Avant un article plus riche, voici un aperçu des espèces photographiés prises…hélas souvent par temps gris…
http://www.digiscopies.fr/php/index_sites.php?choix=Islande
Matériel : Canon7D + 100-400 L IS USM de 1re génération.
Avant un article plus riche, voici un aperçu des espèces photographiés prises…hélas souvent par temps gris…
http://www.digiscopies.fr/php/index_sites.php?choix=Islande
Matériel : Canon7D + 100-400 L IS USM de 1re génération.
Localisation des hébergements:
25 Juillet 2018 — dernier épisode.
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Nous quittons le lac Mývatn pour rejoindre, encore plus au Nord, le fjord d’ Hauganes. La route traverse des paysage plus verdoyants désormais et aussi plus urbanisés : nous passons par les faubourgs d’Akuyeri, 2ème plus grande agglomération d’Islande avec près de… 19 000 habitants ! Vertigineux;-)
La géographie vue du ciel invite à imaginer les paysages somptueux où nous arrivons en rejoignant le village d’Hauganes.
Nous prévoyons une sortie en petit comité pour observer les Baleines le lendemain.
Mais d’abord, c’est un tout autre voyage qui nous attend, à notre grande surprise!
L’endroit où nous arrivons pour la nuit est emplit d’une grande sérenité.
Bienvenue à Arnarnes Paradise!
Au premier abord une Guesthouse comme n’importe quelle autre …
Avec un petit rappel : nous sommes à la ferme!
Une belle et vaste salle commune, une grand salle de bains commune mais nous sommes presque seuls.
Mais le lieu est habité… par les Elfes !
La propriétaire Eyri est un sacré personnage, à la fois prof de yoga, de méditation, peintre, guérisseuse et messager des elfes. Son diplôme officiel de théologie elfique à Reykjavik est affiché au mur… Ca ne rigole pas.
Un petit message nous attend aussi :
« Bienvenue à Arnarnes ». Ici vous pouvez voir des elfes, des fées et autres créatures de la nature qui, je suis convaincue, habitent tout autour de cette maison.
Les Islandais sont ouverts à l’existence d’une monde parallèle où vivent ces créatures…je suis persuadé que nous ne sommes pas seuls sur Terre… Voici la carte du monde des Elfes…
Notre soirée sera plus terre à terre puisque nous sommes invités à prendre un bain dans un jacuzzi extérieur… Pas de photo désolé !
Une adresse à recommander, vous l’aurez compris!
Le lendemain matin nous avons rendez-vous avec un rêve.
Le petit port d’Hauganes nous accueille et semble encore endormi. Les montagnes ont toujours leurs écharpes.
Nous avons réservé une excursion auprès d’une agence familiale qui affrète un petit bateau pour aller à la encontre des Baleines à bosse qui viennent passer l’été dans les fjords d’Islande.
Nous nous équipons…
Un peu large !
Le premier animal observé n’est pas celui attendu… Un Macareux moine pêche au pied du bateau.
Soudain la promesse de voir nos premières baleines se réalise!
Ce sont des Baleines à bosse. Elles aiment se nourrir dans les eaux polaires après s’être reproduites dans les eaux tropicales ou subtropicales. Elles sont communes durant la période estivale au large de l’Islande. Près de vingt espèces de Baleines ont été observées par les scientifiques autour du pays.
Voici les meilleurs souvenirs captés par notre téléobjectif… Bonne plongée!
Sans vouloir refroidir l’ambiance savez-vous que la chasse à la baleine a encore cours en Islande – mais aussi en Norvège et au Japon? Une tradition d’une autre époque quand on sait les menaces qui pèsent sur les cétacées (réchauffement des eaux, contient de plastique..). Une lueur d’espoir, celle-ci devrait s’arrêter à partir de 2024 en Europe selon une décision récente.
Le trajet retour donne lieu à une halte pour essayer la pêche à la Morue… Ames sensibles s’abstenir. La pêche à la Morue (Cabillaud) reste la première exportation agro alimentaire d’Islande.
Retour sur la terre ferme, le port d’hauganes est accueillant : voici notre table pique-nique trois étoiles!
Une photo souvenir permet de se rendre compte de l’immensité de notre amie du jour…
Puis nous reprenons la route pour une longue journée de road trip qui nous mènera un peu au nord de Reykjavik.
Nous retiendrons les prairies saturées, les successions de fjords et de tunnels… dont celui à sens unique où nous nous sommes retrouvés face à un camion et avons du faire marche arrière dans le noir et le stress. Panique et cauchemar !
