14 – 17 février 2020.
L’Otago est une région de la côte sud est de l’île du Sud, s’étendant entre les Alpes et l’Océan Pacifique.
Les Alpes néo-zélandaises à nouveau franchies, nous arrivons dans la région des grands lacs, au pied du Mont Aspiring.
La lac Wanaka
Le temps est gris. Nous fuyons la tempête qui arrose la côte ouest que nous venons de quitter après notre quête des kiwis.
Nous ne faisons que passer le long du lac Hawea. Nous redoutons l’orage.
Arrivés au bord du lac Wanaka, nous nous installons dans un camping au bord de l’eau. Le vent tombe en soirée.
Les champs sont aussi surpeuplés… Il y 7 fois plus de moutons en Nouvelle-Zélande que d’habitants!
Le lendemain matin sera consacré à retrouver les sentiers après s’être remis du traumatisme des pentes d’Avalanche Peak…
Nous suivons les conseils d’amis voyageurs croisés dans l’avion et après 500m de dénivelé, rejoignons le sommet de Rocky Mountain , au sud-ouest du lac. Un bon rapport effort/panorama, et pas trop de monde. Nous sommes en pleine saison et les touristes sont nombreux en Nouvelle-Zélande.
Depuis les abords du sommet, on devine les glaciers du massif du Mont Aspiring au Nord.
A la descente, le lac diamant reflète en miroir le ciel tourmenté.
La péninsule d’Otago est notre prochaine destination. Pour se rendre des montagnes à la côte sud, réputée pluvieuse (et d’ailleurs colonisée par les écossais…), nous avons été très surpris de traverser des paysages très secs, même chauds, puisque la température dans la vallée d’Alexandra affichait 28°C !
Un micro climat mis à profit par les Néo-zélandais pour en faire le verger méditerrannéen le plus proche du pôle sud : abricots, prunes, pêches et nectarines poussent ici ! Qui l’eut cru?
Nous dormirons dans un free camp (emplacement de camping gratuit) au bord du lac de barrage de Clyde.
L’histoire de cette région est liée à la recherche de l’or…Les premiers colons écossais de Dunedin s’étaient juré de vivre tranquillement mais après la découverte de filons dans l’Otago (Lawrence…), la fièvre de l’or s’est également emparée d’eux… et des milliers de prospecteurs sont arrivés à la fin du XIXème siècle. D’Europe d’abord, mais aussi de Chine, plus tard. Cette histoire est relatée au musée de Lawrence, charmante bourgade où il convient de faire une pause sur la longue route traversant l’état d’Otago.
Après le Soleil des terres de l’intérieur, l’arrivée sur la péninsule d’Otago est un peu la douche froide… Brouillard et crachin écossais à notre arrivée à Dunedin…
La Péninsule d’Otago, une arche de Noé aux portes de la ville…
A quelques kilomètres du centre ville de Dunedin (120 000 hab.), la péninsule d’Otago est l’un des paradis des naturalistes en Nouvelle-Zélande. De nombreux tours opérateurs l’ont compris et proposent visites et croisières à prix fort… mais avec un peu de temps et en prenant des informations auprès des locaux, il n’est pas difficile d’observer soi-même Albatros, Lions de mers ou Manchots…
Majestueux albatros
Une colonie d’Albatros royaux est installée à l’extrémité de la péninsule. Le centre de conservation propose des visites (plutôt coûteuses) pour les observer. A cette période, il y aurait un ou deux couples visibles au sol. Mais il est surtout grisant de voir ces géants de la mer en vol. Cela est possible depuis le parking du centre, particulièrement les jours venteux ou en soirée.
Nous nous y rendons et malgré le brouillard ce soir-là, la rencontre comble nos espérances; l’ambiance brumeuse rajoute une part de mystère et l’envie de revenir…
Nous y retournons le surlendemain. Le Soleil est au rendez-vous. Un léger vent permet aux albatros de nous survoler facilement.
La colonie d’Otago est le seul endroit au monde où observer des Albatros depuis « la côte ». Tous les autres albatros nichent sur de petites îles isolées.
La principale colonie d’Albatros royaux se rencontre sur l’île Campbell au sud de la Nouvelle–Zélande, la population comprend environ 15 000 couples.
