Lumières hivernales sur les Lofoten, 68° Nord

Après un séjour d’une dizaine de jours en avril 2016 dans l’archipel norvégien des Lofoten, dans la région du Nordland, l’appel du grand Nord a résonné en nous cet hiver.

(c) http://www.joliscircuits.com/

Nous sommes partis découvrir les lumières boréales peu après la fin de l’hiver polaire. En effet, de décembre à janvier, le Soleil ne se lève jamais sur l’archipel, situé à 68° de latitude nord, donc au delà du cercle polaire arctique.

Les jours croissent vite, près de 10 minutes par jour. Comme partout sur Terre, le 21 mars, les jours égaleront les nuits. Début février, le Soleil se lève vers 9h30 et se couche vers 15h. Fin février, c’est 7h30 – 17h !

Un arrivé enneigée

A Oslo, une tempête de neige se déclare durant le transit. Les avions ont une heure de retard, les déneigeuses s’affairent sur le tarmac. Des engins dégivrent les ailes et les antennes des avions. Impressionnant!

1 500km plus haut, à l’aéroport de Narvik-Harstadt, c’est la nuit étoilée. 5 min pour récupérer les valises, 5 min pour récupérer un véhicule de location. L’efficacité norvégienne.

Après une halte chez l’habitant à Evenskjer, nous reprenons la route pour l’archipel des Lofoten.

Transport scolaire

Un majestueux viaduc sépare l’archipel du continent.

Les brèves apparitions du Soleil permettent toujours de capturer des images avec une lumière irréelle.

Nous faisons un halte au petit port de Sildpollen pour une photo souvenir en clin d’oeil à celle faite il y a 7 ans… dans une autre ambiance…

Après trois heures de route et autant de pauses photo, nous arrivons à Svolvaer, la « capitale » des Lofoten, juste pour quelques photos au port avant de faire les courses.

La lumière du soir (15h30…) sublime les paysages.

Le beau temps ne dure jamais… Dès la nuit tombée, la tempête de neige nous rejoint sur les derniers kilomètres avant notre destination.

La déneigeuse municipale doit être appelée par la propriétaire pour libérer l’accès à la porte d’entrée. Nous patientons quelques instants…
On aurait pu confier la tâche aux enfants!

Notre rustique cabane

Hennigsvaer, la Venise des Lofoten

C’est ainsi qu’on surnomme la presqu’île d’Hennigsvaer, habitée par de nombreux pêcheurs de morues… et envahie de touristes en été. La carte postale promise par les guides montre le petit port au pied d’un éperon rocheux illuminé. C’est hélas la grisaille qu prédomine lors de notre visite.

Pourtant la journée a commencé avec le Soleil sur la cote nord de l’Archipel. Nous trainons dans la baie d’Eggum puis prenons un chemin alternatif par la petite route immaculée de Kvalnes.

En chemin, plusieurs Pygargues à queue blanche nous regardent passer… Les Lofoten possèdent la plus grand densité de ces aigles marins massifs et majestueux.

Une cabane isolée se prête à un concours photo entre nous quatre. Voici la photo lauréate!

L’arrivée à Hennigsvaer se fait donc sous la grisaille. En bons globe trotters, il en faut plus pour nous retirer l’appétit !

D’autant que le cadre, même sans lumière, est magnifique.

Un tel paysage laisse libre cours à la méditation.

C’est le royaume de l’Eider à duvet, dont l’utilisation du duvet pour faire des vêtements ou des coussins relève du luxe et est aujourd’hui très contrôlée.

Les toutes premières morues de la saison commencent à être mises sur les séchoirs, après s’être vues découper la tête, et pour certaines arracher la langue pour en faire de la soupe. C’est culturel dirons nous… Bon appétit!…

Au bout du village, la vue porte sur un archipel endormi.

Au retour nous empruntons le pont qui nous ramène sur l’Ile de Vesvagoy.

Le Musée des Vikings

Les déneigeuses s’affairent après les chutes de la nuit.

En route pour le Musée des Vikings de Bordo !

Le musée viking de Lofotr est un musée historique présentant une reconstruction d’un village de l’âge des Vikings d’après les fouilles archéologiques d’un village d’un chef viking.