Pour se détendre, pause sur la route, les enfants sont rois ici…
Même à l’hôtel, idéal pour se détendre.
Il y en a même pour les ornithologues avec cette famille de Sterne arctique juste derrière la jardin!
Pas de doute que la petite capitale islandaise regorge de centres d’intérêts… Mais notre périple n’avait pas de vocation urbaine… Nous nous quitterons donc sur quelques ambiances « touristiques » montrant les principales attractions touristiques!
Merci d’avoir suivi les 5 épisodes de ce road-trip de 2018 !
Prochaine escale moins rafraichissante: Lanzarote au large du Maroc!
Juillet 2018 — avant dernier épisode–
Nous arrivons des hauts plateaux et une faille immense balafre le paysage. Nous sommes ici sur la faille médio-atlantique qui traverse l’Islande.
A cet endroit les eaux qui descendent du plateau glaciaire arrivent sur des ruptures de pentes monumentales, créant ici les chutes d’eau les plus puissantes du pays. L’eau de la rivière Jökulsá á Fjöllum tombe sur plus de 44 mètres, et selon un débit moyen de 193 m³/s.
Deux autres chutes sont visibles en amont dans un paysage sauvage et volcanique, comme en témoigne la couleur rouille des roches basaltiques.
En rejoignant les abords du lac Mývatn, nous croisons quelques rennes sauvages Jadis importés de Norvège, ils ne sont pas autochtones.
Voici le lac Mývatn, « lac des mouches » en islandais. En effet, à la belle saison, des millions de moucherons (simulies) peuvent localement gâcher les balades…
Nous nous installons à Reykjahlíð dans un petit bungalow à proximité immédiate d’anciennes croûtes de lave. Impressionnant décor!
Au pied du cabanon, une Bécassine cherche à nous éloigner de son poussin !
Rare observation qui nous rappelle que les terres arctiques sont le paradis estival de nombreux oiseaux migrateurs.
Pluviers, Barges, Bécassines, Bécasseaux et autre Chevaliers traversent la France pour aller se reproduire autour du Cercle polaire où la nourriture abonde durant le court été arctique.
Le lac Myvatn est connu pour abriter de nombreuses espèces de canards. Parmi celles-ci, le plus emblématique est le Garrot d’Islande. En Europe, on ne le trouve qu’en Islande où il est sédentaite, mais il est bien présent au Canada aussi.
Son nid, habituellement placé dans un trou d’arbre, est remplacé en Islande par des cavités minérales (crevasse de falaise ou de champ de lave).
Voici une autre espèce emblématique d’Islande, rarement observé en plumage estival en France : Le Grèbe esclavon.
Nous quittons pour quelques heures les rives du lac pour explorer les sites géothermiques à proximité. L’un des plus surprenant est celui de Hverir que visu visitons tôt le matin pour éviter les foules.
Le décor est somptueux. Une balade sur la planète mars ne dot pas être beaucoup plus dépaysant ! Des solfatares (émanations de gaz sulfureux) et des mares de boues se succèdent et émettent des fumerolles qui confèrent une ambiance mystérieuse au site.
Les futurs obsreveurs rêvent d’un bain chaud mais il faudra changer d’endroit, car la température est un peu élevée et le bain de boue pas si engageant…
En prenant un peu de hauteur jusqu’au sommet du Namafjall, nous prenons la mesure de l’environnement volcanique hostile aux alentours. Nous sommes dans l’ensemble volcanique du Krafla.
Nous nous rendons justement après aux abords du volcan Krafla. Il a récemment été en éruption et une très longue coulée de lave encore noir ébène s’écoule du flanc nord. Voici le site majestueux du Leirhnjukur.
Le souffle du magma encore présent sous la croûte de lave est encore chaud.
La caldeira voisine est remplie par un vaste lac.
Mais pour la toilette, mieux vaux préférer un douche d’eau chaude naturelle géothermique 😉
Déformation de cartographe, impossible de passer à coté d’un volcan si parfait à la photo aérienne… On imagine la puissance de l’éruption aux dimensions du cratère…
Pour accéder à Hverfjall, le plus simple est de partir du site touristique de Dimmuborgir. De curieuses arches sont visibles au milieu des fourrés de bouleaux nains. Cet étrange labyrinthe d’amoncellements ruiniformes d’il y a deux mille ans sont les restes d’un lac… de lave!
