour les adultes (l’aînée ayant pris 20 cm notamment), mêmes envies de grands espaces et de découverte de cultures nouvelles et de faune insolite…

Le choix d’une île hispanophone fait inconsciemment écho à ce continent latino américain que nous n’avions pas pu découvrir à la fin de notre voyage de 2020…

Les paysages arides et volcaniques de l’île de Lanzarote semblent sans vie au premier abord. De maigres plantes grasses et autres plantes xérophiles (qui aiment la sécheresse) cherchent à survivre aux conditions difficiles : vent, soleil permanent, pluies rares voire quasi absentes selon les endroits. Il n’y presque pas d’arbres à part quelques palmiers sur les hauteurs d’Haría, des figuiers cultivés ici ou là…

Malpais de la Corona. Le « mauvais pays », inculte…sauf pour l’homme ingénieux

Quelques espèces y ont néanmoins élu domicile en s’adaptant à ces conditions. Certaines sont endémiques des îles de l’Atlantique.

Villages et plantations

Ironie de la toponymie, nous nous installons au pied du volcan Corona, près du village d’harda. Mais ici en cette fin avril 2022, grâce à très fort taux de vaccination, l’insouciance face à la pandémie a enfin gagné les habitants.

Voici notre improbable « casa rural » au pied du volcan… et au milieu des maigres cultures gagnées sur la lave.

Aux alentours de notre gîte rural, le Pipit de Berthelot est l’oiseau le plus abondant. Son cri se fait entendre un peu partout.

Plus difficile à voir, la Fauvette à lunettes se cache dans les buissons. Celle-ci a été surprise au village de Maguez en plein nourrissage. Elle récoltait des chenilles sous un figuier pour les apporter dans son nid au cœur d’un buisson.

Plus discrète, surtout repérée à son cri, la Perdrix gambra est ici un gibier. Cela n’en reste pas un bel oiseau!

Dans les villages et sites touristiques, mais aussi dans les grottes de lave, nous trouvons le Moineau espagnol. Il diffère du moineau domestique par son cri mais surtout sa calotte entièrement brune et sa gorge fortement striée de noir.

Jable de Teguise et Famara

Dans les plaines arides, une seule espèce d’Alouette a élu domicile. Il s’agit de l’Alouette pispolette, aussi présente en Espagne, en Afrique du Nord et au Proche Orient.

Son chant flûté, assez voisin de celui de l’Alouette des champs européenne, retentit au petit matin dans la Jable, vaste plaine agricole semi-désertique entre Tao, Famara et Teguise.

Plus discret, le Roselin githagine est de la famille des fringilles. Il se nourrit de graines diverses. Son bec orange est remarquable !

Roselin githagine

Sur les buissons, on trouve aussi assez couramment la Pie-grièche méridionale. C’est une sous-espèce propre aux Canaries qui réside ici : Lanius excubitor koenigi.

Mais l’espèce la plus recherchée de l’île par les ornithologues de passage est surement l’Outarde houbara. Cette grand outarde est assez commune mais sa découverte n’est pas toujours aisé tant son mimétisme est excellent. Que ce soit dans les prairies herbacées…

ou dans les plaines rocailleuses…

Son cou bordé élégamment de noir se confond avec les rochers volcaniques et leurs ombres… Il n’a pas été simple de la trouver!

Plus discret encore, on peut entendre le cri de l’Oedicnème criard. Il ne se sera pas montré cette fois-ci. Ces paysages constituent pour lui un paradis.

Je rêvais de voir le mythique Courvite isabelle mais hélas malgré 6 kilomètres dans les steppes au nord de Playa banca, je n’aurai pas pu prendre de cliché aussi splendide que celui-ci que Stephen Burch aura bien voulu me prêter. Je le remercie pour son blog inspirant.

Courvite isabelle – Cream-colored Courser (c) S. Burch.

Rapaces

5 espèces de rapaces sont nicheuses sur l’île. Les autres espèces observées ne sont que de passage sur la route migratoire qui les mène d’Afrique occidentale à l’Europe : Milans, Busards….

Le plus commun est l’omniprésent Faucon crécerelle Falco tinnunculus dacotiae. Il chasse insectes, rongeurs et lézards.

A deux reprises, nous avons observé le Vautour percnoptère Neophron percnopterus majorensis dont quelques couples nichent sur les falaises. Voici un juvénile présent aux abords d’une décharge agricole.

Sur les falaises est aussi présent le Faucon de Barbarie Falco peregrinus barbarensis. Ce dernier nous a survolé au Mirador del Rio.

On trouve aussi en fin de saison le Faucon d’éléonore sur les îles de la réserve de Chinijo. Enfin, dans le nord de l’île, le Balbuzard pêcheur a élu domicile sur les îlots et pitons rocheux. Nous l’avons observé brièvement avec un poisson dans les serres au dessus d’Orzola mais il n’y aura pas de photo !

Lagunes

Il n’y a pas de lac sur Lanzarote… Le seul bassin artificiel est celui du Golf de Tias mais il était à sec.

