La dernière partie de la côte sud-africaine bordée par l’océan indien, depuis le village touristique de Sainte Lucie jusqu’à la frontière du Mozambique, est constituée de grands estuaires et de forêts littorales. C’est le refuge d’une faune abondante heureusement sanctuarisée dans le Greater Santa Lucia Park, récemment renommé « IsiMangaliso wetlands Park ». Ce qui signifie signifie : « Parc marin merveille de la nature ».
Nous commençons notre exploration par les rives ouest du lac de Sainte Lucie (le secteur des Eastern shores). Nous pensons avoir une chance d’observer à nouveau des hippopotames, après ceux de Namibie.
Au ponton, nous partageons un moment avec une famille de pêcheurs.
Le vent est fort. Les poissons se font rares.
Nous repérons au loin dans une anse nos premiers hippopotames sud africains, malgré les vagues.
Sur les conseils des pêcheurs, nous empruntons une mauvaise piste pour leur rendre visite, tout au bout d’un ponton vermoulu. Pas un pas de travers.
Jusqu’au face à face.
La plaine aux girafes
Nous pensions rejoindre d’une traite notre ville du soir afin d’y trouver un hébergement. Mais la traversée des plaines au sud du lac est pleine de surprises.
Un léopard ! Non, zut, c’est le doudou Renarde qui faisait la sieste au coin pique-nique! Le léopard restera introuvable durant ces 11 semaines en Afrique… Nous rêvons de le voir!
Réserves naturelles d’Hluhluwe-Imfolozi et Isimangaliso Wetlands parks
La dernière étape de notre aventure africaine nous mène dans l’est de la province du Kwazulu Natal, à nouveau près des rives de l’Océan indien.
Deux journées de transition pour s’y rendre (6h30 de route en deux étapes), avec une pause au confort et au panorama inattendu dans une guest house à l’embouchure de la rivière Tugela.
Le fleuve Tugela prend sa source 502 km plus au nord dans le Drakensberg, à la frontière du Lesotho, aux chutes Tugela, 2ème plus hautes chutes de la planète.
Les enfants ont vraiment apprécié les safaris faits les semaines précédentes. La liberté de parcourir soi-même des grands espaces vierges, avec la possibilité de s’arrêter où on veut, le temps qu’on veut, est comme une drogue. Chaque girafe est une rencontre unique. Chaque éléphant impose le silence. Chaque oiseau est différent.
Notre choix s’est porté sur des réserves du sud-est du pays, non loin du Mozambique. On les compare parfois au parc Kruger en miniature. C’est ce qui nous a séduit, leur visite demandant aussi moins d’organisation. Les paysages sont aussi réputés plus variés et surtout, la proximité de la mer offre d’autres paysages et attraits.
Les réserves de Hluhluwe, Imfolozi et isiMangaliso bénéficient d’un climat semi-tropical, d’où leur grande richesse faunistique. On est loin des hauts plateaux desséchés; pourtant l’hiver a été peu humide et les rivières sont à sec. Nous subirons les premières pluies du printemps en arrivant.
Ces réserves accueillent, outre le fameux « trophée de safari » des « big 5 » (Elephant, Rhinocéros, Buffle, Lion, Léopard), d’autres grands animaux : Girafes, Baleines, Requins, Hippopotames… Mais également une avifaune d’une richesse exceptionnelle.
Cependant, derrière les belles images qui vont suivre, il faut avoir conscience que ce ne sont encore une fois que des îlots de vie dans des zones de cultures extensives ou très dégradées. Des plantations d’eucalyptus s’étendent parfois sur des centaines d’hectares. Ailleurs, ce sont des grandes étendues de canne à sucre, et plus épars, des parcelles d’ananas et de bananiers. Une ressemblance certaine avec les Antilles.
Nous nous installons à Isinkwe Backpackers Bush Camp et resterons 4 jours dans une oasis forestière, une cabane sur pilotis au milieu de la forêt sèche. Le soir, de grands Galagos, primates proches des lémuriens (Madagascar n’est pas si loin), viennent se nourrir autour du camp.
Safaris dans les réserves de Hluhluwe-Umfolozi.
La partie nord de la réserve s’appelle Hluhluwe (Prononcez « Chlu chlu wé). Elle est parcourue par la rivière du même nom et une dizaine de collines donnant ce paysage si particulier.
Prêts pour le safari ?
Voilà le comité d’accueil. Une Bufflonne et son petit. La route, la savane, même chose pour les animaux qui sont ici chez eux.