Trois kilomètres plus loin, la base du volcan Hverfjall nous attend.
Renseignement pris, cet énorme volcan explosif s’est formé il y a deux mille cinq cents ans. On a pourtant l’impression de marcher dans des cendres fraiches sur ses pentes.
Le tour du cratère fait presque 2 km ! Calculez son rayon 😉
Démotivés pour faire demi-tour, nous rejoindrons directement à pied le camping après 4km à travers les buissons de jeunes saules. Je récupèrerai la voiture au parking de Dimmuborgir en faisant du « stop »… Option gagnante, un rare Faucon gerfaut est posé en bord de route juste avant le parking!
Le secteur du lac Myvatn est une alternative de choix au traditionnel « triangle d’or » touristique proche de Reykjavik. A ne pas louper pour les naturalistes tout autant que les volcanologues en herbe !
Dernière tranche de voyage… Le Nord, ses elfes et ses baleines…
En ces temps où le voyage s’écrit entre parenthèses, nous terminons le récit en images de notre périple islandais de 2018…
Premiers épisodes ici : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/03/10/lislande-en-famille1/
puis : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/04/18/lislande-en-famille-vik-et-les-iles-vestmann/
et enfin : http://obsreveurs.fr/index.php/2019/06/25/lislande-en-famille-les-glaciers-du-parc-de-skaftafell/
Nous quittons les contreforts sud du massif glaciaire au niveau de la petite ville portuaire de Höfn, capitale du Homard… Le ciel est dégagé et ce sera une des journées les plus lumineuses du séjour.
La route serpente le long de la côte sud qui se creuse désormais de plusieurs fjords qu’il faut contourner au prix de nombreux kilomètres.
La Sterne arctique nous survole ça et là et près d’une colonie, nous surprenons le passage éclair d’un Faucon gerfaut !
Une pause au bord de l’Océan nous offre enfin la chance d’observer le Canard le plus rare d’Europe, présent uniquement dans cette île volcanique : l’Arlequin plongeur. Il passe le printemps dans les rivières d’eau douce des hauts plateaux avant de se rassembler dès le mois de juillet jusqu’à la mauvaise saison sur les côtes. Une première !
Pour ne pas avoir loué une 4×4 Duster pour rien, nous empruntons le raccourci partiellement non revêtu de la vallée d’ Oxi (Route 939) pour rejoindre les abords de la ville d’Egilsstaðir.
Après une nuit en chambre d’hôte, c’est l’heure de la surprise : Nous choisissons de marquer une pause en allant à la piscine municipale. Bains chauds, brûlants et glacés au menu. A l’islandaise !
Requinqués, après un pique nique au bord du lac, une petite marche d’une heure nous conduit à la célèbre cascade d’Hengifoss.
Le basalte n’a pas cédé aux assauts du temps et forme un écrin d’ébène autour de la cascade; on peut voir les dépôts de cendres des différentes éruptions historiques, teintés de rouille par les oxydes de fer.
Ca fait bizarre de voir la taille des enfants 😉 Non pas par rapport à la cascade, mais par rapport à 2022 !
Dernier regard en arrière et il est temps de monter sur les hauts plateaux volcaniques pour retrouver notre hébergement du soir.
Changement de décor à nouveau. Les fragiles mousses ont des reflets vert fluorescents. Elles poussent sur un substrat volcanique peu fertile et sont, avec quelques herbes rares, les seules formes de végétation à cette altitude (950 m).
Nous sommes aux abords du refuge Snaefjell. Première nuit en refuge pour les enfants qui n’auront pas froid dans leurs gros duvets… La pièce est surchauffée…
La nuit arrive (euh en fait non, le jour est permanent en juillet à cette latitude !). Voici la lumière à 23h…
Au petit matin, départ pour la randonnée. Le temps est au beau !
Après 2h de marche, nous marquons une pause pour un sandwich. Les enfants jouent aux playmbobils dans une maison de pierre.
Nous plongeons notre regard dans l’immensité des paysages; à l’horizon Sud s’étend l’immense calotte glaciaire du du Vatnajökull.
Nous repartons à l’assaut du sommet. Le temps est calme mais quelques nuages lèchent le sommet. Le temps peut vite changer et les pentes terminales sont verglacées : nous ne pouvons pas prendre de risque, avec des enfants de 6 et 9 ans, de se retrouver dans le brouillard au sommet sur des pentes gelées. Nous nous arrêtons au pied du sommet sans regrets.
