Après le parc d’Etosha et le centre de conservation des guépards, nous avons fait une pause dans le parc national du plateau du Waterberg
Puis, plus à l’est, près du Vingerklip, nous sommes surpris de trouver un massif aux allures de Far West américain.
Le Damaraland
La région du Damaraland, au nord-ouest de la capitale de la Namibie, nous a envoutés par ses paysages austères mais tourmentés, mais aussi par sa richesse culturelle et naturelle.
Les environs de Twyfelfontein, accessibles après 100 km de piste depuis Khorixas, sont riches de curiosités que nous parcourons sur deux journées : la forêt pétrifiée, les vieilles plantes à fleurs Welwitschia mirabilis – dont les feuilles posées au sol sont les plus longues du monde et la longévité peut dépasser 2000 ans- des montagnes tourmentées, des orgues basaltiques, des musées en plein air relatant la vie des peuples du Damaraland…
Mais le site plus remarquable de la vallée reste l’exceptionnel site rupestre de Twyfelfontein.
Twyfelfontein signifie « source douteuse ». Cette source, rare dans le désert, attirait autrefois des chasseurs-cueilleurs et plus tard des éleveurs Khoïkhoïs (peuple San) qui ont laissé la trace de leur passage sur les rochers environnants pour mener des rites chamaniques.
Ce site regroupe les plus nombreux pétroglyphes d’Afrique, soit environ 2500 figures décrites. Le mot « pétroglyphe » qui vient du grec signifie « pierre gravée ». En 2007, cette richesse nationale est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.
On observe de nombreuses représentations d’animaux : éléphants, girafes, zèbres, rhinocéros… et même une otarie et un manchot qui attestent l’existence d’une exploration du littoral distant de 100 km.
Nous logeons au camping Aabadi Mountain campsite, au bord de la rivière Aba Huab. Le cadre est magnifique et quand le soleil se couche, c’est une pleine lune rousse qui se lève derrière la crête. Les installations sont sommaires mais le désert est la plus belle des salles de bains.
Dans les lits asséchées de quelques fleuves, les arbres puisent l’eau dans la nappe phréatique, de plus en plus profond car il n’a pas plu depuis plus de 4 ans. Les rivières dessinent de petites oasis que parcourent quelques troupeaux d’éléphants du désert. Ces populations très menacées ne comptent que quelques centaines d’individus (600 en 2013 selon http://etoshanationalpark.co.za/faunaflora/wildlife/desert-elephants).
Nous en avons trouvé cinq !
La White lady, symbole du patrimoine national
Nous poursuivons ce parcours culturel après un raccourci hasardeux où nous mettons à l’épreuve nos nerfs et notre 4×4. pour arriver dans un camping en plein désert aux portes du massif du Branberg.
Le Branberg signifie « montagne de feu » en allemand et en afrikaans. La couleur de la roche est très chaude, elle reflète des nuances variant du jaune au orange en passant par le rouge. C’est un des minéraux de base du granite, le « feldspath », qui donne cet effet rosé.
Nous randonnons le lendemain dans ce massif rocheux, avec un guide, le long d’un torrent asséché. Nous observons les empreintes et les crottes de léopards. Nous rêvons secrètement de l’apercevoir et ouvrons nos yeux mais il ne sort que la nuit.
Après une heure de marche, nous découvrons la célèbre fresque pariétale et la fameuse « White Lady ».
La « white lady » est devenue le symbole national du pays pour la protection des monuments nationaux. Elle a été découverte par hasard par le topographe Reinhard Maack en 1918 lors de sa quête du point culminant de la colonie. On imagine son émotion se retrouvant face à ces peintures du peuple San, dessinées il y a environ 6 000 ans.
Au fond de la vallée, le point culminant de la Namibie ferme l’horizon du haut de ses 2 573 m d’altitude.
Les températures en fin de matinée approchent ici les 32°C. Nous sommes dans l’une des régions les plus chaudes de Namibie. Deux heures plus tard, nous rejoignons l’Océan atlantique, ses 14 degrés et son brouillard hivernal.
Sueurs froides également en constatant à la station service que nous perdons notre roue de secours. Le pique-nique chez le garagiste restera dans les mémoires…
Toujours de superbes images
Coucou Nicole! Merci pour tes gentils commentaires qui nous font toujours plaisir dans notre aventure.
Grosses bises, sans oublier Hubert.
Cécile
Des tentes/cabanes sur la voiture, de beaux animaux, de grands espaces et des traces des hommes du passé, que demander de plus pour un voyage parfait avec les enfants ?
Et nous qui ne sommes jamais allés en Afrique avec les enfants, ça donne envie d’y aller évidemment… Vous êtes durs avec nous !! 😉
gros coup de coeur pour ce pays… Il faut faire des choix… on serait resté plus longtemps encore que 4 semaines!
Il a des mains ! … Le lion !
gagné…la queue aussi. Représentation chamanique
Magnifique reportage !
A la vue de vos photos et récits passionnants ns comprenons v/ coup de coeur pour ce pays. Quelle sensation d émerveillement avec les espaces aux couleurs chatoyantes les observations animalières… Quel monde animal et minéral ! Et cet art rupestre bien préservé waouh quel bel héritage !!!
Quelle belle instruction aux enfts…et…à ns tous 😉
Maintenant vs êtes au Cap : très bonne continuation avec tjs de belles découvertes… à suivre😁 😘👤👥😺
Merci pour vos petits messages qui font toujours plaisir. Peut-être un jour aurez-vous l’occasion de découvrir l’Afrique : la Namibie ou autre!
Je vous le souhaite!
Nous avons de belles découvertes à partager en Afrique du Sud maintenant (très bientôt sur le blog). Nous pensons à vous et partageons le même Océan sous le soleil ! ; ) Gros bisous
Merci une fois encore! Si nous pouvions admirer tout ce qui s’offre à vous cela nous couperait le souffle et dépasserait notre capacité d’émerveillement! Quel créateur génial a imaginé ces merveilles??
Belle et bonne continuation de votre périple.
Elles sont très belle les gravure .
Aurélien