Pour observer les oiseaux des milieux aquatiques, il faut se résigner à fréquenter les salines de Janubio, sur la côte sud-ouest de l’île…

Echasses blanches
Tadornes casarcas nicheurs

Voici quelques limicoles migrateurs qui font halte sur les vasières du Port de la ville principale, Arrecife.

Tournepierre à collier
Courlis corlieu
Bécasseaux variables
Gravelot à collier interrompu

Une importante colonie de Hérons gardeboeufs a élu domicile à proximité.

Les golfs sont par contre les seuls endroit où on trouve de la pelouse. Ces milieux sont familiers aux oiseaux migrateurs qui remontent vers l’Europe et ils y trouvent vers et insectes dans la terre … Un terre apportée par bateau qui permet à l’herbe de pousser grâce à un arrosage à l’eau douce issue des usines de désalinisation… Une belle aberration écologique de plus !

Bergeronnette printanière (M. flava thunbergi)
Huppes fasciées

Quelques hirondelles épuisées par le vent fort se terrent au sol.

Hirondelle rustique
Hirondelle de rivage

Sur les côtes, seules deux espèces sont régulièrement visibles au large. Le Puffin cendré, aux allures de petit albatros;

Puffin cendré

…et le Goéland leucophée, version méditerranéen de notre Goéland argenté breton auxquel il était jadis associé par les scientifiques.

Voici une magnifique brochure -en français- éditée pour le compte de la réserve de biosphère sur les espèces pour aller plus loin… et donner envie de découvrir cette réserve de biosphère de l’Atlantique ?

A bientôt pour un rattrapage en deux derniers articles rafraichissant sur l’Islande (2018) avant la suite des aventures à Lanzarote !

Rendez-vous au Festival des Globe-trotters!

Evénement incontournable des amoureux du voyage et des films d’aventure, le 33ème festival des Globe trotters de Massy de l’association ABM se tiendra du 10 au 12 septembre 2021.

33e Festival des Globe-Trotters du 10 au 12 septembre à l’Opéra de Massy

Un festival qui a plus de 33 ans! Et toujours le même désir de rassembler amis voyageurs et aventuriers autour d’une passion commune : le voyage, le temps d’un week-end à l’Opéra ! 
Un festival pour rêver, se documenter, échanger dans un esprit de tolérance, réfléchir aussi. Car après cette année compliquée, ce monde dont nous aimons tant parcourir les sentiers, ces peuples que nous croisons, qui nous accueillent et dont nous admirons les traditions, nous ont manqué. Alors voici l’occasion d’en parler, de se retrouver ?
Du 10 au 12 septembre 2021, le Festival des Globe-trotters ouvre ses portes pour une édition placée sous le signe du rêve, de l’évasion, de l’aventure, de rencontres authentiques entre voyageurs. 
Au programme, la diffusion d’une vingtaine de films à la découverte de la nature, des hommes et des femmes qui vivent en harmonie avec elle, la protègent, comme la Kirghizie à la recherche de la panthère des neiges, ou la Birmanie pour retrouver la doyenne du monde, en suivant les traces d’Etienne Druon en Amazonie.  
Des voyages initiatiques, dont on sort grandi, des réalisateurs et photographes qui souhaitent avant tout partager leur passion, provoquer le dialogue, débats et échanges et communiquer leur enthousiasme. Parler aussi de notre place de voyageur dans le monde si fragile.

ABM

Nous n’en avons loupé aucun depuis 2016, sauf en 2019 où nous étions en Afrique du Sud, pour une rentrée peu ordinaire...

Suivis de questions au public, ces projections de films de voyage sont toujours des moments forts de partages. La cadre d’un amphitéâtre d’opéra moderne est grandiose.

Après y avoir vu et discuté avec Alexandre et Sonia Poussin, la famille Sixenroute, ou même le Chef papou Mundiya Kepanga, nous avions rêvé, sans trop y croire, de monter nous aussi sur scène après notre voyage, mais pour quel film?

Amateurs, seulement équipés d’une GoPro, nous avons peu filmé durant notre tour du monde, préférant la photographie. Sauf durant le trek que nous avions planifié au Népal, où nous nous sommes pris au jeu de l’image animée.

De cette épopée, relatée sur notre blog, nous avons commencé à monter un petit film sur iMovie lors du confinement en Nouvelle-Zélande, puis il s’est étoffé et par le plus grand des hasards, il dure exactement 53min, soit le timing d’un documentaire TV 😉

Nous serons fiers de vous le présenter tous les 4, le Samedi 11 septembre à 10h30.

Son titre?

ANNAPURNA PREMIER 5000 !

Un clin d’oeil à l’équipe victorieuse du sommet des Annapurnas en 1950 par Maurice Herzog et Louis Lachenal, dont les aventures à plus de 8000 m nous ont inspiré… Notre expédition était plus modeste mais nous avons marché au pied des Annapurnas durant 85 km et gravi notre premier col à plus de 5400… avec deux enfants de 10 et 7 ans, ce qi n’est pas si banal…

Une vingtaine d’autres films sont projetés tout le WE, il est possible de ne s’inscrire que pour la journée du samedi, ou la journée + la soirée, ou tout le WE pour les accros !

Quoi de mieux pour s’évader dès la rentrée?