De retour au refuge, nous reprenons la voiture. La piste chaotique parcourt durant de nombreux kilomètres les hauts plateaux islandais. Le paysage lunaire volcanique est digne des confins du Mordor…
Le paysage austère s’ouvre soudain vers un paysage de lacs et de prairies et tel une oasis, le village de Möðrudalur nous accueille. Presque irréel.
Village n’est pas le mot. Une ferme, un camping, un gîte de groupe, un café où errent quelques backpackers.
Ici même les toits sont recouverts d’herbes, pied de nez aux alentours désertiques.
A notre surprise, de jeunes Renards polaires s’amusent dans le village. A priori pas très sauvages…
Pas plus que ce Faucon gerfaut empaillé qui semble regarder le paysage dans le hall de l’auberge de jeunesse…
Nous espérons voir ce mythique rapace en chair et en plumes durant nos cinq derniers jours, notamment dès le lendemain au bord du Lac Myvatn… A suivre !
Après une parenthèse marine, nous filons plein est sur la Route nationale 1 pour une longue étape qui nous mènera au pieds des glaciers. Il n’y a pas d’hébergement sur plus de 300 km, du fait du risque volcanique autant que de l’isolement.
Les contreforts de l’immense calotte glaciaire du Vatnajokull seront notre horizon nord, l’océan atlantique notre horizon sud. Le paysage change toutes les heures, la route traversant des rivières, des coulées de laves ou des prairies verdoyantes.
Nous nous offrons juste un détour par la route de Thakgil, suspendue entre la calotte glaciaire du Mýrdalsjökull et la vaste vallée glaciaire charriant ses morraines.
200 km plus loin nous arrivons au parc national de Skaftafell. La pluie s’invite alors que nous prenons une piste de terre s’approchant de l’une des dizaines de langues glaciaires descendant cette fois-ci de la calotte glaciaire du Vatanajokull, le 2ème plus grand ensemble glaciaire du monde en dehors des régions arctiques, après les glaciers de la Patagonie chilienne.
Notre hébergement pour deux jours se situe non loin de Höfn, la première ville de l’Islande orientale.
En route, nous faisons deux brèves haltes aux lagunes glaciaires que nous avons prévu de visiter le lendemain, mais la météo est incertaine, nous ne faisons qu’une brève reconnaissance des lieux.
Peu avant d’arriver à destination, nous marquons une pause, attirés par des milliers de Sternes arctiques nichant dans un champ, près d’une ferme.
Comme un éclair, soudain le groupe de sternes s’affole. Un Faucon gerfaut sème la pagaille et s’éloigne vers la falaise! Première vision fugace pour ce rapace de légende… Pas de photo cette fois-ci !
Notre hébergement pour deux jours se situe non loin de Höfn, la première ville de l’Islande orientale.
Nous recommandons le camping Lambhus, avec vue splendide sur les glaciers. Toujours trop cher par contre ;-(
La visite des célèbre lagunes glaciaires de Jokusjarlon et de sa voisine plus confidentielle, Fjalsarlon, restera malgré le caractère très touristique, un des grands moments de ce road-trip. L’impression d’un petit Groenland, avec ces icebergs qui dérivent vers l’océan, en provenance de glaciers immenses « coulant » du sommet du Vatnajokull.
Fjalsarlon sera notre coup de coeur grâce à la découverte d’un accès « privé » à la partie sud de la lagune, où nous étions seuls pour pique-niquer (à part la compagnie d’un Labbe parasite curieux)…
Le site du Jokusarlon est plus fréquenté, mais la magie opère également. Cette fois, les « mini » icebergs sont bleutés, des phoques, des eiders, des sternes arctiques et des bruants des neiges ajoutent au caractère arctique du site constitué par un lagune glaciaire charriant des blocs de glace. Ces derniers dérivent jusqu’à l’océan à quelques centaines de mètres de là. On longe la rivière, passe sous le pont de la Route n°1, et les icebergs viennent s’échouer sur la plage volcanique.
Coté mer, nous observons quelques macareux en vol puis posés.
Coté lagune, les Sternes arctiques nichant à proximité nous offrent des ballets aériens au milieu de la glace. Ambiances :
Après ces longues heures de route, les prochaines journées seront consacrées à la randonnée. La première, conseillée par la gérante du camping, nous mènera à un belvédère sur le glacier Hoffellsjokull. Les doudous étaient de sortie ce jour-là !
Prochaine étape : les plateaux volcaniques du nord de l’île… Nettement plus chaud ! (5°C).