L’Albatros royal est le 2ème plus grand oiseau au monde par son envergure. D’un bout à l’autre des ailes, il mesure jusqu’à 3,20 m.
Le voici « vu de dessus ». Le dos est bien blanc, le bec jaune et les ailes noires.
Pour leurs premiers Albatros, les enfants et Cécile ont le droit à des observations de luxe, sans le mal de mer qui m’avait rattrapé lors de la sortie au large du Cap de bonne espérance!
Une intruse dans la colonie : une Spatule royale. Royale, mais bien petite par rapport au maître des lieu !
Des Cormorans mouchetés nichent sur les falaises, ainsi que de nombreuses Mouettes argentées.
Il est temps de se mettre au chaud…
La visite de la salle d’exposition du Royal Albatross Centre nous enseigne notamment l’histoire de la découverte de la colonie et la répartition des différentes espèces d’albatros…
Mais aussi les menaces qui pèsent sur ces majestueux oiseaux marins : les filets dérivants, les fils de pêche, et surtout le fléau du plastique qui est ingéré lors de la pêche.
A la rencontre des Otaries et des Lions de mers
Une route étroite serpente sur la péninsule et offre des vues plongeantes sur le « fjord » de Dunedin et l’Océan pacifique sud.
Nous nous rendons à la plage de Sandfly, réserve naturelle sur la côte sud.
Le site est modérément fréquenté, mais suffisamment pour qu’il faille indiquer quelle attention doit être portée aux animaux sauvages qu’on peut y rencontrer.
Le Manchot antipode (Yellow-eyed Penguin) est l’un des manchots le plus rare au monde. Une poignée de couples nichent ici.
La plage semble déserte.
Mais l’apparence est trompeuse. Les rochers sont en fait…
D’imposants Lions de mer de Hooker…
Il ne vaut mieux pas les approcher. Leur sieste est un moment sacré et tout promeneur s’approchant de trop près est chassé illico par ces derniers.
A l’extrémité sud de la plage, les otaries sont elles beaucoup plus pacifiques.
La digestion, la toilette et la contemplation du panorama les occupent à plein temps!
Les heures s’écoulent et nous profitons de cette liberté pour jouer et méditer…
Nous croisons quelques habitants des lieux au retour…
Rendez-vous avec le Manchot antipode
Les manchots sont difficiles à observer. Il faut espérer les voir rentrer vers leurs terriers dans les dunes, en gardant 100 m de distance pour ne pas les déranger.
La chance nous a souri et dans la soirée, un manchot ayant fini sa journée de pêche sort de l’Océan. Son apparition était attendue. Jamais garantie. Il s’arrête, s’ébroue, puis repart.
Il doit ensuite rejoindre son terrier en haut des dunes.
Le voici en mouvement. Un manchot alpiniste dans le désert… pas banal !
Cette immersion en terre d’Otago nous aura marqués par son caractère sauvage et sa faune si proche de celle des îles isolées de l’Océan glacial antarctique…
Un beau cadeau d’anniversaire puisque c’est juste après que nous soufflerons les premières bougies de ce tour du monde !
Prochaine étape : les sommets enneigés du Mont Cook !
Merci pour ce beau reportage ça nous aère l’esprit et nous évade de notre confinement
Que de magnifiques paysages sans parler de ces magnifiques oiseaux !
Profitez bien de votre séjour. Ici on appréhende vraiment le défit du deconfinement !
Bises à vous quatre
Chers quatre:
Vous me faites rêver!!!
Merci,
Guadalupe
Quel pays enchanteur!
Super photos cela fait rêver vous prévoyez quoi pour la suite ici l école va reprendre différemment pas simple profitez bien de votre liberté amicalement
Encore une belle variété de paysages et une richesse de la vie sauvage.
Mais la visite sur la colonie d albatros pour ces grands oiseaux vagabonds nous laisse perplexe avec la tristesse de voir toutes les menaces qui pèsent sur la faune avec cette grande pollution permanente de la nature… (photo du contenu de l estomac d un albatros) Que de décisions à prendre pour de grands changements au profit de cette faune dans le monde !!!…
A bientôt de vs suivre à nouveau.
Avec nos gros bisous à vs 4 👤👥🐈
Que de belles visions ! E d’oiseaux ou d’animaux connus seulement des livres… Bons baisers, G.L