Pas de problèmes de tiques sur ces buffles, la famille Pique-boeufs à bec rouge est à demeure.
Les autres ruminants les plus communs du parcs sont les Nyalas. Cette rare et élégante antilope à l’échelle africaine est commune dans la partie nord du parc.
Deux autres espèces d’antilopes sont communes : le Guib harnaché (le BushBuck) et l’Impala.
Quel est ce gros caillou gris là-derrière? Non ce n’est pas le Phacochère plein d’espièglerie du Roi Lion de Walt Disney…
C’est bien notre premier Rhinocéros blanc. En sursis, tant la traque des mafias vietnamiennes et chinoises pour sa corne aux vertus médicales aphrodisiaques est rude. Un carnage au quotidien, qui épuise les sud africains.
L’administration des réserves de la province du Kwazulu Natal publie tous les mois le nombre de rhino tués. 180 par an sur la province. Chiffres morbides d’un trafic difficilement contrôlable, à 5000$ la corne.
Le Parc de Hulhulwe est actif dans la protection de l’espèce. Nous avons croisé des milices en formation dans le parc. La population est importante (nous avons vu plus de 15 individus) mais non communiquée. Les chiffres sont caché des braconniers. Certains animaux sont munis d’une puce sur la corne afin de pouvoir remonter les filières en cas de braconnage.
Conserver l’espèce pour les années à venir… un rêve?
Soutenons l’association SaveThe Rhino qui agit pour la survie des derniers spécimens dans ce parc et ailleurs en Asie et en Afrique.
D’autres rois de la savane nous ont fait l’honneur de leur présence. Un groupe de lionnes avec un mâle digèrent à 200m de la piste après avoir tué un buffle.
Les deuxième et troisième jours, le plus gros et le plus grand animal d’Afrique, quasi absents le premier jour, font un festival au bord de la route.
A la frontière du Lesotho, nous retrouvons les paysages sud africains bien différents. Plus personne au bord de la route. De grands champs et quelques fermes isolées.
Puis c’est une petite enclave où la nature est à nouveau reine. Le Parc national des Golden Gate Higlhands ne couvre que quelques centaines d’hectares, mais les paysages sont sauvages et sublimés par les couleurs vespérales. Il incite à la poésie. L’herbe est sèche, très sèche. Pas de pluie depuis six mois. Dans ce terrain calcaire, la géologie se lit à ciel ouvert. Les montagnes sont taillées par les pluies depuis plusieurs milliers de printemps.
Nous logeons dans les chalets gérés par le parc national. Au matin, l’envie de marcher est plus forte que celle de se reposer, simplement, à contempler les montagnes de la terrasse.
Nous arrivons au sommet de la falaise. Les enfants reprennent leurs jeux.
Au camping, les oiseaux profitent des seules sources et des rares coins d’ombre. L’appareil photo est sorti du sac.
La pause est la bienvenue.
Après l’école, nous parcourons en voiture les deux boucles de 7 et 4 km aménagées dans le parc. Couleurs chatoyantes. Hurlement des chacals. Quelques gnous et quelques zèbres mais tout est calme.
Tout à coup, la plaine s’anime. Nous surprenons un grand troupeau d’ongulés, aussi étonnés que nous de ce face à face. Plusieurs familles d’Elands du Cap. Des Damalisques à front blanc, ceux-là même qui ont été sauvés par la création du parc national de Bontebok, visité dix jours avant.
Encore une surprise avec ce rapace Serpentaire qui chasse au bord de la route.
Les chacals aussi sortent de leurs cachettes.
Celui-ci porte un collier émetteur, pour nous rappeler que les parcs nationaux suivent de près les déplacements, la santé des animaux qu’ils contribuent à protéger.
Leur rôle est essentiel. Partout les zones sauvages régressent. Nous sommes sur une île dans chacune de ces réserves. Partout ailleurs c’est souvent la désolation. Nous le verrons dans le prochain article…
Après la rentrée, les randonnées et l’exploration du Cap de Bonne Espérance, nous avons passé dix jours sur la côte de l’Océan indien à l’extrême sud du continent africain. Cette région est réputée pour être la plus belle du pays. Heureusement, hors saison, elle n’était que faiblement fréquentée.