En 1983, les archéologues ont découvert un clan viking dans le village de Borg daté de 500 après J-C environ. Les fouilles réalisées de 1986 à 1989 ont révélé le plus grand bâtiment jamais trouvé de la période viking en Norvège. La fondation de cette maison de chef mesure 83 m de long et 9 m de hauteur. Ce site aurait été abandonné vers l’an 950.

Le musée reconstitue cette ferme dans un bâtiment en forme de bateau renversé.

Nous nous immergeons dans la vie d’une famille « norvégienne » du 9eme siècle.

Nous poursuivons par une balade vers la belle Eglise de Borg.

En fin de journée nous rejoignons par une route bien enneigée la baie d’Uttakleiv.

Le ciel arbore les lumières rose pale et bleu gris, typiques du grand nord en hiver.

Road trip au bout du monde : Reine, perle des Lofoten

La météo est capricieuse et une éclaircie est prévue pour la matinée du jour suivant. Nous partons plein sud sur la route européenne E10, jusqu’à sa destination finale.

Le Soleil se lève au bord de la Mer du Norvège.

Voici l’église en bois de Buksnes entraperçue à l’occasion d’une petite erreur d’itinéraire…

Le ciel est dégagé ce matin mais il s’annonce plus couvert cet après-midi. Il faut se dépêcher mais comme rouler vite quand chaque virage (et ils sont nombreux!) offre de tels reflets…

Nous arrivons dans l’archipel de l’île de Moskenesøya vers midi.

Le petit port d’Hamnøy semble endormi dans son écrin de neige.

Les cris des Mouettes tridactyles rompent le silence.

Hamnoy au son des Mouettes. Passez en grand écran.
Mouette tridactyle

Cinq cent mètres plus loin, le petit hameau de Sakrisøy est figé au pied de la pyramide monumentale d’Olstinden qui domine la baie à l’ouest.

C’est le site favori des photographes…

Le temps se couvre légèrement quand nous arrivons à Reine. Déjà le Soleil s’éclipse derrière les montagnes qui bordent l’archipel au sud. Le paysage est toujours grandiose.

Le petit port semble endormi. Les bateaux de pêche sont à l’ancre.

Panorama du petit port de Reine

De nombreux séchoirs à morue sont encore vides. C’est le tout début de la saison.

Le temps est très changeant et la tempête de neige s’installe après la visite du village.

Nous rentrons au gîte sur route enneigée, dans la nuit, durant plus d’une heure trente. L’occasion de confirmer le confort et la sécurité apportée par la conduite sur neige avec des pneus cloutés!

Afficher en plein écran pour s’y croire!

Journée boréale

Après une nuit de neige, le lever de Soleil éclaire la neige fraîche.

Nul besoin d’aller bien loin pour apprécier le calme et la magnificence des paysages nordiques des Lofoten. En restant près du village, c’est d’abord la faune discrète que nous pouvons observer : une Loutre passe furtivement derrière la maison! Mais surtout, tous les matins, un groupe de Cygnes chanteurs se nourrit devant nous durant le petit déjeuner :

C’est ensuite l’heure de la sieste.

Les cygnes ne seront pas les seuls adopter un camouflage blanc pur. Les discrets Lagopèdes des saules arborent une livrée hivernale ultra mimétique. Une gageure de croiser leur regard alors même qu’ils habitaient au bord de la petite route du village :

La Mésange boréale est aussi mimétique mais son cri la trahit.

En fin de journée, la météo est variable mais quelques éclaircies laissent entrevoir la possibilité enfin d’observer le ciel. Pour voir les étoiles?

Non…pour chercher les fameuses aurores boréales. L’activité solaire, intense juste avant notre arrivée, s’est calmée depuis 3 jours et nous désespérons d’avoir notre chance aussi…

C’est le moment de régler l’appareil photo… Le temps de pause doit être long, le boitier stabilisé par un trépied…

Effet de bougé en longue pause.

A 20h, rien dans le ciel. C’est l’heure du diner. A 22h, sans conviction, nous enfilons les bonnets et partons au bout du village. La lune est presque pleine et les nuages nombreux.