Voici le programme: https://www.festivaldesglobetrotters.fr/images/Programme_Fest33_léger.pdf

Une salle accueille également les voyageurs ou festivaliers pour discuter voyages et partager des bons plans, nous y présenterons sur un stand nos albums photos et serons là pour échanger sur notre voyage.

Pour réserver, c’est en ligne avant le 1er septembre! Enfants de moins de 12 ans gratuits. Pass sanitaire requis, comme pour toute manifestation en salle…

https://www.abm.fr/index.php?option=com_eventbooking&view=category&layout=timeline&id=23&Itemid=6324&lang=fr

Pour ceux qui ne peuvent pas venir, un lien privé Youtube sera diffusé après la projection à ceux qui nous le demanderont… (par tél, mail, messenger, commentaire…)

Bonne rentrée à tous!

A bientôt !

les Obsrêveurs

Revivre et Partager notre voyage durant la pandémie…

Voici un an que nous sommes rentrés de Nouvelle-Zélande et de ce voyage en famille de plus de 10 mois.

Difficile de partager notre vécu, nos émotions durant cette année particulière qui a suivi notre voyage. La pandémie, les soucis de chacun, les restrictions de contacts sociaux ont été autant de freins pour partager de vive voix nos aventures avec vous…

Alors nous avons essayé de partager ou de revivre les moments forts d’autre manière…

Revues et magazines

La revue Cram cram

En Novembre, les enfants ont participé à la rédaction du reportage principal de la revue Cram Cram. C’est une belle revue pour les enfants voyageurs ou curieux de voyages qui est éditée par une famille bretonne.

Pas moins de 8 doubles pages consacrées à nos aventures d’août 2019 en Namibie, un pays magnifique que nous avons beaucoup apprécié.

Elle est superbement illustrée. Pour l’acheter, c’est ici !

GeoAdo

Connaissez-vous GeoAdo? c’est le magazine des ados qui voyagent! Reportages vécus, articles sur les jeunes du monde, sur divers sujets d’actualité autour de la planète… Le CDI du collège de Noémie était abonné, nous avons aussi découvert cette revue à la bibliothèque. Une famille présente en même temps que nous en confinement en Nouvelle-Zélande avait écrit un article.

Notre reportage a été publié en octobre 2021…

Le magazine d’ABM,  » Globe trotters « 

… et enfin pour les adultes… Un petit récit de notre épique quête du Tigre dans la jungle du Népal. Un moment fort partagé avec les lecteurs de la revue de l’association ABM (aventuriers du bout du monde). Cette association nous a inspiré dans nos préparatifs de voyages et permis de rencontrer aussi des amis aux mêmes aspirations… et à qui nous souhaitons un bon voyage à leur tour à la rentrée ! Ils se reconnaitront…

Albums et cadres photos

Le blog a connu un coup d’arrêt en fin de voyage… Mais depuis, c’est le support papier qui prend la suite.

4 premiers albums créés en ligne sur Cewe.fr ont vu le jour :

  • Les Animaux (mammifères et reptiles) au format A3 panorama
  • Les Oiseaux en format A3 panorama.
  • L’Album du tour du monde de Romain (A4)
  • L’Album du tour du monde de Noémie

Nous avons fait encore peu d’agrandissements photo mais les enfants ont quand même un petit méli mélo de photos 10×15 inspirantes dans leurs chambres… ainsi que deux cadres 20×30.

Puzzles

Deux puzzles pour se plonger durant des heures dans les moindres détails de scènes marquantes… 😉

Nous sommes venus à bout de celui-ci après avoir posé ses 1000 pièces, dont une moitié par Romain, devenu expert en la matière grâce à sa grand-mère!

Puzzle Cewe – Ravensburger : Au col de Thorong La, Népal.

En papier également, un album papier commencé avant le voyage racontant les préparatifs 3 ans avant le départ…

Et enfin, un film !

Si vous avez lu jusqu’au bout, vous aurez ce scoop : Nous avons le plaisir de vous annoncer la projection de notre modeste film « Annapurna, premier 5000 » (53 min) qui sera présenté dans la grand Amphithéâtre de l’Opéra de Massy le Samedi 11 septembre à 10h30.

C’est l’histoire « animée » de notre aventure sportive et humaine dans l’Himalaya népalais.

Ce sera dans le cadre du festival des Globe-trotters organisé par l’association ABM. Un festival de films amateurs ou semi professionnels de voyages que nous n’avons manqué qu’en 2019… Nous étions alors en Afrique du Sud 😉

Réservations avant le 1er septembre (16 euros/adulte, se renseigner pour les enfants, je crois gratuits)… Restauration possible sur place! Nous tiendrons un stand pour présenter nos albums photos et discuter du voyage, entre deux films tout cas !

https://www.abm.fr/index.php?option=com_eventbooking&view=category&layout=timeline&id=23&Itemid=6324&lang=fr

Nous espérons vous voir pour partager ces souvenirs dès la rentrée… Au festival ou ailleurs…

En attendant bonnes vacances à tous ! Ce sera en France pour nous, sur les sentiers alpins…

Les Obsrêveurs