L’Overberg, extrême sud du continent
En route depuis le Cap, nous faisons une pause « ornithologie » pour chercher le rare « Cape Rockjumper’, un oiseau proche du merle appartenant à une famille endémique d’Afrique australe et au comportement amusant : il saute de rocher en rocher pour trouver sa nourriture. Il est magnifique avec son ventre roux et son masque noir souligné de blanc.
Nous nous arrêtons ensuite le premier jour près de la baie d’Hermanus, à De Kelders.
La baie d’Hermanus est un endroit réputé pour observer les baleines durant la saison de mise à bas (de juin à décembre). Les sentiers qui longent les falaises sont propices à la détente.
La récompense est là!
Nous continuons notre road-trip en laissant un moment la côte, en direction du Parc national de Bontebok.
En route, un rêve se réalise : observer la splendide Grue de Paradis.
Le Parc national de Bontebok, où nous arrivons en soirée, a été créé pour sauver les 30 derniers Damalisques à front blanc (bonteboks) qui survivaient à l’époque. Mission accomplie, l’espèce a même été réintroduite dans d’autres parcs !
Cet endroit est un havre de paix et, outre les bonteboks, on admire aussi d’autres antilopes, comme des bubales roux. L’avifaune est également généreuse. Nous découvrons nos premiers élanions, des outardes en parade et un majestueux serpentaire.
Les paysages sont splendides sous le ciel tourmenté.
D’une zone assez sèche et désertique, nous poursuivons notre périple en passant par la capitale des Autruches, Oudtschoorn, puis arrivons près de la ville de George où la montagne est à nouveau verdoyante, arrosée par les embruns. Nous partons en mission : trouver le touraco de Knysna dans le Parc national de la Garden route. Nous ignorons si la quête sera facile.
La Garden route
Après 2h30 de marche sur le KingFischer trail, la rencontre a lieu !
Nous marchons à nouveau le lendemain dans une vallée forestière du bien nommé secteur de Wilderness. La forêt primaire résiste ici à l’urbanisation et il subsiste quelques arbres géants, dont le fameux Yellow wood, qui fut jadis surexploité.
Nous reverrons nos oiseaux favoris à la guest house que nous prenons pour deux nuits, en couple et en vol…
Cette région nous aura donné les plus belles observations avec une centaine d’espèces en 5 jours.
Nous quittons à regret cette belle vue sur les lacs et la montage.
Plettenberg Bay
Nous choisissons d’explorer ensuite la « Robberg Nature Reserve » pour ses paysages sauvages.
Il fait très chaud quand nous attaquons la montée en cette fin de matinée, mais la récompense est au sommet. Nous observons en contrebas les otaries à fourrure (ça sent mauvais!) et … dans les jumelles, voyons quelque chose de bien plus gros : il s’agit d’un éléphant de mer !
Le sentier débouche sur une presqu’île de rêve.
Huîtriers et otaries se partagent les plages.
Le retour est aérien. La marée monte, il ne faut pas tarder.
Nous nous vengeons sur les glaces et les dernières pâtisseries.
Nature’s Valley
A une heure de route environ, nous remarquons un petit village nommé « Nature’s Valley ». Fatalement, ce nom nous inspire. Nous arrivons chez une dame, kinésiologue qui nous prête sa maison de famille pour 2 nuits au milieu de la forêt. Les tableaux des ancêtres sont encore accrochés aux murs. Dentelles, bibelots, meubles sculptés en ébène comme autrefois, la maison semble figée dans le temps. Nous dormons comme des rois dans des lits à baldaquins! Tout un style!
Au programme, balade dans la baie secrète de Salt River Mouth avec jeux, baignade, arts plastiques dans le sable.
Merci pour tous vos messages que nous lisons bien attentivement et qui font aussi très plaisir aux enfants. A bientôt dans les montagnes du Lesotho !
Le sommet emblématique de ‘mother city’ – la ville mère, comme les sud africains surnomment le Cap, est un must du tourisme local. Accessible en téléphérique en quelques minutes, c’est aussi un haut lieu de la randonnée et plusieurs sentiers, tous exigeants, mènent au sommet ou parcourent le plateau sommital. Le sentier le plus direct et fréquenté via la « Plateklip Gorge » n’est qu’une succession de marches en plein soleil, une ascension ingrate ; le sentier le plus varié mais aussi le plus long est un vrai challenge sportif, c’est celui partant le jardin botanique de Kirstenboch et grimpant par la Skeleton Gorge. C’est celui que nous avons choisi.
Premier entrainement
Première mise en jambe non loin de notre pied à terre : Chapman’s Peak, qui domine Hout bay et la célèbre route panoramique à péage, « Chapman’s drive ».