Romain repère une bande lumineuse laiteuse entre les nuages… L’impression sur le capteur du Reflex est sans appel : Voilà notre première aurore boréale !! C’est la fête!

Il y en a en fait partout, peu intenses… même au zénith… A peine visibles à l’oeil nu, mais les capteurs photographique révèlent la magie. On imagine sans peine les craintes et la vénération des peuples Vikings face à ces manifestations célestes, quasi divines.

Après quelques images floues et ratées, voici quelques essais plus concluants..

Et même un petit selfie à retardement!

On est loin des magnifiques scènes partagées par les traqueurs d’aurores sur les réseaux sociaux… mais pour nous c’est un Graal conquis!

Il est temps de rentrer au village.

Une météo capricieuse sur la côte sud de Vestvagoy

Des éclaircies sont promises sur la côte sud. Nous quittons le village en milieu de matinée.

Les Pygargues rodent toujours sur la petite route.

Nous rejoignons le village de Stamsund. Stamsund est la plus grande base de pêche au chalut des Lofoten. Une piste de ski alpin domine la ville. Ce sera moins sportif pour les enfants…

On peine à trouver le Soleil annoncé! Mais cela n’empêche pas le pique nique!

En début d’après-midi quelques éclaircies permettent de voler quelques photos.

Au petit village de Valberg, rendu célèbre par le polar de Morgan Audic, On ne meurt pas à Longyearbyen, la neige nous rattrape et ne nous quittera plus. Nous passons le Cap Horn et amorçons un repli défensif vers notre village…

En fin de journée nous ne pouvons nous empêcher de ressortir pour une balade au bout du village. Le Blizzard rugit.

La bout du chemin, nous retrouvons la fameuse sculpture de Markus Raetz, la tête, qui change de forme selon l’angle d’observation.

L’art de voir, d’observer les choses autour de nous ; par son œuvre l’artiste nous rappelle que des surprises peuvent parvenir dans la vie si l’on garde les yeux ouverts sur le monde.

L’occasion de quelques montages et fous rires… L’artiste nous pardonnera !

C’est ici que se termine notre excursion arctique, dans la plénitude de ces paysages magnifiques.

Rendez-vous dans le prochain article pour découvrir Oslo et son intense vie culturelle !

L’Islande en famille : les glaciers du Parc de Skaftafell

La Route 1 de Vik à Höfn

Après une parenthèse marine, nous filons plein est sur la Route nationale 1 pour une longue étape qui nous mènera au pieds des glaciers. Il n’y a pas d’hébergement sur plus de 300 km, du fait du risque volcanique autant que de l’isolement.

Les contreforts de l’immense calotte glaciaire du Vatnajokull seront notre horizon nord, l’océan atlantique notre horizon sud. Le paysage change toutes les heures, la route traversant des rivières, des coulées de laves ou des prairies verdoyantes.

Nous nous offrons juste un détour par la route de Thakgil, suspendue entre la calotte glaciaire du Mýrdalsjökull et la vaste vallée glaciaire charriant ses morraines.

Point de vue depuis la route de Thakgil.
 

200 km plus loin nous arrivons au parc national de Skaftafell. La pluie s’invite alors que nous prenons une piste de terre s’approchant de l’une des dizaines de langues glaciaires descendant cette fois-ci de la calotte glaciaire du Vatanajokull, le 2ème plus grand ensemble glaciaire du monde en dehors des régions arctiques, après les glaciers de la Patagonie chilienne.

Notre hébergement pour deux jours se situe non loin de Höfn, la première ville de l’Islande orientale.

En route, nous faisons deux brèves haltes aux lagunes glaciaires que nous avons prévu de visiter le lendemain, mais la météo est incertaine, nous ne faisons qu’une brève reconnaissance des lieux.

Peu avant d’arriver à destination, nous marquons une pause, attirés par des milliers de Sternes arctiques nichant dans un champ, près d’une ferme.

Sterne arctique nourrissant ses petits

Comme un éclair, soudain le groupe de sternes s’affole. Un Faucon gerfaut sème la pagaille et s’éloigne vers la falaise! Première vision fugace pour ce rapace de légende… Pas de photo cette fois-ci !


Notre hébergement pour deux jours se situe non loin de Höfn, la première ville de l’Islande orientale.