Après avoir marché dans les anciennes coulées de lave, changement de décor en apparence… Cap au Sud sur les îles Vestmann. Un archipel volcanique au sud de l’Islande, également volcanique.
Avant de prendre la bateau de 11h, nous faisons un détour par Seljalandsfoss, une des cascade les plus accessible du sud de l’Islande, en bordure de la Route 1. Véritable aimant à cars de touristes, qui paient le parking 7€ alors que le stationnement est gratuit 300 m plus loin. Nous lui préférons sa voisine Gljúfrabúi, voile d’eau diaphane, uniquement accessible avec des chaussures imperméables à haute tige… car il faut marcher dans le ruisseau glacial pour s’offrir son spectacle :
Les Fulmars boréaux nichent au dessus des parois d’où se jettent les deux cascades. Ils se nourrissent de poisson en mer, à cinq kilomètres à vol d’oiseau…
Nous embarquons. Ces grands oiseaux marins sont observés en grand nombre lors de la traversée du bras de mer qui nous sépare de l’archipel des Vestmann. Des guillemots, des pingouins et les goélands argentés les accompagnent.
A peine accostés, nous traversons le petit bourg de Heimaey – néanmoins l’un des plus gros villages d’Islande avec ses 4500 âmes – et nous rendons au pied du volcan Eldfell (« montagne de feu »). Ce même volcan qui, quarante ans auparavant, est né de nulle part en défigurant la cote ouest de l’île et en recouvrant un tiers de la ville.
Le , en pleine nuit, le volcan Eldfell se réveille. Près de 5000 habitants sont évacués en urgence, pour beaucoup grâce aux bateaux des pêcheurs !
Les enfants ne sont pas rassurés. Cela se comprend…
L’ascension du volcan ne prend que dix minutes. Le pique-nique au sommet offre de belles perspectives sur la côte et les glaciers du Mýrdalsjökull; la vue embrasse aussi toute la petite île d’Heimaey où nous nous trouvons.
Mais ce qui surprend le plus est la chaleur qui émane de certains recoins de roche en contrebas du sommet. Le coeur du volcan est encore brûlant et l’on pourrait faire cuire un oeuf si le sol n’était pas poussiéreux. De l’air chaud sort de terre lorsqu’on y pose la main… Sensation étrange que la terre vit sous nos pieds… Et une belle leçon de géologie!
Le temps est splendide et sans un souffle. C’est une gageure. Cet archipel est l’un des plus venteux d’Europe.
Nous ne nous attardons malgré la météo idéale.
En effet ce 15 juillet, un France – Croatie a commencé depuis quelques instants et il nous faut trouver de quoi le regarder ! Après avoir vécu les premières minutes sur une mauvaise connexion téléphonique, pas moyen, il fallait trouver un lieu festif…
Après avoir questionné les autochtones des les rues désertes, nous vivrons un grand moment dans le seul bar de l’île à retransmettre la finale de la coupe du monde, le « 900 Grillhus », avec quelques compatriotes et islandais de souche… Allez les bleus! Et 1, et 2, et 3, 4 – 2!
Au coup de sifflet après l’ivresse de la victoire, nous partons nous enivrer d’air pur sur les falaises de la côte ouest. Objectif : chercher les Macareux, emblèmes du pays, qui nichent en petites colonies sur plusieurs falaises de l’île.
En plein nourrissage, les observer sera bien plus compliqué que prévu… Nous devons nous aventurer sur des sentiers côtiers abrupts, à flanc de falaise, et nous asseoir sur une crête où plusieurs oiseaux font des allers-retours vers leurs nids, invisibles, et l’Océan, le bec parfois plein de petits alevins.
Le lendemain, après une nuit sur l’île, sans éruption volcanique heureusement, nous retrouverons les Macareux, plus nombreux, depuis un observatoire ornithologique surplombant leurs terriers, dans un virage de a route qui se termine au phare du sud d’Heimaey. Un endroit pédagogique avec de nombreux panneaux décrivant la situation de conservation des différentes espèces animales d’Islande.
A la pointe de l’île, nous rencontrerons des scientifiques suivant les orques et les différentes espèces de baleines évoluant au large des îles Vestmann. Nous avons de la chance, car ils n’avaient jamais vu une journée aussi peu venteuse et ensoleillée!
Ce macareux -le seul qui aura bien voulu se poser à distance raisonnable- semble lui aussi apprécier le calme de la météo.