C’est une première découverte du paysage floristique du Fynbos. Le Fynbos est un maquis fleuri spécifique au littoral d’Afrique du Sud. Composé d’une diversité remarquable de plantes uniques au monde, les différents Fynbos du littoral atlantique ou indien explosent de couleurs au printemps ; Erycacées (bruyères), plantes à bulbes, aloès, protéas égaient les sentiers de randonnée.
Dans le ciel, les Aigles de Verreaux surveillent leur nid.
Dans les massifs de Protéas fraichement fleuris, les Sucriers et Souimangas se régalent de nectar et pollénisent les plantes. Les obsrêveurs sont en action!
Souimanga malachiteSucrier ou Promérops du CapSerin totta, endémique de la région du Cap
Le sentier parcourt 500m de dénivelé en 2,5km à peine. Pas de pitié pour les mollets et le souffle. La mise en jambe est rude mais les abords du sentier débordent de couleurs. Les enfants comptent les couleurs différentes. 5…6…7…
Les derniers mètres sont très raides.
Fin du supplice en vue!La vue sur Hout Bay depuis les dernières pentes
Mais après l’effort, le réconfort… Le panorama à couper le souffle, avec vue sur Hout Bay au nord, l’Océan atlantique à l’Ouest, le Cap de Bonne espérance au Sud et la grand anse de False Bay à l’Ouest, jusqu’au cap de Betty’s Bay.
La péninsule du Cap de bonne espérance au SudHout BayCécile devant la plage de Komitje et l’AtlantiqueOlivier dans la même pose !Pause Jeux à la descente
De beaux spécimens de reptiles hantent les rochers.
Voisin de pique-nique
Deuxième entrainement
Le deuxième entrainement sportif était plutôt imprévu… La tempête de la nuit a conduit la société organisatrice à annuler notre visite de la prison de Robben Island. Le bec dans l’eau, que faire ?… Nous enfilons nos chaussures de montagne restées dans le coffre et filons au parking du Lion’s head, sommet dominant la ville, à l’ombre de la Montagne de la Table.
La fière allure du Lion’s head
Le début du sentier est pavé et tranquille. Pique-nique dans le sac, Nous partons la fleur au fusil, en compagnie des Silver tree, de beaux arbres argentés menacés endémiques de la région.
Three hikers near the Silver tree
La vue qui se découvre sur la montagne de Table, les quartiers de Sea Point et le centre ville est plus belle à chaque pas.
Sea Point et Signal Hill, Robben Island au fond à gauche Camps’BayLe Cap, centre d’affaires
Mais bientôt, le sentier devient plus abrupt et tourne autour de « tête du lion ». Echelles, marches fixées et cordes remplacent les pas bien assurés. « Trop bien le parc d’attraction ! » clament les enfants. En vérité un vrai sentier de montagne, certes assez court, mais un vrai entrainement sportif, plutôt qu’une balade à touristes comme on aurait pu le croire.
Là encore, la récompense est à la hauteur. Le vent est tombé et la mer est d’huile. Les Damans des rochers sont cette fois nos compagnons de pique- nique. Ces animaux aux allures de rongeurs et d’allure pataude sont en fait des parents éloignés des éléphants !
Nous pouvons fêter la réussite de l’ultime entrainement !
Il ne reste plus qu’ à se mesurer à l’emblème du Cap, la Montagne de la Table. Prochaine étape, by fair means, pour reprendre l’expression chère à SylvainTesson.
C’est elle. Même pas peur!Pause à la descente.
Jour J
C’est ultra motivés que nous partons le 7 septembre à l’assaut de cette géante.
Le jardin botanique
Départ 8h30 du splendide jardin botanique de Kirstenboch, que nous avons visité quelques jours auparavant. Il s’agit de l’un des joyaux du Cap, tant la qualité des collections est riche, d’autant plus en ce début de printemps austral.
C’est parti ! Altitude : 150m.
Nous traversons le jardin botanique aux mille couleurs. La fleur la plus célèbre est celle crée en l’honneur du militant, prisonnier puis président Nelson Mandela, la Fleur de Paradis Mandela, « Mandela’s gold Strelitzia », à la couleur jaune unique. 20 année de travail ont été nécessaire pour la créer.
Voici deux de ses pollénisateurs…
Souimanga à poitrine orangeSucrier du Cap
Pas le temps de s’attarder, le sentier nous attend.