Nous recommandons le camping Lambhus, avec vue splendide sur les glaciers. Toujours trop cher par contre ;-(

https://www.lambhus.is/

La vue du Camping
L’heure est au débriefing par le dessin!

Groenland ou Islande?

La visite des célèbre lagunes glaciaires de Jokusjarlon et de sa voisine plus confidentielle, Fjalsarlon, restera malgré le caractère très touristique, un des grands moments de ce road-trip. L’impression d’un petit Groenland, avec ces icebergs qui dérivent vers l’océan, en provenance de glaciers immenses « coulant » du sommet du Vatnajokull.

Fjalsarlon sera notre coup de coeur grâce à la découverte d’un accès « privé » à la partie sud de la lagune, où nous étions seuls pour pique-niquer (à part la compagnie d’un Labbe parasite curieux)…

Le plus beau coin pique-nique d’Islande 😉
Labbe parasite intéressé par notre déjeuner
Au loin l’immense langue glaciaire descendant du Vatnajokull

Le site du Jokusarlon est plus fréquenté, mais la magie opère également. Cette fois, les « mini » icebergs sont bleutés, des phoques, des eiders, des sternes arctiques et des bruants des neiges ajoutent au caractère arctique du site constitué par un lagune glaciaire charriant des blocs de glace. Ces derniers dérivent jusqu’à l’océan à quelques centaines de mètres de là. On longe la rivière, passe sous le pont de la Route n°1, et les icebergs viennent s’échouer sur la plage volcanique.

Vue du site touristique depuis le pont enjambant l’exutoire de la lagune… l’envers du décor !

Coté mer, nous observons quelques macareux en vol puis posés.

Macareux moine (Puffin en anglais) avant le plongeon…

Coté lagune, les Sternes arctiques nichant à proximité nous offrent des ballets aériens au milieu de la glace. Ambiances :

Sternes arctiques.

Après ces longues heures de route, les prochaines journées seront consacrées à la randonnée. La première, conseillée par la gérante du camping, nous mènera à un belvédère sur le glacier Hoffellsjokull. Les doudous étaient de sortie ce jour-là !

La randodoudou
« Petit » glacier dans le pays de la démesure

Prochaine étape : les plateaux volcaniques du nord de l’île… Nettement plus chaud ! (5°C).

L’Islande en famille : Vik et les îles Vestmann

L’île volcan

Après avoir marché dans les anciennes coulées de lave, changement de décor en apparence… Cap au Sud sur les îles Vestmann. Un archipel volcanique au sud de l’Islande, également volcanique.

Seljalandsfoss

Avant de prendre la bateau de 11h, nous faisons un détour par Seljalandsfoss, une des cascade les plus accessible du sud de l’Islande, en bordure de la Route 1.  Véritable aimant à cars de touristes, qui paient le parking 7€ alors que le stationnement est gratuit 300 m plus loin.  Nous lui préférons sa voisine Gljúfrabúi,  voile d’eau diaphane, uniquement accessible avec des chaussures imperméables à haute tige… car il faut marcher dans le ruisseau glacial pour s’offrir son spectacle :

La Chute de Gljúfrabúi

Les Fulmars boréaux nichent au dessus des parois d’où se jettent les deux cascades. Ils se nourrissent de poisson en mer, à cinq kilomètres à vol d’oiseau…

Fulmar boréal

Nous embarquons. Ces grands oiseaux marins sont observés en grand nombre lors de la traversée du bras de mer qui nous sépare de l’archipel des Vestmann. Des guillemots, des pingouins et les goélands argentés les accompagnent.

Guillemot à miroir dans le port d’Heimaey.

A peine accostés, nous traversons le petit bourg de Heimaey – néanmoins l’un des plus gros villages d’Islande avec ses 4500 âmes – et nous rendons au pied du volcan Eldfell (« montagne de feu »). Ce même volcan qui, quarante ans auparavant, est né de nulle part en défigurant la cote ouest de l’île et en recouvrant un tiers de la ville.

Le , en pleine nuit, le volcan Eldfell se réveille. Près de 5000 habitants sont évacués en urgence, pour beaucoup grâce aux bateaux des pêcheurs !