A notre départ de l’île, les Guillemots de Troïl saluent le bateau.
Nous reprenons la route après un repas au milieu de nulle part.
La plage de sable noir de Vik est célèbre dans le monde entier. De nombreux magazines de renommée mondiale comme le National Geographic ou le Condé Nast Traveller ont classé cet endroit extraordinaire parmi les plus belles plages de la planète !
Plusieurs films y furent tournés. Noé, Star Trek, Star Wars, Game of Thrones…
Nous nous installons dans un chalet au bord de la plage. A coup sur notre hébergement coup de cœur du voyage.
Inspirant pour Romain qui croque au feutre les macareux observés le matin… avec vue sur les falaises normandes… euh non islandaises de Dyrhólaey et la lagune à droite.
La longue plage de sable noir s’étend entre la falaise percée de Dyrhólaey et les pitons isolés au nord, au large du village de Vík í Mýrdal. Au delà de l’aspect paradisiaque du site, les panneaux sont clairs : par temps venteux, des vagues scélérates peuvent emporter sur le rivage les promeneurs inattentifs. Ne jamais tourner le dos à la mer!
Temps calme et ciel bleu, soleil rasant, nous profitons de la lumière tardive après dîner pour explorer le rivage. Vers 22h, les Macareux seraient actifs selon le patron de la guesthouse (qui a un petit air d’Hagrid dans Harry Potter… ).
Les Macareux nichent sur les replats herbeux au dessus de la falaise. Ils creusent des terriers dans les talus. Mais à la mi-juillet, ils sont peur visibles. Le nourrissage bat son plein et on ne les voit qu’en vol. Rare sont les individus posés à l’entrée de leur terrier, contrairement au mois de juin. Seule déception du lieu !
Au petit matin, probablement le plus beau footing de ma vie!
Assurément l’un des plus beaux sites d’Islande, même si le dépaysement est moindre que sur les hauts plateaux volcaniques. Deux à trois jours sont nécessaires pour en profiter.
Prochain article : les lagons glaciaires du parc national de Skatftafell…
Continuer la lecture de « L’Islande en famille : Vik et les îles Vestmann »
Islande, première partie : le Sud-ouest
Il faut vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie dit la maxime. Le voyage est comme une drogue et l’appel du grand Nord a été plus fort que nous.
L’Islande, terre de grand espaces infinis mais aussi de phénomènes naturels et géologiques inouïs, nous attire depuis des années. Un beau cadeau pour passer la dizaine…
Le tourisme explose en Islande et surtout les prix… Pas d’autre choix que le camping ou les Guesthouses pour les familles en quête d’aventure. A condition de réserver pour ces dernières, plusieurs mois à l’avance – et encore, difficile de trouver des tarifs raisonnables. Pour tenir le budget : piques-niques sur le pouce par tous les temps le midi, et « popote » le soir dans les cuisines communes… Et peu d’improvisation.
Voici notre programme : « le Cercle d’or », Landmanalaugar, Iles Vestmann, Vik, Parc national Skatefjell, Egilstadir, randonnée au Snaefjaell, Plaines de Modrodalur, Lac Myvatn, Detifoos, Hasvik, Reyjkjavik.
Le Cercle d’or est le secteur le plus touristique. Geysers, Faille média-atlantique, Cascades… Pluie, grisaille et surféquentation (relative)… Nous n’y passerons qu’une journée, fuyant vite vers les terres volcaniques moins fréquentées, mettant à profit la Duster 4×4 bas de gamme que nous avons loué pour prendre les pistes de traverse.
Film de Présentation de Geysir par Noémie
Geysir est un geyser de petite taille, mais dont l’activité, toutes les 3à 5 minutes, permet aux cars de touristes pressés de ne rien rater de ce phénomène géothermique visible dans peu depuis: USA, Nouvelle-Zélande, Islande… et une poignée d’autres pays, ce phénomène reste rare sur Terre…
Non loin de là, la puissante cascade de Godafoss est notre première cascade au pays des Elfes.
Les cartes postales la représentent sous un splendide arc-en-ciel, mais ce jour, c’est la pluie fine qui met à l’épreuve nos équipements. Emmitouflés de Gore-Tex de la tête au pied, nous ne sommes pas vraiment dérangés. Le spectacle est plus dans l’assortiment des parapluies japonais avec leurs petites chaussures que dans les couleurs du ciel, uniformément blanc et gris. Continuer la lecture de « L’Islande en famille : Cercle d’or et Landmanalaugar »