La Skeleton Gorge, c’est par là.
« Qui va monter la montagne de Table?! » scandons nous pour nous motiver … Le mental est 75% du succès. Il va en falloir car les premières pentes sont raides mais heureusement à l’ombre. 34 degrés sont prévus au Cap ce samedi, la plus chaude journée du début de printemps.
Des échelles succèdent aux marches. Presqu’un jeu. Les enfants nous étonnent par leur rythme. Nous faisons jeu égal avec des sportifs sans sac à dos.
Puis le sentier se confond avec la rivière, zigzagant entre pierres et souches.
En un temps inespéré, nous atteignons l’orée supérieure de la forêt, « Breakfast rock », à 750m d’altitude. La vue se dégage sur les jardins, les banlieues de Constantia et False Bay.
Dernières pentes
La motivation faiblit un peu après les efforts consentis. Les paysages du Fynbos sont luxuriants et un régal à parcourir mais la chaleur est accablante. Il faut désormais parcourir un sentier en balcon et gravir les 300 derniers mètres de dénivelé, le ventre vide car le repas aura lieu au sommet. C’est la condition du succès !
Les secteurs ludique où il faut grimper aident à garder l’envie de marcher…
Jusqu’au bonheur de dominer toute la ville et de profiter de l’air venteux du sommet, à 1058m d’altitude.
C’est gagné! La montagne nous a acceptés à son sommet, exceptionnellement vide de nuages. 1000m de dénivelé, notre record en famille! Ce n’était pas gagné d’avance avec la chaleur prévue. L’entrainement aura payé. Les fruits secs ont aidé aussi .
Les playmobils aident à se détendre après les sandwiches. Des petits lacs de pluie au sommet avec des îles, le plus beau terrain de jeu de la ville!
L’insouciance des valeureux marcheurs
La descente est entamée vers 14h30. Encore 2h30 de descente.
Pause dans le descente
Les genoux sont mis à rude épreuve, surtout à la fin dans l’étroite et sobrement nommée Skeleton gorges. Un objectif : Rester entier!
Comment exprimer notre fierté devant ce défi relevé haut la main! Bravo les enfants! La leçon est belle. Quand on veut très fort quelque chose, on s’en donne les moyens, on apprend le goût de l’effort et on arrive à réaliser ses rêves !
Notre première semaine passée entre les Chutes Victoria et la « Bande de Caprivi » se termine. La « Caprivi strip » est une bizarrerie géopolitique qui prolonge la Namibie septentrionale sur une bande de terre de 450 km de long sur 30 de large, lui donnant une frontière avec la Zambie. Ce territoire avait été annexé par l’empire allemand pour permettre l’accès du territoire namibien au fleuve Zambèze, et donc à l’Europe de l’Ouest, dès 1890. Hélas le fleuve est en réalité non navigable au delà du fait des cataractes de Victoria Falls…
(c) Wikipedia commons
Nous emprunterons en revanche le récent pont de Katima Mulilo qui relie aujourd’hui la Zambie et la Namibie par la route.
Cette semaine aura donc commencé par la visite des Chutes Victoria, découvertes par Sir Livingstone en 1855.
David Livingstone demeure l’un des rares explorateurs européens admirés par des Africains. Ecossais issu d’une famille rurale modeste, il devient missionnaire en 1840. Il voyage pour convertir les populations et tenter de supprimer le commerce des esclaves. Il explore l’intérieur de l’Afrique pour ouvrir des voies commerciales. Sa plus célèbre découverte est celle des chutes Victoria lors d’une descente épique du fleuve Zambèze. Il découvrira aussi le lac Malawi mais cherchera en vain les sources du Nil.
Sa statue figure du côté zimbabwéen du sentier qui permet de découvrir les chutes.
Nous partons de Livingstone, la ville de Zambie nommée en mémoire de son illustre explorateur en récupérant près de l’aéroport, notre « maison » pour les 27 prochains jours… Bonne surprise, elle est flambant neuve (6000 km) et même surclassée : Toyota Hilux avec double tente.
Nous sommes forcément un peu mal à l’aise en traversant 250 km de route zambiennes dont 80 km défoncées, jalonnées de villages où la misère est omniprésente, même si sur cette photo on voit l’électricité qui dessert les principaux équipements publics.