Agrandissement de l’île suite à l’éruption de 1973. © Islander — created with Inkscape from a map shown on Volcano.edu, CC BY-SA 3.0. Wiki Commons.

Les enfants ne sont pas rassurés. Cela se comprend…

L’ascension du volcan ne prend que dix minutes. Le pique-nique au sommet offre de belles perspectives sur la côte et les glaciers du Mýrdalsjökull; la vue embrasse  aussi toute la petite île d’Heimaey où nous nous trouvons.

Depuis le sommet du volcan

Mais ce qui surprend le plus est la chaleur qui émane de certains recoins de roche en contrebas du sommet. Le coeur du volcan est encore brûlant et l’on pourrait faire cuire un oeuf si le sol n’était pas poussiéreux. De l’air chaud sort de terre lorsqu’on y pose la main… Sensation étrange que la terre vit sous nos pieds… Et une belle leçon de géologie!

Le temps est splendide et sans un souffle. C’est une gageure. Cet archipel est l’un des plus venteux d’Europe.

Nous ne nous attardons malgré la météo idéale.

En effet ce 15 juillet, un France – Croatie a commencé depuis quelques  instants et il nous faut trouver de quoi le regarder !  Après avoir vécu les premières minutes sur une mauvaise connexion téléphonique, pas moyen, il fallait trouver un lieu festif…

Après avoir questionné les autochtones des les rues désertes, nous vivrons un grand moment dans le seul bar de l’île à retransmettre la finale de la coupe du monde, le « 900 Grillhus », avec quelques compatriotes et islandais de souche… Allez les bleus! Et 1, et 2, et 3, 4 – 2!

Romain MBappé

Fiers d’être Bleus… Et d’avoir vu leurs premiers macareux !

Au coup de sifflet après l’ivresse de la victoire, nous partons nous enivrer d’air pur sur les falaises de la côte ouest. Objectif : chercher les Macareux, emblèmes du pays, qui nichent en petites colonies sur plusieurs falaises de l’île.

En plein nourrissage, les observer sera bien plus compliqué que prévu… Nous devons nous aventurer sur des sentiers côtiers abrupts, à flanc de falaise, et nous asseoir sur une crête où plusieurs oiseaux font des allers-retours vers leurs nids, invisibles, et l’Océan, le bec parfois plein de petits alevins.

Macareux à la corvée de pêche

Le lendemain, après une nuit sur l’île, sans éruption volcanique heureusement, nous retrouverons les Macareux, plus  nombreux, depuis un observatoire ornithologique surplombant leurs terriers, dans un virage de a  route qui se termine au phare du sud d’Heimaey. Un endroit pédagogique avec de nombreux panneaux décrivant la situation de conservation des différentes espèces animales d’Islande.

A la pointe de l’île, nous rencontrerons des scientifiques suivant les orques et les différentes espèces de baleines évoluant au large des îles Vestmann. Nous avons de la chance, car ils n’avaient jamais vu une journée aussi peu venteuse et ensoleillée!

Ce macareux -le seul qui aura bien voulu se poser à distance raisonnable- semble lui aussi apprécier le calme de la météo.

A notre départ de l’île, les Guillemots de Troïl saluent le bateau.

Au bord de la plage de sable noir de Reynisfjara

Nous reprenons la route après un repas au milieu de nulle part.

La plage de sable noir de Vik est célèbre dans le monde entier. De nombreux magazines de renommée mondiale comme le National Geographic ou le Condé Nast Traveller ont classé cet endroit extraordinaire parmi les plus belles plages de la planète !

Plusieurs films y furent tournés. Noé, Star Trek, Star Wars, Game of Thrones…

Nous nous installons dans un chalet au bord de la plage. A coup sur notre hébergement coup de cœur du voyage.

Les chalets de reynisfjara

Inspirant pour Romain qui croque au feutre les macareux observés le matin… avec vue sur les falaises normandes… euh non islandaises de Dyrhólaey et la lagune à droite.

Pause dessin

La longue plage de sable noir s’étend entre la falaise percée de Dyrhólaey et les pitons isolés au nord, au large du village de Vík í Mýrdal. Au delà de l’aspect paradisiaque du site, les panneaux sont clairs : par temps venteux, des vagues scélérates peuvent emporter sur le rivage les promeneurs inattentifs. Ne jamais tourner le dos à la mer!

Temps calme et ciel bleu, soleil rasant, nous profitons de la lumière tardive après dîner pour explorer le rivage. Vers 22h, les Macareux seraient actifs selon le patron de la guesthouse (qui a un petit air d’Hagrid dans Harry Potter… ).

Emerveillement devant ce sable si noir.

Lumières du soir devant les falaises de Dyrhólaey

Les Macareux nichent sur les replats herbeux au dessus de la falaise. Ils creusent des terriers dans les talus. Mais à la mi-juillet, ils sont peur visibles. Le nourrissage bat son plein et on ne les voit qu’en vol. Rare sont les individus posés à l’entrée de leur terrier, contrairement au mois de juin. Seule déception du lieu !

Les obsrêveurs comblés!

Au petit matin, probablement le plus beau footing de ma vie!

Assurément l’un des plus beaux sites d’Islande, même si le dépaysement est moindre que sur les hauts plateaux volcaniques. Deux à trois jours sont nécessaires pour en profiter.

Prochain article : les lagons glaciaires du parc national de Skatftafell…

Continuer la lecture de « L’Islande en famille : Vik et les îles Vestmann »

L’Islande en famille : Cercle d’or et Landmanalaugar

Islande, première partie : le Sud-ouest

Le Cercle d’or

Il faut vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie dit la maxime. Le voyage est comme une drogue et l’appel du grand Nord a été plus fort que nous.

L’Islande, terre de grand espaces infinis mais aussi de phénomènes naturels et géologiques inouïs, nous attire depuis des années. Un beau cadeau pour passer la dizaine…

Le tourisme explose en Islande et surtout les prix… Pas d’autre choix que le camping ou les Guesthouses pour les familles en quête d’aventure. A condition de réserver pour ces dernières, plusieurs mois à l’avance – et encore, difficile de trouver des tarifs raisonnables. Pour tenir le budget : piques-niques sur le pouce par tous les temps le midi, et « popote » le soir dans les cuisines communes… Et peu d’improvisation.

Voici notre programme : « le Cercle d’or », Landmanalaugar, Iles Vestmann, Vik, Parc national Skatefjell, Egilstadir, randonnée au Snaefjaell, Plaines de Modrodalur, Lac Myvatn, Detifoos, Hasvik, Reyjkjavik.

Notre périple en Islande (17 jours)

Le Cercle d’or est le secteur le plus touristique. Geysers, Faille média-atlantique, Cascades… Pluie, grisaille et surféquentation (relative)… Nous n’y passerons qu’une journée, fuyant vite vers les terres volcaniques moins fréquentées, mettant à profit la Duster 4×4 bas de gamme que nous avons loué pour prendre les pistes de traverse.

Notre monture et premier hébergement

Film de Présentation de Geysir par Noémie

Cliquez sur l’image.

Geysir est un geyser de petite taille, mais dont l’activité, toutes les 3à 5 minutes, permet aux cars de touristes pressés de ne rien rater de ce phénomène géothermique visible dans peu depuis: USA, Nouvelle-Zélande, Islande… et une poignée d’autres pays, ce phénomène reste rare sur Terre…

Non loin de là, la puissante cascade de Godafoss est notre première cascade au pays des Elfes.

Godafoss, sans arc-en-ciel

Les cartes postales la représentent sous un splendide arc-en-ciel, mais ce jour, c’est la pluie fine qui met à l’épreuve nos équipements. Emmitouflés de Gore-Tex de la tête au pied, nous ne sommes pas vraiment dérangés. Le spectacle est plus dans l’assortiment des parapluies japonais avec leurs petites chaussures que dans les couleurs du ciel, uniformément blanc et gris. Continuer la lecture de « L’Islande en famille : Cercle d’or et Landmanalaugar »

Les îles Lofoten en famille

Après avoir frôlé le cercle polaire, lors d’un road trip dans le sud et le centre de la Norvège avec notre fille alors âgée de 2 ans, nous nous étions promis de revenir. Grands espaces, mer et montagne s’enlaçant dans de profonds fjords, myriades de lacs et envols d’aigles des mers aux détours des chemins… Telles étaient les promesses…

Nous attendrons les 3 ans de notre deuxième enfant pour réaliser ce rêve à 4. En janvier 2016, nos billets d’avions pour Narvik sont commandés.