Arrivée en Namibie
Nous franchissons la frontière namibienne avec patience, et surtout avec l’appréhension d’arriver au camping à la nuit tombée pour notre première installation… Ce qui sera le cas, car il a fallu jouer des coudes pour payer la taxe routière côté namibien après une longue attente de l’agent d’immigration coté zambien…
Beaucoup d’attente au poste frontière Zambie Namibie…On apprend la patienceArrivée juste avant la nuit au campement près du fleuve Zambèze.
La nuit aura été réparatrice. Le petit déjeuner est idyllique ! A condition de prendre garde aux singes chapardeurs…
Caprivi Mutoya Lodge & Campsites
Nous partons au petit matin, seuls sur un bateau à fond plat, pour une excursion sur le Zambèze. Observation émouvante de nos premiers hippopotames.
Une famille soudéeSéance de vocalises avant la chorale
Nous reprenons la route rectiligne et monotone pour plus de 300 km. A quelques kilomètres de notre camping au bord de l’Okavango, nous devons laisser passer deux éléphants. Nous ne faisions pas les fiers !
Les bords de l’Okavango
Nous arrivons à Ngepi Camp, à nouveau au coucher du Soleil… après 4 km de piste sablonneuse un peu stressante… Stress amplifié la nuit sous la tente lorsqu’un hippopotame est venu brouter la pelouse de notre emplacement !
Ce camping s’inscrit dans une démarche environnementale vertueuse, notamment en encourageant la vente de bois issue d’arbres morts et non vivants, fléau dans toute la région où nous verrons des milliers d’arbres brulés pour le charbon ou débités pour le bois des foyers.
Aube au bord de l’Okavango
Parenthèse de Géographe, l’Okavango est le plus grand fleuve endoréique, c’est à dire qu’il ne rejoint pas la mer. Il est surtout célèbre pour son grand delta intérieur qui inonde le Botswana voisin à la saison humide, en faisant un eldorado pour les oiseaux et les grands mammifères.
Le lendemain, nous partons pour un safari au bord du fleuve qui donne un avant goût de ce que cette région peut receler comme merveilles.
Parc national de Bwabwata – réserve Mahango
Après les conflits armés avec l’Angola, cette réserve bordant l’Okavango qui a beaucoup souffert est désormais accessible. Encore peu fréquentée, elle nous a séduit par la richesse et la facilité d’observation de la faune qui y est revenue. Petit aperçu en images (cliquez pour zoomer).
Zèbre et Antiloppe roanne
Grand Koudou
Ganga à 2 bandes
Rollier à poitrine lilas
Gonolek rouge et noir
Guepier nain
Buffle
Impala
Grand Koudou
Grue caronculée
Prochaine étape : le Parc national d’Etosha.
Et merci pour vos commentaires qui nous encouragent à poursuivre nos articles malgré les connexions wifi capricieuses !
Ce matin, nous avons traversé à pied avec nos bagages le Pont des chutes Victoria. Au milieu passe la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie. Il enjambe le fleuve Zambèze, le 4ème fleuve d’Afrique.
A cet endroit, des touristes s’adonnent au saut à l’élastique… Vertigineux!
Dans le taxi qui nous mène à Livingstone, nous apercevons avec surprise et émotion nos premiers éléphants. Majestueux et très impressionnant !
Nous nous installons dans un petit hôtel où Cécile apprend quelques mots de zambien. Le passeport pour la convivialité avec tous les autochtones rencontrés !
Au musée de Livingstone, nous apprenons l’histoire ethnologique, archéologique et naturelle du pays, puis nous partons après les courses faire une randonnée au pied du pont Victoria. Des babouins et des Damans des rochers nous accompagnent!
Avant la fermeture du parc national, nous parcourons le sentier qui fait face aux Chutes. Un magnifique coucher du Soleil remplace l’arc-en-ciel …
Nous sommes allés aux Chutes Victoria coté Zimbabwe : on a fait une super balade et on a vu un magnifique arc-en-ciel en fin d’après-midi.
Il a fait chaud mais la vapeur d ‘eau de la chute nous a rafraichi. Nous avons fait 10 km de marche et nous sommes revenus au chalet dans le camping. On a joué au playmobil dans la piscine. Au restaurant nous avons mangé des pâtes. Miam!
Noémie
On a vu des phacochères et des babouins sur le chemin. On a eu de la chance, car on a vu aussi un biche de la savane, une BushBock. Trop mignonne. Près de la cascade, on était tout mouillés, c’était très bien.
Phacochère peu farouche comme dans le Roi Lion. Hakuna Matata!petit BushBuck