Fin avril, les sacs sont bouclés, nous partons de Paris avec impatience d’autant que la météo s’annonce stable après une période de neige tardive. Belles lumières garanties !

Après seulement 4 heures de vol, l’arrivée restera mémorable pour notre fille qui fête son anniversaire ce jour-là. Au menu, dans un petit hôtel avec vue sur l’Ofotfjorden, le long bras de mer qui borde au Sud l’archipel des Lofoten, un demi-gâteau industriel et sept bougies achetées in extremis avant la fermeture de la supérette de Bogen… et pour invités au dessert les cîmes fraîchement enneigées qui se reflètent dans les eaux de la baie…

Bienvenue aux Lofoten ! La magie des lieux nous ensorcellera pour les douze prochains jours durant lesquels nous arpenterons à pied et en voiture cet archipel considéré comme l’un des plus beaux du monde.

Festin des aigles au petit déjeuner

Nous rejoignons le lendemain le petit village d’Eggum. Nous sommes au nord de la plus grande des îles de l’archipel, Vestvågøy. Le village côtier se trouve à 100 km plein ouest de l’aéroport… à vol d’oiseau. Mais cela représente 280 km et une petite journée de route tant l’itinéraire fait mille détours pour passer d’une île à une autre. Et tant il faut s’arrêter à chaque virage pour s’éblouir de l’éclat des neiges de printemps et admirer les dernières vues sur l’archipel voisin des îles Vesterålen, qui s’étend au plein nord.

Pygargue à queue blanche en pêche
Pygargue à queue blanche en pêche

Nous arrivons tard à Eggum. C’est un village un peu excentré de la route principale, la E10. Une route ‘européenne’ si on se fie à sa numérotation, comme si on arrivait ici à l’une des extrémités de l’Europe…

Quelques maisons aux multiples couleurs, le terminus d’une route, une impression de bout du monde, terminé par une aire de repos en forme d’amphithéâtre,  construite sur les ruines d’un ancien radar militaire allemand. C’est un site prisé pour observer le soleil de minuit en été, mais aussi les aurores boréales en hiver.

Un kilomètre de sentier plus loin, nous découvrirons le lendemain un lac cerné de roches rondes. On s’attendrait à voir sortir des Trolls, mais dans notre dos, c’est une statue singulière qui attire l’attention du promeneur, œuvre du sculpteur suisse Markus Raetz.

« Tête » de Markus Raetz

Située près du hameau de Eggum, cette sculpture change de forme 16 fois selon l’endroit d’où on se place pour l’observer.
Là, c’est une tête classique, de l’autre côté elle prend l’aspect d’une tête renversée et ainsi de suite ….

L’art de voir, d’observer les choses autour de nous ; par son œuvre l’artiste nous rappelle que des surprises peuvent parvenir dans la vie si l’on garde les yeux ouverts sur le monde. Continuer la lecture de « Les îles Lofoten en famille »

Norvège : Les oiseaux des îles Lofoten

Les balades à pied sur les plages, en montagne ou dans les fjords ont été l’occasion de photographier les principales espèces d’oiseaux caractéristiques de la fin de l’ hiver dans ces contrées nordiques. La neige est encore présente mais fond chaque jour, les arbres sont encore sans feuilles et le soleil brille déjà de 4h à 22h…

Les paysages de haute montagne – pourtant hautes d’à peine 800m – alternent avec des plages de sable clair fin… Mais point de cocotiers !

Voici quelques photos d’ambiance des premiers jours pour fixer le décor…

Dans ces étendues sauvages, habitées par l’homme sur les seuls littoraux, le Pygargue à queue blanche ou aigle des mers est le maître des eaux et des airs.

Pygargue à queue blanche

Mer et montagne s’entremêlent, c’est donc sans surprise que l’on retrouve le maître des cieux alpins, l’Aigle royal

Aigle royal

Dans notre village, Eggum, les Linottes à bec jaune remplacent nos moineaux.

Les Merles à plastron remplacent les Merles noirs…

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